Un assassin dans la police Angle mort

  • il y a 4 mois
Le meurtre d'un immigré syrien travailleur à Jacksonville, en Floride, lève le voile sur des vols et des violences qui s'étendent sur plusieurs années. La police est sous le choc.

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00:00 [Bruit de voiture]
00:05 Il essayait de subvenir aux besoins de sa famille.
00:10 Les gens feraient n'importe quoi pour 50 000 dollars.
00:14 La personne savait comment se débarrasser du corps.
00:18 Les pièces du puzzle commencent à s'assembler.
00:23 La grande question est...
00:26 Qui a tué Samy Safar ?
00:30 Je m'appelle Gary McFadden.
00:33 J'ai fait partie de la brigade criminelle pendant 20 ans.
00:36 Et j'ai enquêté sur plus de 800 homicides.
00:40 Mais même pour le flic le plus chevronné, rien n'est plus dur que d'arrêter un tueur qui porte l'insigne.
00:46 [Bruit de voiture]
00:51 [Musique]
00:54 [Bruit de téléphone]
00:56 Police secours, j'écoute.
00:59 Un sans-abri marchait dans un bois.
01:05 Il cherchait des canettes pour les revendre dans un magasin où on peut les échanger contre de l'argent.
01:14 Et il a trouvé un corps.
01:20 L'homme est torse nu et face contre terre.
01:25 Il portait un short kaki et il était torse nu.
01:31 Le corps avait déjà commencé à se décomposer.
01:36 Heureusement, le cadavre était là depuis moins de 24 heures.
01:42 Il ne présentait pas de blessure par balle.
01:47 Il avait des marques sur le torse et autour du cou.
01:52 Ces marques nous indiquaient qu'il avait été tué ailleurs, puis déplacé.
01:57 Il avait des bleus dans le dos, mais on n'avait aucune indication, aucune certitude quant à la source de ces bleus.
02:05 Le plus dur pour un enquêteur, c'est d'avoir un corps sans savoir comment il est arrivé là, quelle est la cause de la mort et de qui il s'agit.
02:16 Qu'est-ce qu'il y a sur la scène de crime ? C'est par là qu'il faut commencer.
02:23 C'était un endroit isolé. Il fallait vouloir s'y rendre.
02:29 Mais il était clair qu'une voiture avait emprunté cette route de campagne.
02:35 La personne savait comment se débarrasser du corps ou avait été renseignée sur comment se débarrasser du corps.
02:45 Les enquêteurs envoient le corps à un médecin légiste pour une autopsie.
02:50 Les policiers épluchent les dossiers des personnes disparues.
02:54 Ils comparent les informations aux caractéristiques physiques de la victime, afin de savoir s'il y a eu un signalement qui correspondrait à cette personne.
03:04 Et un nom ressort immédiatement.
03:06 Le frère de Sami Safar a signalé sa disparition la veille au soir, le vendredi.
03:14 Siri Safar a commencé ses recherches à la banque où Sami allait tous les vendredis.
03:20 Siri a trouvé la voiture de Sami garée en face de la banque.
03:26 Et il a appelé la police.
03:31 Plusieurs choses lui ont paru bizarres.
03:36 Les vitres étaient à moitié baissées, la clé était dans le contact,
03:42 et dans la console centrale, il y avait beaucoup de liquide qu'on voyait facilement de l'extérieur.
03:49 Lorsque la police arrive, elle trouve 1700 dollars dans la voiture.
03:57 Pourquoi a-t-on laissé 1700 dollars dans la voiture?
04:01 A-t-on affaire à un vol, une vengeance ou un piège?
04:05 C'est la question à laquelle il faut répondre.
04:11 Quelqu'un a signalé la disparition de Sami Safar et ils viennent de retrouver son véhicule.
04:17 Donc les pièces du puzzle commencent à s'assembler.
04:21 Les enquêteurs trouvent une correspondance entre les empreintes de la victime et celles de Sami Safar.
04:29 Maintenant, la grande question est, qui a tué Sami Safar?
04:39 Ils apprennent que Sami Safar, 33 ans, est arrivé de Syrie il y a plus de 10 ans.
04:45 Quand Sami arrive aux États-Unis, il ouvre d'abord une supérette, puis deux autres.
04:53 Il avait une très bonne réputation dans son quartier.
04:56 Il était sympathique, sa famille aussi.
04:59 Il vivait le rêve américain.
05:04 Il faisait crédit à ses clients fidèles.
05:08 Et il donnait des jouets aux enfants défavorisés.
05:11 Les gens l'aimaient bien.
05:14 Un des services qu'il proposait était d'encaisser des chèques.
05:22 Par conséquent, il avait souvent beaucoup d'espèces.
05:29 Il lui fallait beaucoup de liquide pour pouvoir encaisser la paix des gens qui travaillaient sur les quais.
05:36 C'est pour ça que sa supérette avait besoin de liquide.
05:40 Il retirait environ 50 000 dollars tous les vendredis.
