Devinez ce que Georges Soros finance.

  • il y a 4 mois
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00:08 Et bonjour à vous tous, merci d'être là un jour férié, merci d'être avec nous aujourd'hui.
00:13 Émission exceptionnelle, vous savez que c'est la journée de l'Europe.
00:16 Alors c'est pas particulièrement un truc qu'on va fêter, mais c'est un truc qu'on va analyser ensemble.
00:21 Tout à l'heure avec Guylain Bénessa, Guillaume Bigot, auteur de « On marche sur la tête, la France, l'Union Européenne et les mensonges » aux éditions L'Artier.
00:28 Mais on va commencer tout de suite par démêler le vrai du faux et d'autres mensonges avec Renaud Bochar, tout de suite dans notre coup de marteau.
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00:45 Le coup de marteau
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00:49 Le coup de marteau de Renaud Bochar, avocat aux Etats-Unis, auteur des chroniques égrégoriennes, ce substac.
00:55 Et puis Christopher Lach, le livre en populisme vertué aux éditions Michelon.
00:59 Bonjour Renaud Bochar.
01:01 Bonjour Clémence.
01:02 Et merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
01:04 Alors beaucoup de sujets évidemment depuis les Etats-Unis avec vous.
01:08 Mais vous souhaitiez tout particulièrement revenir sur la front d'étudiantes.
01:12 Et vous avez une explication que d'autres n'ont pas forcément apportée.
01:17 Oui, c'est très intéressant ce qui se passe.
01:20 Alors je ne m'aventurerai pas du tout à parler du problème de fond d'Israël et de la Palestine.
01:25 Qui d'ailleurs me paraît demander beaucoup plus d'humilité que le montrent les étudiants protestataires.
01:34 Qui montrent encore une fois un aspect très très clivant, très manichéen.
01:41 C'est la lutte du bien absolu contre le mal absolu, etc.
01:46 Et dans l'autre sens aussi d'ailleurs on peut le dire.
01:49 Et dans l'autre sens, dans les deux sens.
01:51 C'est bien pour ça que je ne m'intéresserai pas au problème de fond.
01:54 Mais à ce que ça veut dire sur la scène américaine.
02:01 Et particulièrement dans cette année particulièrement trouble 2024.
02:05 Qui vraiment commence, fait plus que commencer maintenant sur l'échappot de roue.
02:10 Et prend un tour extrêmement dystopique.
02:15 Ce que je voulais dire c'est que d'abord ces manifestations en fait.
02:20 Elles sont un petit peu partout avec un épicentre quand même à New York.
02:26 Notamment sur le campus de l'université de Columbia.
02:29 Mais on a vu des manifestations à Israël.
02:32 On a vu des manifestations sur le campus d'Austin au Texas.
02:36 Il y en a à George Washington University à quelques kilomètres d'où je me trouve.
02:42 Donc c'est un mouvement national.
02:45 C'est un mouvement qui n'est pas si spontané que ça.
02:48 Puisque derrière ça on retrouve un certain nombre d'organisations qui sont puissamment financées.
02:55 Notamment les Students for Justice in Palestine.
03:00 Derrière les Students for Justice in Palestine on retrouve le American Muslim for Palestine.
03:06 Et derrière on retrouve une fondation qui s'appelle la Fondation Westpac.
03:12 Avec un autre groupe en fait Jewish Boys for Peace.
03:19 Qui est une sorte de groupe uscule en fait d'étudiants juifs pro-palestiniens.
03:27 Et c'est là que ça devient très très intéressant.
03:31 Si on retrouve Jewish Boys for Peace.
03:34 C'est dans la même fondation Westpac que les Students for Justice in Palestine.
03:42 Et derrière Jewish Boys for Peace on retrouve des financements de Soros, Open Foundation, Rockefeller.
03:54 On retrouve des financements de la Kaffan Foundation.
03:58 Kaffan, dont le fondateur Kaffan était le premier employé d'Amazon.
04:02 On retrouve des financements d'un certain nombre de milliardaires.
04:10 Donc Phyllis et Yoram Gelmar.
04:12 Ce qui est intéressant c'est que les lignes de financement sur les différents campus.
04:19 On retrouve toujours la même nébuleuse de financement.
