Jean-Philippe Tanguy : "La réforme de l’assurance chômage est une escroquerie gouvernementale"

  • il y a 5 mois
Avec Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et membre du Bureau national du RN

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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-04-03##

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00:00 (Générique)
00:07 - Bonjour à toutes et à tous, merci d'être avec nous.
00:10 Vous voulez savoir ? Parlons vrai ce matin avec Jean-Philippe Tanguy qui est député de la Somme
00:16 et membre du Bureau National du Rassemblement National. Bonjour.
00:20 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:21 - Merci d'être avec nous.
00:22 - Merci.
00:22 - Soupçon de corruption, enquête au Parlement européen.
00:26 Trois députés européens, RN sur les 24 députés en question, soupçonnés.
00:33 Donc ces trois députés européens, RN sont soupçonnés d'avoir été corrompus par la Russie
00:38 pour qu'ils diffusent la propagande russe.
00:41 Enquête à l'origine de cette enquête, les services de renseignement tchèque.
00:46 Ces trois députés, Patricia Chagnon, Hervé Juvin, Thierry Mariani,
00:51 est-ce que vous vous portez garant ce matin publiquement de l'intégrité de ces trois députés ?
00:57 - Bien sûr, ils ont immédiatement réagi en niant ces accusations
01:01 mais aussi en demandant une enquête aboutie au Parlement européen.
01:05 Notre chef de délégation, M. Garraud, a demandé une enquête pour que les soupçons soient,
01:10 les accusations, pardon, soient levées le plus tôt possible parce que l'ingérence a deux vices.
01:15 Évidemment, la réalité de l'ingérence est inacceptable, il faut sévèrement punir
01:18 les gens qui se compromettent dans l'ingérence.
01:20 Mais le soupçon d'ingérence est aussi un poison pour la démocratie
01:24 parce que si vous mettez un soupçon généralisé, ça pourrit évidemment les élections.
01:27 Donc il faut une enquête immédiate et au passage aussi une enquête rapide avant les élections
01:33 sur le Qatargate et le Marocgate, vous savez, ces deux affaires d'ingérence
01:37 qui pour le coup ont donné lieu à des investigations et des flagrants délits poussés de la police belge
01:43 où ils ont quand même trouvé des valises et des sacs de billets au Parti socialiste européen.
01:48 Est-ce que vous vous portez donc garant de l'intégrité de ces trois députés ?
01:52 - Absolument. - C'est très clair.
01:53 - Oui, ils se sont immédiatement réagis au sein de nos boucles, ils ont assuré
01:57 que toutes ces accusations étaient fallacieuses pour M. Mariani et Mme Chaliaume
02:01 parce que M. Juvin a été exclu du groupe Rassemblement national il y a quelque temps
02:05 quand il avait été condamné pour violence conjugale et au Rassemblement national,
02:08 ça donne immédiatement lieu à une exclusion.
02:10 Non mais je le dis parce qu'il y a quand même des partis politiques
02:12 où il y a des gens qui sont condamnés pour violence conjugale,
02:14 qui font des leçons mondes entiers où il n'y a pas vraiment de conséquences.
02:17 Nous, dès qu'il y a une condamnation définitive... - À qui pensez-vous ?
02:19 - A la France Insoumise évidemment, mais même aux Péripéties, chez les Verts,
02:23 alors ce n'est pas des violences conjugales, c'est des violences psychologiques.
02:26 Mais enfin, venant quand même de partis qui font la leçon à tout le monde matin, midi et soir,
02:29 nous Rassemblement national on fait la leçon à personne,
02:31 mais quand il y a une condamnation définitive, évidemment nous excluons nos élus.
02:36 - Est-ce que Thierry Mariani sera sur la liste Rennes ?
02:40 - Ah ça je ne... - Et Jordan Bardella ?
02:41 - Je ne sais pas du tout. - Vous ne savez pas ?
02:42 - Ça c'est un moment où je ne sais pas. - Elle sera connue quand cette liste d'ailleurs ?
02:46 - Quand Jordan Bardella l'aura décidée. Dans un premier temps, il a voulu présenter nos ralliements,
02:51 Fabrice Géry, ancien fonctionnaire responsable de l'agence Frontex
02:56 qui s'occupait des frontières extérieures de l'Union Européenne,
03:00 et Malika Sorel, essayiste intellectuel spécialiste des questions d'intégration et d'assimilation.
03:05 - Bien, Jordan Bardella qui ne sera pas dans le prochain débat,
03:09 j'ai vu sur France 24 et RFI, mercredi, il se fera remplacer, pourquoi ?