05:46 On s'intéresse souvent aux habitudes et aux comportements.
05:56 Quelqu'un a observé ses allées et venues.
05:59 Qui pouvait savoir que Sami allait à la banque tous les vendredis pour retirer 50 000 dollars ?
06:05 Ils n'ont pas agressé un client au hasard,
06:10 parce qu'alors il n'aurait peut-être eu que 50 dollars de quelqu'un qui venait d'encaisser un chèque d'anniversaire.
06:16 Il est facile de croire que n'importe quelle personne qui faisait encaisser des chèques
06:25 et qui fréquentait le magasin et connaissait Sami
06:30 pouvait être au fait de ses habitudes.
06:34 Donc, à ce moment-là, les suspects sont très nombreux dans la mort de Sami Safar.
06:40 Les enquêteurs interrogent les employés de la banque
06:46 qui leur disent que le jour de sa mort, Sami a retiré ses 50 000 dollars habituels,
06:51 qu'il est sorti et qu'il a pris sa voiture.
06:55 C'est là qu'on a retrouvé son véhicule.
06:59 Il était tourné par là, face à la banque.
07:03 Les vitres étaient à moitié baissées,
07:06 l'argent débordait de la console centrale
07:09 et les clés étaient dans le contact.
07:12 Ils pensaient que d'autres gens voleraient le véhicule ?
07:15 Exactement. C'était le but.
07:17 Ils ont laissé la voiture là, dans l'espoir que quelqu'un d'autre la vole.
07:22 Et le voleur serait alors suspecté du meurtre.
07:26 Ils ont voulu tendre un piège.
07:30 Quelqu'un passerait, verrait les 1 700 dollars et volerait la voiture.
07:34 Ça éloignerait les enquêteurs de la piste du vrai suspect.
07:38 Mais le problème, c'est que personne n'a pris l'argent.
07:41 Le piège a été tendu, mais personne n'est tombé dedans.
07:45 Les enquêteurs interrogent ensuite les employés de Sami,
07:51 y compris son neveu, Husan Tahan, le manager d'une des supérettes.
07:56 Ses révélations les laissent sans voix.
08:00 Husan s'est fait voler 50 000 dollars 6 semaines avant sa nuit,
08:06 devant la même banque.
08:08 Il se souvenait très bien de cette journée.
08:12 Un homme armé lui a dit,
08:15 « Donne-moi ton fric. »
08:18 Ça ne s'oublie pas.
08:21 Ça me laisse penser que quelqu'un de la famille,
08:24 quelqu'un lié à l'entreprise ou qui travaille à la banque,
08:27 sait ce qui se passe.
08:29 Quand je lui ai demandé ce que ça lui faisait que son oncle se soit fait assassiner,
08:36 il était tellement bouleversé qu'il ne pouvait rien dire.
08:40 Il m'a demandé de ne plus en parler.
08:42 Il avait peur.
08:44 Le neveu de la victime a aussi été agressé,
08:48 mais il a survécu.
08:50 La victime, elle, a été conduite dans un autre endroit et tuée.
08:54 Pourquoi la victime serait-elle sortie de sa voiture
08:57 et pourquoi l'emmener ailleurs pour la tuer ?
09:00 Qui serait bien placé pour faire ça ?
09:03 Sami Safar a immigré aux États-Unis avec sa famille
09:09 pour fuir la violence de son enfance.
09:12 Sami Safar était en Syrie au moment de la guerre civile.
09:17 Damas se faisait bombarder.
09:20 Les terroristes prenaient alors des civils pour cibles.
09:27 Les gens mouraient dans la rue.
09:31 C'est à ce moment-là que Sami Safar a décidé de quitter son pays natal.
09:36 Il est arrivé aux États-Unis en 1986, en quête d'une vie meilleure.
09:44 C'était un homme d'affaires.
09:47 Sa famille était tout pour lui.
09:49 Il était très loyal envers elle et elle était très loyale envers lui.
09:53 Mais après la disparition de Sami,
09:55 sa famille a commencé à ne plus se sentir en sécurité.
09:59 Ses proches ont tout de suite su que quelque chose n'allait pas.
10:07 Cet homme faisait son travail
10:11 et essayait de subvenir aux besoins de sa famille.
10:15 Tout ce qu'il a fait, c'est aller à la banque pour encaisser des chèques
10:18 et pouvoir faire tourner ses magasins.
10:21 Dans une affaire comme celle-ci,
10:24 les personnes qui vous en apprennent le plus sur la victime
10:27 sont les membres de la famille rapprochée.
10:30 Il est tout à fait naturel d'interroger la femme de la victime.
10:34 La femme peut vous fournir de nombreuses informations
10:37 que personne d'autre ne peut fournir.
10:41 Sa femme dit qu'elle l'a vue le soir précédant sa disparition.
10:47 Elle a essayé de l'appeler,
10:51 mais il ne répondait pas et il n'était dans aucun des magasins.
10:55 Elle n'avait pas l'air très affectée.
