Avec Mostafa Salhane, chauffeur de taxi pris en otage par Chérif Chekatt, auteur de l’attentat du marché de Strasbourg en 2018, auteur de “15 minutes pour sauver ma vie”, coécrit avec le journaliste Frédéric Ploquin (éditions Plon)
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Avant de vous écouter, recevons notre invité. Bonjour.
00:05 - Bonjour. - Alors, vous vous appelez, rappelez-nous votre nom.
00:09 - Moustapha Salane. - Voilà.
00:11 Moustapha, vous avez vécu, et vous témoignez ce matin, parce que vous avez vécu quelque chose d'effroyable.
00:19 Je demande à tous nos auditeurs d'imaginer ce que vous avez vécu.
00:24 C'était en 2018. Quel jour exactement ?
00:29 - Le 11 décembre 2018. - Le 11 décembre 2018.
00:33 Vous êtes à Strasbourg, vous êtes chauffeur de taxi. C'est bien cela.
00:38 - Oui. - Ce jour-là, il est quelle heure ?
00:40 - Il est 19h58 exactement. - 19h58 exactement.
00:45 Que se passe-t-il à 19h58 ? Vous êtes dans Strasbourg ?
00:49 - Je suis au cœur de Strasbourg, dans le quartier de la Petite France, un quartier touristique,
00:54 où je venais de déposer quatre parlementaires italiens pour y aller dîner ce soir-là, dans ce quartier-là.
00:59 - Voilà. Bon. Ensuite, vous venez de déposer les quatre parlementaires italiens.
01:04 Que se passe-t-il ensuite ?
01:05 - À ce moment-là, je suis absorbé par un regard d'une personne qui sort derrière une camionnette,
01:11 avec un regard noir, et qui, d'un pas précipité, vient vers moi,
01:16 et s'installe derrière dans le taxi, et il m'ordonne de...
01:20 - Il ouvre la portière ? - Non.
01:21 - Non ? - La porte, elle est déjà ouverte,
01:23 puisque les parlementaires, quand ils sont descendus, ils ont laissé la porte arrière ouverte.
01:26 - Ils ont laissé la porte arrière ouverte. L'homme s'installe à l'arrière de votre taxi.
01:31 - Oui. Et il m'ordonne de l'emmener dans un quartier à proximité de Strasbourg, qui s'appelle le Nudorf,
01:36 pour soi-disant que sa maman est malade.
01:39 Et à ce moment-là, je le vois qui transpire, il n'est pas bien, et je comprends très très vite, il n'a rien d'un touriste.
01:45 En même temps, je remarque qu'il a une masse en dessous de sa veste, sous sa doudoune,
01:50 et je dis à ce type-là, il est louche, il y a quelque chose qui ne va pas, je vais l'emmener plus loin,
01:55 je réfléchirai tout à l'heure après avec lui.
01:57 - Ah ! C'est-à-dire que vous avez compris tout de suite qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas ?
02:01 - Oui, parce que, vous savez, étant donné que je suis chauffeur de taxi,
02:05 mais aussi un ancien physionomiste et un ancien karatéka,
02:08 donc j'ai cette fibre et cette sensibilité, justement, de repérer les individus potentiels,
02:14 bons clients, mauvais clients, justement, et j'ai cette fibre-là, et je comprends qu'il fallait l'éloigner d'ici.
02:21 - Et vous ne savez pas, évidemment, que vous avez pris en otage l'auteur de l'attentat du marché de Strasbourg ?
02:28 - Je ne savais rien, à ce moment-là, la radio était éteinte, j'avais aucune information, pas un coup de fil,
02:34 tout ce que j'ai remarqué, il y a une précipitation des gens à proximité,
02:40 ça place à les noirs du monde, et à beaucoup de monde,
02:43 et il venait de tuer un touriste thaïlandais à 25 mètres de moi.
02:47 Voilà, il venait de tuer un touriste thaïlandais, en tout, 5 personnes ont été tuées et une autre blessée.
02:54 - 5 personnes tuées et 11 blessées ? - 11 blessées même.
02:58 - Grave ! - 11 blessées graves.
03:00 11 blessées graves. Cet homme, donc, qui a tué, est installé derrière.
03:06 Que se passe-t-il ensuite ?
03:07 - Alors on roule, il m'ordonne de partir, c'est lui qui désigne, si vous voulez, l'itinéraire.
