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Corinne Lepage : "À Sciences Po, la révolte se transforme en mouvement antisémite !"
Sud Radio
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il y a 1 an
Avec Corinne Lepage, enseignante à Sciences-Po depuis 1979, ancienne ministre de l’environnement, signataire de la tribune
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##C_EST_A_LA_UNE-2024-05-02##
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News
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00:00
Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Benjamin Gleize.
00:05
Sud Radio, 7h12, c'est à la une à l'image des Etats-Unis.
00:09
Les campus en France sont l'objet d'occupations de la part d'étudiants pro-palestiniens.
00:13
Mouvement lancé à Sciences Po Paris la semaine dernière depuis plusieurs blocages,
00:17
ont été levés un peu partout en France.
00:19
Et ce matin, la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau réunit
00:23
les présidents d'universités, dans ce contexte 500 étudiants,
00:27
enseignants et anciens élèves de Sciences Po.
00:30
Signent une tribune dans l'Express pour rappeler un je cite au sursaut
00:33
face à une minorité radicalisée.
00:36
Bonjour Corinne Lepage.
00:38
Bonjour.
00:39
Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio, ancienne ministre de l'Environnement,
00:43
rappelons-le, enseignante à Sciences Po depuis quelques années déjà.
00:47
Vous êtes l'une des signataires de...
00:49
Quelques années, oui.
00:51
Exactement, voilà.
00:52
Vous êtes l'une des signataires justement de cette tribune.
00:56
Pourquoi l'avoir signée ?
00:58
Parce que...
01:01
D'abord, j'aime Sciences Po, j'ai été étudiante,
01:04
j'y ai enseigné avec différentes casquettes,
01:07
comme maître de conférence, puis professeure à Sciences Po,
01:10
aujourd'hui enseignante tout court.
01:13
Et j'étais vraiment bouleversée et horrifiée de ce que j'ai vu.
01:19
Il faut comprendre que la révolte des jeunes
01:23
contre ce qui leur paraît abominable,
01:26
c'est tout à fait normal, c'est légitime,
01:28
et nous sommes tous passés par là, c'est tout à fait normal.
01:32
Là où ça ne va plus du tout,
01:34
c'est quand cette révolte qui part d'un sentiment généreux
01:38
contre les jeunes,
01:40
se transforme en mouvement, très franchement,
01:44
antisémite et violent.
01:46
Pourquoi dites-vous antisémite ?
01:51
Parce que lorsque vous avez le slogan
01:57
"du Jourdain à la mer" qui va partout,
02:01
ça veut dire "fichez les Juifs dehors d'Israël"
02:03
pour les mettre où ?
02:04
Alors certains disent "eh bien qu'ils retournent de là où ils sont"
02:07
mais ça veut dire quoi ça ?
02:09
Lorsque vous voyez les mains ensanglantées,
02:12
dont certains ont dit "oui, ils ne savaient pas ce que ça voulait dire"
02:15
et qu'un étudiant qui a participé à ce mouvement
02:19
a expliqué qu'il savait très bien d'où ça voulait dire.
02:21
Ce que ça voulait dire c'est un appel au meurtre en réalité.
02:24
C'est un rappel d'un événement qui s'est produit il y a une vingtaine d'années
02:30
où des Israéliens ont été pris par des Palestiniens
02:33
et ont été tués dans des conditions abominables.
02:36
Donc ça, ça sort du cadre de ce que doit être l'université.
02:42
J'ajoute à cela qu'on doit pouvoir avoir des débats à l'université
02:48
de manière aussi apaisée que possible.
02:50
Bon, les jeunes, on le sent chaud, on le sait, c'est normal.
02:53
Mais avoir des vrais débats.
02:55
Là, on voit bien qu'il y a des gens qui ne peuvent plus enseigner à Sciences Po.
02:59
Donc ça veut dire que le mouvement remonte à déjà un certain nombre d'années,
03:04
ce mouvement de radicalisation, sur un certain nombre de sujets,
03:09
dont celui-là.
03:10
Gilles Kepel explique très bien comment il ne peut plus,
03:15
il n'a plus pu enseigner à Sciences Po,
03:18
parce que ce qu'il enseignait ne plaisait pas à une minorité extrêmement agissante.
03:23
C'est-à-dire que cette minorité, en fait, a le pouvoir aujourd'hui de dire
03:27
qui a le droit d'enseigner et quoi...
03:30
Elle a une part de fait, ben...
03:32
De facto, si vous voulez, c'est des gens qui sont extrêmement organisés.
03:37
J'étais quand même assez frappée de voir
03:42
qu'il y avait quand même énormément de monde.
03:45
Or, l'immense majorité des étudiants n'est pas du tout derrière ce mouvement.
03:49
Je peux vous dire que le jour où s'est faite l'occupation de l'amphithéâtre Boutmy,
03:55
c'était il y a trois semaines, j'étais en cours.
