Gérard Berliner - Louise
Transcript
00:00 Mais qui a soulagé sa peine, porté son bois, porté les sons, offert une écharpe de laine
00:15 Le jour de la foire aux chevaux. Mais qui a pris soin de son âme, et la bercée de dans son lit
00:27 Qu'il a traité comme une femme, au moins une fois dans sa vie
00:37 Le bois que portait Louise, c'est le bon Dieu qui le portait
00:48 Le froid dont souffrait Louise, c'est le bon Dieu qui le souffrait
01:00 Ce n'était qu'un homme des équipes, du chantier des chemins de fleurs
01:08 A leur laisser aux domestiques, à leur joigner près des barrières
01:18 Me voudras-tu moi qui s'écoudre, signer mon nom et puis compter
01:26 L'homme à sa taille sur la route, passait son bras, la promenait
01:36 Et l'amour qui tenait Louise, c'est le bon Dieu qui le retenait
01:47 Le regard bleu sur Louise, c'est le bon Dieu qui l'éclairait
01:59 Ils sont partis vaille que vaille, mourir quatre ans dans les tranchées
02:05 Et l'ont raconté leur batailleur, dans le salon après le thé
02:13 Les lettres qu'attendait Louise, c'est le bon Dieu qui les portait
02:25 La guerre qui séparait Louise, c'est le bon Dieu qui la voyait
02:36 Un soir d'hiver sous la charapente, dans son lit cage elle a tué
02:45 L'amour tout au fond de son ventre, par une aiguille à tricoter
02:55 Si je vous garde Louise en place, c'est en cuisine pas devant moi
03:02 Ma fille prie très fort pour que s'efface, ce que le curé m'a appris là
03:12 Et la honte que cachait Louise, c'est le bon Dieu qui l'a cachée
03:24 Le soldat qu'attendait Louise, c'est le bon Dieu qui l'a vu tomber
03:35 Il y a cinquante ans c'était en France, dans un village de l'allier
03:44 On n'accordait pas d'importance, à une servante sans fiancé
03:56 Le deuil qu'a porté Louise, c'est le bon Dieu qui l'a porté
04:09 La vie qu'a travaillée Louise, c'est le bon Dieu qui l'a aidée
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