03:13 - Ah c'est lui, il vous fixe l'itinéraire ? - Oui, c'est lui.
03:16 - Il vous menace ou pas ? - Pas tout de suite, si vous voulez,
03:19 je sens qu'il me menace verbalement, je vois qu'il y a une agression verbale,
03:25 parce qu'il me tutoie, il crie, il est nerveux, il transpire,
03:29 et à 200 mètres de la place où je l'ai pris, il m'annonce qu'il vient de faire un attentat à Strasbourg,
03:35 qu'il vient de tuer 10 personnes, qu'il a tiré sur des militaires, qu'il en a tué aussi des militaires,
03:39 et qu'il était blessé. Et à ce moment-là, il me place son arme au niveau de mes côtes,
03:43 et il m'annonce qu'à partir de cet instant-là, je ne vais plus aller nulle part,
03:47 c'est fini pour moi ce soir, on allait mourir tous les deux ce soir-là.
03:51 Alors vous savez, vous êtes là à l'intérieur, vous croyez ou vous ne croyez pas,
03:56 il vient de faire un attentat, et je me suis dit, voilà, mon heure est arrivée,
04:00 et j'ai commencé à faire ma première prière avant de mourir,
04:03 de dire au revoir à mes enfants, à ma femme et à mes parents, et de demander pardon.
04:07 Et je me suis dit, je me suis fixé une règle, je me suis dit, il est hors de question de mourir de cette manière-là,
04:12 d'être assis, je préfère mourir debout que d'être assis, et de faire face à ce type-là,
04:17 je vais user tout mon savoir-faire, et toute ma capacité psychologique et intellectuelle
04:26 pour faire face à cette situation-là. Et donc, plus on avance sur cette route,
04:31 plus il me parle beaucoup, moi je réfléchis en même temps,
04:36 comment j'arrive à m'en sortir de cette situation-là,
04:39 et on arrive à peu près à 900 mètres du commissariat,
04:42 et il me dit, maintenant, tu prends direction le commissariat, et on va au commissariat.
04:46 Et je me suis dit, si on va au commissariat, ça veut dire qu'il veut tuer du policier,
04:49 il veut finir le travail, dans ce cas-là, je vais me jeter avec lui dans l'eau,
04:52 pour en finir une fois pour toutes. C'est-à-dire, ça fait plus d'un quart d'heure
04:55 que je suis avec lui dans la voiture, j'arrête pas de subir, si vous voulez,
04:58 une confrontation, il y a un face-à-face avec lui, et j'en ai déduit que,
05:02 sans doute, sous sa veste, il y avait sans doute un gilet explosif,
05:06 ou une ceinture explosif, et qu'on allait rester ensemble,
05:09 pour y aller s'exploser. Et je me suis dit, il est hors de question
05:12 qu'il tue un policier, ou qui que ce soit, je vais me jeter avec lui dans l'eau,
05:16 parce qu'à proximité du commissariat, vous avez la rivière de Lille qui passe,
05:20 et je dis, je vais en finir une fois pour toutes.
05:22 Et là, à ce moment-là, il est pris de douleur, au niveau de son bras,
05:26 et il me dit, d'abord tu vas me soigner, après on ira au commissariat.
05:29 Et je comprends qu'il y a là, il y a un point faible,
05:32 que je vais exploiter, et que je vais appuyer dessus,
05:34 et je lui dis, si tu veux que je te soigne, dans ce cas-là,
05:36 il faut que tu descendes de la voiture, j'ai tout dans le coffre.
05:38 Donc on se gouffre dans une ruelle, à proximité du commissariat,
05:42 et il me fait descendre, il me pointe l'arme sur le ventre,
05:45 il me dit, tu fais le malin, je t'allume.
05:46 Je lui dis, non, non, non, t'inquiète pas, je vais te donner de quoi te soigner.
05:48 Et je lui pose un paquet de mouchoirs, au niveau de son bras,
05:51 avec une bouteille d'eau, et à ce moment-là, si vous voulez,
05:54 ce paquet de mouchoirs et cette bouteille d'eau l'embêtent,
05:56 il baisse son arme au niveau de sa ceinture, moi j'arrive à, si vous voulez,
06:00 le photographier dans le moindre détail, il commence à prendre la bouteille d'eau,
06:04 et j'en profite d'un moment d'inattention, je monte dans la voiture,
06:07 et j'accélère, je fais à peu près 150 mètres, je me retourne,
06:09 je vois qu'il est en train d'ouvrir cette bouteille d'eau,
06:11 et ce paquet de mouchoirs pour boire, et je prends la direction
06:15 de moins d'une minute, le commissariat, et j'arrive au commissariat,
06:18 et je donne toutes les informations nécessaires pour que cet individu
06:21 soit arrêté ou neutralisé par la suite.
