- 10/05/2024
Aujourd'hui dans "Punchline", Olivier de Keranflec’h et ses invités reviennent l'attaque des deux policiers lors d'une interpellation dans un commissariat du 13ième arrondissement de Paris.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline2
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00:00Mais d'abord il est 18h sur CNews et Europe 1, tout de suite le rappel des titres et pour la
00:18première fois depuis sa blessure parval, Kenji Girac s'est exprimé aujourd'hui sur son compte
00:23Instagram. Le chanteur a présenté des excuses publiques. Je tenais à m'excuser auprès de vous
00:29tous car je sais toute la peine et le souci que j'ai pu vous faire a-t-il déclaré et il promet à
00:34ses fans de revenir encore plus fort. Malgré les critiques et les appels au boycott, Israël
00:40s'est qualifié pour la finale de l'Eurovision. Des milliers de personnes ont manifesté contre
00:44la participation de la chanteuse israélienne Eden Golan. Sa chanson avait vu sa version
00:49initiale modifiée car elle faisait allusion selon toute vraisemblance à l'attaque des
00:54terroristes du Hamas le 7 octobre. Et puis près de 30 000 personnes fuient chaque jour la ville
01:00de Rafah. L'armée israélienne menace d'un assaut à grande échelle dans cette ville du sud de la
01:05bande de Gaza. Au total, 110 000 personnes sont revenues dans le nord de l'enclave palestinienne
01:10pour y trouver refus. J'ai pu y penser pour les otages dans les mains des terroristes du Hamas
01:16de son 17e jour de détention pour les otages détenus par l'organisation terroriste du Hamas
01:22donc dans la bande de Gaza. Je vous le rappelle, trois de ces otages sont français. Ils se nomment
01:27Ofer, Orion, Oad. Nous pensons à tous ces otages ce soir et à leurs familles et nous demandons une
01:34fois de plus leur libération immédiate et sans condition. Et pour vous accompagner ce soir sur
01:40C News et Europe 1, la journaliste Véronique Jacquet. Bonsoir Véronique. Bonsoir à tous.
01:46Maître Laure Alice Bouvier est également avec nous. Bonsoir Laure Alice. À vos côtés le journaliste
01:50Jonathan Cixous. Mon cher Jonathan, bonsoir. Thomas Bonnet, journaliste politique C News est
01:54également avec nous. Bonsoir Olivier. Bonsoir mon cher Thomas. Et l'ancien agent du service
01:58action de la DGSE qui a toujours plein d'anecdotes, toujours plein de secrets, Pierre Martinet qui est
02:04avec nous. Bonsoir Pierre. Dans un instant, c'est l'ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvert,
02:09qui va être avec nous. Pourquoi ? Puisque c'est toujours le choc, l'émotion, l'incompréhension
02:14de toute une profession aujourd'hui puisque le pronostic vital d'un des deux policiers par balle
02:19au commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé. Eh bien, ce pronostic
02:25vital toujours engagé ce matin. Hier soir, les forces de l'ordre ont interpellé un homme à la
02:29suite d'une agression extrêmement violente au cutter sur une femme de 73 ans. Arrivé au
02:34commissariat, au moment de souffler dans un véhicule de test, eh bien l'homme s'est emparé
02:38de l'arme d'un des policiers. On revient sur les faits avec Marie-Victoire Duré et on en parle
02:42ensuite. Entre la vie et la mort, c'est l'état dans lequel se trouve toujours l'un des deux
02:48policiers blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans un commissariat parisien. Il est
02:55plus de 22 heures, une équipe de police interpelle un individu qui a agressé au cutter une femme de
03:0173 ans. Violent, l'individu est interpellé à l'aide d'un taser. C'est une fois au commissariat
03:06que la situation dégénère. Le préfet de police Laurent Nunez revient sur les faits. Au moment
03:12où il soufflait, allait-il au test puisqu'il avait l'air manifestement excité, peut-être
03:16sous l'emprise d'alcool, il a réussi à subtiliser l'arme d'un effectif et à en faire usage. Il a
03:21été immédiatement neutralisé par les dix effectifs. Atteint au thorax, l'homme est conduit à
03:27l'hôpital dans un état grave. Trois enquêtes ont été ouvertes dont une pour tentative de meurtre
03:33sur la femme, une autre pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique.
03:38Le suspect, inconnu de la police et de la justice, encourt la prison à perpétuité.
