Un assassin dans la police Chasser le chasseur

  • il y a 4 mois
Une fusillade en plein jour laisse la police de Silverton perplexe, jusqu'au visionnage de la vidéosurveillance. Un cœur brisé était-il la cause de cet acte de violence ?

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00:00 J'ai demandé ce qui s'était passé.
00:12 Il m'a dit "il est mort".
00:15 On a supposé que lui et la victime étaient en conflit.
00:18 C'est intense.
00:20 On vous apprend à utiliser une arme.
00:25 On ne sait plus quoi faire.
00:27 Il ne voulait pas simplement lui faire peur ou le blesser.
00:33 Il voulait le tuer.
00:35 Je m'appelle Gary McFadden.
00:40 J'ai fait partie de la brigade criminelle pendant 20 ans et j'ai enquêté sur plus
00:46 de 800 homicides.
00:47 Mais même pour le flic le plus chevronné, rien n'est plus dur que d'arrêter un tueur
00:51 qui porte l'insigne.
00:52 La police secours ? Quelqu'un s'est fait tirer dessus !
01:05 La personne est en vie ? Non, je ne crois pas !
01:08 Police secours ? Il nous faut une ambulance, vite !
01:14 Madame ? Il est vivant, il bouge, faites vite !
01:18 L'ambulance arrive, madame.
01:20 Oh la la ! Les secours sont immédiatement envoyés sur
01:26 les lieux.
01:27 Un petit immeuble à quelques pas de la rue principale de Silverton.
01:30 Je patrouillais à ce moment-là, donc j'ai allumé mon gyrophare et ma sirène et je
01:37 me suis rendu sur place.
01:38 La porte d'entrée se trouvait sur le côté.
01:43 Il y avait trois petites marches et l'homme était au pied des marches.
01:50 Il avait reçu quatre balles.
01:53 Il était inconscient, mais il était encore en vie à ce moment-là.
01:57 Il respirait, mais ne répondait pas.
02:04 Pendant que les secouristes essaient de sauver la vie de la victime, les appels continuent
02:09 d'affluer.
02:10 Les gens nous disaient « un homme s'est fait tirer dessus sur Silverton Avenue ».
02:15 Police secours, j'écoute.
02:16 Un homme s'est fait tirer dessus.
02:21 Il y avait tellement d'appels que nos régulateurs avaient du mal à suivre.
02:25 J'ai entendu un homme crier « non, non, non », puis quatre à six coups de feu d'affilé.
02:33 Ça s'est produit en pleine journée.
02:35 On était samedi après-midi, il y avait du monde.
02:39 Les gens ont entendu les coups de feu.
02:41 Ils ont regardé par leurs fenêtres.
02:43 Ceux qui étaient dans la rue ont vu l'incident.
02:46 Ici, le suspect tire sur la victime en plein jour.
02:50 Il faut oser.
02:51 Il se moque qu'on le voit ou pas.
02:53 On est face à un tueur qui n'a peur de rien.
02:56 Les policiers commencent à interroger les témoins.
03:00 Une femme leur dit que la victime est son frère, Rashon Berry, 24 ans.
03:06 On a appris que Rashon avait emménagé avec elle environ deux semaines avant.
03:16 Très peu de gens savaient qu'il habitait chez sa sœur.
03:20 Les enquêteurs apprennent vite que Rashon n'a pas survécu.
03:26 Il a reçu quatre balles.
03:29 Un médecin l'a déclaré mort sur place.
03:35 Il s'agissait donc d'un homicide.
03:38 On est une toute petite unité.
03:44 Une petite ville à côté d'une grande ville.
03:47 Notre population n'est pas habituée à ce que ce genre de choses se produisent.
03:52 Donc, quand l'un de nos officiers découvre la scène de crime, c'est horrible.
03:56 Silverton est une petite banlieue.
04:01 On n'a que deux cellules de détention.
04:05 J'étais en début de carrière et ça ne m'était encore jamais arrivé d'être
04:11 le premier sur les lieux d'un homicide.
04:14 Ça a été un vrai choc pour moi.
04:17 Je suis entré dans la police en 1976.
04:22 On formait une petite communauté.
04:25 Les gens se connaissaient.
04:28 À Silverton, il se produit en moyenne un homicide tous les dix ans.
04:36 Donc, quand c'est arrivé, on s'est demandé ce qu'on devait faire.
04:41 Donc, on a un homicide commis en plein jour dans une petite ville et une unité qui n'a
04:47 pas l'habitude des meurtres et qui n'est pas expérimentée.
04:51 Pour résoudre ce crime, ils vont avoir besoin d'aide.
04:55 On a contacté la brigade criminelle de Cincinnati et on a eu la chance de recevoir l'aide
05:03 de Bob Randolph.
05:04 On a interrogé les voisins.
05:08 Malheureusement, j'ai dû annoncer à sa sœur, qui vivait avec lui, que Rashawn était
05:16 décédé.
05:17 Ça n'est jamais facile d'annoncer ça.
05:22 Le reste de la famille de Rashawn apprend très vite la nouvelle.
05:29 J'étais au travail quand j'ai reçu un appel de mon cousin.