04:27 Quand je parlais de US Campaign for Palestinian Rights aussi.
04:32 Là c'est pareil.
04:33 Là c'est plutôt à Yale, Texas et à Berkeley.
04:38 Donc c'est encore une autre organisation qui avait reçu aussi 300 000 $ de Soros.
04:43 355 000 $ de Rockefeller.
04:46 Tout ça est organisé par des anciens stagiaires de représentants démocrates à la Chambre des représentants.
04:54 Donc vous avez quelque chose de très très organisé.
04:57 Ce qui fait que d'ailleurs quand on a vu les photos des manifestations sur les campus.
05:01 On voyait en fait des alignements de tentes.
05:04 Tous de la même marque qui est un magasin très en vogue qui s'appelle REI.
05:11 Donc ce ne sont pas des manifestations spontanées.
05:19 Contrairement en même temps à des manifestations de masse.
05:23 Je pense par exemple aux manifestations de 1968.
05:30 Ce sont des manifestations qui comportent un certain nombre, uniquement une poignée d'étudiants sur les campus.
05:39 Ce sont à peu près des centaines d'étudiants.
05:42 Ce ne sont pas des manifestations massives.
05:46 On retrouve en même temps des activistes rémunérés.
05:52 Par exemple, on a retrouvé dans les manifestations la présence de Lisa Fiffian qui est une consultante en manifestation, en protestation.
06:04 On a retrouvé dans tous les mouvements qui se sont succédés depuis Occupy Wall Street.
06:13 Ce qui est aussi intéressant dans ces manifestations, c'est que les administrations des universités et des autorités locales comme le maire de New York ont réagi en faisant envoyer la police.
06:32 Ce qui était complètement nouveau. Ce qui tranche avec toute la vague de l'ère de manifestation, de culture de protestation qui était née après l'échec d'Occupy Wall Street.
06:49 Qu'on avait appelé une culture de protestation collaborative.
06:54 L'excellent blogueur Edipius qui en parle, dit qu'en fait pendant cette ère, notamment on l'a très bien vu avec Black Lives Matter,
07:04 les manifestants recherchaient une alliance avec des autorités très haut placées dans l'administration des universités.
07:15 Le plus souvent d'ailleurs pour purger des segments de la structure de l'université située au milieu.
07:26 Black Lives Matter était l'exemple type de cette culture collaborative de la protestation.
07:32 On a vu jusqu'à Nancy Pelosi qui était à l'époque la chef de la chambre des représentants s'agenouiller en public avec une écharpe guenéenne en célébration de Black Lives Matter.
07:53 On retrouve une culture plus agonistique avec les manifestations contre l'intervention israélienne à Gaza.
08:06 Mais on retrouve une espèce de divorce entre l'administration des universités et les protestataires.
08:15 Qui s'y confusse plus dans un mouvement international mais qui demeure quand même financé par un certain nombre de financiers très influents du Parti Démocrate.
08:27 Je voudrais m'arrêter sur le financement du Parti Démocrate.
08:31 Quand vous parliez de la distinction entre l'administration de l'université et ses activistes, on a quand même vu des images.
08:40 J'ai plus son nom ici mais d'une des professeurs de philosophie de je ne sais plus quelle université se faire arrêter en direct parce que visiblement elle aurait atteint,
08:51 en tout cas critiqué ce qui se passait sur la scène israélo-palestinienne et donc les bombardements israéliens.
08:58 Oui, mais là lorsque vous avez des professeurs qui sont arrêtés, je ne m'inclue pas les professeurs dans l'administration de l'université.
09:09 D'ailleurs on distingue très clairement ici aux Etats-Unis, dans la structure de l'université, on appelle les professeurs et les différents départements académiques, on appelle ça le faculty.
09:24 Quand je parle de l'administration, je parle vraiment de l'égessionnaire de l'université et notamment cette partie de la bureaucratie universitaire qui a grossi de façon démesurée depuis l'administration Obama
09:41 qui est toute l'administration de l'EI, d'Equity and Inclusion, qui est maintenant devenu vraiment le point culminant, le nœud gordien de toute l'administration de l'université,
10:00 qui est redéfinie autour de l'activisme identitaire. Donc c'est assez intéressant que maintenant on voit en fait les présidents d'universités avoir recours à la police.