03:15 - Il a choisi de se focaliser sur deux débats importants qui vont arriver très vite,
03:19 un débat en duel, si je peux dire, avec monsieur Raphaël Glucksmann,
03:24 et un débat avec madame Ayer, la chef de liste, par exemple, tête de liste des macronistes,
03:30 parce qu'il semble que c'est plus clair les débats petit effectif qu'à grand effectif,
03:35 où souvent on a quand même du mal à faire passer une idée.
03:37 Moi j'ai regardé attentivement le premier débat sur vos confrères et consoeurs de la chaîne parlementaire,
03:43 c'est vrai qu'on a du mal à sortir de ces débats avec des idées claires,
03:46 donc c'est vrai que les débats en duel me semblent plus intelligibles pour les téléspectateurs,
03:52 après arrivera des débats à plusieurs en fin de campagne.
03:56 - Bien, parlons de l'Union Européenne, Jean-Philippe Tanguy,
03:58 puisque nous sommes dans une élection européenne,
04:01 je le rappelle, dans un peu plus de deux mois, deux mois et une semaine maintenant,
04:05 pour que les choses soient claires,
04:08 je voudrais connaître exactement la position du Rassemblement National et du candidat Jornal Bardella,
04:14 est-ce qu'il s'agit de sortir de l'Union Européenne ?
04:16 - Non, pas du tout, non, mais ça c'est la nouvelle...
04:18 - La réponse est claire.
04:19 - Oui, c'est les nouvelles attaques de la Macronie, qui ne veulent pas débattre sur le fond et qui font peur aux gens.
04:23 - Donc, pas de sortie de l'Union Européenne,
04:25 ça c'était de vieilles idées du Front National et du Rassemblement National à ses débuts.
04:32 - Si je suis précis, M. Bourdin, là-dessus, c'est-à-dire qu'en fait,
04:34 avant, on considérait qu'il n'y avait pas d'espoir de changer l'Union Européenne de l'intérieur,
04:39 ce n'était pas sortir pour sortir.
04:41 Maintenant, on considère qu'il y a de forts espoirs de pouvoir changer l'Union Européenne de l'intérieur.
04:45 Donc c'est ça aussi, le changement, parce que c'est vrai que souvent,
04:47 ce n'est pas ce que vous faites, mes adversaires font des raccourcis en disant qu'il y a eu un changement sur la Lei Générale,
04:51 on conteste toujours le fondement fédéraliste de l'Union Européenne, ses traités,
04:55 mais avant, on considérait qu'il n'y avait pas de chance de le changer,
04:57 maintenant, on pense qu'il y a suffisamment en Europe de peuples européens qui veulent changer pour pouvoir le faire.
05:01 - Oui, mais il fut un temps où vous pensiez abandonner l'euro, ça c'était...
05:04 - Non mais c'était aussi un des premiers motifs.
05:06 - Il fut un temps où vous pensiez sortir de Schengen, je me souviens de cela aussi, c'est vrai, Jean-Philippe Tanguy.
05:12 Mais une évolution, je ne condamne pas une évolution, je souligne la vérité des choses,
05:17 et la vérité des positions que vous avez eues.
05:20 Bien, mais maintenant, vous voulez changer l'Union Européenne de l'intérieur, comment ?
05:25 Comment pouvez-vous et voulez-vous le faire ?
05:29 - La première chose la plus importante, c'est déjà l'influence propre de la France, pays fondateur,
05:34 le deuxième contributeur net du budget européen,
05:37 il y a très peu de pays au sein de l'Union Européenne qui sont contributeurs nets,
05:40 c'est-à-dire qu'on tient le chéquier, donc on a une influence évidemment considérable,
05:43 et le deuxième changement structurel, c'est le nombre de peuples européens qui sont d'accord pour ce changement.
05:48 Alors, à différents égards évidemment, tout le monde n'est pas aligné sur le rassemblement national,
05:53 mais qu'on voit des partis de droite, comme Madame Meloni en Italie,
05:56 mais aussi des partis de gauche, comme les sociodémocrates au Danemark,
06:00 qui ont totalement changé la politique migratoire,
06:02 avec même des mesures qui sont parfois plus dures que ce que propose le rassemblement national en France.
06:08 On voit bien qu'il y a une dynamique générale pour ne pas aller vers l'Europe fédéraliste,
06:12 telle qu'elle a été combattue d'ailleurs par beaucoup de partis,
06:15 en 1995 les Français, je vous rappelle, ont refusé cette construction fédérale avec les Hollandais,
06:21 les Pays-Bas qui avaient aussi voté par référendum contre cette dérive fédérale,
06:25 et je pense qu'aujourd'hui il y a vraiment une majorité de pays et de peuples qui sont sur une ligne proche de la...
06:29 - Très bien, mais comment faites-vous pour changer l'Europe de l'intérieur ?