11:01 Quand on annonce à une femme que son mari s'est fait assassiner
11:07 et qu'elle n'est pas triste, c'est un indice.
11:10 Il peut y avoir plusieurs explications,
11:13 mais l'une d'entre elles, c'est l'argent.
11:15 Il faut alors prendre sa pelle
11:18 et creuser un peu plus du côté de leur mariage.
11:22 La police a interrogé les collègues de sa femme.
11:29 D'après ce qu'on a appris,
11:32 il semble que leurs relations étaient surtout pratiques
11:36 pour que Sammy puisse travailler aux États-Unis
11:39 et avoir la nationalité.
11:42 Mais aucune preuve n'accuse la femme de Sammy.
11:48 Alors que les enquêteurs cherchent un suspect,
11:54 le frère de Sammy, Siri,
11:56 les appelle pour leur parler du permis de conduire de Sammy.
12:00 Les enquêteurs ont retrouvé son portefeuille dans la voiture,
12:04 mais pas son permis.
12:06 Siri demande aux policiers si le permis de Sammy
12:10 est dans son portefeuille.
12:13 Il insiste pour savoir si le permis est là ou pas.
12:18 Et ce qui pousse Siri à poser cette question,
12:24 c'est que le permis de Sammy n'est pas dans le véhicule
12:28 que la police a retrouvé.
12:31 Sammy ne se serait pas arrêté après avoir récupéré l'argent,
12:34 à moins qu'un policier le lui ait demandé.
12:38 Qui vous demande votre permis ? Un policier ?
12:43 Siri pense alors que la police s'est impliquée.
12:49 Le frère a une bonne idée.
12:52 La seule personne qui peut demander avoir votre permis,
12:55 c'est un policier.
12:57 Ça a du sens.
12:59 Mais ce n'est pas une voie que les enquêteurs ont envie d'emprunter.
13:03 Siri n'est pas le seul à soupçonner la police.
13:08 Le neveu de Sammy, Usan, suspecte un policier
13:12 qui est aussi agent de sécurité à la banque
13:15 et qui était présent quand il s'est fait agresser.
13:19 Usan retire les 50 000 dollars
13:24 et va pour sortir de la banque.
13:27 Eric Sinclair est agent de sécurité dans cette banque
13:30 et il l'escorte jusqu'à son véhicule.
13:34 Mais il se passe quelque chose et Sinclair se sépare d'Usan,
13:39 le laissant ainsi seul sur le parking.
13:42 Usan va à sa voiture.
13:45 Quelqu'un menace Usan avec une arme sur le parking de la banque.
13:50 Usan jette l'argent et court dans la banque.
13:57 Il raconte tout à Eric Sinclair.
14:00 Mais le temps que l'agent sorte, l'argent et le voleur ont disparu.
14:05 L'agent Sinclair appelle le service de régulation
14:10 et les informe qu'il y a eu un vol à main armée devant la banque.
14:14 Il donne la description du véhicule et sa direction.
14:18 Oui.
14:19 Il monte dans son véhicule.
14:22 Et essaie de retrouver le voleur.
14:24 Mais malheureusement, il n'y parvient pas.
14:27 Le travail d'Eric Sinclair était d'accompagner Usan Tahal,
14:34 qui était en possession de 50 000 dollars, jusqu'à sa voiture,
14:37 pour que ce genre d'incident ne se produise pas.
14:40 Lorsque Sami Safar est assassiné, six semaines plus tard,
14:45 Eric Sinclair est de nouveau en poste à la banque.
14:51 Mais Sinclair dit aux enquêteurs qu'il a accompagné Sami jusqu'à sa voiture
14:55 et qu'il l'a vu s'éloigner.
14:57 Les autres employés confirment.
15:00 Les témoins l'ont vu sortir avec la victime, puis revenir.
15:05 Donc, on ne peut rien lui reprocher.
15:07 Mais il ne faut pas oublier cet élément,
15:10 parce qu'il pourrait bien refaire surface plus tard.
15:13 On s'intéresse aux faits du dossier.
15:18 Même famille, même banque, 50 000 dollars tous les vendredis.
15:22 Le neveu est agressé sur le parking,
15:26 et le dernier endroit où Sami a été vu vivant, c'est à la banque.
15:30 Dans l'esprit de la famille, le seul dénominateur commun,
15:36 c'est Eric Sinclair.
15:38 Et elle le soupçonne fortement.
15:46 Leurs accusations ne plaisent pas à la police.
15:49 Ils ont du mal à croire que leur collègue ait pu faire une chose pareille.
15:54 C'est pas facile à croire pour des policiers
15:59 qu'un autre policier puisse potentiellement être impliqué dans un vol à main armée en plein jour.
16:04 Dave et moi, on était sur le terrain tous les jours.
16:09 On avait du mal à croire à la culpabilité d'un policier.
16:13 Un policier de police protège ses frères et ses soeurs.
16:16 Il protège la société.
16:18 Mais ici, les enquêteurs font face à un angle mort.
