Les surveillants pénitentiaires se mobilisent devant la maison d'arrêt de la Talaudière
Depuis 6 heures ce matin, les agents pénitentiaires de la maison d'arrêt de la Talaudière se mobilisent suite à l'attaque d'un fourgon transférant un détenu hier matin dans l'Eure. Deux de leurs confrères ont perdu la vie et trois ont été blessés.
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00:00Le feu survole la maison d'arrêt. Les grillages devant la porte d'entrée.
00:05Les surveillants pénitentiaires en ont ras-le-bol. Thierry Machar est en poste depuis 11 ans et pour
00:11lui le drame était inévitable. On savait que ça risquait d'arriver,
00:14c'est quelque chose d'insensé, qui nous affauchait à tous hier matin. Je travaillais pas quand j'ai
00:23vu ça, j'étais sidéré. Un événement dramatique qui fait ressortir la crainte quotidienne de leur
00:28métier. Tout le monde a peur, pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas une politique pénale derrière qui
00:31fait que les gens ne respectent plus rien. A côté vous avez des gens qui ne respectent rien et qui
00:36considèrent qu'ils n'ont rien à respecter et qui ne respectent même pas justement notre drapeau,
00:40la France. On a un train de retard sur l'armement, on a un train de retard sur les protections,
00:44on a un train de retard sur tout. On réagit toujours après coup, mais à chaque fois
00:49l'administration réagit trop tard, elle nous protège pas. Au-delà du drame, les surveillants
00:53s'inquiètent du phénomène de la surpopulation carcérale. L'établissement de la Talaudière
00:58compte près de 400 détenus pour seulement 260 places. Le Saint-Ralbon, on était mobilisés
01:03il n'y a pas si longtemps parce qu'on avait justement un problème de sous-effectifs au
01:07niveau de la Talaudière, parce qu'il y a des agents qui tournaient pratiquement 6 jours sur 7,
01:12avec des quotas d'heures supplémentaires de plus de 70 heures, quand même c'est énorme.
01:20A 11h, la directrice de la maison d'arrêt, Cécile Rode, a conclu en rendant un hommage
01:24aux victimes, suivi d'une minute de silence.