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  • il y a 1 an

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Sport
Transcription
00:00 Quand on s'appelle un bon gagneur, on finira à cette position-là ?
00:08 Un championnat c'est aussi fort que de gagner un titre ?
00:11 Presque, presque ouais.
00:13 Parce que, en plus c'est un compte tout rond, on finit dixième.
00:18 On est premier de notre championnat, entre guillemets.
00:22 Devant nous il n'y a que des gros budgets.
00:28 On est à 49 points, on est à 20 points du cinquième.
00:33 Donc c'est un gouffre entre Saint-Etienne et nous, entre Marseille et nous.
00:37 20 points c'est énorme.
00:39 Après il y a Montpellier, il y a Bordeaux, il y a Rennes devant nous.
00:49 En plus des gros.
00:51 Et tous ces clubs que je viens de citer ont des budgets au minimum deux fois plus importants que le nôtre.
00:58 Donc finir dixième c'est une vraie performance.
01:03 A un moment donné tu avais dit que l'objectif c'était de sortir de la phase de ronde de Rampalig et d'être relegable.
01:12 Tout le monde t'avait regardé avec des gros yeux.
01:14 Finalement tu y es arrivé et puis en avant il y a eu une mente à impuissance.
01:18 Il y a surtout eu une prise de conscience de la part des joueurs à un moment donné qu'il fallait en faire encore un peu plus.
01:25 Ils étaient là dans l'esprit mais il fallait en faire encore un peu plus pour que ça s'inverse.
01:29 Ça a été fait sur le match de Caen et puis après ils ont enchaîné.
01:33 Mais quand t'es pas bien il faut se fixer des objectifs qui sont raisonnables.
01:38 Je trouvais que se donner les deux mois novembre-décembre pour sortir de la zone rouge et se qualifier pour l'Europa League c'était des objectifs à moyen terme raisonnables.
01:54 On y est arrivé.
01:57 La surprise par rapport aux autres saisons c'est qu'en janvier on a encore continué alors que d'habitude c'était un mois creux pour nous.
02:06 On a réussi à rester dans le bon wagon autour de la dixième place et ne pas lâcher là-dessus alors qu'il y a beaucoup de clubs qui ont lâché.
02:16 Des clubs qui étaient devant nous et qui se retrouvent derrière en classement final.
02:21 Tout cette saison, l'équipe n'a jamais lâché. C'est un peu ça le...
02:27 Oui, on a raté deux matchs. On a raté le match contre Nice ici, mais qui était très bizarre.
02:40 Et on a raté notre premier mi-temps, mais finalement notre rendez-vous à Auxerre en coupe.
02:48 Pour le reste, on a toujours répondu présent. Même contre Paris où on a pris une taule, les joueurs n'ont pas lâché.
02:56 On a fait beaucoup d'efforts. Après, Paris était stratosphérique.
03:01 Mais ça fait partie de nos habitudes de ne pas lâcher.
03:08 C'était vraiment difficile quand on faisait beaucoup d'efforts septembre-octobre et que ça ne décollait pas.
03:16 Il a fallu faire une grosse série. C'est aussi une grosse part de mental.
03:20 Oui, parce qu'on a toujours répondu présent dans ce genre d'affiche contre une équipe hiérarchiquement inférieure.
03:29 On s'est fait surprendre dès le début du match en prenant un but au bout d'un quart d'heure.
03:36 On n'a jamais su revenir, alors que d'habitude, on savait faire ces choses-là.
03:42 Au moment où il fallait appuyer encore plus, on ne l'a pas fait.
03:48 On a eu une réaction ensuite, mais on n'a pas eu la réussite qu'on avait eue avant.
03:52 C'est une déception de ne pas avoir su aller chercher une deuxième finale de suite,
04:00 ce qui aurait embelli la saison au-delà de la difficulté de jouer Paris en finale.
04:05 Mais le simple fait de pouvoir aller au Stade de France une deuxième année de suite aurait été encore plus méritoire.
04:15 Mais on ne l'a pas fait.
04:17 On n'a pas fini à espérer.
04:19 La probabilité de chance d'aller deux années de suite au Stade de France, après avoir une saison aussi pleine...
04:24 Quand tu es un gros club avec un gros budget, tu peux légitimement le penser.
04:28 Mais quand tu es un petit budget avec moins de moyens à tous les niveaux, c'est assez peu probable.
04:35 On est passé tout près.
04:37 C'est une déception, mais ça n'enlève rien à la qualité de notre saison.
04:42 J'ai beaucoup aimé notre match à Salonique, parce que c'était un gros rendez-vous dans un stade avec une grosse ferveur,
04:56 contre le premier du championnat grec.
05:01 Il y a le match à Salonique, forcément.
05:04 En termes de joie pure, je pense que la victoire à Caen a été très importante.
05:13 En tout cas, pour moi, c'était le match où les joueurs ont vraiment répondu présent, le jour J.
05:20 Il y a eu d'autres fois aussi, mais ce match-là nous faisait basculer quasiment dans le maintien.
05:27 Il y a eu la victoire de Bastia aussi, qui était très importante, ici, après le 7-2 de Nice.
05:33 Un match un peu à l'arraché.
05:35 Bastia, pas très bien, nous pas très bien.
05:37 On marque sur un but très heureux de Sambou.
05:39 Ça a été un moment aussi important, parce qu'il fallait regagner après le 7-2.
05:44 Et puis tous nos exploits, les victoires à Lille, battre Monaco ici à 10 contre 11,
05:52 battre Paris ici deux jours et demi après Salonique.
05:54 Il y a eu plein d'exploits, de beaux défis relevés.
05:58 Et puis, je dirais que d'une manière générale, on perd un match de plus que l'année dernière.