16:22 Les enquêteurs essaient d'envisager d'autres théories,
16:28 et se concentrent sur le neveu de Sami, Usan Tahan.
16:32 Un des enquêteurs a remis en question la crédibilité du récit d'Usan Tahan.
16:39 Ça ne collait pas avec ce qu'il pensait qu'il avait pu se passer.
16:43 Ils imaginent qu'Usan a essayé de voler Sami,
16:49 et qu'il a mis en scène sa propre agression.
16:52 Les gens feraient n'importe quoi pour 50 000 dollars.
16:57 Des trucs vraiment bêtes.
17:00 Mais aucune preuve ne relie Usan Tahan à la vérité.
17:06 Mais aucune preuve ne relie Usan ou un autre suspect à la mort de Sami.
17:12 Et l'autopsie n'aide pas.
17:17 L'autopsie n'a pas déterminé la cause du décès.
17:22 L'homicide a été qualifié d'homicide de nature inconnue.
17:26 On avait épuisé toutes nos pistes,
17:30 et les deux affaires ont été classées.
17:34 Malheureusement, c'est assez courant,
17:37 surtout avec les affaires d'homicides.
17:40 Hélas, on a des meurtres non résolus tout le temps à Jacksonville.
17:47 C'est stressant pour les policiers.
17:52 La famille passe son temps à appeler, et ils n'ont rien à leur dire.
17:59 On sait que les affaires d'homicides ne sont pas systématiquement résolues.
18:04 Mais on attend toujours que quelqu'un nous fournisse l'information
18:08 qui permettra de relancer l'enquête.
18:11 Et ici, c'est exactement ce qui s'est passé.
18:16 Un an après le meurtre de Sami Safar,
18:27 les enquêteurs n'ont toujours aucune idée de qui l'a tué.
18:31 Mais une avancée dans une affaire de drogue
18:36 pourrait bien les aider à changer le cours de l'enquête.
18:39 Toute ma carrière, je l'ai passée au stupéfiant.
18:43 On courait après des dealers de drogue.
18:46 Tous les jours, je me demandais si j'allais rentrer vivant.
18:56 L'agent Dave Bisplingoff enquête pour faire tomber
18:59 deux des dealers les plus dangereux de la ville.
19:02 Abdul Robinson, dit Blue, et Derrick Smith, dit Smiley.
19:06 Ce sont de loin les deux dealers les plus célèbres de l'histoire de Jacksonville.
19:11 Personne ne veut témoigner contre eux à cause de leur réputation.
19:15 Dave Bisplingoff, surnommé Blitz, a un plan.
19:20 Il veut attraper les dealers en payant un témoin
19:24 qui travaille comme informateur confidentiel.
19:27 On vient de négocier pendant des semaines,
19:34 et enfin, le jour où le pot de vin doit être accepté arrive.
19:38 Mais je reçois alors un appel d'un autre informateur
19:44 qui ne devrait rien savoir de ce marché.
19:47 Et il m'explique en détail ce qui doit se passer.
19:53 On nous a balancés.
19:55 On était grillés. Quelqu'un faisait fuiter des infos,
20:01 et cette personne pouvait bien être l'un des nôtres.
20:04 Et l'informateur continue.
20:07 Ses mots exacts sont
20:11 « Cet enquêteur avec qui vous faites équipe tous les jours raconte tout aux dealers.
20:16 Faites attention, vous allez vous faire tuer. »
20:22 Cet enquêteur est le coéquipier de Dave,
20:24 Arik Sinclair, l'officier qui travaillait à la banque
20:27 lorsque Sami Safar a été tué.
20:30 La personne qui travaillait à la banque
20:34 quand le neveu a été agressé et que l'oncle a disparu
20:37 est aussi la personne qui fait fuiter des informations confidentielles.
20:41 Est-ce une coïncidence,
20:44 ou un élément essentiel qui peut aider les enquêteurs ?
20:50 Mon coéquipier m'avait mis en danger.
20:53 Je me sentais trahi.
20:57 C'est comme si je m'étais pris un coup de massue.
21:01 Je n'en revenais pas.
21:03 Tu étais blanc comme un linge.
21:04 Oui, je n'arrivais pas à y croire.
21:06 Donner des informations à des dealers sans scrupule
21:10 met tout le monde en danger.
21:12 Donc, quand vous découvrez que c'est votre coéquipier
21:15 qui divulgue ces informations,
21:18 c'est la trahison ultime.
21:20 Le lendemain matin, j'ai demandé à mon chef
21:25 de ne plus faire équipe avec Arik Sinclair.
21:28 Je suis allé à la DEA,
21:30 où j'ai fait équipe avec Richard Trou.
21:32 Les enquêteurs demandent l'aide du procureur fédéral.
21:37 J'enquêtais sur des officiers de police corrompus.
21:47 Ils sont arrivés dans le bureau du procureur
21:49 et ils ont présenté les informations dont ils disposaient.
21:52 L'agent Bisplinghoff soupçonnait Arik Sinclair.
