Des policiers attaqués devant le lycée de Cachan
La situation était tendue ce mardi matin devant le lycée polyvalent de Cachan, où les professeurs ont exercé leur droit de retrait la semaine dernière pour dénoncer sa vétusté.
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00:00 Je pense qu'au début il y avait un blocus par rapport aux mauvaises conditions qu'il y a dans le lycée.
00:04 Bon après ça a dégénéré un peu.
00:06 On est tous en colère.
00:07 On est énervés.
00:08 On est dans des bonnes conditions.
00:09 On est en train de faire la mission.
00:11 Je pense que c'est parti.
00:13 Merci.
00:41 C'est chaud.
00:42 Ce que j'ai eu c'est des mouvements de foule pour aller un peu caisser la police.
00:53 Le blocus je pense qu'il est légitime par rapport aux mauvaises conditions qu'il y a dans le lycée.
00:59 Parce que c'est vrai qu'il est vraiment délabré.
01:01 Après peut-être que les émeutes qu'il y a eu c'était peut-être pas la meilleure chose à faire.
01:05 Ils ont lancé des dégrigés.
01:07 Et on comprend leur colère parce que c'est important.
01:11 C'est important.
01:12 La raison de ce blocus c'est quoi ?
01:14 Le lycée il est délabré.
01:15 Tous les jours on va là-bas il est délabré.
01:17 Les rails rentrent.
01:18 Nous on en a marre.
01:19 C'est plus important.
01:20 C'est froid dans les salles.
01:21 Il fait froid dans les salles tous les jours.
01:23 On est à 12 degrés.
01:24 Comment on fait pour travailler tous les jours ?
01:25 Les propres ont un droit d'alerte.
01:27 Danger grave éminent.
01:28 La semaine dernière il n'y avait pas de cour.
01:29 C'est normal.
01:30 Parce que pour leur condition à eux, leur condition à nous, c'est notre droit.
01:34 On a le droit.
01:35 Ce matin, même si on craint pour notre sécurité, afin de ne pas être en faute,
01:39 on a été contraint de reprendre le travail.
01:41 Je pense que les élèves ont eu vent.
01:43 Ils ont su ce qui s'était passé.
01:44 Ils étaient déjà mobilisés.
01:45 Et là je pense que c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le bras.
01:48 Il y a eu un rassemblement d'élèves.
01:50 On n'était pas au courant.
01:52 La violence n'est pas du tout la solution.
01:55 Il faut continuer à se mobiliser.
01:56 On est extrêmement inquiets puisque les bâtiments sont insalubres.
01:59 Ils sont clairement insalubres.
02:01 Et les diagnostics obligatoires, notamment amiantes,
02:04 on ne les a pas pour un certain nombre de bâtiments.
02:07 Ce qui a cramé, en gros, comme vous pouvez le voir,
02:19 c'est devant la porte en métal qui se trouve juste ici.
02:22 Tout est noir, tout est cramé.
02:25 Ce matin, ce qui m'a un peu dégoûté, c'est qu'on avait prévu un bugleucus pacifiste.
02:30 Et là, il y a plein de gens qui sont arrivés avec des cagoules
02:33 pour renverser des voitures sans aucune raison,
02:37 car c'était censé être un bugleucus pacifiste.
02:39 On arrive à faire parler de notre lycée, de notre situation,
02:42 dont on n'est forcément pas les seuls à être victimes.
02:45 Donc pour moi, ça, c'est une victoire.
02:47 Mais la plus grande des défaites, c'est que tout est dégénéré en violence.
02:50 [Bruit de coups de feu]
02:52 (Rires)