- 23/02/2024
Avec Jérôme Bayle, agriculteur à l'initiative de la mobilisation et des blocages ; Général Jean-Marc Marill, ancien du renseignement, docteur en histoire des relations internationales.
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NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:07 Et on est ensemble jusqu'à 13h sur Sud Radio.
00:10 Au sommaire de cette émission, on va parler bien sûr à crise de l'agriculture avec Jérôme Bail, notre invité,
00:17 qui sera en direct avec nous pour répondre à nos questions.
00:21 On aura ensuite un point sur les deux ans de la guerre en Ukraine avec le général Jean-Marc Marie,
00:26 ancien du renseignement, docteur en histoire des relations internationales.
00:29 Si vous souhaitez réagir, poser des questions à nos invités, 0 826 300 300, Poulain Sans Réserve.
00:35 C'est jusqu'à 13h sur Sud Radio. A tout de suite.
00:38 Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:41 Je tenais à vous remercier pour votre émission parce qu'elle permet à des citoyens comme moi de pouvoir s'exprimer
00:46 et d'avoir des voix un peu dissonantes.
00:48 Sud Radio, parlons vrai.
00:51 Alexis Poulain, Sans Réserve, l'invité.
00:55 Bonjour. Notre invité aujourd'hui pour parler du salon de l'agriculture,
01:00 mais au-delà de ça, des réponses du gouvernement à la colère agricole, c'est Jérôme Bail. Bonjour.
01:05 Bonjour.
01:07 Vous avez été la figure de proue de la contestation paysanne quand tout a commencé, en début d'année, en fin d'année dernière.
01:14 Qu'est-ce qui s'est passé depuis le 1er février, depuis les premières annonces ?
01:19 Est-ce qu'on va dans le bon sens ou est-ce qu'il faut s'attendre à un salon de l'agriculture mouvementé ?
01:24 On va dans le bon sens. Sur les dossiers que je suis moi, ça avance, ça avance.
01:31 Mais il n'y a pas que trois dossiers qui veulent sauver l'agriculture française.
01:35 C'est du travail sur du long terme et il faut continuer à y travailler dessus.
01:40 Il faut qu'on continue à travailler tous ensemble pour l'avenir de l'agriculture française.
01:44 Alors justement…
01:45 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a 40 ans de retard.
01:49 40 ans où l'agriculture française a été délaissée.
01:53 Donc, tout le monde veut que ça aille plus vite.
01:56 C'est pour ça qu'il y a beaucoup de pression.
01:58 Est-ce que vous serez au salon de l'agriculture ?
02:00 Là, actuellement, vous êtes sur votre exploitation. Est-ce que vous allez venir à Paris ou pas ?
02:05 Bien sûr, je monterai à partir de dimanche l'après-midi jusqu'à mercredi.
02:10 J'irai un peu m'expliquer avec certaines personnes qui ont besoin qu'on leur rafraîchisse la mémoire.
02:17 Vous pensez que justement, l'idée c'est de remettre un coup de pression entre guillemets
02:22 sur un gouvernement qui a fait beaucoup d'annonces et qui finalement n'avance pas assez vite
02:27 compte tenu des demandes pressantes en réalité du monde agricole ?
02:32 Oui, je remettrai un coup de pression. Je n'y vais pas pour ça.
02:36 Je vais juste pour dire ce que j'ai à dire aux gens.
02:38 À qui je dois le dire ?
02:40 Après, la pression midland, je sais qu'ils dorment les nuits très courtes pour eux.
02:46 Mais il faut continuer à leur dire que nous, on ne les lâchera pas.
02:52 Gabriel Attal m'a promis qu'il ne lâcherait pas les agriculteurs fraîchés.
02:56 Moi, je lui ai répondu que je vous promets que je ne vous lâcherai pas à vous.
02:59 Donc, à partir de là, on ne les lâche pas.
03:02 Tant que ça ne va pas assez vite, on sera présent.
03:09 Après, il faut prévoir, pas que du pansement, il va falloir prévoir une guérison sur du long terme.
03:17 On doit qu'on nous donne une vision sur l'agriculture au futur.
03:21 Avec des aides, mais qu'on nous redonne le droit de produire et qu'on rediscute de l'agriculture française.
03:30 Aujourd'hui, on a repris la main.
03:33 C'est un match quand ils jouent contre eux.
03:36 On a repris la main. Ils se reparlent de l'agriculture depuis le 15 janvier.
03:41 Il y a énormément de temps qu'ils ne s'étaient pas parlé de l'agriculture pendant un mois d'année consécutif.
03:46 Donc là, on le fait.
03:47 Maintenant, on a la population avec nous, on a tout le monde avec nous.
03:51 A nous de continuer.
03:54 On va jouer la pression, on va jouer dans leur camp maintenant.
03:57 La pression, c'est aussi les syndicats qui la mettent.