21:56 J'avais déjà croisé l'agent Sinclair.
22:01 Au lycée, c'était un joueur de basketball hors pair.
22:04 Il est allé à l'université grâce à une bourse sportive.
22:08 C'était un type bien.
22:10 Je pensais qu'il allait faire un super enquêteur.
22:15 Plus le procureur en entend,
22:17 plus il est convaincu que Bisplinghoff et Trou tiennent quelque chose.
22:21 On est allé voir le shérif de Jacksonville
22:26 et on lui a dit « il y a une taupe dans votre équipe ».
22:29 Ce n'est pas agréable pour un shérif
22:34 d'entendre qu'une agence fédérale vient enquêter sur son équipe.
22:39 On sait qu'il y a au moins une fissure dans les fondations.
22:43 C'est aux agents fédéraux de découvrir s'il y en a d'autres.
22:47 Parce que si c'est le cas, la maison risque de s'écrouler.
22:51 J'étais devant le palais de justice avec le shérif
22:57 quand il m'a annoncé qu'il y aurait une enquête conjointe.
23:00 Il y avait au moins un officier, sinon plus,
23:05 qui faisait l'objet d'une enquête pour corruption.
23:09 Et tout à coup, Jim Klinde, le substitut du procureur,
23:14 apporte son soutien au shérif. Ce n'est pas rien.
23:17 En gros, ils disent « on vous prévient, on arrive, on va sonner l'alarme.
23:25 Et si vous savez quelque chose, c'est le moment de parler.
23:28 On ne veut pas avoir à venir à vous, on veut que ce soit vous qui veniez à nous ».
23:33 Les enquêteurs n'ont pas d'autre choix
23:35 que de faire sortir les criminels de leurs trous.
23:39 On faisait face à tout un bureau.
23:42 Si jamais on se trompait, on pouvait dire au revoir à nos carrières.
23:46 On n'avait pas le droit à l'erreur.
23:48 On s'est demandé ce qu'on devait faire, comment on devait procéder,
23:55 quelles techniques d'investigation on pouvait utiliser.
23:58 Pour en apprendre plus sur la fuite,
24:01 Bisplingoff et True font appel à leurs informateurs.
24:06 On nous présente alors Darryl Crowden, dit « 3 Grammes ».
24:11 Il sait tout ce qu'il y a à savoir sur Eric Sinclair.
24:18 Sinclair a arrêté Crowden en 1997.
24:24 Il était en possession de cocaïne et de marijuana.
24:28 Sinclair a jeté la cocaïne et n'a inculpé Crowden que pour la marijuana.
24:34 Sinclair jette la cocaïne pour se mettre cet informateur dans la poche.
24:40 L'informateur a la pression, mais il croit que le policier le protège.
24:45 C'est une manière classique, pour un flic corrompu,
24:48 de garder les dealers dans la rue.
24:50 Faire parler Crowden n'est pas facile.
24:54 Les enquêteurs lui donnent rendez-vous dans un lieu tenu secret.
25:00 On se serait cru dans un film.
25:03 Une pièce sombre, un avocat qui fume un cigare sur le canapé avec son client,
25:09 puis on a démarré.
25:11 Crowden surprend les enquêteurs.
25:15 Darryl Crowden commence à nous parler de l'agression du Santa Han,
25:21 le neveu de Sammy Safar.
25:23 Il avoue être derrière cette agression, qui a eu lieu le 15 mai.
25:29 Et il nous informe que son frère, Jeffreed, est celui qui a agressé Hussan.
25:36 Il nous explique aussi le rôle qu'a joué l'agent Arik Sinclair dans ce vol à main armée.
25:44 Crowden leur explique que Sinclair avait des informations
25:49 grâce à son deuxième travail d'agent de sécurité à la banque.
25:55 Crowden nous dit que quand Hussan Tahan est arrivé,
25:59 Arik Sinclair est sorti de la banque et a tapé sur le coffre de sa voiture.
26:04 Il sait que les voleurs l'observent et il leur dit "c'est le véhicule de la victime".
26:11 Vous saurez que le propriétaire de cette voiture est l'homme qui va ressortir avec 50 000 dollars.
26:19 Hussan sort de la banque avec les 50 000 dollars.
26:24 Il pense qu'Arik Sinclair est avec lui, mais quand il se retourne, Arik n'est plus là.
26:31 Ensuite, Jeffreed s'approche de lui en le braquant avec son arme
26:35 et Hussan jette l'argent dans sa voiture par la vitre ouverte.
26:39 Crowden leur dit qu'après l'agression, Sinclair a entravé l'enquête.
26:51 Sinclair a signalé de faux véhicules, de faux suspects et donné de fausses directions.
27:00 On a établi qu'Arik Sinclair était en contact avec chacune de ces personnes.
27:07 Grâce aux relevés téléphoniques, on peut suivre le déroulement de l'agression.
27:13 On voit qu'ils se sont appelés au moment où, selon Crowden, ils organisaient le vol.
