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  • 06/05/2024

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00:00 Bienvenue dans cette émission spéciale consacrée au Standard où rien ne va plus.
00:04 On vient d'apprendre d'ailleurs que les actionnaires de l'immobilière du Standard et Bruno Venanzi
00:09 s'unissent pour tenter de bloquer les comptes du club liégeois et ce pour récupérer de l'argent de la part de 777 Partners,
00:17 de l'argent que le Fonds d'investissement américain leur doit donc.
00:22 Qu'en est-il exactement Jonas Bernard, vous qui êtes un de nos spécialistes du Standard de Liège ?
00:28 Oui donc 777 Partners qui doit de l'argent à Bruno Venanzi et aux actionnaires tout simplement dans le cadre du rachat du club.
00:35 Pour Bruno Venanzi on parle d'une tranche de 5 millions d'euros, peut-être un petit peu moins.
00:40 Mais 777 conteste cet argent. Pourquoi ? Alors pour plusieurs raisons, je ne vais pas donner tous les exemples,
00:45 mais par exemple le Standard a dû payer 400 000 euros d'indemnité de licenciement à Alexandre Grosjean.
00:53 777 considère que ce n'était pas quand le groupe était là et donc considère que ce n'est pas à lui de payer pour ça.
00:58 Et il y a ça pour plein d'exemples. Donc ça crée un blocage aujourd'hui.
01:02 777 devait honorer ses dettes ici durant le mois d'avril, ce n'a pas été fait.
01:08 Pour Bruno Venanzi c'était la date butoir du 20 avril. Il y avait ensuite 10 jours qui étaient permis à 777 pour régler ses dettes.
01:17 Et à partir d'aujourd'hui, une requête pour un renforcement des dettes forcées peut être introduite.
01:27 C'est ce qui a été fait par Bruno Venanzi et les actionnaires. On en saurait plus dans les prochaines semaines.
01:32 Mais voilà, effectivement un nouveau blocage. Je dis un nouveau blocage parce qu'on a vu ce week-end que aux Etats-Unis,
01:37 777 Partners était aussi accusé de fraude et de dettes non payées à autour de 350 millions de dollars.
01:44 Donc 777 est vraiment accueillé pour l'instant par toutes ses accusations de fraude.
01:48 Et on sent vraiment que l'étau se resserre autour du groupe américain.
01:52 Les casseroles se succèdent pour le fonds d'investissement américain 777.
01:57 Et il y a notamment aussi ce souci, cette volonté d'acheter le club d'Everton.
02:02 On sent que c'est encore aussi une épine dans le pied de ces Américains.
02:05 Un dossier complexe qui traîne depuis des mois. La Ligue anglaise est assez prudente, assez méfiante par rapport à 777.
02:11 Elle a peut-être raison de l'être. Pour 777, pouvoir racheter un club comme Everton,
02:17 c'est forcément une belle pub, une belle image. Donc c'est un dossier très important pour la société.
02:22 Mais vu ce qui se passe en ce moment, on comprend que ça risque de tomber à l'eau.
02:26 Parce que ça traîne, parce que les négociations sont compliquées.
02:29 Et parce que la Ligue anglaise est très prudente et veut des garanties que visiblement 777 ne s'est pas amené pour l'instant.
02:35 La question que j'imagine tous les supporters se posent aussi, c'est est-ce que finalement,
02:40 le club du Standard ne va pas être à vendre d'ici la fin de la saison ?
02:45 Ou est-ce que ce n'est pas du tout dans les intentions du Fond d'investissement ?
02:49 Alors, ce, l'avenir nous le dira. Officiellement, pour avoir entendu les responsables de 777 qui étaient présents lors du match contre Maligne,
02:59 c'était en semaine, le CIO Don Transfield et Johannes Spohr.
03:03 Officiellement, non. Le club n'est pas à revendre. Il n'y a pas de panique. Il ne faut pas s'inquiéter des rumeurs à droite à gauche.
03:11 Donc le club, officiellement, ne veut pas vendre. Ça, c'est la position officielle.
03:15 Mais effectivement, vu la situation aujourd'hui et les déboires du Standard dans sa globalité,
03:19 on comprend que pour le groupe américain, le Standard n'est plus un bon investissement. En tout cas, à l'heure d'aujourd'hui.