06:25 - Il ne vous a pas tiré dessus ?
06:27 - Il n'a pas eu le temps, parce que, autant que karatéka,
06:31 je sais qu'on a une douleur quelque part, on est concentré sur une douleur,
06:35 et c'est une fraction de quelques secondes, de 3-4 secondes,
06:38 j'ai réussi à m'échapper.
06:40 - Alors, "On va mourir ensemble", c'est le titre du livre que vous publiez ?
06:45 - Non, c'est "15 minutes pour sauver ma vie".
06:48 - Oui, mais "On va mourir ensemble", c'est le sous-titre,
06:51 c'est "15 minutes pour sauver votre vie", mais "On va mourir ensemble",
06:54 c'est l'idée du livre.
06:56 - Oui, exactement.
06:57 - Parce que vous pensiez mourir avec lui ?
07:00 - On est face à la mort.
07:02 - Vous êtes face à la mort, vous étiez face à la mort.
07:04 - Oui.
07:05 - Bon, cet homme a été arrêté, et son procès débute quand ?
07:10 Eh bien, demain.
07:12 - Alors, il n'est pas arrêté, il a été neutralisé.
07:14 - Neutralisé, oui. Neutralisé, oui, pardon.
07:16 - Neutralisé.
07:17 - Oui, c'est vrai. C'est le vrai mot, neutralisé.
07:19 Et son procès débute demain.
07:21 - Il y a cinq complices pour ses complices, parce qu'il a quand même cinq complices dans sa part.
07:24 - Il a cinq complices ?
07:25 - Cinq complices, oui.
07:26 Et il y a cinq complices, c'est les personnes qui lui ont fourni l'arme au moment des faits,
07:31 c'est grâce à cette arme-là qu'il a réussi à tuer cinq personnes et en en blesser onze d'autres.
07:38 - Bien. Cette scène, vous l'avez vécue des milliers de fois, j'imagine.
07:45 - Je n'ai pas arrêté, si vous voulez, dans les premières années,
07:48 sans cesse, en cauchemar, toutes les nuits, rêver de ce terroriste, d'échanger avec lui.
07:56 Alors moi, je ne le nomme pas par son nom ni son prénom, parce que je pense que...
08:00 - Oui, ce n'est pas la peine.
08:02 - Ces gens-là, ils ne doivent pas être mérités d'être présentés de cette manière-là.
08:06 Donc j'ai vécu ce calvaire-là déjà chez moi pendant plus de deux ans.
08:11 Et aujourd'hui, bien sûr, à chaque moment des faits, au 11 décembre,
08:16 ça revient de nouveau et ça remonte de nouveau tous ces souvenirs,
08:20 ce cauchemar que j'ai pu vivre ce soir-là.
08:23 - Voilà. "15 minutes pour sauver ma vie", coécrit avec Frédéric Bloquin, aux éditions Plon.
08:27 C'est le titre de votre livre, c'est votre récit.
08:30 Aujourd'hui, vous n'êtes plus chauffeur de taxi.
08:33 - Taxi, pour moi, c'est fini.
08:35 - C'est fini ?
08:36 - C'est fini. Je n'étais pas seulement chauffeur de taxi au moment des faits.
08:38 J'étais aussi chef d'entreprise, j'étais gérant d'une autre entreprise,
08:41 que j'ai aussi perdu, du fait d'être dans un stress post-traumatique
08:46 et qui a donné naissance derrière une dépression pendant des années.
08:51 Et j'ai tout perdu suite à ça, tantôt.
08:53 - Est-ce qu'à un moment donné ou un autre, vous avez compris que c'était un terroriste ?
08:58 - Quand il m'a annoncé la patate chaude, j'ai compris.
09:01 - Tout de suite, vous avez compris que vous aviez affaire à un terroriste.
09:04 - Oui, absolument. J'ai cette fibre, comme je vous ai dit, je suis un économiste,
09:07 je connais, j'ai travaillé longuement avec les jeunes du quartier,
09:10 j'avais créé des salles de sport, de karaté dans les quartiers,
09:14 et je connais la motivation des uns et des autres,
09:18 et de leur manière de penser, et de s'attaquer, justement,
09:24 je dirais, à notre religion.