03:44C'est un choc, un choc collectif. Après ce drame, c'est ce que nous expliquait Christophe
03:51Planty chez les secrétaires général CFTC Police. On l'écoute. C'est un choc collectif. Tous les
03:56policiers de France et de Navarre se sentent personnellement impliqués. On a tous connu ce
04:02genre d'interpellation et ce genre de complications. Effectivement, des tentatives de dérober notre
04:08arme, c'est notre quotidien. Il est rare que les personnes interpellées se laissent faire et soient
04:14coopératives jusqu'au placement en garde à vue. Alors sur le déroulé des faits, il y a quelques
04:19interrogations encore. Quelles sont les hypothèses ? On va y venir tout de suite avec Jean-Michel
04:24Fauvergue, l'ancien patron du RAID, qui est en liaison avec nous. Jean-Michel Fauvergue,
04:29bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation sur ces News et Europe 1. Pour démarrer,
04:35on peut peut-être le rappeler, une fusillade au sein même d'un commissariat, c'est extrêmement
04:40rare. Le commissariat, c'est un sanctuaire où les victimes viennent se protéger, où les voyous
04:46sont enfermés. C'est pour cela qu'on comprend bien le choc pour toute une profession ce soir.
04:51Oui, bonsoir Olivier, bonsoir à vos invités. Effectivement, c'est le choc pour toute une
04:58profession. Mais avant tout, je voudrais quand même souhaiter un prompt rétablissement à tous
05:05les collègues policiers et grièvements. Et je voudrais aussi surtout souligner cette intervention
05:11extraordinaire de ces policiers-là qui ont été blessés par la suite et qui ont sans doute sauvé
05:17la vie d'une femme qui se faisait sauvagement agresser à l'intérieur même de son domicile.
05:24Sur l'intervention même, ils ont utilisé le pistolet taser à plusieurs reprises qui coupe
05:29l'état d'excitation de l'individu. Alors effectivement, pour répondre tout à fait à
05:33votre question, c'est très rare qu'il y ait des violences de ce type-là à l'intérieur des
05:41commissariats, mais ce n'est pas la première fois d'une manière générale. Il y a eu au niveau
05:46des attaques terroristes, je me rappelle très bien de l'attaque au commissariat de Jouet-les-Tours,
05:52c'était en décembre 2014, mais là on était sur du terrorisme. Pareil, de la même manière devant
05:58le commissariat de la Goutte d'Or quelques années après, on était sur des affaires terroristes.
06:02Sur les affaires de droit commun, c'est assez rare. Cependant, il faut le savoir,
06:06dans les commissariats de police, les gens qui y viennent et qui sont interpellés,
06:10en général pour des faits délictueux, c'est des violents et il peut y avoir des violences
06:15à l'intérieur des commissariats de police parce qu'à un certain moment, et c'est ce qui s'est
06:18passé là, les policiers sont obligés de démenoter, d'enlever les liens pour procéder à la fouille,
06:24pour procéder à l'éthylothèse ou à l'éthylomètre. Et c'est à ce moment-là que se produisent
06:29ces violences physiques. Justement, Jean-Michel Fauvergue, sur le déroulé des faits, quelles
06:35sont les hypothèses les plus plausibles à cette heure ? Car ce qui interpelle, c'est le fait que
06:40le suspect ait pu saisir l'arme, l'étui à la ceinture du policier, qui porte donc le pistolet
06:46en dotation dans les rangs des forces de l'ordre. Est-ce qu'il dispose d'un dispositif anti-arrachage,
06:52par exemple ? Oui, vous avez raison Olivier, les pistolets pour les gens qui sont en uniforme.
