Mbappé, le "one man show" : "Ca fait saliver avant les mois de vérité"
Kylian Mbappé a livré un véritable récital dimanche soir sur la pelouse de Montpellier (2-6), avec un magnifique triplé à la clé. Malgré la gestion particulière de Luis Enrique ces dernières semaines, l'attaquant du PSG semble plus prêt que jamais pour les échéances qui arrivent. Elton Mokolo nous en parle dans Tour d'Europe (Real : H.Hiault, S.Farvacque, Q.Guichard) Les chaines Eurosport sont disponibles au sein des offres Canal+, Prime Video et Bouygues Telecom
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00:00 Elton, on termine une espèce de séquence d'un mois qui a commencé le 17 février
00:05 par cette mise sur le banc de Kylian Mbappé contre Nantes.
00:09 Alors il avait été sur le banc contre Lille sans jouer à la rencontre précédente,
00:13 mais c'était vraiment là pour le coup une question de repos.
00:16 Depuis ce 17 février, Louis-Henri Kay a changé sa stratégie avec Mbappé.
00:21 Il le fait rentrer dans une logique de rotation.
00:23 17 février, 17 mars, 7 matchs, 7 buts pour Kylian Mbappé malgré un temps de jeu réduit.
00:29 Il a manqué 205 minutes, un peu plus de deux matchs en cumulé.
00:33 Ma question est simple, Elton.
00:35 Qu'est-ce qu'on ressort de cette séquence d'un mois et surtout, qui en ressort grandit ?
00:39 Est-ce que Mbappé sort grandit de cette séquence ?
00:43 La personne qui en ressort grandit, c'est le PSG.
00:45 C'est le PSG parce qu'on voit bien que l'association Kylian Mbappé-Louis-Henri Kay,
00:51 qu'on aurait pu juger explosive sur la base de Louis-Henri Kay,
00:54 sort spontanément Kylian Mbappé.
00:56 Le même Kylian Mbappé qui lui répond en le défiant ostensiblement du côté de Monaco.
01:03 On se dit qu'il aurait pu avoir de la friture sur la ligne.
01:07 Il n'en est rien parce que je pense que Kylian Mbappé a tout intérêt justement
01:11 à collaborer avec Louis-Henri Kay.
01:12 Louis-Henri Kay, inversement, parce que Kylian Mbappé est celui qui est présent sur le terrain.
01:16 On voit un joueur qui sort d'une semaine vraiment probante,
01:20 aussi bien face à Montpellier, on va l'évoquer, mais aussi contre Nice
01:23 à l'occasion de la Coupe de France qui te permet d'arriver en demi-finale.
01:26 Mais pour revenir sur le match de Montpellier hier, c'est un one-man show.
01:29 C'est un one-man show, il y a de tout, il y a cette capacité à marquer un beau but collectif
01:34 et surtout à mettre un but qui individuellement est extraordinaire.
01:38 Alors oui, les gens pourront dire "oui, en temps réel, il faut parler d'une équipe de bas de tableau",
01:42 mais le PSG sort de trois matchs qui n'étaient pas aboutis aussi bien en termes de points
01:46 qu'en termes de jeu et même en termes de performance individuelle pour Kylian Mbappé.
01:50 Donc le fait de le voir mettre un triplé juste avant la trêve internationale,
01:54 ça fait saliver quand on sait qu'il va arriver le mois de la vérité,
01:58 ou plutôt les mois de la vérité avec le quart de finale de Ligue des Champions,
02:02 la Coupe de France et la fin du championnat.
02:04 Mais est-ce que ce n'est pas justement ce genre de match contre Montpellier
02:07 qui rend encore plus frustrante, en tout cas pour les observateurs extérieurs,
02:11 cette gestion de Kylian Mbappé ?
02:12 Parce que là, on sent, le monde de la Ligue 1, on sent qu'on est en train de le perdre,
02:16 Kylian Mbappé qui s'en va tout doucement vers le Real Madrid.
02:19 Est-ce que ce n'est pas frustrant ?
02:21 Et on sait que physiquement, il a le coffre pour enchaîner tous les matchs, Kylian Mbappé.
02:26 Est-ce que ce n'est pas frustrant de revoir des matchs comme hier et de se dire
02:28 « bon, possiblement après la trêve, ça recommencera de la même manière » ?
02:31 Ou est-ce que selon toi, peut-être que Luis Enrique va adapter sa gestion ?
02:35 Après, il faut aussi comprendre qu'il y a une vision moyen-long terme
02:38 en ce qui concerne la saison du PSG.
02:39 On parle d'une équipe qui est engagée sur trois compétitions.
02:43 Trois compétitions où il va y avoir de la fatigue physique,
02:46 il va y avoir aussi de la fatigue mentale.
02:48 Il y a des fatigues mentales et des fatigues physiques qui peuvent engendrer des blessures.
02:52 Luis Enrique a cette réflexion-là.
02:54 Il ne faut pas oublier que Luis Enrique est quand même expérimenté.
02:56 Il avait déjà été confronté à ce cas de figure avec le Barça en 2015.
03:00 Bien lui en avait pris avec les rotations puisque le Barça avait remporté le triplé.
03:04 Aujourd'hui, quand on parle du PSG, largement leader en Ligue 1,
03:07 ils ont encore pris des pointes sur Brest.
03:09 En demi-finale de Coupe de France et en quart de finale de Ligue des Champions,
03:12 quand on regarde la réalité du tableau du PSG,
03:16 aujourd'hui, il y a des motifs d'espérer pour faire quelque chose d'inédit, d'historique.
03:21 Par rapport à ça, on prend toutes les précautions possibles
03:24 pour avoir la meilleure équipe sur le sprint final.
03:26 Et ça passe par quoi ?
03:27 Ça passe par de la prévention, ça passe par le fait de ménager Kyan Bappé.
03:31 Alors oui, Kyan Bappé est un compétiteur qui sûrement pourrait faire 90 minutes à chaque match.
03:36 Mais Kyan Bappé doit aussi comprendre qu'il ne faut pas se battre sur tous les tableaux possibles.
03:42 Enfin si, dans ce cas précis, si.
03:45 Mais en gros, il ne faut pas perdre de l'énergie sur tous les matchs possibles.
03:49 Et donc, par rapport à ça, je pense que Luis Enrique est dans la bonne idée
03:53 en essayant de préserver Kyan Bappé dans la mesure du possible.
03:56 Je dis bien dans la mesure du possible parce qu'encore une fois, il y a un juste milieu à avoir.
04:00 Le joueur doit être compétitif, le joueur doit rester en forme,
04:03 mais le joueur doit aussi se reposer.
04:05 C'est un travail qui est complexe, mais c'est le travail de l'entraîneur et aussi du joueur.
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