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  • 05/04/2024
Dans son édito du 05/04/2024, Gauthier Le Bret revient sur la réaction de l'exécutif après l'agression de Samara devant son collège à Montpellier.

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Transcription
00:00 Si l'histoire de la jeune Samara à 14 ans provoque cette honte de choc,
00:03 c'est qu'elle est à la croisée des chemins
00:05 entre le harcèlement scolaire et l'antrisme islamiste.
00:08 Cette histoire frappe déjà par sa violence.
00:11 Lynchée devant son collège, Samara terminera pendant 24 heures dans le coma.
00:16 Lynchée, mais pour quelle raison ?
00:18 Selon sa mère, elle s'habille à l'européenne,
00:20 elle se maquille et elle refuse de porter le voile.
00:23 Samara était donc insultée, je cite sa maman, de "mécréante".
00:27 C'est le témoignage de sa mère, la prudence est de mise évidemment.
00:31 La mission flash commandée par Nicole Belloubet,
00:33 qui commence aujourd'hui et qui va durer 8 jours,
00:35 permettra de faire sans doute toute la lumière.
00:38 Je note que la précaution qui est de mise ici et qui s'applique
00:42 ne vaut pas pour tous les sujets.
00:44 On va écouter le chef de l'État Emmanuel Macron,
00:47 qui a réagi hier et qui est lui aussi très prudent.
00:51 Je veux vraiment avoir un mot de solidarité pour cette jeune fille,
00:54 pour sa famille.
00:55 Il n'y a rien qui justifie qu'il ne saurait pas accepter
00:58 le fait qu'une jeune fille, une adolescente,
01:03 est ainsi agressée par plusieurs jeunes de son âge.
01:07 Après, j'ai eu des premiers retours de la part du préfet et du rectorat.
01:12 Nous sommes en train de consolider les informations.
01:14 Il y a aussi un travail de la justice qui est en cours.
01:16 Donc je serai à ce stade très prudent.
01:19 Emmanuel Macron n'a pas toujours fait preuve de cette prudence.
01:23 C'est ce que j'allais vous dire.
01:24 Il a raison de l'être, c'est son rôle.
01:25 Je remarque qu'il ne l'a pas toujours été.
01:27 Dans l'affaire Nahel, par exemple,
01:28 il n'a pas attendu le travail de la justice pour condamner le policier.
01:31 Il a sans doute appris de cette erreur.
01:33 Tant mieux.
01:34 Nicole Belloubet affirme, elle, que son bras ne tremblera pas.
01:38 Oui, problème. Son bras a déjà tremblé.
01:41 Déjà qu'en garde des Sceaux, elle n'a pas soutenu Mila,
01:43 menacée par les islamistes.
01:45 Pardon d'y revenir, mais comment peut-on ensuite lui confier
01:47 la lutte contre l'islamisme à l'école ?
01:50 Emmanuel Macron a nommé la ministre qui condamne Mila
01:53 après avoir eu le ministre qui interdit l'Abaya.
01:56 Ce n'est plus un grand écart, c'est un écartellement.
01:59 Et le bras de l'État a tremblé il y a à peine une semaine.
02:02 Au lieu de placer le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris
02:05 sous protection pour qu'il puisse continuer sa mission
02:07 malgré les menaces islamistes qui pèsent contre lui,
02:09 car il a demandé simplement à une élève de respecter la loi,
02:12 c'est-à-dire de retirer son voile,
02:14 le gouvernement a attendu que le proviseur préfère partir.
02:16 Résultat, une victoire de l'islamisme.
02:18 Et puis, quand il s'agit de reconnaître la part de responsabilité
02:22 de l'État dans l'assassinat de Samuel Paty,
02:24 qui lui aussi aurait dû être placé sous protection policière,
02:27 le bras de Nicole Belloubet tremble encore.
02:30 Enfin, la ministre nous affirmait il y a quelques jours
02:32 que le pas de vague est terminé.
02:34 Chaque jour qui passe lui donne tort.
02:36 Le rectorat qui a cherché à dissimuler les vraies raisons
02:39 du départ du lycée du proviseur Maurice Ravel.
02:42 Et puis, dans l'histoire de Samara,
02:44 sa mère explique que la direction du collège
02:46 a complètement sous-estimé la menace
02:49 et a mis sa fille en danger puisque son lynchage était programmé.
02:52 Là aussi, la lumière sera faite.
02:54 Mais le pas de vague qu'on nous annonce révolu
02:56 depuis Jean-Michel Blanquer
02:58 et qui fait des victimes, si ce n'est chaque jour,
03:00 chaque semaine,
03:01 semble malheureusement, bien malheureusement,
03:03 avoir de beaux jours devant lui.
03:05 [Musique]
03:09 [SILENCE]

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