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  • 20/03/2024
Avec Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice LR du Val-d'Oise et Clémence, membre du conseil d’administration SOS homophobie, exerce actuellement dans un centre psychopathologique qui accueille des personnes trans

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-03-20##

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Transcription
00:00 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:05 - Débat jusqu'à 10h avec nos deux invités, Jacqueline Eustache-Bregnaud qui est sénatrice LR du Val d'Oise.
00:12 Bonjour, merci d'être avec nous et Clémence, bonjour.
00:15 - Bonjour.
00:16 - Membre du conseil d'administration d'SOS Homophobie,
00:19 vous travaillez actuellement dans un centre psychopathologique qui accueille des personnes trans.
00:25 - C'est ça.
00:25 - C'est bien cela.
00:26 - Bon, alors le sujet, l'objet, le sujet du débat, c'est la transition des mineurs.
00:34 J'explique, j'explique.
00:36 Des traitements sont actuellement autorisés pour arrêter, pardon arrêter, pour aider les adolescents à changer de genre.
00:48 Des traitements qui sont contestés par certains scientifiques.
00:53 Jacqueline Eustache-Bregnaud, vous avez consulté, vous dirigez un groupe de travail au Sénat qui a auditionné 67 personnes.
01:03 Et vous estimez que les études scientifiques manquent, sont insuffisantes concernant les effets secondaires des traitements proposés aux adolescents ou leur réversibilité.
01:14 Dans 5 pays européens, la Finlande, la Suède, la Norvège, la Danemark, le Royaume-Uni,
01:19 des médecins spécialistes ont tiré la sonnette d'alarme au vu des résultats cliniques de ces traitements prodigués.
01:24 Il n'existe pas de données nationales fiables sur le nombre d'adolescents qui souhaitent changer de genre.
01:32 Ça n'existe pas, on n'a pas de données fiables aujourd'hui.
01:35 - En France, on n'en a pas.
01:36 - On n'en a pas.
01:36 - Ou on en a peu, ou on a des éléments qui nous sont donnés par des services qui accueillent des enfants qui se questionnent.
01:44 Donc on a un nombre d'enfants qui aujourd'hui consultent sur ce sujet.
01:47 Mais des chiffres officiels, on n'en a pas, on en a à l'étranger.
01:50 - Oui.
01:50 - À l'étranger, on les a...
01:51 - Ça représente...
01:52 - Alors, si vous voulez, le sujet, il est...
01:55 Si vous me permettez, nous, on a fait...
01:57 - Oui.
01:57 - On a mis en place ce groupe de travail en juin dernier sur un sujet qui nous interroge, effectivement,
02:01 sur le questionnement d'un certain nombre d'enfants et d'adolescents qui a explosé depuis 10 ans.
02:06 Je pense qu'il y a 10 ans, on ne serait pas là autour de la table pour discuter de ce sujet
02:09 parce que ce n'était pas un sujet, il existait peu et on ne se posait pas de questions.
02:13 C'est un phénomène qui a explosé, qui a été acté, je dirais, en termes de chiffres depuis une dizaine d'années
02:20 et qui semble quand même exploser dans un certain nombre de consultations.
02:25 - Augmentation de la fréquence de consultation.
02:27 - Voilà, de consultation, c'est évident.
02:28 - C'est ce que dit la Haute Autorité de Santé.
02:30 - C'est évident, c'est évident.
02:31 - Bon.
02:31 - Donc, aujourd'hui...
02:32 - Donc on ne sait pas combien, mais augmentation du nombre de consultations.
02:35 - Oui, assez fort.
02:36 Mais quand on regarde tous les graphiques que nous avons de l'étranger,
02:39 il n'y a aucune raison que la France ne soit pas dans la même perspective que les pays qui nous entourent.
02:45 - Alors Clémence, vous constatez cette augmentation ?
02:49 - Oui, tout à fait. On aime bien la comparer à celle de ce qu'on appelle la courbe des gauchers,
02:54 qui est en fait la courbe de quand on a permis aux gauchers d'être des gauchers,
02:58 d'un coup il y a eu une explosion de gauchers.
03:00 C'est juste qu'on permettait aux gauchers d'être gauchers, donc du coup...
03:04 Et quand on fait les courbes d'augmentation de personnes trans à l'international,
03:09 on peut les caler sur cette courbe des gauchers,
03:11 et en fait on se rend compte que ce ne sont pas des personnes qui n'existaient pas avant et qui apparaissent,
03:16 mais des personnes juste qui arrivent à exister.