10:17 C'est un renversement d'alliance. Je pense que les étudiants protestataires sont devenus des idiots utiles pour quelque chose qui est beaucoup plus sinistre et beaucoup plus important.
10:32 Qu'est-ce qui se passe derrière ? Vous allez nous dire, surtout quand on a du mal à comprendre, quand vous nous dites comme ça, derrière les activistes, et oui plutôt pro-palestiniens,
10:39 il y a des associations telles que Soros et Rockefeller, on a l'impression comme d'une divergence d'intérêt géopolitique.
10:45 Pas tant que ça en fait, parce que ce que vous retrouvez, c'est encore une fois, ces étudiants deviennent des idiots utiles pour quelque chose qui s'est manifesté, tout simplement, dans une nouvelle loi votée au Congrès.
11:02 Il faut savoir que cette mouvance, en fait, Soros, etc., cette culture de la protestation collaborative qui existait entre Occupy Wall Street et maintenant, c'était vraiment la marque de l'ère Obama.
11:18 Je rappellerais que Obama était un activiste dont l'ascension a été financée par un grand nombre de milliardaires, dont précisément Soros.
11:28 Et derrière cette culture de protestation collaborative, où Philippe Muray aurait appelé ça des mutins de panurges, tout était écrit dans Philippe Muray sur l'espèce de culture de la protestation en faveur du pouvoir.
11:50 Et derrière Obama et les milliardaires qui le soutenaient, il y a la volonté d'instituer un État oligarchique de surveillance.
12:03 Et c'est là qu'on retrouve l'adoption de cette loi avec une majorité très large, 321 contre 60 députés qui ont adopté cette loi, qui s'appelle Iran International Holocaust Remembrance Day.
12:26 Cette loi redéfinit l'antisémitisme de façon très vague, comme toutes ces nouvelles lois qui sont en train de passer.
12:38 Et en gros, ce qui est très intéressant avec cette loi, c'est que c'est le premier délit d'opinion dans le droit fédéral américain, parce qu'il n'existait pas l'équivalent de la loi Guesso aux États-Unis.
12:55 Donc cette loi est directement une espèce de transposition encore plus extrême de la loi Guesso, puisque toute critique d'Israël et toute critique du soutien d'administration américaine à l'État d'Israël devient passible de sanction.
13:20 Ce qui est très étonnant, parce que dans la culture du free speech américain, c'est ce qu'on appelle une "content restriction".
13:27 Donc c'est par définition, la définition a priori de contenu qui sont à proscrire.
13:32 C'est complètement anticonstitutionnel. Ça ne peut pas.
13:36 Mais c'est quand même passé.
13:38 Et c'est passé. Ça a été voté à la Chambre des représentants.
13:42 Ce qui est encore une fois, ce qui témoigne du changement de ce nouveau normal dont j'ai parlé plusieurs fois et de cette espèce de nouvelle source de légitimité dont on a du mal à comprendre la source, l'origine, puisqu'elle va contrairement au fond.
14:02 En fait, on est en train de déchirer complètement la culture constitutionnelle et notamment la culture constitutionnelle du free speech américain.
14:11 C'est pour ça que ce qui se passe sur les campus rejoint un certain nombre d'autres choses dont on a parlé.
14:19 Et c'est très intéressant que ce soit contemporain, par exemple, du vote le 20 avril devant la Chambre des représentants et de la confirmation par le Sénat quelques jours après,
14:36 puis la promulgation par Biden le 24 avril du National Security Act.
14:41 National Security Act, c'est la loi qui accorde un paquet d'aides de 91 milliards de dollars à l'Ukraine, à l'Israël et à Taïwan.
14:53 Chose tout à fait étonnante, qui étend, qui renouvelle la loi FISA, Foreign Intelligence Surveillance Act.
15:08 Je rappellerai que la loi FISA, c'est ce qui permettait au gouvernement américain d'espionner un certain nombre de personnalités,
15:16 notamment à l'étranger, mais aussi aux États-Unis, sans avoir de mandat des autorités judiciaires.
15:28 Tous les utilisateurs des objets de communication américains comme Microsoft, Google, etc. peuvent être surveillés, donc nous-mêmes, Gmail, vous utilisez Gmail ou Google,
15:39 surveillés par tous les citoyens européens, surveillés tranquillement par les Américains, par cette loi FISA qui a été prolongée de deux ans,
15:47 et d'ailleurs dont les capacités ont été également étendues.
