Fadila Khattabi et la prise en considération du handicap

  • il y a 4 mois
Fadila Khattabi,ministre chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées, s'est rendue à l'ESAT du Breui (Saône-et-Loire) pour parler de la place des handicapées dans la société, dans les entreprises et dans les territoires

Category

🗞
News
Transcript
00:00 J'aime me présenter comme la ministre des personnes en situation de handicap et des personnages,
00:04 mais j'aime bien aussi dire que je suis la ministre qui fera en sorte que les droits des personnes,
00:10 notamment des personnes vulnérables, soient respectés.
00:13 Et ça depuis, j'allais dire, le berceau.
00:16 L'accès par exemple à une crèche quand on est un bébé en situation de handicap, jusqu'à la fin de la vie.
00:23 L'accès à l'école, qui est aussi un droit.
00:26 L'accès à l'emploi, qui est aussi un droit. L'accès à la santé, vous l'avez aussi évoqué.
00:33 A la formation, à l'université, il y a beaucoup à faire pour faire en sorte que la société
00:38 soit effectivement inclusive et puis au nom de l'humanité républicaine,
00:43 les personnes en situation de handicap ont les mêmes droits.
00:46 Quand je dis ça, c'est bien sur le plat de film.
00:48 Après, il faut agir. C'est ce que nous allons faire.
00:50 Aujourd'hui, je suis accueillie dans un des actes.
00:54 On va parler d'insertion professionnelle, d'emploi.
00:57 Je remercie bien sûr les travailleurs d'être présents aujourd'hui.
01:01 Ils ont peut-être l'occasion aussi de s'exprimer.
01:04 Tout de suite, j'ai été nommée en juillet et en septembre, il y a eu un texte de loi.
01:09 Et puis, on votait le plein emploi.
01:12 Pour le plein emploi, il y avait des articles qui concernaient les personnes en situation de handicap.
01:17 Ce que je dois vous dire, c'est que je suis ministre, mais je travaille avec tous les collègues.
01:22 Parce que ma fonction, elle est interministérielle.
01:26 Quand on parle d'école, je dois travailler avec la ministre en charge de suréducation.
01:29 Quand on parle de santé, avec le ministre en charge de santé.
01:32 Quand on parle de travail, avec la ministre, Mme Beautrin,
01:36 aujourd'hui j'ai beaucoup aussi travaillé avec Olivier Disson sur ce texte-là.
01:40 Donc c'est très interministériel.
01:42 Sur l'emploi, je dois dire que les choses quand même se sont améliorées.
01:46 C'est-à-dire qu'en 2019, le taux de chômage des personnes en situation de handicap était de 19%.
01:52 Il est aujourd'hui de 12%.
01:55 Donc c'est encore perfectible, c'est encore au-dessus des moyens nationaux.
01:59 Les choses quand même s'améliorent.
02:01 Et bien sûr, la priorité pour les personnes, c'est l'emploi.
02:06 Que l'on soit d'ailleurs en situation de handicap ou non.
02:08 Et donc la priorité dans le cas de ce projet de loi, de cette loi qui a été promulguée par le Sondage Public,
02:15 c'est faire en sorte que les droits des personnes qui travaillent des actes,
02:19 et bien que ce soit les mêmes que les autres personnels, que les autres salariés.
02:23 Ce qui n'était pas le cas.
02:25 Par exemple, jusqu'à présent, certains n'avaient pas le droit à la compétence de santé,
02:29 n'avaient pas le droit, par exemple, d'être syndiqués, d'être représentants du personnel.
02:34 Et donc c'est un petit peu l'une-erre qui a fallu attendre 2023
02:37 pour que les droits de ces personnes soient respectés.
02:40 Donc c'est la priorité.
02:42 Hier, j'étais au comité interministériel du handicap qui était présidé par le Premier ministre.
02:49 Et on avait parlé aussi beaucoup d'écoles.
02:51 Parce que si on a envie au fait que les personnes rebondissent professionnellement,
02:55 il faut aussi qu'elles puissent accéder à l'éducation, à l'école.
02:59 Et là, bien sûr, j'en profite qu'il y ait des élus locaux et des maires.