06:07 On avait perdu 18, on en perd 19.
06:09 C'est beaucoup, c'est un peu trop.
06:11 Mais en même temps, on en a gagné 15.
06:13 C'est presque autant que les équipes qui sont dans les sept premiers.
06:20 Gagner 15 matchs, c'est énorme.
06:25 Je crois que ce qui nous a manqué d'une manière générale,
06:29 c'est qu'on a manqué un peu d'essence le dimanche quand on avait joué le jeudi.
06:35 Parce qu'on a fait huit matchs de Coupe d'Europe le jeudi soir.
06:40 Et le dimanche, on a perdu 7 fois sur 8.
06:44 Et le match qu'on a gagné, c'est contre Paris.
06:46 Avec un peu plus de bouteilles, un peu plus de ce que Saint-Etienne a réussi à faire, par exemple.
06:53 Ils ont eu beaucoup de résultats positifs après la Coupe d'Europe.
06:56 Accrocher à nul de temps en temps nous aurait permis d'équilibrer.
07:01 Là, ça a été sept défaites parce que c'est très difficile.
07:05 Tous ceux qui le vivent le disent.
07:08 On m'avait prévenu que le dimanche après le jeudi, c'est très dur.
07:12 Parce qu'il y a un gouffre entre la Ligue 2 et la Ligue 1.
07:15 Il y a vraiment un gouffre. On l'a vu cette année.
07:19 Deux promus sur trois de redescendre.
07:22 Et Caen était très mal embarqué et a finalement inversé la tendance.
07:26 Ça aurait pu mal tourner aussi pour eux et faire trois sur trois.
07:30 C'est très très dur de passer de la Ligue 2 à la Ligue 1.
07:33 La Ligue 1, quand on arrive de la Ligue 2, c'est un championnat très difficile, très long.
07:37 L'hiver est très dur.
07:39 Mais on a fait l'expérience.
07:43 Après, la deuxième n'est pas facile.
07:49 Et la troisième ne sera pas facile non plus.
07:51 Mais je crois que la première est très dure.
07:53 Au niveau des joueurs, est-ce que tu as eu des satisfactions ou des déceptions ?
07:59 Pas forcément en investissement, mais par rapport au rendement de certains joueurs.
08:04 Il y a eu quand même pas mal arrivé à l'intersaison.
08:07 Est-ce que tous te dont donné satisfaction ?
08:10 Est-ce qu'il y a eu quelques petits idées ratées ?
08:13 Non, tout le monde a donné satisfaction en termes d'investissement, d'état d'esprit.
08:17 Quand on fait des résultats, ce n'est pas que les Onze qui jouent.
08:20 C'est un groupe du lundi au samedi, sur des semaines normales.
08:25 Il y en a qui ont très peu joué, mais finalement ont apporté quelque chose.
08:30 Je pense à Ladislas, il a très peu joué pour plein de raisons.
08:34 Et Lacan ne l'a pas aidé.
08:36 Mais il met le premier but à l'Anse, ce qui est très important.
08:39 C'est peu et beaucoup à la fois.
08:45 Ronnie a un peu coincé aussi, parce que sur une première année à l'étranger, c'est dur.
08:50 C'était difficile pour lui.
08:52 Mais il a aussi mis un but très important à Lille.
08:55 On aurait aimé plus, mais en même temps, tout le monde ne peut pas dans une saison, dans un effectif, récolter.
09:02 Ce qui n'a pas fonctionné pour les uns, a très bien fonctionné pour les autres.
09:06 Je pense à Toto et à Claudio, qui ont fait une saison exceptionnelle d'efficacité.
09:14 Tous les joueurs ont haussé leur niveau, tous les joueurs ont progressé, tous sans exception.
09:20 Quand je vois le match de Mamadou hier soir à Saint-Etienne, alors qu'il a très peu joué, je trouve ça remarquable.
09:28 Même les plus jeunes ont progressé aussi.
09:33 Karim Achabar n'a pas joué avec nous, à part à Arles.
09:36 Mais il a beaucoup travaillé, il a progressé sans jouer.
09:40 Hier soir, Marcus Coco a fait une très bonne rentrée à Saint-Etienne, dans un contexte pas facile.
09:44 Il y a plein de choses qui se passent.
09:47 Mais ce que je retiens de tout ça, au-delà des spécificités des uns et des autres, c'est que chaque joueur a adhéré à ce qu'on a proposé.
09:58 L'état d'esprit général du vestiaire a permis à chacun de se sentir bien d'abord.
10:06 Et quand on se sent bien dans son métier, on progresse.
10:10 - Vous êtes tous ensemble ? - Bien sûr.
10:12 La difficulté qu'on a eue, c'est qu'il y avait beaucoup plus de nouveaux que d'habitude.
10:16 Il a fallu les intégrer, qu'ils aient leurs habitudes, dans leur vie personnelle et dans la vie du vestiaire, ce qui n'est pas toujours facile.
10:25 Un joueur ne vient jamais seul, il vient avec une famille.
10:28 Il y a une adaptation, forcément.
10:30 Ça a mis un peu de temps à intégrer tout cela.
10:35 Et comme on jouait tous les trois jours, ce n'était pas facile, on n'avait pas beaucoup de temps pour travailler.
10:39 Et puis petit à petit, ça s'est mis en marche et on a retrouvé, au bout d'un moment, un vestiaire à l'unisson.
10:47 Avec des nouveaux qui se sont enfin bien sentis et puis ça a pris forme.
10:54 Il y aura certainement moins de nouveaux la saison prochaine.
10:59 Il y en aura quelques-uns, mais il y en aura moins que l'année dernière.
11:03 Et l'état d'esprit est là, il faut le cultiver.
11:10 faut le cultiver.

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