15:52 Oui, parce que ce qui se passe, c'est qu'elle est reconduite. Encore une fois, la loi FISA, une sorte de juridiction FISA,
15:59 mais qui est une juridiction secrète, qui est au département de la justice, donc c'est vraiment une chambre d'enregistrement.
16:07 Mais vous avez aussi une extension des pouvoirs au sein de la loi FISA qui permet aux agences de renseignement de mobiliser, par exemple,
16:19 des installateurs, qui permet de mobiliser des gens qui viennent installer l'Internet chez vous ou qui viennent installer un système d'alarme chez vous pour vous espionner,
16:30 et qui interdit à ces opérateurs de dire qu'ils ont reçu une requête de la part des agences de renseignement.
16:39 S'ils le font, ils s'exposent à des poursuites pénales. Donc c'est encore une fois une loi complètement dystopique.
16:47 Donc vous avez dans le National Security Act, vous avez l'extension de la loi, le renouvellement et l'extension de FISA,
16:55 mais vous avez aussi la fameuse loi TikTok, Protecting Americans Against Foreign Enemies Controlled Applications Act.
17:06 On en a parlé il y a quelques semaines, TikTok est un prétexte. En fait, derrière cette loi, il y a la possibilité pour la Maison Blanche,
17:18 en toute discrétion, d'ordonner la vente forcée de capital d'un certain nombre d'entreprises qui seraient potentiellement contrôlées par des entités ennemies de la nation américaine,
17:41 avec une définition très trouble du contrôle qui permet en fait une énorme discrétion de la part de l'administration.
17:51 Il suffit par exemple qu'il y ait un actionnaire très minoritaire qui soit à l'étranger pour pouvoir justifier du champ d'application, de l'entrée du champ d'application.
18:08 Donc là, je fais une parenthèse parce que pour que tout le monde comprenne bien, on est en train aux États-Unis d'avoir cette loi, on va l'appeler TikTok parce que c'est plus simple,
18:15 qui permet de lutter contre les ingérences étrangères sur des grandes entreprises, notamment de communication, telle que TikTok, qui est la première visée ici avec ses capitaux chinois.
18:24 Et donc aux États-Unis, ils font ça au nom de la sécurité nationale.
18:30 En Géorgie, en ce moment, un État passe une loi au nom également de la sécurité nationale pour lutter contre les...
18:40 Enfin pour demander aux associations notamment de dire par qui elles sont financées.
18:45 Cette loi, aujourd'hui, crée un mouvement de soutien européen, américain, etc.
18:51 Enfin un mouvement de contestation soutenu par les Européens et les Américains pour dire "oui, c'est scandaleux une telle loi".
18:59 On dirait les heures sombres de la Russie, etc.
19:01 Alors qu'en fait, ici, vous vous rappelez bien que ce qui se passe aux États-Unis est bien pire.
19:06 Donc voilà, faisons juste un petit pas de côté qui nous permet d'illustrer à quel point les mêmes lois passées d'un endroit à l'autre ne sont pas vues de la même façon par nos mêmes médias.
19:16 C'est complètement différent.
19:19 Mais encore une fois, il y a un autre point qui me paraît très important là-dedans, c'est le fait que les Républicains se sont complètement rangés derrière le Parti républicain.
19:36 À tel point d'ailleurs que vous avez le Texas qui a adopté sa propre loi avec sa propre définition de l'antisémitisme.
19:46 Vous avez le gouverneur Greg Abbott qui était, il y a quelques semaines, un ardent défenseur de la liberté d'expression,
19:55 qui tout d'un coup se met à justifier des législations de type "hate speech" telles qu'elles n'existaient pas jusqu'alors aux États-Unis.
20:03 C'est une spécificité européenne.
20:05 Pour ça d'ailleurs que vous avez les Européens qui applaudissent l'introduction dans l'arsenal législatif américain et au sein de cette espèce de nébuleuse de la désinformation.
20:16 Parce qu'en fait, maintenant, ce qu'on voit très bien se dégager derrière tout ça, c'est que la réponse de l'élite globaliste mondiale à tous les problèmes, c'est la censure.