03:20 Il faut savoir que historiquement, on l'a...
03:22 - Donc vous dites, vous dites, il y a de plus en plus d'adolescents qui souhaitent changer de sexe, c'est ce que vous dites.
03:30 - Alors, changer de sexe, c'est un terme...
03:32 - Oui, alors, bon, quel terme employez-vous ?
03:35 - Transitionner, parce qu'il y a plusieurs composantes à la transition.
03:39 Il y a le médical, le juridique et le social.
03:43 Le social, c'est par exemple se présenter, par exemple, en tant que femme quand on est une femme trans.
03:47 Le juridique, c'est par exemple changer de prénom, changer de notion de sexe à l'état civil.
03:51 Et il y a le médical.
03:52 Et pour ce qui concerne le médical, personne, y compris nous, RSA et les homophobies,
03:58 ne revendiquons, par exemple, qu'on fasse passer des enfants de 5 ans aux bistouris.
04:02 Ça, c'est... Personne n'est pour ça.
04:05 - Oui, heureusement.
04:07 - Non mais, parfois on a l'impression que...
04:09 - Oui, je comprends, je comprends ce que vous dites.
04:12 - Et du coup, ça, interdire ça, interdire quelque chose que personne ne revendique, pourquoi pas, quoi.
04:19 En revanche, aider à tout ce qui est transition sociale et transition juridique,
04:27 ce qui est encore très compliqué en France quand on est mineur.
04:29 - Et transition physiologique aussi.
04:31 - Alors ?
04:32 - Parce que c'est le fond du débat.
04:34 En fait, le fond du débat, c'est quoi ?
04:36 Disons clairement les choses.
04:38 C'est qu'il existe des bloqueurs de puberté.
04:41 C'est bien cela.
04:42 - C'est ça.
04:43 - Des bloqueurs de puberté qui sont administrés à des mineurs.
04:48 - À des adolescents, jeunes adolescents.
04:50 - À des adolescents, à partir de quel âge sont-ils administrés ces bloqueurs de puberté ?
04:53 - Tout dépend du souhait et de la délivrance, mais à 13 ans...
04:56 - Ça dépend du coup.
04:58 - Le problème de fond...
04:59 - À 13 ans ?
05:00 - Ah ben, il y en a, bien sûr, bien évidemment.
05:02 - Donc, on bloque la puberté...
05:03 - Évidemment.
05:04 - ...parce qu'il y a une volonté chez ces adolescents de choisir un autre sexe.
05:10 - Alors, en fait, les bloqueurs de puberté, c'est une solution de compromis.
05:13 C'est parce que les enfants...
05:16 - Quel compromis ?
05:17 - Les enfants, ils se rendent compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez eux.
05:21 Et le truc, c'est, vivre une puberté qui est mauvaise comme une personne trans,
05:27 ça peut causer notamment beaucoup de suicides.
05:31 C'est un traumatisme, c'est une torture.
05:33 Et donc, on est conscient qu'à cet âge-là, les choses ne sont pas fixes.
05:38 Et donc, ce qu'on dit...
05:40 - Oui, on peut être influencé, on peut être...
05:42 - C'est ça.
05:43 - Oui, à 13 ans...
05:44 - Tout à fait.
05:45 Et donc, ça, c'est un protocole qui est utilisé depuis avant ma naissance
05:47 et sur lequel on a beaucoup de recul,
05:48 et sur lequel les méta-analyses sont assez unanimes.
05:51 C'est pour ça que je me demande d'où viennent ces scientifiques dont vous parlez,
05:54 parce qu'ils ne sont pas en accord avec la littérature scientifique internationale.
05:57 C'est mon sujet de recherche.
05:59 Mais du coup, c'est juste, on dit bon, on attend.
06:04 Et quand vous serez adulte, là, on fait quelque chose qui est reversible.
06:07 - Le fond, ce que vous demandez, je vous sens,
06:09 je vous sens, Jacqueline Eustache-Bregnaud, pas très contente de ce que vous entendez.
06:15 - Non, je respecte, je respecte complètement.
06:18 Le problème, c'est que la transition sociale, c'est déjà le sujet.
06:21 Ça veut dire quoi, la transition sociale ?
06:24 Qu'on est censé accompagner à côté de bloqueurs de puberté.