07:00Il y a un pistolet de dotation, c'est le Sig Sauer 9mm, et il est mis dans un étui,
07:07effectivement, anti-arrachage. Mais il faut savoir que cet étui anti-arrachage, il est
07:13uniquement en dotation pour les policiers en tenue. Les policiers en civil ont des étuis plus
07:19discrets parce qu'en général, ils sont recouverts d'un vêtement. Mais même ce dispositif anti-arrachage
07:26des policiers en tenue, il est destiné à éviter un arrachage en face à face. Si vous êtes en
07:33train de vous battre avec un policier sur le policier même, à ce moment-là, vous êtes dans
07:39la position du policier lui-même qui peut sortir son arme. Donc le dispositif anti-arrachage,
07:44à ce moment-là, est inopérant. Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais il faut
07:50prendre en compte cette option-là d'une bataille, d'une bagarre, avec la possibilité de saisir
08:00l'arme. C'est assez courant qu'on essaye de s'en prendre, y compris dans les manifestations,
08:07de prendre l'arme d'un policier ou d'un gendarme. La problématique, c'est que le policier doit faire
08:14à la fois attention à son agresseur qui est en face de lui, mais aussi attention à son arme qui
08:19peut être utilisée contre lui, contre ses collègues. Merci Jean-Michel Fauvergue. Je le rappelle,
08:24vous êtes ancien chef du RAID et on le comprend, l'enquête devra faire toute la lumière sur les
08:29faits. Maître Laure-Alice Bouvier, on le rappelle, trois enquêtes confiées, ouvertes par le Parquet,
08:38l'une pour tentative de meurtre sur cette femme de 73 ans agressée au cutter, l'autre pour tentative
08:43de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique qui concerne le suspect, et puis une
08:48troisième enquête confiée à l'Inspection Générale de la Police Nationale, qu'on appelle
08:51la Police des Polices, pour violence volontaire avec arme par personne dépositaire de l'autorité
08:56publique. Donc là, c'est ce qui concerne l'usage des armes par les policiers visés. Oui, tout à fait.
09:03Alors, c'est pour une levée de doute, parce que bien évidemment, il s'agit de vérifier ce qu'il
09:10s'est passé dans les faits. Je trouve que M. Fauvergue a dit quelque chose de très juste, c'est
09:16que ces policiers, ils ont certainement sauvé cette femme aussi. Et donc, encore une fois, on
09:22peut quand même rappeler qu'on a des policiers qui font un travail qui est très dangereux, qui
09:29est très difficile. Et moi, j'aimerais que ce genre d'événements, ils fassent réagir autant ceux
09:35qui critiquent et qui s'attaquent à la police et qui, du coup, développent une haine envers la
09:41police, une haine globale envers la police, que les pouvoirs publics. Parce que les pouvoirs
09:45publics devraient donner davantage de moyens aux policiers et la justice également, même si elle
09:50prévoit que les attaques contre les forces de l'ordre sont des circonstances aggravantes, en
09:54réalité, la justice ne suit pas toujours. Et ça, je le constate dans le cadre de mon travail. Et je
10:00trouve ça déplorable, parce que j'ai beaucoup de respect pour cette profession qui fait un
10:05travail qui est très difficile, qui est de plus en plus compliqué, dans lequel leurs familles sont
10:09également mises en danger et qui devraient davantage être protégées par nos pouvoirs publics.
10:15Pierre Martinez, je vous donne la parole dans un instant, mais avant, Véronique Jacquier, c'est vrai que la
10:20question que soulève Maître Bouvier à l'instant, c'est la question du soutien à une profession.
10:25Lorsque nous entendons la France Insoumise, par exemple, la semaine dernière, au moment de la
10:29reconstitution de la mort de Naël, réaffirmer par exemple que la police tue, que la police est
10:34violente, on le voit que la réalité, en fait, est tout autre et c'est une conversion, une profession
10:39qui doit faire face toujours plus à une extrême violence. Oui et ça devient plus qu'inquiétant
10:45et le politique devrait franchement s'en saisir parce que le Figaro donne des chiffres ce soir,
10:505 492 policiers blessés en 2023, 15 par jour, 15 par jour ! Alors ce n'est pas forcément dans
10:57l'enceinte d'un commissariat, c'est sur tout type d'opérations confondues, mais quand même,
11:02c'est une augmentation de 10% par rapport à 2022, 15 policiers blessés par jour ! Mais enfin,
11:09dans quel monde vit-on ? Sans oublier bien entendu ceux qui ont été tués lors d'opérations
11:14terroristes, on peut se souvenir de cette fonctionnaire de police qui s'est pris deux
11:19coups de couteau dans la gorge, c'était au sein, dans l'enceinte du commissariat de Rambouillet,
11:23et puis il y a eu aussi bien entendu l'attaque au sein de la préfecture de police de Paris en 2019,
11:30si ma mémoire est bonne, en octobre 2019, et là il y a eu quand même trois fonctionnaires de police
11:34qui ont été abattus, donc ne nous habituons pas à cette litanie des chiffres et à cette litanie
11:40des faits, et puis surtout n'oublions pas non plus cette guérilla qui est menée non seulement par
11:45la France Insoumise, mais par bien des individus dans les quartiers dits populaires, à savoir cette
11:50guérilla avec des tirs de mortier qui sont lancés contre des commissariats, ça devient tellement
11:56routiné qu'on n'en parle même plus. Et c'est la question... Mercredi soir, il y a eu justement
12:03des policiers qui sont tombés dans une embuscade dans un quartier de la Grande-Borne dans les
12:09Haïssonne, et trois ont été blessés, et on n'en parle même plus, c'est dire où on en est.