06:32 - Mais c'est évidemment une négociation !
06:34 - Parce que vous proposez, j'ai vu, la suprématie des lois nationales sur les lois européennes.
06:42 Bon, c'est très difficile à changer cela, parce qu'il y a des traités.
06:47 Il y a des traités en vigueur !
06:49 - Absolument, alors il y a deux choses différentes.
06:51 Il y a au sein de l'Union Européenne des négociations à faire.
06:54 Après, sur l'ordre juridique, le fait que les directives européennes...
06:57 - Il faut changer la constitution française !
06:59 - Il faut changer la constitution française, et ça...
07:01 - Parce que depuis 1958, et ça a été voulu par le général de Gaulle,
07:04 l'article 55 de la constitution établit la primauté du droit européen sur les droits, les lois françaises.
07:12 Vous le savez.
07:13 - Oui et non. Il y avait aussi la jurisprudence du Conseil d'État, du Conseil Constitutionnel et de la Cour de cassation,
07:19 à divers égards, par exemple le Conseil d'État, c'est l'arrêt de Nicolau,
07:22 avait préservé la supériorité du droit français à postériori des traités...
07:28 - Suprématie de la constitution sur les traités internationaux.
07:31 - Alors il y avait plusieurs étapes, puisque vous voulez être précis,
07:33 c'est vrai que c'est intéressant pour les gens qui nous écoutent.
07:35 Il y avait une première étape, c'était les lois, arrêt Nicolau et un arrêt de la Cour de cassation,
07:38 dont là je ne suis désolé, je ne connais pas tout pareil,
07:40 - 1998.
07:42 - Et après le Conseil Constitutionnel qui s'était aligné là-dessus.
07:44 Il y a des juridictions en Europe qui ont eu un avis différent.
07:48 La Cour de cassation en Allemagne rappelle assez souvent, notamment sur les questions budgétaires,
07:53 que la constitution, ou exactement les principes constitutionnels allemands,
07:57 dominent du droit européen.
07:59 - L'Allemagne a plié. L'Allemagne a plié.
08:01 Sur cette question.
08:03 - C'est vrai, ça dépend. Sur l'arrêt budgétaire c'est un peu compliqué,
08:05 mais sur la loi vous avez raison.
08:07 Et vous savez que Marine Le Pen a été très claire avec les français,
08:10 on ne leur a pas du tout dit qu'il y avait une baguette magique, on leur a dit,
08:12 sur le droit migratoire, il faudra évidemment un changement de la constitution
08:16 pour rétablir la prédominance du droit national sur le droit européen,
08:20 on l'a dit aux français, on n'a pas du tout dit aux français lors de la dernière présidentielle.
08:24 - Uniquement sur le droit migratoire.
08:26 - En particulier sur le droit migratoire.
08:28 - Uniquement sur le droit migratoire.
08:30 - Aujourd'hui on propose uniquement sur le droit migratoire,
08:32 sur le reste nous pensons qu'on peut négocier.
08:34 Prenez par exemple, M. Bourdin vous avez dit,
08:36 la question de l'euro, évidemment nous avons changé,
08:38 mais vous savez aussi sur ces questions
08:40 que la politique de la Banque Centrale Européenne a considérablement changé.
08:43 Nous étions sur la sortie de l'euro pour deux raisons,
08:45 c'est ce qu'on appelait l'euro-fort, c'est-à-dire qu'avant 2012,
08:48 l'euro était bien plus cher que le dollar,
08:50 et ça posait un problème de fond sur nos exportations,
08:53 et la politique monétaire européenne refusait d'intervenir sur les marchés
08:57 pour faciliter les emprunts et les investissements.
09:00 Sur ces deux politiques, la politique monétaire a complètement changé.
09:03 On a fait ce qu'on appelle de l'assouplissement quantitatif,
09:05 du quantitatif easing, comme Marine Le Pen le demandait,
09:08 normalement ce n'était pas possible avec les fameux traités,
09:11 donc on voit bien que quand il y a des situations importantes
09:14 et quand la France négocie, on peut obtenir des choses,
09:17 et donc c'est ça qui a aussi changé notre position.
09:19 - Quels traités souhaitez-vous remettre en cause ?
09:21 Quels sont les traités ? Parce que j'ai vu cela,
09:23 il s'agirait de remettre en cause des traités.
09:26 Quels traités ?
09:28 - Presque tous, les principaux, le principal c'est le TFUE,
09:31 le traité sur le fonctionnement européen.
09:33 - Il faut des majorités pour remettre en cause des traités.
09:35 - Absolument, mais nous on estime que la France n'est pas un pays comme les autres,
09:38 pays fondateurs, il faut plus de pays contributeurs,
09:40 - Oui, mais seule la France ne peut pas changer les traités, vous le savez.