06:27 Ça veut dire qu'on va vers la transition.
06:29 Enfin, il faut juste appeler les choses telles qu'elles sont.
06:32 Pour moi, la transition sociale est déjà un problème.
06:34 Qu'est-ce que le ressenti chez un adolescent ?
06:37 Qu'est-ce que... Bon, voilà.
06:38 Donc, c'est vrai que je ne partage pas l'idée de dire
06:40 qu'il faut d'abord passer par la transition sociale
06:42 pour ne pas aller vers la transition complète.
06:44 Parce que moi, il n'y a pas de sujet sur les transitions,
06:47 les personnes adultes qui souhaitent...
06:49 - Puis à partir de 18 ans, il n'y a plus de sujet.
06:51 - Non, mais il n'y a pas de sujet.
06:52 Nous, on a orienté notre travail sur les mineurs.
06:54 - J'ai compris, oui.
06:55 - Parce que ce double langage, qui dit qu'il faut les accompagner à devenir...
06:59 - C'est du militantisme ou pas ?
07:01 - Bah, il y a de l'activisme, mais ça, on y reviendra.
07:03 - C'est du militantisme, de l'activisme ?
07:04 - Ça, on y reviendra, on y reviendra.
07:05 - On y reviendra, oui.
07:06 - On y reviendra, si vous le voulez.
07:07 Moi, je voudrais dire deux choses.
07:08 On ne peut pas parler de transition sociale avec autant de légèreté.
07:12 Parce que quand vous accompagnez, comme le dit Clémence aujourd'hui,
07:16 un adolescent ou un jeune pré-ado même,
07:20 vers une transition dite sociale,
07:22 vous l'accompagnez vers autre chose.
07:24 Et vous êtes obligés de l'accompagner médicalement.
07:27 Ce n'est pas possible autrement.
07:28 - Donc, votre volonté...
07:29 - Notre volonté, c'est d'interdire les bloqueurs de liberté,
07:32 comme l'a fait le Royaume-Uni la semaine dernière.
07:37 - L'intérêt du travail que nous avons mené,
07:40 c'est que moi, il n'y a pas d'a priori,
07:42 il n'y a pas de jugement moral ni rien de tel.
07:45 Ce n'est pas le sujet.
07:46 Le travail consiste à dire,
07:48 que se passe-t-il aux Etats-Unis, au Canada,
07:50 aux Pays-Bas, en Finlande, en Suède, au Royaume-Uni, en France, en Espagne ?
07:55 On a interrogé des partenaires, des acteurs internationaux sur le sujet.
07:59 On s'aperçoit que tous les pays qui étaient allés beaucoup plus loin que nous aujourd'hui,
08:03 mais vers lesquels nous allions aussi,
08:05 ont quasiment tous reculé.
08:06 Parce qu'on a pratiquement dix ans de recul sur certains pays
08:10 qui sont allés plus loin que nous.
08:11 Donc aujourd'hui, on se base sur une étude qu'on appelle le "Dutch Protocol",
08:15 qui était quelque chose qui a été mis aux Pays-Bas
08:17 dans les années... fin des années 90, avec 20 cas.
08:20 Donc, c'est des études scientifiques et 20 cas, c'est juste un peu léger.
08:24 Aujourd'hui, ce "Dutch Protocol", il a été remis à jour en 2006 et en 2010,
08:29 et on se base toujours sur une cohorte de 50 personnes,
08:32 pas toutes vérifiées d'ailleurs, parce qu'en fait, il n'y en a qu'une trentaine.
08:35 Donc aujourd'hui, on s'aperçoit concrètement que ça pose des vrais soucis,
08:40 et des pays reculent.
08:41 Donc nous, on dit pas de bloqueur de puberté,
08:43 - Vous dites pas de bloqueur de puberté, pas d'administration d'hormones,
08:47 - Pas d'hormones croisées non plus, parce que voilà,
08:49 et pas de chirurgie avant 18 ans.
08:51 Et par contre, le problème majeur que nous avons, et j'entends,
08:54 c'est qu'il y a des adolescents qui expriment des mal-être ou des interrogations.
08:59 Eh bien en France, nous ne sommes pas à la hauteur de la pédopsychiatrie,
09:02 parce qu'aujourd'hui, la pédopsychiatrie est un vrai sujet,
09:06 et que ces enfants qui se questionnent, il ne faut pas les abandonner non plus,
09:09 il faut aller jusqu'au bout de leur question.