12:14Et cela veut dire, Pierre Marcinet, au fond, qu'il y a une perte aujourd'hui du respect de
12:20l'institution policière, de la gendarmerie également, qu'au fond, la peur du gendarme,
12:25elle n'existe plus. Et au-delà de ça, aujourd'hui, à cause ou grâce aux réseaux sociaux, c'est
12:32devenu un challenge d'insulter le policier ou le gendarme et de le mettre sur la vidéo. Et il y a
12:38aussi, je peux dire mes collègues, sont pris entre le marteau et l'enclume parce que leur riposte
12:47ou leur intervention est forcément filmée, est forcément décortiquée, est forcément accusée
12:53après. Et les LFI, par exemple, pour ne pas les citer, s'en servent à chaque fois à charge contre
13:00la police. Aujourd'hui, il y a une perte de respect des policiers. Puisque vous dites que
13:06j'ai toujours des anecdotes, je discutais il y a quelques années. Et on marquera une pause et on
13:10entendra Jonathan Cixous qui a également un décryptage intéressant à nous dire. Mais allez-y,
13:13une anecdote, une seconde avant la pause. Pierre Martinet, ancien agent de la DGSE. L'attaché de
13:18défense de l'ambassade de France des États-Unis à Paris me disait que les policiers français,
13:24ils attendent d'être presque morts pour pouvoir riposter. Et il était effaré de voir à quel
13:32point nos policiers n'étaient pas respectés et n'étaient pas soutenus. La question de la présomption
13:36de la légitime défense. Très intéressant Jonathan Cixous. Dans un instant, je vous pose la question.
13:41Est-ce qu'effectivement, aujourd'hui, nos policiers sont entravés dans leur action à cause d'un trop
13:47plein administratif, à cause aussi peut-être d'un manque de moyens ? Vous répondez dans un instant.
13:52Nous reviendrons également sur la haine, la haine qui s'invite à l'Eurovision. C'est tout de suite
13:57sur C News et Europe 1. Restez avec nous. Europe 1, 18h-19h. Punchline, Olivier Decaire-Enflech.
14:12Punchline, 18h-19h. Olivier Decaire-Enflech sur Europe 1.
14:17Et de retour sur le plateau de Punchline sur C News et Europe 1. Et pour vous,
14:27vous accompagnez ce soir la journaliste Véronique Jacquier, maître, l'oraliste, bouvier Jonathan Cixous,
14:33journaliste tout comme Thomas Bonnet qui est avec nous ce soir, journaliste politique C News,
14:37l'agent du service Action de la DGSE, Pierre Martinet, nous accompagne également. Alors dans
14:42un instant, nous allons revenir sur cette histoire sordide qui s'est déroulée à Reims et qui montre
14:46une nouvelle fois que les crimes d'honneur, eh bien, ils n'appartiennent pas au passé. Mais avant,
14:51continuons de parler de ce choc pour toute une profession et bien au-delà d'ailleurs. Un homme
14:57de 32 ans, je vous le rappelle, a tiré sur deux policiers. Cela s'est passé hier soir dans l'enceinte
15:02du commissariat du 13e arrondissement de Paris. Le pronostic vital d'un des fonctionnaires, eh bien,
15:07il est toujours engagé à cette heure. Je vous propose d'écouter David-Olivier Reverdy. Il est
15:12secrétaire national Allianz. C'est extrêmement difficile parce que psychologiquement, c'est très
15:19dur et les collègues sont plutôt très très choqués. Le commissariat, c'est l'endroit où on peut,
15:25où on vient se protéger, où des victimes viennent se mettre à l'abri, où tout un tas de personnes
15:31peuvent venir. Et c'est là où les policiers, c'est leur base de vie. C'est là où les policiers
15:36travaillent. C'est là où les policiers peuvent venir faire une pause. C'est là où les policiers
15:40passent le plus clair de leur temps. Et normalement, c'est un sanctuaire, un commissariat. Et c'est
15:43vrai que ça rend les choses d'autant plus difficiles et d'autant plus choquantes que les
15:49faits sont passés à l'intérieur même de ce commissariat. Nous comprenons donc que le choc
15:53de ces policiers, touchés en plein cœur de leur lieu de travail, Jonathan Cixous. Alors,
15:58des policiers qui font aussi face à une violence de plus en plus importante, alors que les moyens,
16:06eux, le sont moins. Et peut-être aussi une pression administrative toujours plus importante.
