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  • il y a 1 an
Une fusillade a éclaté à Sevran, en Seine-Saint-Denis, vendredi 3 mai au soir. Une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées. Face à cette violence chez les jeunes, certains pointent du doigt l’inefficacité de la justice face au trafic de drogue. Mais pour le journaliste Eliott Mamane, «dans certains quartiers plus que d’autres, il peut y avoir une sorte de demande qui va encourager les trafiquants à s’implanter».

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Transcription
00:00Oui, simplement, la dimension territoriale derrière le trafic de drogue est intéressante
00:04parce qu'on comprend qu'en effet, une majorité d'habitants de ces quartiers-là
00:08restent finalement victimes de ce phénomène-là.
00:11On pense par exemple à Sokaïna à Marseille,
00:13il y a un homme qui a été tué pendant qu'il étudiait dans sa chambre.
00:17Dans le même temps, très naïvement, je ne peux pas m'empêcher de penser
00:21que s'il y a une dimension particulièrement territoriale au trafic de drogue,
00:25c'est parce que dans certains quartiers plus que d'autres,
00:27il peut y avoir une forme de demande
00:29qui va encourager ces trafiquants à s'implanter,
00:31d'autant que comme Maître Rouas le rappelait très précisément à mes côtés,
00:36il y a aussi une influence parfois culturelle d'organisations endogènes
00:41extérieures à la France qui déstabilisent ces quartiers-là
00:45et qui peuvent également motiver les cartels.
00:48Est-ce que vous estimez que la territorialisation de ces trafics de drogue
00:53s'explique peut-être tout de même parce qu'il y a des demandes
00:56qui ne sont pas homogènes au niveau national,
00:58ou simplement parce que c'est opportun et qu'à un moment,
01:01ils ont considéré qu'un territoire était plus facile à prendre que d'autres
01:04parce que, comme vous le rappeliez précisément,
01:06on a presque des États souverains qui combattent pour un territoire
01:11au vu des moyens et de la force culturelle aussi qui est déployée sur place ?
01:15Jean-Marie Ouadah.

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