09:11 - Les accompagner évidemment.
09:12 - Parce que tous ne vont pas vers la transition.
09:14 Il y a aujourd'hui des questions qui sont...
09:17 - Oui, à 13 ans, on a envie d'aller vers la transition,
09:19 peut-être qu'à 15, on n'a plus du tout envie.
09:21 - Voilà, tout le sujet est là.
09:23 Et accompagnons.
09:25 Et les parents aussi, qui aussi sont face à une réalité de parents.
09:28 - Ils sont un peu perdus devant tout ça.
09:30 - Mais à la place des parents d'ailleurs, 0 826, 300, 300,
09:33 si vous êtes parent et confronté, et adolescent et confronté à cela,
09:37 mais n'hésitez pas à témoigner.
09:39 9h46, je vais vous donner la parole Clémence,
09:41 dans un instant, vous êtes sur Sud Radio, à tout de suite.
09:43 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
09:49 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
09:52 Vérissure présente...
09:54 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
09:57 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
10:00 - Il est 9h49.
10:02 Bon, vous avez entendu, est-ce qu'il faut bloquer,
10:05 interdire, pardon, les bloqueurs de puberté aux mineurs ?
10:09 Est-ce qu'il faut s'opposer à l'administration d'hormones croisées,
10:13 ou aux opérations de chirurgie de réassignation sexuelle avant 18 ans ?
10:17 Oui ou non Clémence ?
10:18 - Alors je vais vous répondre par la science,
10:20 parce que c'est dedans que je suis plongée constamment.
10:23 La science n'est pas d'accord sur ce que vous dites sur le Deutsch Protocole.
10:26 Bon, ça après on pourrait débattre pendant des heures...
10:29 Voilà.
10:30 Et ce que la science dit,
10:32 c'est que pour tous les indicateurs de santé mentale,
10:35 c'est-à-dire la dépression qui est énorme,
10:38 les taux confrontatifs de suicide et de "suicide" réussis sont énormes,
10:43 tout ça, le soutien à la transition,
10:46 c'est-à-dire l'acceptation parentale, à l'école, par les administrations,
10:50 ça le baisse drastiquement.
10:52 - Oui mais Clémence, si la pédopsychiatrie
10:55 fait son travail,
10:57 c'est peut-être la première réponse.
11:00 Parce que je veux dire par là,
11:02 si chaque mineur qui se pose des questions
11:05 a accès à la pédopsychiatrie,
11:07 peut-être que ça va lui permettre de réfléchir
11:10 à cette volonté de transition.
11:13 - Dans les études qui existent, par exemple,
11:15 rien que le fait de ne pas laisser la personne avoir son prénom choisi à l'école,
11:19 ou qu'on l'appelle par le mauvais genre à l'école,
11:22 rien que ça.
11:23 - Je ne comprends pas très bien.
11:25 - Par exemple, une personne avait un ancien nom et veut qu'on l'appelle par un nouveau nom.
11:29 Ça, si l'école n'accepte pas ça,
11:32 ça cause une détresse chez la personne trans,
11:35 qui est énorme et qui peut amener à des suicides assez souvent.
11:39 Après, l'État civil,
11:42 il y a des règles, on n'y touche pas, l'État civil.
11:45 Donc l'État civil, on ne change pas de nom comme ça,
11:48 parce que vous nous dites à l'école, on peut changer de nom, sauf que...
11:51 - Si je m'appelle Jacques et si j'ai envie de m'appeler Jacqueline, pourquoi ?
11:55 Pourquoi ne pas changer l'État civil ?
11:57 - On ne change pas l'État civil juste parce qu'on a un désir.
12:00 - Juste pour la personne survivre, en fait.
12:02 - Non mais à l'école, on peut changer de prénom,
12:05 sauf que le bulletin scolaire...
12:07 - On va avoir un surnom.
12:08 - Non mais le bulletin scolaire et la convocation à l'examen
12:11 restera avec Jacques si c'est Jacques,
12:13 et restera avec Catherine si c'est Catherine.
12:15 Ça, ça ne change pas, c'est impossible.
12:17 Vous ne changez pas l'État civil comme ça,
12:19 l'école n'a pas le droit de changer un bulletin scolaire,
12:21 il restera au nom de l'État civil.
12:24 Donc ça, c'est extrêmement vrai.