03:27 Il pourrait laisser tomber ? Vous avez l'impression que 777 pourrait se dire à un moment donné,
03:31 on laisse tomber le Standard, on n'a que des ennuis dans ce club. Mais alors, ça ressemble à presque une faillite.
03:37 Ça devient compliqué parce que là, on entre sur un terrain des investissements et voir quelle est la stratégie.
03:42 Mais oui, pour moi, ce n'est pas impossible. Surtout s'il y a quelqu'un derrière. C'est ça la plus grande question.
03:47 Savoir qui, derrière, pourrait remplacer 777, racheter ce club qui, pour l'instant, est au plus bas.
03:53 Parfois, racheter un club qui est au plus bas, ça a un intérêt. Ce n'est pas forcément négatif.
03:57 Mais c'est toute la question. 777 Partners, on l'a dit, on l'a écrit.
04:02 Quand la société est arrivée, elle a sauvé quelque part le Standard.
04:05 Sans 777, peut-être que le Standard ne serait plus là aujourd'hui.
04:09 Donc, c'est là tout le cercle vicieux. C'est qu'on fait confiance à des gens qui nous promettent quelque chose,
04:14 mais qui, en fait, magouillent peut-être en coulisses. Encore une fois, je dis peut-être parce qu'on ne sait pas tout.
04:19 - Oui. Et dans ces cas-là, à chaque fois, il y a l'ombre d'un certain Lucien Deneufrio qui plane forcément autour du Standard.
04:27 - Oui. - Et que les supporters espèrent peut-être voir revenir avec d'éventuels investisseurs.
04:32 - Effectivement. Je ne sais pas si ce serait une bonne solution.
04:34 Mais en tout cas, quand on sait le passé du Standard et de Lucien Deneufrio,
04:37 il y a certains supporters qui, aujourd'hui, en volant situation, sont un peu nostalgiques du passé.
04:41 Et ça, on peut les comprendre.
04:43 - Pour conclure, Jonas, forcément, les problèmes extrasportifs ont une conséquence sur l'aspect sportif.
04:50 On l'a encore vu ce week-end avec cette défaite 3-1 à Louvain.
04:54 - Oui. C'est ça le plus important, finalement, pour les supporters qui regardent cette équipe, qui la voient jouer.
04:59 Les joueurs, généralement, quand on leur pose des questions sur votre président va changer, des nouveaux investisseurs arrivent,
05:04 les joueurs vous disent « ça ne nous concerne pas trop, nous, on joue sur le terrain et ça ne nous inquiète pas ».
05:09 Hier, dimanche à Louvain, on a vu un match vraiment catastrophique de la part des joueurs du Standard.
05:15 Une défaite, ça peut arriver, mais la prestation d'ensemble, on s'est interrogé sur la prestation.
05:20 On a eu Marlon Fossey, après le match, qui nous a expliqué que ce n'est pas une excuse,
05:24 mais le quotidien et tout ce qu'on peut lire dans l'après, tout ce qu'on entend, ça peut nous impacter.
05:29 Et il a dit cette petite phrase en disant « nous, tout ce qu'on a à faire, c'est ce pourquoi on est payé, quand on est payé ».
05:36 On apprend aussi aujourd'hui que des retards de paiement ont encore lieu.
05:40 Ici, les joueurs n'ont pas encore été payés du mois d'avril, ils le seront fin de semaine.
05:43 Donc, rien de grave, mais encore une fois, ça pèse forcément la tête des joueurs.
05:47 Et donc, ça a un impact sportif.
05:49 Et c'est là que ça devient problématique, parce que c'est finalement le plus important,
05:52 c'est que le Standard soit le plus haut sportivement.
05:55 Et ce n'est forcément pas le cas en ce moment.
05:57 On sera évidemment attentif à ce dossier qui s'annonce très très chaud.
06:01 Et pour rappel, le Standard jouera vendredi.
06:03 Ce sera à domicile, face à Westerloo, déjà le huitième sur les dix rencontres.
06:07 Ça devient très très long pour les Liégeois, pour les supporters et même pour les joueurs.
06:11 On le sent bien, ces Europe Playoffs qui sont de toute façon dominées par la gantoise.
06:15 Nous, on se retrouvera très bientôt sans doute pour reparler du Standard et de la situation qui s'annonce délicate.

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