Il y a cinq mois, Bruno, retraité de 65 ans, a été opéré du dos au CHU de Montpellier. Durant l'opération, il chute de la table d'intervention. Aujourd'hui, il vit avec de fortes douleurs et il ne peut même plus s'allonger. Il réclame des explications et porte plainte contre l'établissement.
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00:00 En fait, j'apprends à mon réveil que je suis tombé de la table d'opération.
00:03 Brutalement, les douleurs ont été multipliées par deux.
00:07 C'est à la fin d'une opération du dos que l'accident se produit,
00:16 alors qu'il est encore sous anesthésie.
00:18 Bruno chute de son lit au CHU de Montpellier.
00:22 Mon réveil, j'ai les yeux à peine ouverts.
00:23 On m'a dit "ah, vous êtes tombé".
00:25 Donc, sur le fait, je réagis pas forcément.
00:28 Sauf que les douleurs, elles, ne font que s'accentuer au fur et à mesure.
00:34 Je me retrouve avec, dès maintenant, un traitement à base de...
00:38 C'est de la morphine, oui, c'est ça.
00:39 C'est-à-dire que maintenant, je me suis carrément amangé
00:41 un comprimé de morphine tous les quatre heures.
00:43 Aujourd'hui, je peux pas être au lit, je peux pas rester allongé.
00:48 Donc, je dors sur le canapé.
00:50 La position allongée fait qu'au bout d'une heure,
00:52 c'est ma compagne qui m'aide à me relever parce que la douleur est trop violente.
00:56 C'est tout bête, ce qui m'a manqué, là, quand il y a eu cette chute.
01:00 C'est qu'il y a même pas eu un appel derrière pour me dire "excusez-nous".
01:03 Je sais pas, un truc humain.
01:06 - Il y a pas eu la moindre excuse de la part de l'hôpital ?
01:07 - Non.
01:08 Il y a pas le geste humain.
01:10 C'est dur.
01:13 Rien.
01:15 C'est pas facile.
01:17 Après, je me débrouille.
01:20 Le fait de ne pas avoir eu le geste humain.
01:25 C'est dur.
01:28 Lui, qui pratiquait une heure et demie de sport tous les matins,
01:32 se retrouve désormais incapable de s'allonger, faute de douleur.
01:36 Obligé de dormir assis, les nuits sont morcelées.
01:39 À son réveil, il doit désormais prendre une batterie d'antidouleur.
01:43 - Je me suis à manger tout un tas de produits.
01:46 - C'était très long.
01:46 - Oui, elles se rallongent au fur et à mesure.
01:50 Le matin, une fois que j'ai réussi à m'extraire du lit,
01:54 j'arrive là.
01:56 Première chose à faire, je vais sortir mes trois boîtes.
01:59 Donc là, il y a de la morphine.
02:01 Je rajoute même un petit complément de néphopam.
02:04 Là, j'ai ma pilule de morphine.
02:09 Ça, c'est celle qui dure 12 heures.
02:12 Derrière, je prends la morphine rapide qui dure 4 heures.
02:16 Donc là, c'est mon petit déjeuner du matin, la première chose que je fais.
02:21 Des antidouleurs, mais pas de traitement, car après plusieurs examens,
02:25 les médecins ne savent toujours pas quelle est la cause de sa douleur.
02:29 - J'en suis à la troisième biopsie.
02:30 À chaque fois, on me dit il y a une infection, mais on ne trouve rien.
02:34 On ne trouve pas de bactéries.
02:36 C'est le pire, c'est-à-dire qu'au bout de 5 mois après tout ça, on ne sait pas.
02:40 Bruno a porté plainte contre l'établissement,
02:42 sans explication sur les causes de sa chute.
02:45 - Une chose est sûre, c'est que moi, du jour au lendemain,
02:47 je me suis retrouvé maintenant avec de la morphine.
02:49 Il y a bien des raisons. Je ne me plains pas pour rien.
02:52 Je ne suis pas...
02:53 Moi, si je peux en prendre un ou deux libranes, si ça peut me suffire,
02:56 je prends un ou deux libranes.
02:57 [Musique]