20:29 C'est la censure, c'est vraiment la fermeture de toutes les poches, de tous les forums sur lesquels peuvent s'exprimer des idées contraires au pouvoir.
20:46 Alors est-ce que c'est dans...
20:48 Pardon, allez-y.
20:50 Non, je vous écoute.
20:52 Est-ce que c'est dans cette perspective-là ?
20:54 Est-ce que ces activistes, ces manifestations étudiantes sont les idiots utiles de personnes qui ont organisé ces manifestations,
21:03 ou en tout cas qui les financent, qui tirent les ficelles telles que les ONG de Soros et d'autres ?
21:09 Est-ce que c'est là finalement qu'on retrouve cette ficelle ?
21:14 Ici, dans quels étaient les objectifs alors, si c'est le cas de cette forme de manipulation des étudiants ?
21:22 Quels étaient les objectifs de ces ONG ? Est-ce que c'est celui de la censure ? Est-ce que c'était l'objectif recherché ?
21:27 Ça me semble, le fait que la loi IRA passe juste après, pendant ces manifestations étudiantes, qu'elle institue le premier délit d'opinion,
21:36 la première loi de type hate speech aux États-Unis,
21:40 me fait penser que derrière tout ça, quand on connaît la fascination du parti démocrate post-Obama pour la censure,
21:56 la lutte contre la désinformation, pour la multiplication des techniques de surveillance,
22:02 je rappelle que c'est quand même sous Obama en même temps qu'on a connu les révélations d'Edward Snowden,
22:09 qu'Edward Snowden demeure en Russie, s'il revenait aux États-Unis, il irait finir ses jours dans un pénitentiaire supermax.
22:20 Donc on retrouve vraiment, je pense, une espèce de crackdown, de répression de ces étudiants protestataires.
22:40 De plus en plus d'ailleurs, on voit que les étudiants protestataires deviennent en même temps de plus en plus ridicules,
22:47 de plus en plus outranciers, on voit que ça va vraiment très très loin maintenant, la culture woke de campus.
23:00 Donc une espèce de répression tout d'un coup de la culture woke alors que c'était vraiment le liant de toute la mouvance démocrate et progressiste,
23:14 au même moment où on organise le retour de l'UniParti, du parti unique,
23:21 en faisant ressurgir le spectre de la sécurité nationale pour faire rentrer les élites républicaines dans le rang.
23:34 Et en fait on voit très très bien maintenant le mode d'ordre de la part des leaders républicains,
23:40 à l'exception de quelques exceptions comme Thomas Massie ou Ron Pan, c'est de dire "nous sommes pour la liberté d'expression,
23:52 mais elle vient avec des responsabilités", qui est exactement le langage des woke et des progressistes.
24:01 Ils sont bornés, vous pensez que dans cette question-là, les républicains se font piéger ?
24:06 Et que ce n'est pas forcément voulu de leur part ?
24:09 Non, je pense que vous avez véritablement une espèce de retour sur le premier plan de l'establishment républicain.
24:16 Il faut comprendre en même temps, pour bien comprendre ce qui est en train de se passer,
24:20 j'avais d'ailleurs traduit un petit article d'Hannes Lyons en janvier l'année dernière sur les Grégores,
24:28 parce que je crois que c'est vraiment de bien comprendre la façon dont le pouvoir est devenu une espèce de…
24:35 agit comme une espèce de phénomène d'emprise collective en fait.
24:41 Vous avez ces gens qui sont passionnés par l'idée de conserver un certain nombre de prébendes,
24:49 c'est devenu en fait le pouvoir pour le pouvoir.
24:53 Je crois que les analyses de Jouvenel, je relis beaucoup Jouvenel en ce moment,
25:00 les analyses de Jouvenel sur le pouvoir, sur la fascination qu'exerce le pouvoir,
25:06 sont très justes pour exprimer ce qui se passe.
25:12 Donc je ne pense pas que les républicains soient les dindons de la farce.
25:18 D'ailleurs quand on voit au sein des républicains un certain nombre de choses inquiétantes se développer,
25:25 notamment le fait que par exemple lorsque Ryan Paul s'est prononcé contre la loi TikTok,
25:33 le New York Post a organisé en fait une espèce d'article à charge contre Ryan Paul
25:41 en disant que Ryan Paul avait des soutiens qui venaient de Chine, du Parti communiste chinois.