05:37 Il m'a dit qu'il avait une mauvaise nouvelle.
05:39 Une mauvaise nouvelle ? Il m'a dit… Rashawn s'est fait tirer dessus.
05:45 J'ai demandé ce qui s'était passé.
05:47 Il m'a dit « il est mort ».
05:50 Mon père était triste.
05:55 Il m'a dit « mon frère s'est fait tirer dessus ».
05:59 J'ai entendu sa voix flancher.
06:04 On sentait qu'il n'était pas bien.
06:07 Je me souviens que je devais le rappeler, mais je n'ai pas pu.
06:14 Je ne voulais pas entendre mon père pleurer.
06:17 Il aimait bien couper les cheveux.
06:22 Il faisait ça chez des voisins.
06:25 Je devais l'aider à obtenir son diplôme de coiffure.
06:29 Je devais l'aider à réaliser ses rêves.
06:34 Devant l'immeuble de Rashawn, les enquêteurs inspectent les escaliers où il a été tué.
06:40 Il y avait des traces de sang.
06:43 On voyait où l'incident avait eu lieu.
06:48 À part le sang, le tueur n'a laissé que très peu de traces derrière lui.
06:54 On n'a retrouvé aucune douille.
06:57 Ce qui pouvait vouloir dire deux choses, soit le suspect les avait ramassées, soit c'était un revolver.
07:05 Avec un revolver, les douilles restent dans le cylindre.
07:10 Un semi-automatique, lui, expulse les douilles.
07:14 Donc s'il n'y a pas de douille, c'est que c'est probablement un revolver.
07:20 Et en l'absence de douille sur la scène de crime, il faut se la jouer Columbo, sortir la loupe et se mettre à quatre pattes pour trouver des indices.
07:33 Et les recherches payent.
07:36 Une des balles est allée se ficher dans le mur.
07:40 Et on a pu la récupérer.
07:43 L'analyse balistique a indiqué que la balle provenait d'un revolver.
07:48 Ce qui concordait avec notre scène de crime.
07:53 Ce qui était inhabituel, c'est qu'il y avait une télécommande dehors, au pied des escaliers.
08:03 Quelque chose a dû faire sortir Rashon de chez lui, et il a pris la télécommande.
08:14 Les enquêteurs interrogent les témoins.
08:17 Il y avait deux immeubles.
08:21 Et il y avait des témoins dans l'immeuble de Rashon et dans l'autre.
08:28 Je me suis retrouvé débordé par le nombre de gens qui avaient vu des choses.
08:33 Je me souviens que je n'avais pas assez de feuilles ni de stylo.
08:37 C'était le chaos.
08:40 Quand un crime est commis en plein jour, il y a plein de témoins.
08:44 Il faut identifier qui sont ceux qui ont les meilleures informations.
08:50 Les enquêteurs doivent établir le profil du tireur.
08:53 Tout ce qu'ils savent, c'est que les témoins ont vu un homme afro-américain fuir la scène.
08:59 Ils essaient d'en apprendre plus sur le crime en lui-même.
09:04 Tous les policiers qui étaient là essayaient de comprendre s'il s'agissait d'un meurtre commandité.
09:09 On ne savait pas si Rashon était ciblé, si c'était lié à un conflit domestique ou à un trafic de drogue.
09:16 Il semblait que la personne qui était sortie de chez elle était la personne que le tueur cherchait.
09:22 Si vous tirez cinq fois sur quelqu'un, c'est que vous voulez vraiment le tuer.
09:27 On essaie de comprendre ce qui pourrait énerver quelqu'un au point de faire ça.
09:33 En général, quand il y a plusieurs coups de feu, c'est que c'est un crime de rage.
09:42 Il devait se passer quelque chose entre Rashon et notre tueur pour qu'il ait tiré autant de fois.
09:50 C'est de la rage.
09:52 Quatre balles à bout portant, ça traduit une rage folle, un acte personnel.
09:59 On a supposé qu'il connaissait la victime.
10:02 On a supposé que lui et la victime étaient en conflit.
10:05 Il ne voulait pas simplement lui faire peur ou le blesser, il voulait le tuer.
10:12 Pourquoi il voulait le tuer ?
10:15 Un témoin approche les enquêteurs sur les lieux du crime.
10:20 Il dit avoir vu le tueur fuir la scène juste après les coups de feu.
10:24 Lui et ses amis l'ont suivi.
10:27 Il était agité et il pointait du doigt.
10:30 Il est parti par là, et je l'ai suivi.
10:34 Ils ont suivi cet homme qui venait de s'enfuir d'une scène de crime.
10:39 Ils l'ont suivi jusqu'à Elwynn Street, où ils l'ont vu couper entre deux maisons,
10:46 et puis ils l'ont perdu de vue.
10:49 On a fait appel à la brigade canine, mais on n'a pas réussi à le retrouver.
10:55 Un autre voisin appelle pour dire qu'il a vu un véhicule suspect fuir la scène.
11:02 Un témoin a entendu les coups de feu et a immédiatement regardé dans cette direction.
11:08 Il a vu un véhicule blanc s'en aller à toute vitesse.