09:43 - Oui, mais on n'a jamais dit qu'on pouvait le changer seul,
09:45 c'est une négociation, mais la France ce n'est pas Malte ou Chypre,
09:47 ce n'est pas pour déconcilier les deux pays.
09:49 - Il faut une majorité au Parlement européen,
09:51 - Il faut surtout une majorité d'États.
09:53 - Oui, d'États membres.
09:55 - Donc le traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne,
09:58 nous voulons par exemple supprimer la Commission Européenne
10:02 pour venir à un secrétariat qui n'aurait pas d'initiative,
10:04 qui ne remplacerait pas les gouvernements,
10:06 c'est les gouvernements élus par les différents peuples,
10:08 et en particulier les Français, qui doivent décider.
10:11 On voudrait aussi changer le mandat de la Banque Centrale Européenne,
10:14 vous savez qu'aujourd'hui la Banque Centrale Européenne ne s'occupe que de l'inflation,
10:17 en fait c'est surtout la protection des marchés financiers.
10:20 Et nous on voudrait rajouter, comme c'est le cas aux États-Unis,
10:23 l'emploi, l'investissement, pour que la Banque Centrale Européenne
10:28 ne marche pas seulement sur un pied,
10:30 parce qu'aujourd'hui on voit que la Banque Centrale Européenne a augmenté ses taux,
10:33 en sacrifiant l'économie réelle, par exemple en sacrifiant l'immobilier,
10:36 et que ça a des conséquences sur notre économie, sur l'emploi,
10:40 et aussi sur les recettes fiscales, qui est très importante.
10:42 Donc c'est deux exemples de négociations que l'on veut mener,
10:45 et je pense que Marine Le Pen avec Jordan Bardella y arrivera.
10:48 - Vous ne voulez pas revenir sur les engagements de la France,
10:52 les engagements internationaux de la France ?
10:54 - Ça dépend lesquels, il y a des engagements internationaux sur lesquels on va,
10:57 par exemple, basculer les signatures à traité,
10:59 attendez monsieur, il faut dire à traité,
11:01 c'est pas non plus les dix commandements, et c'est pas gravé dans le marbre.
11:04 - Je vous dis ça parce que plus question de sortir du commandement intégré de l'OTAN.
11:08 - Si, à terme, sauf que ce qu'avait dit Marine Le Pen en mars 2022...
11:11 - C'est pas ce que dit Jordan Bardella.
11:13 - Si, c'est ce qu'il a dit, je l'ai écouté attentivement, évidemment,
11:15 c'est qu'en période de guerre, il y a une guerre en Ukraine,
11:18 au sein du continent européen,
11:22 on ne va pas envoyer le signal d'un affaiblissement du camp occidental
11:24 auquel la France appartient,
11:27 et on ne sort pas évidemment du commandement militaire intégré de l'OTAN,
11:30 en pleine guerre, nous renégocierons notre présence dans l'OTAN,
11:34 une fois que la guerre en Ukraine sera finie, on l'espère, le plus vite possible,
11:37 si la France et les pays européens rentrent dans l'OTAN.
11:39 - Aujourd'hui, il est nécessaire que la France soit dans l'OTAN.
11:41 - Dans l'OTAN, c'est sûr, on n'a jamais voulu quitter l'OTAN,
11:44 c'est deux choses différentes,
11:46 c'est deux choses très différentes,
11:48 vous savez très bien qu'entre la fin du mandat de le Général de Gaulle
11:51 et Nicolas Sarkozy, la France était dans l'OTAN,
11:53 mais il n'était pas dans le commandement intégré,
11:55 c'est Nicolas Sarkozy qui a fait rentrer la France dans le commandement intégré,
11:59 et nous on ne souhaite pas, Jacques Chirac par exemple,
12:01 ne souhaitait pas que la France soit dans le commandement intégré,
12:03 Jacques Chirac n'était pas contre l'OTAN,
12:05 il faut raison garder sur ces sujets,
12:07 la question c'est quoi le commandement intégré ?
12:09 Parce que tout le monde en parle, personne ne dit ce que c'est.
12:11 C'est qu'en fait, le commandement intégré, la France perd l'autonomie
12:13 de son armée, n'est plus une armée
12:15 qui détient l'ensemble des armes,
12:17 elle est intégrée au sein d'un dispositif
12:19 sous parapluie américain,
12:21 et c'est pour ça qu'on est contre.