16:11Alors, les moyens, eux, ils sont en augmentation constante. Ce n'est pas considérable. Ce n'est pas
16:17une révolution financière qui est proposée à la police nationale. Mais on ne peut pas dire que
16:22l'État ne fait rien en la matière. Mais quand on voit qu'on part de loin tout de même, parce que
16:27la police nationale n'a pas été particulièrement bien dotée ces dernières décennies, quand je dis
16:33particulièrement dotée, c'est par rapport aux enjeux nouveaux avec l'explosion de violences
16:39en tout genre, que ce soit aussi bien violences de mœurs que de violences aux personnes dans la rue,
16:47le vol, qui sont en pleine explosion là aussi. Les moyens de la police ne sont pas corrélés à
16:52l'explosion d'incivilité et de délit en général. Ça, c'est un problème. Ensuite, ce à quoi on
16:59assiste aussi, et c'est au-delà du scandaleux, c'est le discours de responsables de la République,
17:05j'entends par là les élus de la France insoumise, qui, au fil de leur discours, au fil de leurs
17:11interviews, ne font rien d'autre que d'accrocher une cible dans le dos de chaque policier français.
17:15Ça, c'est terrible, parce qu'on le voit, ils sont visés durant les opérations, ils sont visés
17:24parfois dans leur vie privée. Là, ils sont visés, comme le disait le policier à l'instant, dans ce
17:31qui est leur base de vie, là où ils travaillent, mais là aussi où ils se reposent durant leurs
17:36services. Ça crée un climat terrifiant pour une profession qui, c'est le métier à la base,
17:41il est vrai, de savoir prendre des risques, mais là, quand vous êtes une cible comme ça à abattre,
17:47ça, c'est une mentalité qui est couvée par la France insoumise, qui sait par là même, et j'en
17:52finis, parler le langage des petits caïds de banlieue, que la France insoumise espère draguer
17:57pour les élections à venir. C'est pas sûr que ce soient ces mêmes populations qui aillent aux
18:02urnes, mais ce sont ces populations qui organisent des guet-apens et ce sont ces populations qui
18:06organisent également des lancers de mortier sur des... Il faut effectivement, Jonathan Cixous,
18:13interroger la stratégie de la France insoumise, puisqu'il y a eu une forte hausse de policiers
18:18blessés lors de violences en France. C'est ce que révèle le CIGARO, ce soir, un bilan,
18:23pas moins de 5 492 policiers qui ont été blessés par des violences en 2023. Une moyenne,
18:31ça fait une moyenne, Thomas Bonnet, de 15 par jour, et cela interroge le comportement,
18:35la stratégie de la France insoumise qui vise régulièrement les agents, les forces de l'ordre.
18:41Il y a ces chiffres qui sont particulièrement inquiétants et qui sont révélés ce soir par
18:45le FIGARO. Ce qui est inquiétant aussi, c'est que c'est une hausse par rapport à l'année dernière,
18:48c'est-à-dire que la dynamique est négative. Et c'est vrai qu'on peut pointer la responsabilité
18:52de la France insoumise dans ce climat autour des forces de l'ordre. On a parlé de la
18:56reconstitution autour de l'affaire Ney. Vous avez quand même un député de la France insoumise qui
19:00a parlé de mise à mort pour parler de cette reconstitution. Donc, c'est quand même vous dire
19:04le narratif qui est employé par la France insoumise, qui, rappelez-vous aussi, n'avait
19:08pas appelé au calme lors des émeutes qui ont eu lieu l'été dernier. Mais les Français ne sont
19:12pas dupes parce que quand on regarde les enquêtes d'opinion, une très large majorité d'entre eux
19:17soutiennent les forces de l'ordre. Et donc, le discours de la France insoumise s'adresse certes
19:22à une petite partie de la population avec, en plus, un effet électoral relatif, très relatif.
19:28Et nous observons tout cela de très près, bien évidemment, les suites de l'enquête. Donc,
19:32après cette fusillade dans le commissariat du XIIIe arrondissement de Paris, un fait finalement
19:37assez rare.
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