25:48 Ryan Paul a reçu des contributions d'un certain nombre d'individus et d'entreprises
25:56 pour financer ses campagnes sénatoriales.
25:59 Il y avait apparemment une vague affiliation avec un Chinois.
26:05 Tout de suite, vous avez une campagne orchestrée par un des magazines phares,
26:10 un des journaux phares de l'establishment républicain.
26:14 On voit que ce sont les mêmes méthodes que celles qui sont utilisées par l'establishment démocrate
26:22 pour diaboliser qui compte.
26:25 Et Donald Trump dans tout ça ?
26:28 Donald Trump, c'est assez inquiétant.
26:32 D'abord, je voudrais souligner le caractère complètement extraordinaire,
26:39 complètement surréel de ce qu'on est en train de vivre.
26:44 Nous sommes dans pleine campagne électorale, on n'entend pas Donald Trump.
26:49 Sauf si on va sur son média, on ne l'entend pas.
26:54 En revanche, on entend constamment parler de Donald Trump.
26:58 Ce qui a été très décevant de ce qui transparaît de Trump,
27:09 en même temps Trump qui est complètement sous l'eau avec les différents procès qui lui sont intentés.
27:18 Je rappelle qu'on est en plein dans le procès à New York.
27:23 Donc vous avez Trump qui prend des positions en même temps qui deviennent assez proches de la ligne du parti unique.
27:33 Notamment le soutien du paquet d'aide à l'Ukraine, ce qui a été un revirement de la part de Trump.
27:41 Mais des signes inquiétants commencent à se montrer à propos de la campagne de Trump,
27:45 notamment sur la désignation de son colistier.
27:47 On avait espéré que le colistier de Trump serait à vivre avec Ramaswamy,
27:52 qui avait fait une campagne absolument remarquable,
27:54 et qui a vraiment des positions très novatrices,
27:59 très considérées comme extrêmes par les journalistes.
28:05 Ramaswamy supprimait un certain nombre d'administrations,
28:09 virait à peu près un million de fonctionnaires fédéraux.
28:13 Donc vous avez des positions très fortes de la part de Ramaswamy.
28:18 Il a été écarté de la short list de colistiers de Trump.
28:22 Et le nom qui monte dans la short list de colistiers de Trump,
28:27 c'est celui de Marco Rubio, une figure de l'establishment néoconservateur,
28:32 un des soutiens républicains les plus affirmés de l'establishment de guerre perpétuelle, de guerre permanente.
28:40 Comment vous expliquez ça ? C'est comme un signal envoyé pour ne pas avoir un procès de plus ?
28:48 Non, je pense que c'est vraiment la nature profonde de Trump.
28:54 Je lui dois quand même une de mes meilleures soirées, l'élection de 2016,
29:02 lorsqu'on a vu les mines déconfites de tous les progressistes, les plus arrogantes.
29:11 Mais l'espoir était de courte vie.
29:16 Il a fait une campagne absolument excellente en 2016, en faisant une campagne contre l'establishment.
29:21 Mais ensuite, il a nommé une figure de l'establishment comme vice-président.
29:28 Il a nommé le PDG d'Exxon comme son premier secrétaire d'État.
29:33 Il a nommé des néoconservateurs comme John Bolton comme conseiller,
29:38 qui ensuite ont écrit des diatribes contre lui en disant qu'il ne faisait pas partie du serrail.
29:45 Et puis ensuite, on doit quand même à Trump cette calamité des vaccins.
29:55 Et Trump continue d'ailleurs à revendiquer la paternité des vaccins Covid.
30:04 C'est aussi un reproche qui lui est fait très souvent et à juste titre de ne pas avoir viré Anthony Fauci.
30:12 Donc, moi je pense que Trump est au fond quelqu'un qui est fasciné
30:18 simplement par la possibilité d'être à la Maison Blanche,
30:22 qui soutient une rhétorique populiste, qui fait qu'il a une ferveur pour Trump
30:31 de la part de l'électeur républicain moyen qui est jamais vu.
30:41 Mais sur le fond, il n'est pas si subversif que ça.
30:46 Le candidat subversif dans cette élection, c'est Kennedy.