12:23 - Alors justement, hier, Anthony Blinken était en France,
12:25 le secret d'état américain,
12:27 et il a répondu à la question
12:29 d'Arius Rochema sur NCI,
12:31 la question était claire,
12:33 si un soldat russe met le pied
12:35 dans un pays balte,
12:37 immédiatement,
12:39 a répondu Anthony Blinken,
12:41 les Etats-Unis réagiront.
12:43 Vous comprenez cela ?
12:45 - La France aussi réagira.
12:47 - La France doit réagir, c'est clair.
12:49 - Les pays baltes sont membres de l'OTAN,
12:51 et ils nous honoreront
12:53 nos alliances, évidemment.
12:55 - Bien, plus question
12:57 non plus de sortir du marché européen
12:59 de l'électricité, j'ai vu cela.
13:01 On avait déclenché ce débat, parce que
13:03 M. Bourdin, quand il est venu voir
13:05 cet été... - Oui, justement, c'est pour ça que je vous repose la question.
13:07 - La sortie du marché
13:09 européen d'électricité, c'est une caricature
13:11 des macronistes qui voulaient faire croire qu'on voulait couper
13:13 les câbles électriques et qu'on voulait s'isoler.
13:15 C'est pas ce qu'on a dit, on a toujours dit qu'on voulait sortir
13:17 des règles de tarification.
13:19 Alors c'est sûr que dans les médias, parfois on fait
13:21 la coupure parce qu'on va au plus rapide,
13:23 qu'est-ce que ça veut dire ? C'est qu'on ne veut pas que la France
13:25 n'échange plus d'électricité avec ses voisins
13:27 au sein de l'Union Européenne, ou même d'ailleurs avec le Royaume-Uni
13:29 où il y a toujours des échanges d'électricité.
13:31 On veut que la France redevienne maîtresse
13:33 de la façon dont est fixe les prix.
13:35 Aujourd'hui, les prix sont fixés par l'offre
13:37 et la demande au coût marginal.
13:39 Nous, on voudrait que ce soit au coût de production
13:41 français, et que le gouvernement français
13:43 fixe un prix en France, et un prix
13:45 avec ses partenaires étrangers,
13:47 et que ce ne soit pas le marché, les spéculateurs
13:49 qui fassent l'appui et le beau temps. C'est toujours
13:51 ce qu'on a demandé. Les macronistes nous ont
13:53 caricaturé en faisant croire qu'on voulait couper
13:55 les câbles de tension entre la France et l'Allemagne.
13:57 C'est ridicule. Il y avait déjà des échanges
13:59 d'électricité avant la libéralisation
14:01 du marché européen, et nous, on ne veut
14:03 pas que l'électricité et l'énergie, d'une
14:05 manière générale, soient un bien comme un autre,
14:07 échangeable comme un autre. Ce n'est pas un bien
14:09 comme un autre, c'est un bien fondamental.
14:11 La France a ses ressources nucléaires
14:13 et hydroélectriques qui sont très compétitives,
14:15 et on veut récupérer notre prix.
14:17 Si les Allemands ont fait un autre choix qui les rend
14:19 non compétitifs, ce n'est pas aux Français de le payer,
14:21 tout simplement. - La réforme de
14:23 l'assurance chômage voulue par le gouvernement,
14:25 on attend des précisions encore,
14:27 54% des Français sont favorables
14:29 à la réduction de
14:31 la durée d'indemnisation, vous aussi ?
14:33 - Non, non, non, et moi je le dis aux
14:35 Français, j'espère qu'on arrivera à les convaincre
14:37 que cette réforme est vraiment
14:39 une escroquerie gouvernementale
14:41 pour une raison simple. Il y a
14:43 aujourd'hui 300 000 environ emplois
14:45 qui sont non pourvus, il faut les pourvoir, il y a
14:47 évidemment des abus, et des gens
14:49 qui pourraient les occuper qui ne le font pas. Mais une fois
14:51 qu'on a résolu ces abus, il restera
14:53 en France entre 5...
14:55 - Comment résout-on ces abus ?
14:57 - C'est pas la même réforme. Je veux quand même le dire
14:59 qu'il reste, parce que j'ai l'impression que parfois
15:01 les Français qui sont en colère parce qu'ils ont du mal à vivre
15:03 de leur emploi, de leur retraite, je le comprends,
15:05 ne se souviennent pas qu'il y a entre
15:07 5 et 6 millions de personnes
15:09 au chômage ou mal employées
15:11 et aujourd'hui le gouvernement n'a pas
15:13 créé d'emplois suffisants, parce qu'on a beaucoup
15:15 de propagande du gouvernement qui fait croire qu'on est presque du
15:17 plan emploi, nous ne sommes pas du tout...
15:19 - Vous avez baissé quand même ces dernières années.