03:58
À Sciences Po. J'étais en cours.
04:01
Arrivent trois jeunes femmes, cachées,
04:04
parce que évidemment ces gens sont très courageux, mais cachent leur visage,
04:08
avec des kéfés, rentrant violemment dans la salle de cours,
04:12
lançant des tracts à mes étudiants,
04:15
et leur demandant de venir les rejoindre dans l'amphithéâtre Boutmy.
04:18
Bon, je leur ai demandé très poliment de bien vouloir partir,
04:21
à trois reprises, mais enfin, elles sont parties.
04:23
Il n'y a pas un étudiant qui a bougé.
04:26
Et un certain nombre de professeurs m'ont dit que c'était passé de la même manière.
04:30
Les étudiants, ils ont envie de pouvoir travailler tranquillement
04:34
et de passer leurs cours, leurs examens, tranquillement, à la fin de l'année.
04:38
Donc, tous les gens qui étaient notamment dans la rue,
04:41
je pense qu'il y avait quelques Sciences Po et beaucoup hors Sciences Po.
04:44
C'est-à-dire que tout ça était quand même organisé,
04:47
et la présence des députés LFI n'est pas quand même tout à fait neutre.
04:52
Pour vous, ça veut dire que ces gens-là, alors que ce soit des étudiants ou autres,
04:55
ils sont manipulés, ils sont instrumentalisés par la France Insoumise aujourd'hui ?
05:00
Je pense qu'il y a des liens. En tout cas, je n'irai pas jusqu'à dire que c'est instrumentalisé.
05:05
Je n'en ai aucune preuve, donc je ne dirai pas des choses que je ne sais pas.
05:08
Mais je dirais qu'il semble y avoir des liens assez étroits.
05:12
Je trouve que la direction a été quand même, le communiqué qui a été publié,
05:18
a semblé quand même très discutable.
05:21
Parce que, un, lever toutes les sanctions.
05:24
Moi, je veux bien ensuite, M. Basser a expliqué que c'était des sanctions
05:27
correspondant à des infractions mignons dans les escaliers.
05:31
Je veux bien, mais ça donne quand même le signal que faites ce que vous voulez,
05:36
de toute façon, vous ne serez pas sanctionné.
05:38
Et ensuite, de dire qu'on rediscutera de tout,
05:41
tout en disant qu'il n'est pas question de supprimer les partenariats
05:45
avec les universités israéliennes, qui sont des universités de premier plan,
05:49
pourquoi est-ce qu'on en discute ?
05:51
Donc si vous voulez, je trouve que c'est un signal de mollesse,
05:56
qui n'était pas le signal à donner.
05:58
- C'est-à-dire, Corinne Lepage, que la direction actuelle de Shanspo, elle est faible, quoi ?
06:04
- C'est pas totalement de sa faute, puisque M. Vichra est parti.
06:10
Donc on a une direction provisoire,
06:12
de quelqu'un qui est probablement pas très à l'aise,
06:16
et on peut tout comprendre pourquoi.
06:18
Mais je trouve qu'il n'y a pas la fermeté qu'il devrait y avoir,
06:22
pour rappeler quelles sont les bases de cette institution,
06:25
qu'est-ce qui est possible, et beaucoup de choses sont possibles,
06:28
tous les débats sont possibles, la condition qui se passe dans des conditions correctes,
06:31
et ce qui n'est pas possible, parce que l'antisémitisme n'est pas une opinion, c'est plein délit.
06:35
- Corinne Lepage, par ailleurs, il y a cette réunion, je le disais,
06:38
c'est l'Irotaïo, qui reçoit la ministre ce matin, les présidents d'universités,
06:42
qu'est-ce que vous attendez concrètement de la mise de l'enseignement supérieur ?
06:46
- Peut-être quelque chose d'un peu plus ferme que ce que le communiqué
06:50
qu'elle a sorti jeudi soir, ou vendredi matin,
06:55
après ce communiqué dont je viens de parler, et qu'elle soutenait.
06:59
Heureusement, le Premier ministre était sur une position différente,
07:03
donc je pense qu'elle a dû être recadrée elle aussi,
07:06
et qu'on va avoir un message à la fois de compréhension
07:10
à l'égard des revendications des étudiants, ce qui est tout à fait normal,
07:13
mais aussi de fermeté et de rappel de ce qu'est la légalité républicaine.
07:17
- Merci beaucoup Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement,
07:20
enseignante par ailleurs à Sciences Po, vous avez été élève là-bas,
07:24
et donc signataire de cette tribune publiée dans l'Express,
07:27
appelant, je le rappelle, un sursaut face à cette minorité radicalisée.
07:31
Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Soudradio,
07:33
et bonne journée à vous Corinne Lepage.
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