11:13 Les enquêteurs ne savent pas si le suspect s'est enfui à pied ou s'il est dans cette voiture.
11:19 Ils savent que cet individu a déjà tué quelqu'un.
11:22 Ils ont affaire à un homme qui n'a aucun scrupule à tuer en plein jour.
11:26 Il faut qu'ils le retrouvent.
11:28 La police est à la recherche d'une voiture blanche qui a fui la scène de crime.
11:38 On avait une plaque d'immatriculation.
11:40 On a demandé à nos équipes de l'arrêter.
11:43 Tout le monde parlait de cette voiture blanche.
11:47 C'était intense.
11:49 On cherchait quelqu'un qui était armé et a priori impliqué dans un homicide.
11:54 On pouvait devenir des victimes, on pouvait se faire tirer dessus.
11:57 Un passant pouvait se faire tirer dessus.
11:59 Un officier donne des ordres aux occupants de la voiture.
12:06 Éteignez le moteur, jetez les clés par terre et sortez du véhicule.
12:10 Ils surveillent la voiture, armes pointées, portières ouvertes.
12:16 Les suspects sortent de la voiture.
12:19 Mais ce sont deux femmes qui sont sorties du véhicule, pas nos suspects.
12:26 Elles n'avaient rien à voir avec l'incident.
12:31 Elles étaient dans le quartier et elles sont parties peu de temps après que les coups de feu ont été tirés.
12:36 Ce n'est pas rare que des gens fuient après avoir entendu des coups de feu.
12:41 Là, c'était le cas.
12:44 Les enquêteurs sont pendus à leur radio, stressés.
12:47 Puis soudain, ils entendent « ce sont deux femmes, c'est un coup dur ».
12:53 C'est comme une boîte de céréales sans cadeau à l'intérieur.
12:56 Mais les enquêteurs doivent retourner sur la scène de crime et rester concentrés pour attraper le tueur.
13:02 On a essayé de retracer le chemin que selon nous, le tueur avait emprunté.
13:09 On a fouillé les parkings, regardé sous les voitures et derrière les buissons.
13:15 On cherchait des preuves, on voulait retrouver l'arme à feu, mais malheureusement on ne l'a pas retrouvée.
13:22 Les enquêteurs élargissent leurs recherches.
13:27 Un officier leur parle d'un véhicule bleu suspect qu'il a vu garé non loin.
13:32 On a pris des photos des voitures qui étaient garées là.
13:35 Et sur l'une d'elles, la plaque d'immatriculation avant avait été retirée.
13:41 On voyait le contour de l'ancienne plaque.
13:44 Dans l'Ohio, il était obligatoire d'avoir deux plaques d'immatriculation.
13:49 Pourquoi retirer celle de devant ?
13:51 Si c'est la voiture du suspect, il était venu préparé pour ce qu'il s'apprêtait à faire.
13:58 Si je retire la plaque, même s'ils ont une description du véhicule, ça ne l'émènera pas à ma voiture.
14:05 Cet homme avait pensé à tout.
14:08 Il savait ce qu'allaient faire les enquêteurs et qu'il y avait des caméras dans le quartier.
14:14 Cette personne s'y connaît en matière de maintien de l'ordre.
14:18 Mais alors, dans quoi ce jeune homme était-il impliqué pour que quelqu'un se prépare à ce point à le tuer ?
14:27 Les enquêteurs doivent maintenant interroger sa famille.
14:32 Que pouvez-vous nous dire au sujet de la victime ?
14:36 C'est le genre de conversation qui aide à résoudre une enquête.
14:40 J'étais le grand frère de Rashawn.
14:47 On avait 17 ans d'écart.
14:51 Rashawn est né en 1975.
14:54 J'ai eu mon fils à peu près en même temps.
14:57 Ils avaient trois mois d'écart.
15:00 J'étais souvent avec eux à l'époque, mon fils et mon petit frère.
15:06 Il nous a élevés comme des frères, plus que comme un oncle et son neveu.
15:13 Je me revois aller le chercher quand on était un peu plus grand.
15:17 On devait avoir entre 16 et 17 ans.
15:22 On traînait ensemble.
15:26 J'aimais beaucoup écouter de la musique.
15:29 Et très souvent, Rashawn descendait et il dansait.
15:34 Il descendait dans le salon et je le laissais mettre de la musique.
15:40 On aimait la même musique, les mêmes artistes.
15:45 On mettait la musique à fond dans la voiture et on roulait dans Cincinnati.
15:49 On vivait notre vie, c'est tout.
15:52 On n'avait aucun problème.
15:54 Aucun.
15:57 Rashawn était un gentil garçon.
16:00 Il était sérieux, il avait un travail et une copine.
16:03 Il n'avait pas beaucoup de copains, mais il avait deux amis proches.
16:07 C'était un jeune ordinaire.
16:09 Il aimait jouer aux jeux vidéo, il aimait écouter du rap.
16:13 Vous savez, Rashawn n'avait jamais fait de mal à personne.
16:19 Tous les gens qu'on a interrogés ne nous ont dit que du bien de lui.
