Laurent Vircondelet : «C’est une catastrophe, nous sommes à 2.000 emplois perdus si les choses ne s’arrêtent pas»
Le président de la Fédération du commerce de Nouvelle-Calédonie était l’invité de La Matinale, ce jeudi 23 mai, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la situation chaotique en Nouvelle-Calédonie : «C’est une catastrophe, nous sommes à 2.000 emplois perdus si les choses ne s’arrêtent pas».
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00:00 À l'heure où je vous parle, ce n'est pas d'actualité.
00:04 Au moment, on est dans nos déclarations avec les assurances.
00:08 On est en train de faire ce qu'il faut au niveau administratif.
00:12 On est surtout en train de, pour ceux qui ont tout perdu,
00:14 comme moi, on a réussi à rebrancher notre informatique.
00:18 Donc, si vous voulez, on a repris possession
00:21 de notre outil administratif, on va dire, avec nos gens qui travaillent.
00:25 Et de toute façon, on attend maintenant les annonces du président.
00:31 Et oui, on va repartir.
00:33 Oui, on repartira.
00:35 On fera tout pour repartir.
00:36 -Combien de personnes au chômage technique ?
00:39 Ça se compte par centaines ?
00:41 -Ça se compte par milliers, oui.
00:45 -Par milliers ? -Ça se compte par milliers.
00:46 Là, on est à 1 500,
00:49 voire entre 1 500 et 2 000 emplois perdus,
00:52 si les choses ne s'arrêtent pas.
00:54 Donc, en plus, le problème, c'est que c'est pas du chômage technique,
00:59 puisque dans le cas d'une perte totale d'une entreprise,
01:03 la loi du travail dit que c'est un arrêt du contrat de travail
01:07 avec un paiement des congés, un dédommagement sur les annuités.
01:12 Donc, ça risque d'être de la perte d'emploi directe
01:15 et non pas du chômage.
01:18 -Qu'est-ce que vous attendez de l'avenue du président de la République ?
01:21 Vous pensez qu'il va faire des annonces sur l'économie, des aides ?
01:24 Annoncer des aides ?
01:26 -J'espère qu'il va le faire, oui.
01:29 Déjà, la province a annoncé qu'elle paierait les salaires
01:33 des entreprises qui ont tout perdu pour le mois de mai.
01:35 Donc, ça va compenser les salaires et les licenciements sur ce mois-ci.
01:39 Et on attend qu'il annonce...
01:42 Qu'il y ait des fortes annonces sur les aides,
01:46 ou surtout sur les prises en charge en amont des assurances,
01:50 parce qu'on ne pourra pas attendre que les assurances traitent chaque dossier
01:52 pour les remboursements.
01:54 C'est impossible.
01:56 Donc là, on attend aussi une prise de parole du président,
02:01 parce que je pense qu'il faudrait qu'il s'adresse aux Calédoniens
02:05 de toutes souches confondues, de toute ethnie,
02:08 parce que je pense qu'ils ont besoin d'entendre le président parler
02:13 et nous rassurer, que ça plaise aux uns,
02:19 mais au moins ça rassurera les autres,
02:20 parce que là, on a vraiment l'impression d'être complètement isolés
02:23 dans certaines zones.
02:24 On a repris le contrôle de la livraison alimentaire,
02:28 donc on commence à se mettre en place avec des rotations de bateaux
02:32 qui évitent les barrages routiers.
02:35 Donc, on passe par la mer pour approvisionner le nord,
02:37 on passe par la mer pour refaire descendre les produits d'agriculture
02:40 et approvisionner les magasins du sud.
02:42 Donc, on a réussi à remplir les magasins et donc à satisfaire les gens.
02:48 On a des problèmes d'argent puisque les émeutiers ont arraché
02:53 beaucoup de distributeurs de billets,
02:56 donc les gens ont du mal à avoir de l'argent pour faire leurs courses.
03:00 Donc, ça reste en train de se...
03:02 - Ce n'était pas que politique, il y avait également des pillages et des vols.
03:05 Parce que quand on arrache un distributeur de billets,
03:07 ce n'est pas pour une cause politique, c'est pour voler.
03:11 - Non, non, c'est du pillage, c'est du pillage.
03:14 Vous savez, dans mon entreprise, ils sont d'abord rentrés mardi
03:18 et ils m'ont d'abord pillé,
03:19 ils ont repris tout ce qu'ils avaient besoin de prendre
03:22 et ils sont revenus brûler 48 heures plus tard.
03:24 Sous-titrage ST' 501
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