27:19 C'est la première fois que les enquêteurs relient Sinclair à d'autres crimes que celui de faire fuiter des informations.
27:25 Et ils ne sont pas au bout de leur peine.
27:29 On est passé d'une enquête sur un trafic de drogue à une enquête sur une fuite, puis sur un vol à main armée.
27:37 Sinclair baignait dans les trois.
27:40 J'étais persuadé que le vol et le meurtre de Sami Safar étaient liés.
27:46 Et que le lien était Sinclair.
27:48 Je ne crois pas aux coïncidences.
27:52 Vous avez deux agents des stups qui enquêtent maintenant sur un homicide.
27:58 Arik Sinclair travaille aussi à la banque pour organiser des vols.
28:06 Mais l'un de ces vols a tourné au meurtre, sous la responsabilité de Sinclair.
28:13 L'enquête prend une autre ampleur.
28:16 Mais tout le monde n'est pas convaincu.
28:20 Certains magistrats du bureau du procureur n'arrivent pas à croire qu'ils pouvaient être impliqués dans un tel crime.
28:27 Les enquêteurs demandent à Daryl Crowden de porter un micro.
28:32 On a envoyé Crowden rendre visite à Sinclair, dans l'espoir que Sinclair dise des choses compromettantes.
28:41 Crowden a pris un air paniqué et lui a dit "je pense qu'on est grillés".
28:46 Sinclair lui a répondu "si tu te tais et que moi aussi, tout ira bien".
28:51 Ça veut tout dire.
28:55 S'il dit ça à un informateur, c'est qu'il ne l'en sont ni à leur premier, ni à leur dernier coup.
29:00 La police veut savoir dans quelles autres affaires il est impliqué.
29:08 Les enquêteurs sont persuadés qu'Aric Sinclair est lié à l'agression de Samy Safar et à celle de son neveu.
29:14 Mais ils savent que quand Samy a été tué, Aric était dans la banque.
29:20 Il doit donc avoir des complices.
29:23 Daryl Crowden nous dit alors qu'un autre policier est impliqué.
29:29 Carl Walden.
29:32 C'était un très bon agent, un fonceur.
29:35 Pour moi son travail était efficace et combatif.
29:38 Les enquêteurs veulent savoir si Carl Walden est en effet corrompu.
29:46 Pour le découvrir, Jim Clinde le convoque devant un jury.
29:50 Convoquer un grand jury est un outil formidable de la justice.
29:55 Pourquoi ? Parce que tout le monde témoigne sous serment et doit dire la vérité.
30:02 On peut creuser là où on veut creuser et poser les questions qu'on veut poser.
30:07 Carl Walden s'est présenté devant le grand jury le 16 février.
30:13 On avait préparé une pile de photos.
30:16 J'y ai glissé une photo de Samy Safar.
30:19 Je lui ai demandé s'il reconnaissait l'homme sur la photo.
30:24 Non, je ne l'ai jamais vu.
30:30 Mais le lendemain, Walden commet une erreur.
30:34 Je lui demande si la victime du 3 juillet était une femme ou un homme.
30:39 Il dit un homme.
30:41 Comment vous le savez ?
30:44 Vous m'avez montré sa photo hier.
30:47 Je lui demande alors de me montrer la photo de la victime.
30:51 Et il me montre Samy Safar.
30:58 J'étais sûr de ne pas lui avoir révélé l'identité des personnes sur les photos.
31:02 Le procureur fédéral comprend que Walden a menti.
31:07 À ce moment-là, il le coupe.
31:10 Car il ne veut pas qu'il essaie de brouiller les pistes parce qu'il sait qu'on l'a pris la main dans le sac.
31:15 Après son témoignage, je lui ai dit "Vous venez d'avouer. Vous avez identifié la victime et son véhicule."
31:22 Il m'a dit "Prouvez-le."
31:26 J'ai répondu "C'est ce qu'on va faire."
31:28 Dans le cadre de l'enquête, la police s'intéresse à d'autres agents suspectés de crimes afin de voir s'il y a un lien.
31:36 On tombe sur un policier du bureau du shérif, Reginald Bones.
31:41 Il est impliqué dans une toute autre affaire, une affaire de fraude.
31:47 Mais son nom commence à tourner.
31:54 Et il est proche de ces agents que l'on sait désormais être corrompus.
31:57 Reginald Bones a été interrogé dans le bureau du procureur fédéral.
32:03 Et à aucun moment, il n'a mentionné Carl Walden ou qui que ce soit qui soit relié à notre enquête.
32:11 On essaie de le faire craquer pour qu'il nous donne les informations qu'il avait sur ces policiers.
32:19 Mais il tient bon.
32:23 Il a décidé qu'il ne parlerait pas.
32:26 Donc on clôt l'interrogatoire.
32:30 Mais alors qu'on sort de la salle, Bones m'arrête.
32:34 À la fin de l'interrogatoire, Reginald nous dit "Si vous voulez en savoir plus sur Carl Walden, allez voir Kenny McLaughlin."