16:25 Et personne n'avait l'air de mentir pour le protéger.
16:30 Afin de trouver qui est le coupable, il est important de savoir ce que la victime faisait au moment de sa mort.
16:43 Un homme se fait tuer brutalement.
16:46 Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait pour provoquer cette exécution ?
16:52 On a un jeune homme qui s'est fait tirer dessus.
16:57 Les premières personnes vers qui il faut se tourner ce sont ses proches.
17:01 Est-ce que quelqu'un avait un mobile ?
17:03 Rashawn, qui travaillait dans une usine, venait d'emménager avec sa soeur Janet.
17:11 Sa soeur a tout de suite été interrogée, parce qu'elle était présente au moment des faits.
17:19 Ils étaient dans l'appartement, il attendait un coup de fil d'un ami à lui.
17:25 Je pense que Janet a été aussi surprise que tout le monde par l'incident.
17:33 La victime avait des projets.
17:35 Vers 17 heures, un ami à lui, Jason, devait passer le voir.
17:41 Elle nous a dit que Jason était noir, avait environ 23 ans et portait la moustache.
17:48 Elle n'aimait pas trop Jason.
17:52 Elle a mentionné qu'il avait une voiture, mais qu'il venait de se la faire voler,
17:58 et que donc il voulait lui emprunter sa voiture, mais qu'elle ne voulait pas.
18:03 Peu de temps avant 17 heures, quelqu'un sonne à la porte.
18:08 Rashawn se lève et se dirige vers la porte pour ouvrir.
18:18 Et puis, elle nous a dit qu'elle avait entendu du bruit, qu'elle avait entendu les coups de feu,
18:22 et qu'elle avait retrouvé son frère devant la porte, en sang.
18:28 J'ai besoin d'une ambulance. Vite, mon frère vient de se faire tirer dessus.
18:33 On sait que Jason avait rendez-vous avec notre victime à peu près à l'heure où le meurtre a été commis.
18:43 Il est donc important d'obtenir une description de la part des témoins, pour voir s'il s'agit du même Jason.
18:50 On a interrogé une mère et ses deux filles, qui vivaient dans le même immeuble que la victime.
18:57 Ce qu'elles nous ont dit toutes les trois, c'est qu'aux alentours de 17 heures, elles ont entendu une dispute.
19:06 Elles se sont mises aux fenêtres et elles ont vu le tireur mettre la main à ceinture, sortir une arme et tirer cinq fois.
19:17 Elles nous ont toutes dit que le suspect était noir et plutôt mince.
19:24 Il portait une veste noire au foncé et un jean bleu.
19:28 Il avait les cheveux courts et une moustache.
19:32 Jason correspond à cette description, celle d'un homme afro-américain avec une moustache.
19:39 Il faut qu'ils le trouvent, et vite.
19:42 Sinon, qui sait ce qu'ils pourraient faire d'autre ?
19:45 La police est à la recherche de Jason, le suspect numéro un dans l'affaire du meurtre de Rashawn Berry.
19:57 La copine de Rashawn habitait dans un autre quartier.
20:02 On l'a interrogé six, sept ou huit heures après le meurtre de Rashawn.
20:07 Ça faisait environ trois ans qu'ils étaient ensemble et elle n'était au courant d'aucun problème.
20:13 Mais elle nous a parlé de Jason.
20:16 Elle savait que Jason avait des problèmes d'argent liés à une pension alimentaire qu'il devait verser.
20:24 Elle nous a dit aussi que Jason avait souvent une arme sur lui et qu'il l'appelait sa chérie.
20:31 En interrogeant la petite amie de la victime, les enquêteurs apprennent plusieurs choses.
20:37 Premièrement, Jason a des problèmes d'argent, et l'argent est la première cause de mort par homicide.
20:44 Deuxièmement, Jason possède une arme qu'il aime beaucoup et qu'il appelle sa chérie.
20:49 Il a le bon profil.
20:51 La petite amie de Rashawn n'a pas l'adresse de Jason.
20:56 Pendant que des officiers partent à sa recherche, les enquêteurs sillonnent le quartier.
21:01 On a remonté Montgomery Road, la rue par où le suspect s'était enfui.
21:07 Je suis entré dans tous les magasins pour récolter le plus d'informations possibles.
21:14 L'un des témoins les plus importants a été ce moniteur d'autoricole.
21:22 Il a vu le suspect traverser la rue.
21:26 Et bien qu'il faisait froid, il transpirait.
21:31 Il a trouvé ça bizarre. Il s'est dit « pourquoi il transpire ? »
21:36 Le responsable de l'autoricole a vu le suspect se diriger vers Elwyn Drive.
21:43 Quinze ou vingt minutes plus tard, il l'a vu revenir du bureau de poste.
21:49 À ce moment-là, le suspect s'est arrêté, lui a demandé à quelle heure fermer la poste, et puis il est reparti.
21:59 On savait qu'il y avait un système de vidéosurveillance dans le bureau de poste.
22:08 Mais c'est un jour férié, et la poste est fermée pendant trois jours.
22:16 Imaginez, ils doivent attendre trois jours pour avoir accès aux images de la piste la plus sérieuse qu'ils ont.
