Susana Rossberg, monteuse de "home"

  • il y a 15 ans
Native du Brésil, forte d’une carrière de plus de trente ans, émaillée par la fidélité de plusieurs grands noms du cinéma belge (Marion Hänsel, Jaco Van Dormael, Benoît Lamy), et réalisatrice à ses heures (voir notre numéro précédent), Susana Rossberg a mis toute sa verve au profit de ce nouveau chapitre de notre dossier sur les métiers du cinéma, consacré au travail des monteurs… et des monteuses!

Cinergie : Pourriez-vous nous donner deux définitions de votre travail ? L’une factuelle, l’autre plus personnelle?

Susana Rossberg : À partir de la matière qui a été tournée en différentes angulations et grosseurs de plan, et dans le désordre, le travail du monteur consiste à parvenir à raconter l’histoire du film. Il faut trouver la meilleure façon d’agencer ce matériel, en choisissant les meilleures prises pour reconstituer l’histoire.
Ça, c’est la définition générale. Mais il faut s’y connaître en scénario, car il ne suffit pas de raccorder des plans pour que le film fonctionne.

En général, on livre un premier montage strictement basé sur le scénario, et même quand le scénario est très bon, on constate toujours que ça ne fonctionne jamais. Alors que faire ? Que faut-il enlever, bouger? Quelle information manque? Le défi est qu’en Belgique, on a rarement le budget pour faire des retakes (tournage de nouvelles scènes pour compléter le film, après une première étape de montage - NDR), il faut donc se débrouiller avec ce qu’on a !

http://www.cinergie.be/article.php?action=display&id=606