15:21 - Oui, mais tant mieux, je ne suis pas pour la politique du pire, mais
15:23 vous savez très bien qu'il reste plus de 5 millions
15:25 de personnes au chômage
15:27 et sans emploi, et il n'y a pas les emplois.
15:29 Si on occupe les 300 000, il n'y en a pas. Comment on fait pour les pourvoir
15:31 une meilleure formation ?
15:33 Parce qu'aujourd'hui, je m'interroge vraiment
15:35 sur l'emploi des 24 milliards d'euros
15:37 qui sont consacrés à la formation, et il y a tout
15:39 l'accompagnement autour des emplois en tension,
15:41 par exemple le logement. Nous on est pour qu'il y ait une priorité
15:43 d'accès au HLM, des personnes dans
15:45 les métiers en tension. Quand vous êtes par exemple
15:47 une aide-soignante ou une infirmière, et que vous avez
15:49 entre 1 500 et 2 500 euros
15:51 pour vivre à Paris, je ne dévie pas.
15:53 - Là vous déviez, Jean-Philippe Tanguy, je vous pose une question.
15:55 Pourquoi est-ce que vous êtes opposé
15:57 à la réduction de la durée d'indemnisation ?
15:59 - Je croyais que vous m'aviez demandé pourquoi les gens ne travaillaient pas dans les métiers en tension.
16:01 - Non, mais Jean-Philippe Tanguy, non, parce que vous êtes parti
16:03 dans une autre direction, mais
16:05 la CGPME que vous connaissez
16:07 demande 12 mois d'indemnisation.
16:09 12 mois !
16:11 - Mais je ne pense pas que ce soit...
16:13 - C'est pour les petits patrons !
16:15 - J'entends leurs arguments, mais vous savez, la politique, ce n'est pas la démagogie
16:17 et dire qu'on est d'accord avec les gens parce qu'ils disent quelque chose
16:19 ou parce qu'il y a un sondage qui dit quelque chose.
16:21 - Donc vous êtes contre. - C'est aussi pour créer des convictions.
16:23 - Très bien. - Excusez-moi, dans la Somme...
16:25 - Vous êtes contre. Assumez ! - Oui, mais j'assume totalement.
16:27 Je suis député de la Somme. On a une région,
16:29 un département frappé par la faim
16:31 de l'industrie, et dans mes territoires, en particulier
16:33 les territoires ruraux, des gens qui n'ont pas
16:35 de logement adapté, proche des bassins
16:37 d'emploi, ou de voitures,
16:39 ou d'une capacité de se déplacer,
16:41 je suis désolé, c'est très difficile de trouver un emploi.
16:43 - Donc on ne baisse pas la durée d'indemnisation au chômage.
16:45 - Il y a déjà eu, excusez-moi, il faut dire aux gens qui nous écoutent,
16:47 il y a déjà eu quatre réformes
16:49 de l'assurance chômage. Donc ce gouvernement, visiblement,
16:51 a quand même du mal à faire des réformes efficaces
16:53 et toujours dire que c'est la faute
16:55 des chômeurs et des plus fragiles d'entre nous. Une fois plus,
16:57 lutter contre les abus, faire en sorte
16:59 que les gens qui peuvent travailler, travaillent, mais attention,
17:01 je dis aux gens, tout le monde peut se retrouver au chômage,
17:03 vous savez, ça peut frapper tout le monde, y compris moi.
17:05 Évidemment, si mes électeurs ne veulent plus de moi
17:07 comme député, il faut faire attention.
17:09 Ça peut arriver à tout le monde, ça peut arriver
17:11 à votre famille, à vos enfants.
17:13 Faisons attention à ne pas fragiliser la solidarité nationale,
17:15 parce qu'on est en colère contre les abus,
17:17 même si les gens ont raison d'être en colère
17:19 contre les abus. - Les taxes éventuelles,
17:21 une taxe éventuelle sur les super-profits ?
17:23 - Oui, absolument. C'est Marine Le Pen
17:25 qui l'avait proposé au début de la campagne présidentielle.
17:27 Alors attention, nous, c'est sur les sur-profits.
17:29 Alors, c'est pas pour se faire plaisir,
17:31 c'est quoi la différence ?
17:33 Super-profit, ça veut dire tous les gros profits.
17:35 Bon, ça, c'est ce que veut taxer la NUPES.
17:37 Mais il y a des entreprises qui ont un succès à l'international
17:39 et qui ont le droit de faire des profits. Par exemple,
17:41 LVMH, le fait que le luxe fonctionne bien,
17:43 ça ne spolie pas les Français. Nous, on veut
17:45 taxer les sur-profits. C'est quoi les sur-profits ?