22:23 Trois jours. C'est comme trois semaines quand on cherche un suspect aussi audacieux que l'est le suspect dans cette affaire.
22:30 C'est alors que les enquêteurs reçoivent une visite surprise.
22:35 Celle du suspect numéro un, Jason.
22:39 Il correspond à la description du suspect, mais il affirme n'être jamais allé chez Rashon le soir du meurtre.
22:46 Ce jeune homme avait mauvaise réputation, et je pense qu'il avait peur de venir nous parler.
22:53 Il a dit qu'il était un ami de Rashon, et qu'il n'avait rien à voir avec cet incident.
22:59 Et il avait un alibi solide.
23:01 La police n'ayant pas d'autres suspects, l'enquête est au point mort.
23:08 On avait déjà interrogé tous les gens que l'on pouvait interroger.
23:12 On avait quadrillé le quartier, on avait interrogé sa famille, sa petite amie.
23:19 On en était arrivé à un point de l'enquête où on ne savait plus quoi faire.
23:26 Si on n'arrête pas un coupable juste après qu'il a commis un crime, la plupart du temps, ils pensent qu'il est sorti d'affaire.
23:35 C'est alors que le jeu du chat et de la souris commence.
23:38 La personne quitte la ville et elle devient très dure de la retrouver.
23:43 Dans la famille de Rashon, le manque de progrès de l'enquête fait naître une colère grandissante.
23:51 Je suis allé au commissariat pour dire "mon frère a été assassiné, je veux des réponses".
23:58 J'ai dit aux enquêteurs "si vous me donnez un nom, je m'en occupe".
24:01 J'ai ajouté "si vous n'étiez pas flic, qu'est-ce que vous feriez si quelqu'un s'en prenait à votre femme ou à vos enfants ?
24:08 Vous voudriez le tuer, non ?"
24:11 Il m'a dit "oui, mais on ne veut pas que vous vous attiriez des ennuis à cause de tout ça".
24:16 Et j'ai compris.
24:18 Je leur ai dit que j'avais mal, que je n'étais pas devenu fou.
24:24 Je n'arrêtais pas de me demander ce qui s'était passé.
24:29 Ils ne le savaient pas.
24:32 Je me rappelle être très frustré.
24:41 On a suivi les pistes qu'on avait, mais à chaque fois ça ne donnait rien.
24:47 La famille veut des réponses, la police aussi, et le suspect est une bombe à retardement.
24:55 En quête de nouvelles pistes, les enquêteurs se rendent à l'usine où travaillait Rashon.
25:00 Son patron l'aimait beaucoup.
25:04 Il était toujours à l'heure, il acceptait toujours les nouvelles tâches.
25:08 Il avait beaucoup d'estime pour lui.
25:10 Mais une employée leur offre une nouvelle piste qui pourrait bien tout changer.
25:16 Une collègue de Rashon a mentionné une personne qui était apparemment un dealer de drogue.
25:25 Et qui se servait du nom de Rashon Berry.
25:29 C'est assez courant pour un dealer de changer de nom pour empêcher la police de découvrir sa véritable identité.
25:38 Tout ce qu'il sait, c'est que cet homme s'appelle Tony.
25:44 Ça pouvait être une explication.
25:48 Le nom de Rashon avait peut-être été utilisé et des gens le croyaient impliqué dans un trafic de drogue.
25:54 Il a pu y avoir erreur sur la personne.
25:58 Les enquêteurs pensaient qu'il y avait un problème entre la victime et le suspect.
26:02 Mais maintenant, ils doivent arracher la page, la jeter et recommencer à zéro.
26:08 Il faut qu'ils repartent sur le terrain et qu'ils réinterrogent tous les témoins.
26:12 Il faut trouver Tony.
26:15 Mais ils ne connaissent pas son nom de famille.
26:19 Il ne s'appelle peut-être même pas Tony.
26:23 On cherchait quelque chose qui nous aiderait à le localiser.
26:27 Comme une adresse ou un lieu de travail.
26:31 Tout ce qui nous permettrait de l'identifier, de l'appréhender et de l'interroger.
26:35 On a parcouru nos fichiers.
26:41 Mais on n'avait pas assez d'informations pour établir le profil d'une personne que l'on pourrait interroger et relier à l'affaire.
26:51 Il leur reste cependant une piste à explorer.
26:59 Le bureau de poste.
27:01 Les témoins ont vu le suspect y entrer après le meurtre.
27:05 Les enquêteurs veulent maintenant voir les images de vidéosurveillance.
27:09 Mais alors qu'ils entrent dans le hall, quelque chose attire leur attention.
27:13 Un des officiers a trouvé une veste noire qui avait été jetée sous un bureau.
27:19 Il a trouvé que c'était bizarre et qu'elle correspondait à la description de ce que portait le tireur.
27:27 À l'intérieur de la poste, les enquêteurs trouvent un indice essentiel.
27:33 Ils espèrent avoir décroché le gros lot.
27:37 On a parlé au responsable du bureau de poste.
27:41 On lui a demandé si on pouvait regarder les images du week-end.