09:29 Parce qu'il ne faut pas oublier que moi je suis aussi musulman.
09:32 - Mais vous êtes musulman, et lui était musulman, il a tué au nom d'Allah.
09:36 - Oui.
09:37 - Il a tué au nom d'Allah. Est-ce que vous avez parlé de ça avec lui ?
09:40 - Non, je ne sais pas y aller dans ce registre-là.
09:43 - Dans ce registre-là, oui.
09:44 - Pour la bonne raison, moi je connais mon islam,
09:47 mon islam c'est la religion de paix, de tolérance, de bien vivre ensemble, de l'amour.
09:53 Lui, il est dans une idéologie de tuer des gens,
09:56 et je ne veux pas y aller parce que je sais qu'à un moment ou un autre,
09:58 j'aurai le dessus là-dessus.
10:00 Mais c'était une confrontation supplémentaire pour moi.
10:03 Du fait que moi, je dois réfléchir et minimiser la situation,
10:09 il faut que ça soit en mon faveur.
10:11 Je dois le valoriser de ce qu'il venait de faire,
10:13 pour justement, pour aller dans son sens à lui.
10:16 - Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui ?
10:18 - Aujourd'hui je suis président d'une association, que je préside,
10:22 fondateur de l'association Victimes Attentats pour la Défense des Victimes.
10:26 Donc nous avons trois objets, c'est la Défense des Victimes,
10:28 la Bientraitance et la Réparation Intégrale des Victimes.
10:31 C'est le devoir de mémoire, et la sensibilisation,
10:35 et la prévention contre la radicalisation,
10:38 et de défendre les valeurs de la République.
10:41 - Bravo !
10:43 Qu'est-ce que je peux dire de plus bravo, pour votre sang-froid ?
10:48 Mostafa Salam, parce que ça n'a pas dû être évident.
10:52 - Non.
10:53 - Nous sommes tous en train de réfléchir à cette situation,
10:56 si nous avions été à votre place.
10:58 Parce que ça aurait pu arriver à n'importe qui.
11:02 N'importe qui.
11:04 Cet homme qui fuyait, qui voulait encore tuer,
11:07 qui venait de tuer, qui voulait encore tuer,
11:09 et qui se retrouve à l'arrière de votre taxi.
11:11 Qui entre par la porte ouverte.
11:14 Mostafa Salam, merci d'être venu nous raconter ce témoignage.
11:20 "15 minutes pour sauver ma vie", alors procès, je le dis, qui débute demain,
11:24 29 février.
11:28 Au commissariat, comment sont conduits les policiers avec vous ?
11:32 - Si vous voulez, au départ, je viens en tant que témoin,
11:35 je suis le témoin clé dans cette affaire-là.
11:38 Mes informations sont prises immédiatement,
11:41 et je suis interrogé pendant 8 heures.
11:43 - Pendant 8 heures, oui.
11:44 - Donc, sur deux jours, le lendemain, pareil, je suis de nouveau,
11:47 je reviens pour demander de l'aide, et je me retrouve de nouveau...
11:49 - On se demande si vous n'êtes pas complice, à un certain moment.
11:51 - Bien sûr, il y a un soupçon de complicité.
11:54 Il faut affiner, il faut rempliter, etc.
11:57 Voilà, donc, c'est une chose que je prends, si vous voulez, au départ,
12:00 vous réalisez pas, j'ai tourné un film malgré moi.
12:03 J'étais face à une situation où je planais complètement,
12:07 j'étais pas... Vous voyez, pour moi, c'était pas de la réalité.
12:10 - Vous avez tourné un film malgré vous.
12:11 - Oui, absolument.
12:12 Et ce que j'ai à dire, c'est que si j'avais à le refaire,
12:15 je n'hésiterais pas à le refaire, de nouveau.
12:17 Parce que c'est ma façon d'être, c'est ma façon...
12:21 - Élevé.
12:22 - Élevé, éduqué, voilà.
12:24 Et pas à travers mon sport, à travers ma religion,
12:27 à travers mon pays qu'est la France aussi,
12:29 qui m'a enseigné ces valeurs-là.
12:31 - Formidable témoignage.
12:33 Ça fait du bien d'entendre ce que vous dites, Mostafa.
12:35 Merci.
12:36 Il est 9h20, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
12:39 A tout de suite.