12:26 Je vais revenir là-dessus, parce que là, vous faites allusion à la circulaire blancaire,
12:30 parce que ça, c'est le résultat d'un certain nombre de choses,
12:34 Circulaire blancaire, rentrée 2021,
12:38 qui a donné des orientations sur ce sujet.
12:41 Moi, je dis, mais clairement,
12:43 l'école doit rester en dehors de ces sujets-là.
12:46 L'école doit rester neutre, comme l'État doit rester neutre.
12:50 C'est-à-dire que l'école, c'est un endroit où on doit sacraliser les choses.
12:55 Donc l'école, on la laisse en dehors de tout activisme,
12:58 de tout activisme religieux, politique, de toutes sortes,
13:02 et on laisse l'école en dehors de ces problèmes de séjour.
13:04 Parce que les enseignants, quand on leur dit que clairement l'école est neutre,
13:07 et qu'elle est en dehors de tous ces sujets-là,
13:09 on protège tout le monde.
13:11 - Oui, alors circulaire blancaire...
13:13 - Ça, c'est un vrai sujet, septembre 2021.
13:15 - Destiné à mieux accompagner les élèves transgenres à l'école.
13:18 - Qui est le résultat de demandes, quand même, activistes.
13:22 Parce que c'est pas sorti de nulle part.
13:24 Donc, moi, je pense que l'État a un rôle de neutralité,
13:28 et l'école aussi.
13:29 Parce que c'est pas simple.
13:31 Certes, c'est minoritaire,
13:32 mais on commence à donner à l'école
13:35 une espèce de clé sur des sujets de société
13:37 qu'il faut poser autrement qu'à l'école.
13:39 - Bon, mais j'oubliais un petit peu l'école.
13:42 Je reviens sur pourquoi est-ce que vous pensez
13:46 qu'il faut autoriser un mineur de 13 ans
13:52 à prendre des bloqueurs de puberté
13:55 ou à avaler des hormones ?
13:58 Franchement, pourquoi ?
13:59 - Parce qu'ils sont irréversibles.
14:01 - Mais si à 15 ans, imaginons,
14:04 si à 15 ans, ce même mineur change d'avis.
14:07 - Exactement.
14:08 Les bloqueurs de puberté,
14:09 la solution de compromis que je parle,
14:12 permettent, non rien, d'irréversible.
14:14 Ils permettent juste de recommencer la puberté plus tard.
14:18 - Là, je respecte tout votre engagement,
14:21 mais ne me dites pas que c'est pas irréversible.
14:24 C'est irréversible.
14:25 - Mais si à 16 ans, le jeune mineur veut changer,
14:28 il ne peut plus changer.
14:29 - C'est irréversible.
14:30 Quand on perd sa voix et qu'on change sa voix,
14:32 c'est irréversible.
14:33 On ne revient pas.
14:35 Donc, il ne faut pas dire que c'est irréversible.
14:36 Moi, j'entends les combats, etc.,
14:38 et je respecte.
14:39 - Mais il ne faut pas dire que c'est irréversible.
14:41 - Les bloqueurs de puberté et la prise d'hormones
14:43 ne sont pas la même chose.
14:44 Vous êtes en train d'amalgamer les deux.
14:45 - Le tout, c'est irréversible.
14:47 - Parlons de la prise d'hormones.
14:49 Vous êtes favorable à l'interdiction de prise d'hormones aux mineurs ?
14:52 - Ce n'est déjà pas la pratique.
14:54 C'est 16 ans minimum.
14:56 Encore, moi, je n'ai jamais rencontré une personne trans
14:59 qui a obtenu les hormones à 16 ans.
15:01 C'est déjà si compliqué d'y accéder en France.
15:04 On donne l'impression que c'est facile sur le jour d'enfance.
15:07 - Dès lors que des médecins les autorisent...
15:09 - C'est facile.
15:10 Pour des majeurs, c'est plus facile que pour des mineurs.
15:12 - Évidemment.
15:13 Oui, pour des majeurs,
15:15 il y en a qui doivent être suivis pendant deux ans encore,
15:18 parfois, ça dépend des protocoles où vous trouvez, et tout ça.
15:21 Mais on ne donne pas des hormones
15:23 comme on donne des prospectus dans la rue.
15:25 - Mais avant...
15:27 - Il y a moins de 10 ans.