27:45 J'ai pris la cassette, je l'ai rapportée à Silverton, mise dans le magnétoscope et là...
27:53 Bingo !
27:55 Il était là.
27:59 Peu après 17h, on voit un homme entrer.
28:03 La quarantaine, une moustache, une veste noire et un jean bleu.
28:09 On voit qu'il tourne comme un lion en cage.
28:13 Il a peur.
28:15 Il regarde ce qui se passe dehors.
28:19 Je suis sûr qu'il se demande si quelqu'un va venir l'attraper.
28:23 Le suspect entre dans le bureau de poste avec sa veste.
28:28 Mais en ressort, sans.
28:30 Un témoin l'a vu transpirer dans son tee-shirt noir, alors qu'il faisait frais.
28:35 C'est ça qui a attiré son attention.
28:38 Il s'est dit "Pourquoi il transpire ?"
28:42 J'ai eu envie de sauter de joie.
28:45 On pouvait enfin mettre un visage sur celui qui avait tué Rashawn Berry.
28:51 On voyait les cheveux blancs qu'il avait sur le dessus de la tête,
28:55 qui allaient s'avérer être très important pour le reste de l'enquête, pour l'identifier.
29:02 Les enquêteurs sont sûrs d'avoir face à eux le meurtrier de Rashawn.
29:07 Mais il leur faut encore trouver qui il est.
29:10 Serait-ce quelqu'un qui ciblait Tony, le dealer ?
29:13 Ou n'a-t-il aucun lien avec ce trafic ?
29:17 On a un homme afro-américain, avec une veste noire et des cheveux blancs sur le dessus de la tête.
29:24 C'est un profil facile à identifier.
29:27 Et je vous garantis que quelqu'un connaît cet homme.
29:30 La meilleure chose à faire est de publier sa photo dans les médias.
29:35 Six jours après le meurtre, une capture d'écran des images de vidéosurveillance est sortie dans les médias.
29:44 Ils n'ont pas dit pourquoi ils le recherchaient.
29:48 Le soir même, on commence à recevoir plein d'appels de gens qui pensent savoir qui c'est.
29:55 Un de ces témoins est peut-être le bon.
30:00 Il dit que le suspect vient de quitter son domicile.
30:04 Il nous dit "J'étais assis dans mon salon avec le suspect. C'est lui qui est passé à la télé.
30:09 Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais c'est lui que vous cherchez."
30:14 Les enquêteurs se ruent chez le témoin.
30:18 Il nous a regardé et il a dit "C'est Owen Hobbs."
30:24 Owen Hobbs a une mèche de cheveux blancs sur le dessus de la tête.
30:31 Et tout nous pousse à croire que c'est notre suspect numéro un.
30:37 Mais il n'est pas seulement le suspect numéro un. Il est aussi un ancien policier.
30:44 Owen s'était fait renvoyer du bureau du shérif une bonne dizaine d'années avant l'homicide.
30:51 Ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas vu.
30:55 Je crois que c'était à cause d'une histoire de vol.
31:00 Il s'est fait virer pour vol.
31:04 Donc, on peut déjà établir qu'il n'est pas un bon citoyen qui respecte scrupuleusement la loi,
31:10 ni un bon officier de police.
31:13 Il s'est éloigné de la voie de la justice.
31:17 L'homme qui appelle la police pour identifier Hobbs dit qu'il l'a vu le soir du meurtre et qu'il l'a trouvé bizarre.
31:24 Juste après le meurtre, Owen se rend chez son ami.
31:31 Il entre, lui passe devant et va jusqu'au jardin, où il s'assied tout seul.
31:39 Un peu plus près, Owen revient dans la maison.
31:43 Son ami voit qu'il s'est coupé et Owen lui dit que son chien l'a mordu.
31:50 Il raconte ça aux enquêteurs, qui se demandent alors ce qui s'est passé dans ce jardin.
31:58 Ils n'ont toujours pas l'arme du crime. Est-ce qu'il l'a enterré dans le jardin de son ami ?
32:04 On a fouillé son domicile.
32:08 On l'a passé au peigne fin, comme on dit.
32:10 Mais on n'a pas retrouvé l'arme à feu.
32:13 Les enquêteurs ne sont pas surpris. Hobbs savait exactement quoi faire de l'arme.
32:19 Owen était un homme et un officier assez dur.
32:23 Il avait appris à tirer et à tuer.
32:26 Il avait été dans les Marines,
32:29 et je pense qu'il y avait beaucoup de ça dans la façon dont il se comportait dans la vie et au travail.
32:36 D'un côté je n'en revenais pas.
32:38 Quelqu'un que je connaissais venait de commettre un meurtre.
32:41 De l'autre, d'après les descriptions des témoins et les images de lui dans le bureau de poste,
32:46 il ne faisait aucun doute que c'était lui.
32:50 J'étais choqué qu'Owen ait pu faire un truc pareil.
32:55 Il fallait trouver pourquoi.
32:58 Les enquêteurs ont besoin de trouver l'adresse d'Owen.
33:02 Ils fouillent dans son passé et découvrent que son ex-femme travaille à la poste
33:06 et qu'elle vit dans le même immeuble que Rashawn Berry.