17:47 C'est des profits abusifs. Par exemple,
17:49 la Cour des comptes a identifié que
17:51 les fournisseurs d'énergie, à cause de la réforme du gouvernement,
17:53 avaient fait 30 milliards
17:55 de sur-profits, c'est-à-dire de profits abusifs
17:57 sur le dos des entreprises et des Français.
17:59 - Il y a une taxe sur les énergies ?
18:01 - Oui, on ne peut en apporter que 600 millions de dollars.
18:03 - On nous avait dit 13 milliards, après on nous avait dit 3 milliards
18:05 et 600 millions. Et donc nous, on veut récupérer
18:07 ces 30 milliards. J'ai dit, jeudi dernier
18:09 à Bruno Le Maire, que nous,
18:11 on soutiendrait toute réforme qui permet
18:13 de récupérer ces 30 milliards qui ont été spoliés
18:15 sur le dos des Français.
18:17 Un autre exemple, vous savez, quand ils ont fermé
18:19 les petits commerces, la grande distribution
18:21 a forcément fait des sur-profits, et bien là, il faut les récupérer.
18:23 - Taxer la grande distribution.
18:25 - Oui, parce que quand la grande distribution a bénéficié
18:27 de la fermeture des petits commerces, c'est pas un mérite propre.
18:29 C'est parce qu'ils ont bénéficié de la fermeture
18:31 des petits commerces, et ça a coûté très cher aux contribuables français.
18:33 Et aux petits commerces, c'est bien.
18:35 - Vous êtes toujours favorable à une exonération d'impôts
18:37 sur le revenu des moins de
18:39 30 ans ? - Oui, absolument.
18:41 C'est pour garder nos talents. - Quels que soient les revenus.
18:43 - Oui, mais il y a un complément,
18:45 je vous le dirai, mais déjà, la France a un grand
18:47 tabou, aujourd'hui. On ne parle pas de la perte
18:49 de nos talents, de aussi
18:51 bien ceux qui savent faire des travaux manuels
18:53 que ceux qui ont des diplômes.
18:55 Il y a une fuite des cerveaux et des talents en France.
18:57 Il faut garder nos jeunes, il faut qu'ils s'installent.
18:59 Et cette mesure vise à garder
19:01 nos talents, quels qu'ils soient,
19:03 sur nos territoires. - Peu importe
19:05 les finances publiques. - Mais ce que ne dit pas
19:07 la Macronie quand elle nous attaque sur cette mesure,
19:09 c'est qu'on recrée un impôt sur
19:11 la fortune financière, on veut
19:13 supprimer la flat tax, c'est-à-dire le
19:15 taux d'impôt unique que M. Macron avait fait
19:17 pour préserver les revenus financiers spéculatifs.
19:19 - Pour taxer les plus hauts revenus. - Voilà, exactement.
19:21 - Vous voulez taxer les plus hauts revenus.
19:23 - Absolument. - Au-delà des super profits,
19:25 les plus hauts revenus. - Absolument.
19:27 - C'est quoi un très haut revenu pour vous ?
19:29 - Par exemple, pour la flat tax, c'est tous les revenus
19:31 qui viennent des ressources financières,
19:33 par exemple des actions
19:35 ou des dividendes, au-dessus de 40 000 euros.
19:37 - Taxer tous ceux qui touchent des actions
19:39 et des dividendes. - Non, au-dessus de 40 000 euros
19:41 par an de revenus. Donc de 4 000 à peu près
19:43 en revenus financiers. - Au-dessus de 4 000 euros.
19:45 - Oui, mais en revenus financiers, pas en revenus du travail.
19:47 - Oui, ça j'imagine. - Je suis précis
19:49 parce qu'on est en campagne, donc il faut être précis.
19:51 - Oui, 4 000 euros
19:53 de revenus financiers en taxes.
19:55 - Oui, absolument. - Il y a une flat tax aujourd'hui.
19:57 - Exactement. - De 30 %. - Oui, qui est même critiquée
19:59 au sein de la majorité, le Vodem par exemple.
20:01 - On veut supprimer la flat tax,
20:03 vous la remplacez. - Oui, on remet
20:05 ce qui existait avant, c'était un impôt
20:07 sur les revenus financiers.
20:09 Exactement, mais en fait, on veut mettre une limite
20:11 de 40 000 à 60 000 euros par an
20:13 parce que beaucoup aujourd'hui
20:15 de professions libérales ou d'artisans ont utilisé
20:17 la flat tax pour se verser un salaire.
20:19 Bon, donc ça c'était plutôt une bonne mesure
20:21 parce que ça a permis de simplifier les choses pour eux.
20:23 Donc on veut préserver les artisans et les professions libérales
20:25 qui se versent un salaire grâce à ça.
20:27 Par contre, au-dessus, on veut
20:29 retaxer le capital parce que c'est
20:31 une contribution à la solidarité nationale.