32:44 Donc je retourne tout de suite à mon bureau et je fais des recherches sur Kenny McLaughlin.
32:52 Il est facile à trouver.
32:54 Il est incarcéré dans le comté de Duval pour des vols de voiture.
32:59 Kenny nous a parlé de vols, de carjacking, de kidnapping, dans lesquels il était impliqué.
33:11 Les enquêteurs mentionnent Carl Walden.
33:15 Il avait les larmes aux yeux.
33:20 On sentait qu'il se préparait à nous dire autre chose.
33:23 Ça le rongeait de l'intérieur.
33:26 Il ne mangeait plus, ne dormait plus.
33:29 Il est sur le point de leur livrer Walden.
33:33 Ils n'ont plus qu'à regarder le château de cartes s'effondrer.
33:38 Kenny a rencontré Carl à l'église.
33:44 Kenny se droguait.
33:45 L'évêque s'est dit que Carl Walden, qui était membre de cette paroisse en tant qu'agent de police, serait un bon mentor pour lui.
33:54 L'évêque s'est confié à Carl Walden.
33:57 Il lui a dit "Notre frère est en difficulté. Aide-le à retrouver une raison de vivre, à devenir meilleur."
34:04 Mais au lieu de l'épauler, Carl recrute Kenny pour qu'il l'aide à attaquer Sami Safar.
34:14 Il ne voulait tuer personne. Il voulait voler l'argent.
34:19 Mais ça ne s'est pas passé comme prévu.
34:23 Carl Walden décide que les 50 000 dollars valent plus que la vie de Sami Safar.
34:41 Les enquêteurs ont trouvé quelqu'un qui dit être impliqué dans le meurtre de Sami Safar.
34:46 Kenny dit qu'il a vu Sami quitter la banque ce jour-là avec ses 50 000 dollars.
34:56 Quand ils voyaient le véhicule, ils devaient appeler Carl Walden, qui était au bout de la rue, et Carl devait contrôler Sami.
35:08 Carl Walden devait dire à Sami qu'il y avait un problème avec l'immigration et qu'il devait l'emmener au poste de police.
35:18 Les 50 000 dollars resteraient ainsi dans la voiture de Sami.
35:24 Mike Loughlin s'approcherait du véhicule, forcerait la serrure et volerait l'argent.
35:34 Mais Sami n'a pas laissé l'argent dans sa voiture. Il l'a pris avec lui.
35:40 C'est là que Carl s'est énervé.
35:46 Kenny dit aux enquêteurs que Carl s'est éloigné avec Sami.
35:51 Il a dit "il m'a vu, on doit le tuer".
35:55 Il s'arrête sur un parking.
35:59 D'après Kenny, Sami était assis à l'arrière de la voiture, terrorisé.
36:04 Il a mis des coups de pied dans la vitre parce qu'à ce moment-là, il avait compris que c'était fini.
36:10 Carl a ouvert la portière et Sami a essayé de s'enfuir.
36:16 Carl est allé chercher une petite corde dans sa voiture.
36:25 Ensuite, il s'est introduit dans le véhicule, s'est mis au-dessus de Sami et l'a étranglé avec la corde.
36:31 Kenny McLaughlin a entendu Sami Safar rendre son dernier souffle.
36:37 Walden a dit "ça y est, il est mort".
36:44 Puis, il a demandé à McLaughlin de se débarrasser du corps.
36:51 Ce qu'il dit paraît crédible, mais comment s'en assurer ?
36:55 Pour avoir un dossier en béton, les enquêteurs doivent le conduire sur les lieux du crime pour qu'il leur montre comment ça s'est passé.
37:04 On lui a demandé de nous emmener là où il s'était débarrassé du corps.
37:11 C'est là qu'il nous a donné des directions.
37:14 Il nous indique tous les virages à prendre depuis le centre-ville.
37:20 On marche dans les bois et au bout d'une dizaine de mètres, il nous dit de nous arrêter.
37:26 On a déjà vu les photos de la scène de crime.
37:31 Je dis donc à Richard "c'est bon, on a ce qu'il nous faut".
37:35 Kenny n'est pas le seul à aider les enquêteurs.
37:41 On commençait à avoir un groupe de plusieurs témoins coopératifs.
37:47 Le 12 décembre 2000, le grand jury a ordonné la mise en examen d'Eric Sinclair et de Carl Walden pour 26 chefs d'accusation.
37:58 Mais avant la mise en examen, Carl Walden démissionne de la police et déménage en Virginie.
38:06 On est allé arrêter Carl.
38:09 Quand on s'est approché de lui, il a dit "je vous attendais".
38:17 Il a mis les mains dans le dos et on l'a menotté.
38:20 Il n'a jamais déposé.
38:23 Eric Sinclair leur est plus utile.
38:30 Sinclair a accepté de coopérer, donc Walden s'est retrouvé seul.
38:35 Tout le monde quitte le navire et qui leur sert de canot de sauvetage ? Walden.
