Marion Maréchal : «Ce n'est pas à la France de faire la guerre à la place de l'Ukraine»

  • il y a 5 mois
La tête de liste Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal, revient sur la guerre en Ukraine : «Ce n'est pas à la France de faire la guerre à la place de l'Ukraine».

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00:00 Alors non, mais pour revenir au début de la question, c'est-à-dire que moi évidemment j'ai soutenu l'idée qu'il puisse y avoir une aide logistique, matérielle, humanitaire à l'Ukraine,
00:08 mais je considère en effet qu'il y a les intérêts de la France au milieu de ça et si on peut souhaiter la victoire de l'Ukraine et que l'Ukraine est aujourd'hui en guerre face à la Russie
00:17 et qu'on veut aider l'Ukraine, ce n'est pas pour autant à la France de faire la guerre à sa place.
00:21 Je crois qu'en cela, la déclaration du président Emmanuel Macron sur l'envoi des troupes est absolument catastrophique et elle a d'ailleurs démontré l'isolement de la France sur le sujet.
00:28 Il n'y a aucun, aujourd'hui, aucun membre de l'OTAN qui a envisagé sérieusement cette hypothèse et tous d'ailleurs ont été effarés parce qu'ils ont perçu comme une forme de fuite en avant.
00:38 Il suffit de regarder les déclarations. Moi ce que je constate aujourd'hui, c'est qu'il y a donc le choix d'envoyer des armes, de produire ces armes et de les envoyer en Ukraine,
00:47 ce que ne dit pas malheureusement le gouvernement et j'aimerais qu'il soit un peu plus honnête avec les Français de ce point de vue-là.
00:52 C'est un budget qui est grévé sur notre budget militaire pour fournir l'Ukraine.
01:00 Ce sont des armes qui sont envoyées en dépeçant malgré tout l'armée française alors qu'on connaît aujourd'hui la situation de l'armée française.
01:06 Trois jours de munitions devant nous, la possibilité de tenir 100 km de front en cas de guerre de haute intensité.
01:12 Et je conclurai en disant que, pardonnez-moi, mais une fois de plus sur ce sujet, vous avez changé d'avis.
01:18 C'est-à-dire que depuis qu'Emmanuel Macron est arrivé aux affaires, la première chose qui est arrivée, c'est la démission du chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers,
01:25 parce qu'il considérait qu'il y avait une baisse beaucoup trop drastique des budgets.
01:28 Vous avez refusé par exemple de réinstaller... - Vous êtes allé y a longtemps.
01:30 - Oui mais pardonnez-moi, mais c'est quand même important, on a perdu beaucoup de temps.
01:32 Vous avez refusé de réinstaller aujourd'hui la production de munitions quand vous en aviez l'occasion par des commandes publiques sur le sol français.
01:38 Nous sommes aujourd'hui le seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à ne pas produire nos munitions sur le sol français.
01:43 Vous avez même proposé de partager notre siège permanent du Conseil de sécurité avec l'Allemagne.
01:48 Donc excusez-moi, je considère qu'aujourd'hui, la position belliciste qui est la vôtre...
01:52 - Où est-ce que vous allez vous faire ? Vous avez trois minutes de retard.
01:54 - Emmanuel Macron, je suis désolée de vous dire, vous, le président de la République, n'êtes pas en mesure aujourd'hui de pouvoir être cohérent entre la politique de défense qu'il a menée
02:02 et ce qu'il est en train aujourd'hui de pouvoir proposer.
02:03 - Merci.
02:04 [Musique]
02:06 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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