15:29 - Avant de prendre ces produits,
15:30 de prendre ces bloqueurs de puberté
15:32 ou ces hormones,
15:34 la pédopsychiatrie a un rôle à jouer, tout de même.
15:36 - Essentiel.
15:38 Certes, mais les études montrent que ce n'est pas ça
15:41 qui va empêcher les enfants de se tuer.
15:44 Vous, vous vous inquiétez de l'état civil des bulletins scolaires.
15:46 - Non, non, mais j'ai fait une parenthèse,
15:48 parce que vous n'avez pas l'école.
15:49 - Moi, je m'inquiète du fait que les enfants restent en vie.
15:51 - Ça, c'est la ligne sur laquelle j'ai fait.
15:54 C'est que je veux que des personnes qui risquent de mourir
15:57 ne se tuent pas.
15:58 - Alors, combien vous avez de chiffres d'enfants qui se suicident
16:00 quand on n'a pas écouté ?
16:01 - À cause de ça, oui.
16:02 - Il n'y en a pas.
16:03 - À l'international.
16:04 - Je parle en France.
16:06 - Combien d'enfants sont suicidés parce qu'on ne les a pas écoutés ?
16:08 - En France, on n'a pas ces recherches-là.
16:10 Mais à l'international, on a en moyenne
16:13 entre 35 et 60 % de tentatives de suicide
16:16 chez les personnes trans.
16:18 - Attendez, chez les personnes trans,
16:21 mais ça représente quoi par rapport au nombre de mineurs ?
16:24 - Mineurs y compris.
16:27 Et on sait que ces risques de suicide
16:30 baissent drastiquement
16:32 quand il y a une acceptation de l'identité.
16:34 - Est-ce que vous êtes sûr que le risque de suicide
16:37 vient uniquement de cela ou d'autres...
16:40 - C'est ça le sujet.
16:42 - D'autres raisons, il y a d'autres raisons.
16:44 - Figurez-vous que la littérature scientifique
16:46 sur laquelle il y a eu une explosion de recherche ces dernières années
16:48 est formelle.
16:50 - Après, moi je voudrais dire deux choses.
16:52 Parce que d'abord, on n'a pas de statistiques qui prouvent ça.
16:55 Qu'un enfant, qu'un adolescent qui se pose des questions
16:58 et qui fait des cas de comorbidité,
17:01 elles ne sont pas essentiellement liées à ça.
17:03 Il y a des enfants qui ont des traumatismes de l'enfance,
17:06 il y a des enfants qui se posent plein de questions.
17:09 Et moi je voudrais dire deux choses.
17:11 Sur ces sujets-là, quand on fait une analyse,
17:13 on s'aperçoit que c'est majoritairement des filles
17:15 qui se posent cette question.
17:17 Majoritairement, d'accord ?
17:19 Quand vous allez plus loin, vous regardez que dans ces filles,
17:22 il y a beaucoup de gamines qui ont été harcelées
17:24 et qui n'ont peut-être pas été bien prises en charge.
17:26 Beaucoup de gamines qui se posent des questions sur leur sexualité,
17:29 qui n'osent pas en parler aussi.
17:31 Ou qui ont été agressées sexuellement.
17:33 Voilà, j'allais le dire.
17:35 Quand on est agressé sexuellement,
17:37 dans le cadre familial, intrafamilial ou à l'extérieur,
17:40 donc évidemment on se pose des questions.
17:42 Il y a aussi une grande partie d'enfants autistes
17:45 pour lesquels il y a un encompagnement extrêmement important à poser.
17:48 Et il y a effectivement ces enfants qui ont un mal-être existentiel
17:51 qui est probablement lié à leur construction d'enfants ou d'adolescents.
17:54 Donc posons-nous ces questions-là,
17:56 aidons les enfants à poser ces douleurs
17:58 et peut-être que les enfants iront mieux.
18:00 Et pourront avoir une transition plus tard.
18:03 Pourquoi pas, ça c'est pas le sujet.
18:05 Mais n'allons pas trop vite et nous allons parfois trop vite.
18:07 Merci d'être venu nous voir ce matin.
18:10 Je vous précise qu'après les informations,
18:13 on va aller à l'expert à Gilles Gansman.
18:15 Nous recevrons Magali Berda
18:17 qui dirige une agence d'influenceurs ou d'influenceuses.
18:22 Bien, il est 9h58.
18:27 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin.
18:29 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
18:32 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
18:34 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.

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