33:10 Je me rappelle avoir vu Judy sur les lieux du crime.
33:15 Elle habitait dans l'immeuble, je la connaissais.
33:18 Elle était allée quelque part et elle était revenue.
33:22 Je lui ai dit "On mène une enquête, je ne peux pas t'en dire plus".
33:29 Rashawn habitait l'appartement 12 et Judy l'appartement 11.
33:33 Il a sonné à la mauvaise porte et Rashawn a ouvert.
33:38 On a un gros problème.
33:41 On a un électron libre, un ancien officier armé.
33:44 Est-ce que son ex-femme pourrait avoir été la cible au lieu de la victime ?
33:57 Les enquêteurs craignent que l'ex-femme du suspect, Judy, soit en danger.
34:02 Ils la retrouvent et la font venir au poste de police.
34:05 Ils espèrent qu'elle pourra les aider à arrêter Owen Hobbs.
34:08 Judy nous a expliqué que leur mariage avait été houleux,
34:13 qu'il aimait tout contrôler et qu'il la menaçait.
34:17 Il la menaçait constamment.
34:20 Il la menaçait physiquement.
34:22 Il lui adressait des menaces de mort.
34:26 Elle avait très peur de lui et c'est pour ça qu'elle avait déménagé.
34:30 On lui a demandé "combien de fois pensez-vous qu'Owen vous ait menacé ?"
34:36 Elle nous a répondu qu'il n'existait pas assez de chiffres dans le monde
34:41 pour dire combien de fois il l'avait menacé.
34:44 Cette femme a enduré des années d'abus et de menaces de la part de son mari,
34:50 mais elle ne voulait pas l'énerver à cause de son métier.
34:54 On retrouve souvent ce cas de figure dans la police.
34:57 Les victimes cachent les abus jusqu'à ce qu'une rencontre s'avère fatale.
35:02 Elle a fait tout ce qu'elle a pu pour qu'il ne la retrouve pas,
35:08 mais Owen Hobbs a quand même réussi à savoir qu'elle habitait dans cet immeuble.
35:12 Elle se sentait très mal, car elle a compris que les balles
35:16 qui ont coûté la vie à Rayshoun Berry lui étaient en fait destinées.
35:23 Judy travaille dans le bureau de poste où Owen s'est réfugié après le meurtre.
35:27 Il avait sillonné la ville à sa recherche.
35:31 Il arrêtait les facteurs dans tout Silverton
35:36 pour leur demander si elle n'avait pas un petit ami,
35:40 pour savoir où elle sortait.
35:44 Ses collègues n'avaient rien révélé,
35:46 mais ils avaient dit à Judy que son ex-mari leur avait posé des questions.
35:52 Judy leur donne l'adresse d'Owen Hobbs.
35:55 Il faut que les officiers soient très prudents lorsqu'ils approchent cette maison
36:00 et cet ancien policier, qui est entraîné et qui n'a peur de rien,
36:04 puisqu'il a prouvé qu'il était capable de tuer quelqu'un en plein jour.
36:08 Donc, à ce moment-là, ils chassent le chasseur.
36:13 C'était une situation intense.
36:16 On avait peur qu'il se barricade chez lui.
36:19 Et qu'il ne veuille pas tomber sans tout faire péter.
36:25 Les hommes de l'unité d'intervention connaissaient personnellement Owen.
36:32 Et ils ont pu lui parler.
36:35 Ils l'ont appelé pour lui dire que son domicile était encerclé.
36:39 Il n'a pas essayé de s'enfuir.
36:43 Il ne leur a pas tiré dessus.
36:45 Je pense qu'il s'était fait à l'idée que c'était terminé.
36:50 On a fouillé son domicile.
36:55 On a retrouvé son tee-shirt et ses baskets noires, ainsi qu'un jean.
37:01 Le tout a été mis sous scellé.
37:05 On n'a jamais retrouvé le revolver.
37:09 Owen n'a jamais dit à personne ce qu'il en avait fait.
37:12 Mais il possédait bien un .357.
37:15 La balle retrouvée sur la scène de crime provenait d'un .357.
37:21 Les enquêteurs cherchent également la voiture d'Owen.
37:25 C'est la même voiture que celle que les officiers ont vue près de la scène de crime.
37:30 Celle qui n'avait plus de plaque avant.
37:33 La voiture correspondait à la description.
37:36 Sur le sol, derrière le siège conducteur, il y avait le tournevis dont il s'était servi pour dévisser sa plaque.
37:43 Selon les enquêteurs, après qu'Owen Hobbs a quitté le bureau de poste, il est retourné chercher sa voiture.
37:51 Ils espèrent maintenant obtenir des aveux.
37:58 On lui a lu ses droits et on lui a demandé s'il avait tué Rashaun Berry.
38:04 Il a répondu "non, j'avais aucune raison de tuer ce type".
38:08 Est-ce que vous étiez sur les lieux du crime quand Rashaun a été tué ?
38:12 "Non, pas du tout".
38:15 La première option c'est d'avouer.
38:18 La deuxième option c'est de mentir.
