Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, était l’invité de Week-end 3D.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Oui, j'étais sur place pour venir apporter mon soutien à cette initiative.
00:05 Dans quel état d'esprit ?
00:07 Qui s'inscrit dans une série d'initiatives qui ont eu lieu.
00:10 Là, c'était la Confédération Paysanne.
00:12 Il y a eu d'autres initiatives qui ont été menées, notamment par la Coordination Rurale, cette semaine.
00:15 Pour dire quoi, plus exactement ?
00:17 Tous, ils pointent la même chose.
00:19 Ils pointent le fait qu'on est dans une situation extrêmement compliquée dans le monde agricole
00:23 et qu'il faut des réponses, et pas seulement du blabla.
00:25 Et les réponses, à mon avis, elles doivent être autour de deux axes.
00:28 C'est-à-dire des mesures qui permettent de garantir un revenu digne pour les agriculteurs.
00:32 C'est pourquoi nous avions proposé dans notre niche parlementaire,
00:35 c'est-à-dire à l'Assemblée nationale, le 30 novembre dernier, une loi sur les prix planchers.
00:39 Précisément.
00:40 Alors le président de la République dit maintenant qu'il veut aller dans cette direction.
00:43 Ce n'est pas du blabla, donc ?
00:44 On va voir ce qu'il va y avoir dedans.
00:46 Parce qu'en même temps, il dit ça et en même temps, il dit pas les prix planchers comme ça a été proposé avant.
00:49 Donc moi, j'attends de voir les précisions.
00:51 Mais en tout cas, je vous dis, il y a cette mesure, elle est sur la table.
00:53 Il y a cette proposition que nous avons faite le 30 novembre.
00:55 À l'époque, il avait voté contre.
00:57 Donc si maintenant, il change d'avis, moi, je m'en satisfais.
00:59 Puis le deuxième angle, à mon avis, c'est le refus de la concurrence déloyale.
01:02 Et là aussi, je dis, il faut arrêter les hypocrisies.
01:05 C'est-à-dire que le président de la République, le gouvernement disent
01:08 les accords de libre-échange, le Mercosur, ça ne va pas aller au bout.
01:11 Et puis cette semaine, au Parlement européen, pas il y a 15 jours,
01:14 cette semaine, au Parlement européen, les députés européens macronistes
01:18 votent en faveur d'un accord de libre-échange avec le Chili.
01:21 Qui n'est pas exactement le même que celui que combat la France le Mercosur.
01:26 Il n'est pas le même parce qu'il n'est pas avec...
01:28 Le Mercosur est plus large que le Chili, mais il s'appuie précisément
01:31 sur les mêmes règles, c'est-à-dire qu'on va réduire les droits de douane
01:34 sur un certain nombre de produits.
01:36 Et donc, on va mettre les agriculteurs français en compétition
01:39 avec des agriculteurs chiliens.
01:41 Les agriculteurs français qui ont aussi intérêt à pouvoir exporter
01:44 certains de leurs produits.
01:46 Mais le fait de supprimer les accords de libre-échange
01:48 n'empêche pas de continuer à exporter.
01:51 Mais il s'agit de dire une chose qui me paraît simple.
01:54 Ce qu'on est capable de produire ici, on le produit ici.
01:56 Ce dont on a besoin, on l'importe.
01:58 Mais quand on importe des choses, on demande les mêmes règles
02:00 aux produits qu'on importe que les règles qu'on demande
02:02 à nos agriculteurs ici.
02:04 Sinon, vous allez avoir des agriculteurs qui ne peuvent pas s'en sortir,
02:07 qui vont être confrontés à cette forme de concurrence déloyale.
02:09 Donc moi, je pense qu'il faut en finir avec les hypocrisies,
02:12 avec les gens qui disent des choses à Paris et qui font l'inverse à Bruxelles.
02:16 C'est le cas des macronistes.
02:18 J'ai donné un exemple sur l'accord de libre-échange avec le Chili.
02:21 Mais c'est le cas du Rassemblement national aussi.
02:23 M. Bardella qui dit "Rien n'est fait pour les agriculteurs"
02:26 et qui, il y a quelques mois au Parlement européen,
02:28 votait en faveur de la politique agricole commune.
02:30 À un moment, il faut être un peu cohérent.
02:32 Donc si vous voulez des gens qui sont cohérents,
02:34 qui vous disent des choses et qui ne font pas l'inverse,
02:36 il faut plutôt, pour les prochaines élections européennes,
02:38 voter en faveur de la liste de la France insoumise.