03:03 L'école inclusive, l'école pour tous, et bien il va falloir embarquer toute la société.
03:07 D'ailleurs, le handicap c'est la chambre de la société, je vais vous le dire.
03:10 C'est pas l'affaire uniquement de la ministre que je suis.
03:12 C'est l'affaire des professionnels dans le monde économique.
03:17 C'est l'affaire bien sûr de l'éducation nationale, des enseignants, des élus locaux.
03:22 Et donc là aussi, ce comité interministériel a été dédié à l'école.
03:26 Aujourd'hui, on reçoit à l'École de la République 470 000 enfants qui sont accueillis.
03:31 Mais vous l'avez dit, il reste encore beaucoup à faire.
03:34 Et il y a encore des enfants qui sont sans solution.
03:38 Et nous avons augmenté aussi le nombre d'AESH.
03:42 Je suis sûre que monsieur le maire, vous avez un certain nombre d'AESH,
03:45 d'accompagnants qui accompagnent les enfants sur les situations de handicap dans l'école.
03:49 Je rappelle qu'elles étaient quand même, je dis "elles" mais en fait il y a "ils"
03:52 parce qu'il y a des hommes quand même.
03:53 Ils étaient 49 000 en 2017.
03:56 Contrats très précaires, des contrats aidés, pas de formation, au ministère du Travail.
04:01 Et qu'aujourd'hui, aujourd'hui, on dénombre 140 000 AESH formés.
04:07 On a sorti la précarité puisqu'elles ont la possibilité d'avoir un CDI ou de 3 ans.
04:12 Et on a revalorisé également la rémunération à hauteur de 200 euros
04:18 depuis l'arrivée du président de la République, donc au pouvoir.
04:21 Donc les choses véritablement avancent, mais il faut aller encore plus loin.
04:25 Et j'ai envie de dire aussi, bien sûr, dans la mesure où il y a des personnes qui sont sans solution,
04:31 le président de la République a déclaré effectivement, lors de la conférence,
04:36 qu'il fallait trouver 50 000 solutions pour les personnes qui sont sans solution, sans réponse aujourd'hui.
04:42 Bien sûr, ça passe par l'école, ça passe aussi par l'emploi.
04:45 Et on sait que les structures des IME, vous l'avez évoqué tout à l'heure,
04:49 il y a aussi, et il y a le représentant de la RS ici,
04:53 il y a dans les structures des IME des adultes qui sont dans les IME.
04:58 Et donc un IME, normalement, il est aidé aux enfants, pas aux adultes.
05:02 Et donc par manque de places, il y a des adultes qui sont dans les IME.
05:06 Et lors de ma première réunion avec les directrices et directeurs des ARS,
05:11 les Avances Régionales de Santé, je leur ai dit, la première chose à faire,
05:14 c'est de faire sortir ce qu'on appelle les amendements cretons,
05:17 c'est-à-dire les adultes dans les IME.
05:19 Sachez-le, il y en a 10 000, 10 000 en France, dans les IME,
05:23 10 000 adultes qui occupent les places pour enfants.
05:26 Donc c'est la priorité des priorités.
05:29 Et là, j'ai eu déjà une première réponse avec le plan inclusif
05:32 en région Île-de-France, et ils ont déjà, dès 2024,
05:36 2 000 solutions prêtes pour la région Île-de-France.
05:39 Alors la Bourgogne-Franche-Comté, elle a eu son enveloppe,
05:42 elle a déjà été distribuée.
05:44 Alors évidemment, elle est moindre qu'Île-de-France ou Haute-France,
05:47 parce qu'il y a moins de besoins par rapport à d'autres régions.
05:51 Mais c'est 1,5 milliard, alors il y en a qui me disent,
05:54 je me dis tout de suite, qui me disent, c'est pas assez.
05:56 Donc on a déjà des questions de 1,5 milliard, et puis après on verra.
05:59 Et là, je compte bien sûr sur tous les acteurs, bien sûr,
06:03 les gestionnaires, etc., les élus, tout le monde doit être impliqué
06:06 pour essayer de trouver des réponses.