20:33 - Bien, deux choses encore.
20:35 Exonérer de redevance
20:37 les associations ou les petits commerces
20:39 qui passent de la musique.
20:41 Ça c'est votre proposition de loi, je crois.
20:43 - Je vous remercie d'en parler parce que c'est quelque chose
20:45 qui revient du terrain, moi je n'avais pas forcément conscience de ça.
20:47 Et sur le terrain, que ce soit les petits commerces
20:49 les kermesses de village
20:51 et les associations, la SACEB
20:53 qui protège les droits d'auteur
20:55 et il faut les protéger, je pense, à des tarifications
20:57 abusives et des pratiques abusives.
20:59 Moi je pense qu'on ne peut pas
21:01 monétiser la culture systématiquement.
21:03 Quand une association fait du sport
21:05 dans une commune
21:07 où il y a une kermesse de village, je considère
21:09 que la SACEB ne doit pas taxer. Alors ça représente
21:11 200, 400, 500 euros.
21:13 Pour une association, c'est important.
21:15 Par exemple, moi je soutiens des associations
21:17 en faisant des dons et une
21:19 association qui devait acheter du matériel pour faire du sport
21:21 m'a dit "on a dû utiliser votre don
21:23 pour payer la SACEB, 400 euros".
21:25 Bon, pour une association d'une petite
21:27 commune de 300 habitants. Je trouve que c'est
21:29 excessif et les petits commerces aussi
21:31 par exemple dans un salon de coiffure
21:33 payer la SACEB, c'est-à-dire juste qu'il y ait une musique
21:35 en fond de commerce, si je puis dire
21:37 c'est 1000 euros par an. Donc c'est
21:39 très abusif, ça me paraît considérable
21:41 et je crois que là, on pourrait faire un geste
21:43 pour soulager les finances de ceux qui font vivre
21:45 des territoires. Ils ont beaucoup de mal à s'en sortir,
21:47 vous le savez et je sais que sur votre antenne,
21:49 vous y êtes attentif et je pense que là
21:51 on peut soulager vraiment
21:53 les commerces, les associations
21:55 et aussi parce que vous avez vu, les cérémonies funéraires
21:57 c'est que si vous passez une musique pour une
21:59 crémation, il faut payer la SACEB. Je pense que là, il faut arrêter.
22:01 - Bien, dernière question Jean-Philippe Tanguy
22:03 l'autobiographie
22:05 de Jordan Bardella sort quand ?
22:07 - Ah je ne sais pas du tout. - Vous ne savez pas ? - Je ne sais pas.
22:09 - Bon, 28 ans. - Il a dit après, enfin pardon,
22:11 je sais ce qu'il a dit publiquement, il a dit
22:13 qu'il la sortira après les élections européennes. - L'autobiographie
22:15 à 28 ans, c'est... - Oui mais c'est une expérience.
22:17 - Sans avoir jamais travaillé, c'est...
22:19 - Les médias présentent les choses d'une manière
22:21 péjorative, mais c'est aussi une expérience. - Mais ce n'est pas péjoratif,
22:23 je vous pose la question. - Je n'ai pas dit, je l'ai dit, c'est une expérience,
22:25 c'est un parcours
22:27 et on peut raconter une expérience et un parcours
22:29 à tout âge. Il l'a dit
22:31 lui-même en rigolant, ce n'est évidemment pas des mémoires
22:33 ou ce n'est pas une autobiographie comme auraient pu faire
22:35 des gens qu'on expérience de 60 ans, mais
22:37 c'est une expérience et un parcours, ça peut parler aussi
22:39 à la jeunesse, comment on s'engage,
22:41 comment on peut sortir,
22:43 on peut s'extraire, pardon,
22:45 de quartiers difficiles,
22:47 relancer l'ascenseur social,
22:49 c'est pour ça aussi que je pense que les jeunes soutiennent
22:51 Jordan Bardella, c'est qu'il incarne une part quand même
22:53 de l'espoir français de se dire
22:55 qu'avec du talent, on peut s'en sortir.
22:57 - Bien, merci beaucoup Jean-Philippe Tanguy,
22:59 d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne du Jour de Radio.
23:01 Il est 8h58,
23:03 d'ailleurs j'attends Jordan Bardella
23:05 en parlant de ça.
23:07 Vous pouvez lui transmettre le message, parce que pour l'instant,
23:09 silence radio.
23:11 Il est 8h58, merci
23:13 d'être avec nous, 0826
23:15 300 300, juste après
23:17 la pub et juste après
23:19 les infos évidemment, vous serez là avec nous,
23:21 vous allez intervenir pour commenter l'actualité.
23:23 A tout de suite.

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