38:21 Et Owen a choisi la deuxième option.
38:23 Il a menti à la police.
38:25 Il a dit "je ne sais pas de quoi vous parlez".
38:30 Ils savent qu'Owen ment, mais il faut qu'il soit très prudent.
38:34 C'est un match de ping-pong entre les enquêteurs et leurs suspects.
38:38 Ils vont se renvoyer la balle.
38:41 Vous posez une question, je vais peut-être y répondre.
38:45 Le problème c'est que là, la personne qui tient l'autre raquette est un ancien officier de police qui connaît les tactiques d'interrogatoire.
38:54 Ça change tout.
38:58 Je sors une photo de lui, tiré des images de vidéosurveillance, et je la pose sur la table.
39:05 Les larmes lui montent et il dit "ok, j'étais là, mais c'était seulement pour voir ma femme".
39:14 Il dit à la police qu'il est allé la voir parce qu'elle lui devait de l'argent.
39:20 Mais il était armé.
39:22 L'interrogatoire se poursuit et il continue de nier son implication dans le meurtre.
39:28 On sent quand la personne est en train d'arriver au point de "voici ma défense, voici pourquoi je l'ai fait".
39:37 Mais avec lui, on n'y arrivait pas.
39:41 Et il a fini par demander à un avocat.
39:45 Quand les enquêteurs pensent le tenir, il abat sa dernière carte.
39:51 Le jeu est terminé.
39:53 Même sans aveu, le dossier contre Owen Hobbs est solide.
39:58 Une dizaine de personnes ont vu le terreur entrer dans le bureau de poste.
40:04 Donc on était sûr de nous.
40:07 Et quand on a découvert que son ex-femme vivait dans l'immeuble où le meurtre a eu lieu, ça nous a permis de boucler le dossier.
40:16 D'après les preuves, la police pense qu'Owen cherchait Judy.
40:21 Owen arrive chez sa femme. Il veut lui parler.
40:26 Mais il se trompe de sonnette.
40:30 Rashaun descend et lui demande "qu'est-ce que vous voulez ?"
40:37 Owen lui dit tout de suite "qu'est-ce que tu fais chez ma femme ?"
40:44 Ce que se dit Owen Hobbs, c'est "je déteste mon ex-femme, elle me trompait quand on était mariés et elle me trompe encore."
40:54 Owen met la main à sa ceinture, sort un revolver et tire cinq balles, dont quatre touchent Rashaun.
41:02 Et sur ce, il s'enfuit.
41:10 L'erreur qu'a commise Owen a été de se rendre au bureau de poste.
41:17 Le suspect s'est cru malin en enlevant sa veste.
41:22 Mais les caméras l'ont filmé portant la veste décrite par les témoins.
41:27 C'était une fausse bonne idée.
41:31 Ces images de vidéosurveillance sont ce qui nous a permis de boucler l'enquête.
41:37 Si on n'avait pas eu cette vidéo pour identifier la personne qui était entrée dans le bureau de poste,
41:44 honnêtement, je ne sais pas si on aurait un jour résolu l'enquête.
41:49 Owen Hobbs est accusé de meurtre. Il est reconnu coupable et condamné à purger entre 15 ans et la perpétuité.
42:02 Beaucoup d'homicides sur lesquels j'ai enquêté étaient des actes injustifiés.
42:07 Rashaun était totalement innocent.
42:11 Si Owen n'avait pas été obsédé par son ex-femme, Rashaun serait encore en vie.
42:19 Il avait envie de tuer quelqu'un. Et c'est ce qu'il a fait.
42:28 Au tribunal, quand il est passé devant moi, je lui ai dit "T'as tué mon petit frère. Et pourquoi ? Pour rien."
42:38 On se demande tous comment on aurait pu éviter ça.
42:45 Mais parfois dans la vie, on ne peut que se souvenir des victimes et faire vivre leur mémoire auprès de nos enfants et de ceux qui prennent le temps d'écouter.
42:57 Si vous faites le bien, vous êtes récompensé. Si vous faites le mal, vous êtes puni.
43:03 Mais Rashaun n'avait rien fait de mal. Il était innocent.
43:07 Le fait qu'Owen Hobbs ait été un ancien militaire et un ancien policier était important.
43:14 Mais en même temps, il avait commis un crime horrible à l'encontre d'un innocent.
43:18 Donc je n'ai eu aucun mal à juger cette affaire et à le mettre derrière les barreaux.
43:24 Owen Hobbs est mort en prison en 2014.
43:30 Quand on m'a dit qu'il était mort, pour être honnête, je me suis effondré.
43:37 Parce que ça me permettait d'avancer.
43:40 Je ne lui souhaitais pas de mourir, mais je dirais qu'on récolte ce que l'on sème.
43:50 Policier ou non, si vous commettez un crime, votre heure sonnera.
43:56 Et l'heure d'Owen a sonné. Il a commis le crime ultime et a ôté la vie à quelqu'un.
44:02 Il a eu ce qu'il méritait.
44:05 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
44:08 "La vie est une aventure"
44:13 Merci à tous !
44:15 [SILENCE]

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