06:09 Alors, sur l'habitat pour ces adultes, moi je le dis,
06:11 pour les adultes, il nous faut trouver des solutions.
06:14 Alors pas au fond des bois.
06:16 Aujourd'hui, il y a du bâti, des gestionnaires,
06:19 vous savez, il y a une histoire en Bourgogne,
06:22 généralement les places en situation d'habitat,
06:24 très loin des villes, très loin du cœur de la cité,
06:27 etc., on ne veut pas les voir. Pas question.
06:30 D'ailleurs, j'ai bien dit aux directrices et directeurs des agences régionales,
06:34 je veux au cœur de la cité.
06:36 Parce que les places en situation de handicap,
06:38 on doit avoir une vie culturelle, on doit faire du sport,
06:40 on doit avoir une vie professionnelle, et on doit avoir une vie sociale.
06:43 Et on ne les cache pas au fond des bois,
06:45 on fait en sorte qu'ils puissent vivre au cœur de la cité.
06:47 Ça peut être la ville, ça peut être, bien sûr, un très joli village
06:50 où il y a une vie associative très dynamique, etc.,
06:53 mais pas au fond des bois où on sait en plus qu'il y a des problèmes de mobilité.
06:56 Donc, vous voyez, il y a déjà des choses qui sont parties,
06:59 sur l'école, sur l'emploi, sur les réponses à apporter
07:02 dans le cadre de ce 1,5 milliard, 50 000 solutions
07:05 qui ont été annoncées par le président de la République.
07:09 Donc, moi, je veux partout, au quotidien, avec tous mes collègues,
07:13 pour pouvoir effectivement essayer d'améliorer le quotidien
07:16 les places en situation de handicap, et surtout,
07:18 c'est en sorte de respecter leurs droits.
07:20 Alors, cette année, il y a un événement fantastique.
07:23 C'est le JOP.
07:25 C'est ce que, généralement, on nous dit, le P.
07:27 Il y a les Jeux Olympiques, les Jeux Olympiques et Paralympiques.
07:29 Et je compte, bien sûr, sur ces Jeux
07:31 pour faire en sorte qu'on puisse changer le regard
07:34 qu'on porte sur le handicap, mais changer le regard,
07:37 c'est aussi changer l'habit de ces personnes en situation de handicap.
07:40 Ça me semble extrêmement important.
07:42 Donc, à travers ces fêtes, j'espère que nous allons avancer
07:45 parce qu'on doit avoir un héritage après le jeu.
07:48 J'ai été trop long, je pourrais continuer tout à l'heure,
07:50 mais je comprends pas bien le problème.
07:52 Merci beaucoup à tous les quatre pour votre échange.
07:55 Les pouvoirs publics, nous devons pouvoir aider ces personnes
07:59 à pouvoir s'insérer en milieu ordinaire.
08:02 Alors, évidemment, parfois, ça peut se passer mal en milieu ordinaire
08:07 pour des raisons, ça peut être aussi une question de santé, de fatigabilité.
08:10 Les personnes peuvent revenir en milieu protégé si elles le souhaitent.
08:15 Donc, il faut sécuriser le parcours de la personne en situation de handicap.
08:18 Est-ce qu'il faut contraindre les entreprises ?
08:21 Il y a déjà l'obligation d'emploi à 6% qui n'est pas aujourd'hui encore respectée.
08:27 Il y a certaines entreprises, malheureusement,
08:29 qui préfèrent payer des sanctions que de recruter des personnes en situation de handicap,
08:35 mais les choses quand même s'améliorent, le regard est en train de changer.
08:38 Et vraiment, je remercie tous les chefs d'entreprise
08:41 qui font conscience aux personnes en situation de handicap.
08:43 Aujourd'hui, on le voit, on a des contraintes.
08:46 Il y a des entreprises qui ont de plus en plus de difficultés à recruter.
08:49 Eh bien, j'ai envie de leur dire, il y a des compétences.
08:51 Il suffit de lever la tête et de regarder autour.
08:53 Et les personnes en situation de handicap ne demandent qu'à travailler
08:57 et à pouvoir s'exprimer professionnellement.

Recommandée