Adolescent mortellement agressé à Viry-Châtillon: "Ces situations d'ultraviolence frappant des jeunes nous interrogera forcément sur l'état de notre société", affirme Jérôme Guedj (PS)

  • il y a 5 mois
L’adolescent de 15 ans violemment agressé par plusieurs personnes cagoulées sur le chemin entre son collège de Viry-Châtillon et son domicile a succombé à ses blessures ce vendredi. Une enquête est en cours pour des faits “d’assassinat et de violences en réunion aux abords d’un établissement scolaire”

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00:00 Votre réaction déjà quand vous avez appris le décès de Shams Eddin,
00:04 15 ans seulement, aux abords de son collège ?
00:08 L'effroi évidemment, l'effroi depuis hier, depuis ce lynchage,
00:12 et puis son décès aujourd'hui.
00:14 Et je veux dire devant Jean-Marie Villain que l'émotion qu'il a exprimée tout à l'heure
00:19 devant le collège, côté des élus du territoire, de Robin Redat,
00:24 François Duruvret, le président du département,
00:28 exprimait l'émotion de l'ensemble de la nation.
00:31 Je veux saluer la sagesse et en même temps la détermination des paroles qui ont été prononcées,
00:36 d'abord et avant tout pour exprimer notre compassion et notre soutien auprès de cette famille.
00:42 Je pense qu'on est dans le temps de l'effroi, de l'assidération, de l'incompréhension.
00:49 Alors bien sûr, la justice va faire son travail.
00:51 Je pense qu'il faut, s'il y a une chose qu'on va faire,
00:53 c'est laisser tranquillement les forces de police et les forces de justice mener l'enquête.
00:58 Ne pas la polluer par quelques interprétations.
01:02 On ne sait rien, moi je ne sais rien, je ne sais pas qui c'est.
01:05 Et le mieux, c'est que personne ne sache à ce stade,
01:07 parce que je pense que pour que l'enquête se déroule bien,
01:10 il faut qu'elle se fasse dans un climat de sérénité.
01:13 La seule chose que nous, moi je suis parlementaire de la nation,
01:15 je suis élu de ce département que je connais bien, je connais ce collège.
01:19 La seule chose qu'on doit faire, c'est comme vient de le dire le maire de Vérichâtier,
01:24 c'est exprimer la compassion, le soutien de l'ensemble de la communauté nationale
01:28 et faire confiance dans nos institutions, la police et la justice.
01:31 Il y aura le temps de l'analyse politique, des conséquences attirées de ce qui s'est passé.
01:38 Mais là, on a d'abord et avant tout envie d'exprimer le soutien
01:41 et puis envie vite de comprendre ce qui s'est passé.
01:45 Même si, on peut le dire dès à présent,
01:47 ces situations d'ultra-violence frappant des jeunes et leur multiplication,
01:53 forcément nous interrogera sur l'état de notre société.
01:55 Mais encore une fois, chaque chose en son temps.
01:58 Chaque chose en son temps, mais malgré tout, vous êtes député de l'Essonne
02:01 et l'Essonne est un département connu pour ses rixes aussi.
02:05 Il y en a eu des rixes dans votre département.
02:10 Là, vous n'aviez pas eu vent de tensions particulières ces derniers temps ?
02:14 Non mais je ne sais pas si c'est une rixe au sens où...
02:19 Voilà, c'est pour ça que moi, je ne veux pas extrapoler.
02:21 Oui, l'Essonne a été concernée par...
02:24 Je crois que l'Essonne représente un quart de la totalité des rixes en France.
02:28 Il y a 380 rixes en France.
02:30 Il y en a 180.
02:31 J'ai sous les yeux le rapport que ma collègue conseillère régionale,
02:34 Fatima Oubi, qui est élue à côté de Viri-Châtiment,
02:37 elle vient de Grigny, a remis au conseil régional.
02:39 Elle a fait un travail sur les rixes.
02:41 Je l'ai pris avant de venir.
02:42 Et c'est vrai qu'il y a eu ces trois dernières années,
02:45 quatre décès déjà en Essonne.
02:47 Mais encore une fois, je ne veux pas...
02:48 Vous voyez, je fais le contraire de ce que je voulais dire.
02:49 Ça se trouve, ce n'est pas une rixe.
02:51 Non, je ne parle pas forcément de cette affaire-là,
02:52 puisqu'on ne sait rien.
02:53 On ne sait rien du mobile, on ne sait pas ce qui s'est passé.
02:55 Mais c'est énorme.
02:56 Un quart des rixes en France provient de l'Essonne.
02:59 C'est les chiffres que j'avais vus.
03:00 En tout cas, c'est sur l'année 2020.
03:02 Je vous redonne des chiffres qui viennent du ministère.
03:05 Mais comment on l'explique, ça ?
03:06 C'est bien une problématique, d'ailleurs,
03:08 que l'ensemble des élus travaillent à l'échelle locale,
03:12 à l'échelle départementale, avec le préfet de l'Essonne,
03:15 avec des situations qui concernent des très jeunes,
03:18 entre 13 et 17 ans,
03:19 avec à chaque fois un rôle assez important des réseaux sociaux,
03:23 avec une dispersion territoriale.
03:26 Ce n'est pas que les quartiers de Politique de la Ville,
03:28 de DDC, je ne sais pas si vous vous en rappelez,
03:30 de la jeune Lilibel à Saint-Cheron et Toumani,
03:34 à Boussy-Saint-Antoine,
03:35 qui ne sont pas les quartiers habituels de Politique de la Ville
03:39 auxquels on peut penser.
03:40 Il y a beaucoup de gens qui travaillent pour comprendre
03:44 cette hyper concentration dans le département de l'Essonne.
03:48 Mais encore une fois, on parle d'Éric,
03:51 alors que ça se trouve que c'est complètement autre chose.

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