38:43 Sinclair explique que Walden a entendu parler de l'agression du neveu de sami, Usanne, et qu'il lui en a parlé.
38:49 Walden voulait sa part du gâteau.
38:55 Et Sinclair lui a dit "s'il y a deux vols à main armée d'affilée devant la même banque, dans les mêmes circonstances, je vais être mis en cause".
39:04 Walden n'avait aucun scrupule.
39:08 Il voulait les 50 000 dollars.
39:12 Sinclair a dit à Walden "le gérant d'une super aide vient souvent, je vais te dire quel jour il vient, à quelle heure, combien d'argent il retire, mais je ne participerai pas".
39:21 Walden recrute ensuite Kenny McLaughlin pour l'assister.
39:27 Mais une fois que Sami voit le visage de Walden, le vol tourne au drame.
39:32 Karl Walden a ouvert la portière arrière de la voiture, une corde à la main.
39:39 C'est une corde qui est fournie aux membres des unités d'intervention, pour qu'ils s'entraînent à faire des nœuds pour faire du rappel.
39:45 À l'école de police, Karl Walden a appris à se défendre en faisant des prises d'étranglement.
39:52 Ce n'est pas le premier flic corrompu, mais ce qui est abjecte, c'est d'utiliser ce qu'on lui a appris en formation, et l'équipement qui lui a été fourni, pour commettre un meurtre.
40:08 Walden a longtemps échappé à ses collègues, mais ils l'ont rattrapé.
40:11 En 2002, plus de quatre ans après le meurtre de Sami Safar, Karl Walden est jugé pour son meurtre.
40:20 Dès que je voyais le frère de Sami, Siri, au tribunal, je voyais bien qu'il n'avait pas envie d'être là.
40:28 Il était là parce qu'il le devait à son frère.
40:35 Tous les jours, il repartait en larmes. Il se dépêchait de rejoindre sa voiture.
40:40 Il avait peur que ce qui était arrivé à son frère puisse arriver à n'importe qui.
40:45 Ce qui est arrivé à M. Safar est terrible, choquant, honteux.
40:52 Et ces mots sont assurément de doux euphémismes.
41:01 Ce qui est arrivé à M. Safar est un exemple classique de l'inhumanité des hommes les uns envers les autres.
41:10 Un exemple criant de ce que certains êtres humains sont prêts à faire pour infliger de la souffrance, de la douleur à d'autres êtres humains.
41:27 Walden est reconnu coupable et condamné à la perpétuité pour meurtre.
41:31 Sinclair est reconnu coupable de complot en vue de commettre un meurtre et de vol.
41:39 Il est condamné à 17 ans de détention criminelle.
41:42 Ces hommes sont des voyous avec un insigne.
41:47 Des criminels organisés.
41:50 Ils donnent un nouveau sens à l'expression « jouer aux gendarmes et aux voleurs ».
41:57 Kenny McLaughlin est condamné à 20 ans de prison pour homicide.
42:01 Kenny McLaughlin a résolu l'enquête du meurtre de Sammy Safar, car si sa conscience ne l'avait pas rattrapé, la police n'aurait pas retrouvé le coupable.
42:11 Cet informateur a énormément aidé la police.
42:15 Mais les enquêteurs ont subi une pression folle en enquêtant sur l'un des leurs pendant des années.
42:23 Ils ont utilisé toutes les ressources possibles, y compris l'informateur, pour résoudre cette enquête.
42:29 Ce sont eux les héros de cette affaire.
42:32 Les agents des forces de l'ordre ont suivi l'épreuve courageusement pour aboutir à un résultat que je considère juste.
42:43 On a simplement fait notre travail.
42:50 Être policier ne vous donne pas le droit de commettre un crime.
42:53 Ça m'a triste qu'un agent commette un tel acte et fasse ainsi du tort aux autres policiers qui essaient de faire le bien.
43:01 Ils ont ruiné leur carrière.
43:05 Ils avaient tous un bel avenir, mais ils ont dépassé les bornes et ça le leur a coûté.
43:15 Cette affaire est la plus importante affaire de corruption de l'histoire du bureau du shérif de Jacksonville.
43:22 La justice n'a pas su protéger la famille Safar,
43:27 mais j'espère qu'ils voient que le système en lui-même, au sens plus large, a travaillé pour eux.
43:36 J'espère que ça leur apporte du réconfort.
43:44 Depuis, la famille de Sammy a déménagé.
43:47 Cette famille ne sera plus jamais la même.
43:51 Je regrette que ça leur soit arrivé.
43:54 Sary avait tellement peur et se sentait tellement en danger aux États-Unis qu'il est rentré en Syrie.
44:01 Vous imaginez ? Il est allé en Syrie pour être en sécurité.
44:07 Je n'ai jamais travaillé sur une affaire pareille.
44:13 Je n'oublierai jamais Sammy Safar et ce qu'on lui a fait. Jamais.
44:17 Je ne l'oublierai jamais.
44:19 Le journal du shérif de Jacksonville.
44:23 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
44:26 [SILENCE]

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