Faire des phrases ou faire la guerre ?

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Chaque matin, Vincent Hervouet nous livre son regard sur l'actualité internationale. Ce mardi, il revient sur les déclarations d'Emmanuel Macron lors de la conférence de soutien à l'Ukraine. Le président français n'exclue pas l'envoi de troupes militaires.   Retrouvez "L'édito international" sur : http://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 Mais d'abord, l'édito internationale sur Europe. Bonjour Vincent Herouette.

00:03 Bonjour Dimitri.

00:04 Vincent, vous revenez sur le sommet qui a réuni hier soir à l'Elysée une vingtaine de chefs d'Etat et de gouvernement

00:10 pour réaffirmer le soutien de l'Europe à l'Ukraine en guerre.

00:13 Oui, elle a monté en une semaine. Il faut le faire !

00:15 Qui a dit que la diplomatie française était au bout du quai, à bout de souffle ?

00:19 Vous-même, Vincent.

00:20 Applaudissons le tour de force.

00:22 Paris n'est plus le centre de conférences internationales, il y a longtemps qu'il a été vendu au Qatari.

00:26 Mais on n'a jamais été aussi bons pour les anniversaires, les défilés, les cérémonies, le Panthéon, les Invalides, l'Elysée.

00:33 Quel décor ! On a aussi les costumes avec la garde républicaine.

00:36 Et de quoi assurer le gîte et le couvert, le protocole et la sécurité de toutes ces délégations de VIP pressées et inquiètes.

00:44 Hier, il ne s'agissait pas d'un entraînement pour un vent légio,

00:49 mais de célébrer dignement le deuxième anniversaire de l'invasion et de la résistance de l'Ukraine

00:54 en disant aux Ukrainiens qu'on va les aider à tenir en 2024, à reconquérir les territoires perdus en 2025,

01:02 qu'on va faire davantage, qu'on va faire mieux, qu'on va le faire ensemble.

01:05 Quoi ? La guerre, évidemment !

01:07 Dire aux Russes qu'ils ne perdent rien pour attendre.

01:10 Paris a sonné le rappel, 20 chefs d'État et de gouvernement ont bousculé leur agenda et pris l'avion.

01:16 Ça prouve l'angoisse qui les taraude depuis que l'Amérique s'est mise aux abonnés absents.

01:20 Emmanuel Macron leur a tenu un discours martial.

01:24 Le président est plus à l'aise au milieu de ses pertes dans les salons de l'Elysée

01:29 qu'au milieu des poulets au salon de l'agriculture.

01:32 Alors Emmanuel Macron a appelé au sursaut de l'Europe face au durcissement manifeste du Kremlin.

01:37 Oui, le chef de l'État a sûrement ses raisons, mais on ne sait pas de quoi il parle.

01:40 D'ailleurs, on est rarement sûr de ce que l'on sait tellement la propagande vocifère des deux côtés.

01:45 On découvre la réalité presque par accident.

01:47 Prenez la journée d'hier, entre deux portes, le chef des services ukrainien nous a appris

01:53 qu'Alexei Navalny était mort de mort naturelle.

01:55 Comment sait-il ce qui s'est passé dans ce recoin de l'Arctique ?

01:59 Eh bien, mystère.

02:00 La famille endeuillée nous a révélé que des pourparlers étaient sur le point d'aboutir

02:04 pour un échange de l'opposant avec un agent russe détenu en Allemagne.

02:08 Là encore, première nouvelle.

02:10 De son côté, Volodymyr Zelensky a raconté que les Russes connaissaient les plans

02:15 de la fameuse contre-offensive ukrainienne qui a tant déçu ceux qui en parlaient à la télé

02:21 comme s'ils en avaient eux-mêmes dressé les plans et qui nous annonçaient la débandade russe,

02:25 la chute de Poutine, la dislocation de la Fédération.

02:28 La défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe,

02:35 a proclamé hier soir solennellement Emmanuel Macron.

02:38 C'était le retour de la contre-offensive victorieuse entreaperçue l'an dernier.

02:43 Mais comment les canons, les obus, les hommes, l'argent, l'envie d'en découdre,

02:47 c'est une illusion lyrique, en tout cas c'est le contraire d'une pensée stratégique.

02:51 - Alors Emmanuel Macron envisage aussi l'engagement de troupes occidentales en Ukraine.

02:55 - Oui, le Premier ministre slovac Robert Ficou avait déploré dans l'après-midi

02:59 que des pays qui viennent de signer des accords bilatéraux avec l'Ukraine,

03:02 suivez mon regard, envisage d'y envoyer des troupes.

03:05 À Paris a-t-il dit "il n'y a pas de plan de paix, ce qu'ils veulent c'est que la tuerie continue".

03:10 Mieux, le chancelier allemand nous a fait comprendre que des officiers français et britanniques

03:15 sont déjà sur le terrain pour contrôler l'usage des missiles Scalp livrés aux Ukrainiens.

03:21 Quand le président Macron déclare qu'à l'avenir,

03:24 l'envoi de troupes au sol ne doit pas être exclu,

03:27 il devrait ajouter qu'au présent et au passé, eh bien on le fait déjà.

03:30 Enfin, la meilleure révélation du jour vient du New York Times qui raconte par le menu

03:36 comment la CIA a installé une douzaine de bases et de stations d'écoute en Ukraine il y a 10 ans,

03:42 formant le service secret ukrainien et déployant des centaines d'agents après Maïdan.

03:47 Ce qui a sans doute poussé Vladimir Poutine à agir, écrit le journal.

03:52 L'Europe peut-elle remplacer l'Amérique ? Va-t-elle franchir le Rubicon ?

03:57 Eh bien on verra ça demain.

03:58 - Voilà, édito en deux parties donc, et la deuxième partie ce sera demain. Merci beaucoup Vincent Herouet.

04:04 sans pont, sans bateau, sans gilet de sauvetage et sans savoir nager.

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