30:51 C'est encore que lui aussi donne des signes inquiétants,
30:56 notamment en nommant comme colistière une avocate de la Silicon Valley
31:02 qui est l'ex-femme de Sergey Brin, un des cofondateurs de Google,
31:06 qui est une donnatrice traditionnelle du Parti démocrate.
31:13 Donc ça aussi c'est assez fascinant.
31:16 On a bien compris qu'on arrive dans l'uni-parti entre les républicains et les démocrates,
31:24 avec un Donald Trump qui devient moins disruptif que prévu.
31:28 Et puis, c'est très important ce que vous soulignez,
31:30 ces activistes pro-palestiniens financés en sous-main par les ONG,
31:37 telles que celles de Soros.
31:40 Tout ça peut être aussi pour avoir une meilleure mainmise
31:44 pour éviter ces débordements sur la liberté d'expression
31:48 à travers des formes de censure différentes,
31:50 comme on l'a rappelé, la loi IRA, la loi FISA et toutes ces lois.
31:53 Et pour conclure, je crois René Bauchard,
31:56 vous voulez vraiment dire qu'on est, vous parliez de temps en trouble,
31:59 dans des temps très très compliqués.
32:02 Nous sommes dans des temps très compliqués.
32:04 Vraiment, on a l'impression, je l'ai dit plusieurs fois, que les lumières s'éteignent.
32:09 On a l'impression de vivre dans un nouveau normal dystopique.
32:12 On a l'impression quasiment qu'en fait les îles globalistes
32:16 reçoivent quasiment un ordre de marche.
32:18 Cette semaine, vous allez mettre un terme à la liberté d'expression.
32:22 La semaine prochaine, vous attaquerez à la liberté d'association et de réunion.
32:26 Et puis, c'est en fait, et puis c'est cet énorme développement
32:32 d'une espèce d'appareil de surveillance de toute la population
32:39 jusque dans la sphère la plus intime.
32:41 Et j'ai souvent comparé en fait, en chrétien,
32:47 j'ai souvent comparé les temps dans lesquels nous vivons,
32:50 comme un assaut qui semble décisif, des forces du mal.
32:56 Et comment en fait nous prémunir contre ces forces du mal,
33:02 encore une fois, je l'ai dit, le soutien de la Constitution
33:06 me paraît, le soutien des normes fondatrices de la modernité libérale
33:12 me paraît être assez fragile.
33:15 Il faut rechercher des modes de résistance différents
33:22 de ceux qui sont ancrés dans les fondements de la modernité libérale.
33:29 Un de ces fondements, c'est d'essayer de vivre…
33:33 Autonomique.
33:34 De vivre de façon autonome, de vivre de façon autogouvernée,
33:40 de fonder en fait des institutions parallèles
33:43 qui seraient des institutions de l'autogouvernement.
33:46 C'est ça qui est menacé.
33:49 Le recours aux forêts.
33:50 Merci beaucoup en tout cas Renaud Bauchard,
33:53 on a bien compris l'inquiétude et les quelques solutions.
33:56 On pourra peut-être revenir pour une émission un peu plus lumineuse
33:58 d'ailleurs sur ces solutions que vous-même vous appliquez à…
34:01 et on en reparlera sur l'échelle de la permaculture notamment.
34:05 A votre niveau Renaud Bauchard, merci beaucoup.
34:07 Je rappelle les chroniques Zéguéry-Gaurien, le Substac,
34:10 et puis Christopher Lacha, Populisme, Vertue aux éditions.
34:13 Michel Long, merci pour cet éclairage.
34:15 Merci à vous tous chers auditeurs.
34:17 Vous n'oubliez pas de mettre vos pouces,
34:19 vous n'oubliez pas aussi de nous retrouver désormais sur podcast
34:22 puisque nous avons notre chaîne podcast et toxin continue.
34:26 Dans quelques instants, on marche sur la tête.
34:28 Certes, on l'avait déjà dit avec Renaud Bauchard cette fois-ci,
34:31 on se retourne vers la France.
34:32 Et l'Union Européenne et ses mensonges, c'est de leur livre.
34:35 C'est leur livre à retrouver aux éditions L'Ertier.
34:37 On les reçoit dans quelques instants.
34:39 [Musique]