04:01 On a vu la FNSEA critiquer l'initiative du président de la République de faire une sorte de grand débat où il inviterait tout le monde.
04:08 Il y a eu une reculade sur l'invitation des soulèvements de la terre.
04:11 Finalement, ils ne seront pas invités.
04:14 On voit bien que derrière l'initiative de communication du président de la République,
04:19 ça coince un peu parce qu'on se dit "bon ben ça va, on a suffisamment parlé".
04:23 Vous savez ce qu'on attend, nous les agriculteurs.
04:25 Pourquoi perdre encore du temps à un grand blabla ?
04:28 Est-ce que vous pensez que c'est nécessaire, cette mise en scène et ce dialogue ?
04:33 Ou est-ce qu'il faut passer à autre chose là parce qu'on ne peut pas perdre encore davantage de temps ?
04:39 Si c'est pour faire de la communication, ça ne sert à rien de faire ces débats.
04:43 Mais par contre, si c'est pour s'asseoir tous autour d'une table,
04:47 pour qu'on trouve tous des solutions, parce qu'aujourd'hui, on est devenu...
04:51 C'est que des extrêmes qui s'opposent.
04:54 Les antipesticides avec les propesticides, c'est que des antipesticides en fait.
04:59 Et on ne trouvera jamais de solution comme ça du moment où on est tous opposés.
05:02 Mais par contre, si on s'assoit autour d'une table,
05:04 pour discuter, pour trouver des moyens d'avancer ensemble dans un bon sens,
05:09 ça peut être réalisable.
05:11 Mais aujourd'hui, je pense qu'il y a trop d'écarts entre les deux extrêmes,
05:15 on va dire, pour s'asseoir autour d'une table.
05:18 Donc ça prendra ça aussi du temps, on n'arrive même pas à se réconcilier.
05:21 - Vous pensez que là, les prises de position sont trop radicales et antagonistes
05:26 pour arriver à discuter même aujourd'hui ?
05:29 - Mais bien sûr ! Mais c'est pas que dans ça, c'est dans la vie française actuellement.
05:35 On impose tout aux gens.
05:37 Je pense que dans la vie de la France, il n'y a qu'un mot "liberté".
05:40 Le mot "liberté", il n'y en a plus. On ne fait qu'imposer.
05:43 Donc ça ne marche pas comme ça, la vie.
05:46 Voilà, il faut que tout le monde y mette du siège.
05:49 Je le dis souvent avec une expression un peu bérurale.
05:52 Mais il y a des gens qui font qu'ils mettent de l'eau dans le vin,
05:54 et il y en a qui font qu'ils mettent un peu de vin dans l'eau aussi.
05:57 Tout le monde arrivera à trouver un compromis à la fin.
06:02 - Vous concrètement, qu'est-ce que vous attendez ?
06:05 Vous disiez tout à l'heure que ça va dans le bon sens.
06:08 Mais qu'est-ce que concrètement vous attendez
06:11 comme mesure qui va changer la donne pour vous et pour certains agriculteurs ?
06:17 - Changer la donne, on ne va pas la changer du jour au lendemain.
06:20 Mais au bout d'un moment, il faut réfléchir sur l'agriculture future.
06:23 Quand j'entends que les grandes surfaces
06:27 prennent 40 % de marge sur les produits français,
06:30 ce n'est pas normal. On ne peut pas être concurrentiel.
06:33 On a trop de charges déjà à l'origine.
06:36 Et en plus, si elles gagnent énormément dessus, ça ne peut pas marcher.
06:40 Il y en a plein de choses de vision.
06:42 On ne la guérira pas, je vous le dis,
06:44 en une semaine, un mois, deux mois, trois mois, dans l'agriculture française.
06:47 Il y a 40 ans qu'elle est dans le déclin.
06:49 Donc, pour travailler sur du futur aujourd'hui,
06:52 ce qui nous fait le plus mal à nous, c'est l'inflation.
06:55 Nous, on n'a pas suivi l'inflation.
06:57 Et que les matières en première, les entrants qu'on a dans les exportations,
07:01 coûtent plus cher.
07:03 Coûtent plus cher de 40 à 50 %.
07:06 Et nous, on ne vend pas nos produits 40 ou 50 % plus cher.
07:09 Donc, on ne peut pas suivre. C'est ce qui nous donne en faillite.
07:12 Mais c'est une réflexion générale de l'agriculture qu'il faut revoir.
07:17 Il y a l'inflation, le coût de l'énergie.
07:19 Il y a aussi la concurrence organisée par l'Union européenne,
07:22 qui est un problème souligné par beaucoup.
07:25 Là, on n'a pas l'impression que ça avance énormément.
07:29 Sur le Mercosur, il y a eu des annonces, mais les discussions continuent.
07:33 Sur l'importation de produits ukrainiens,
07:35 ça continue pour soutenir l'effort de guerre ukrainien,
07:37 mais ça touche aussi beaucoup les agriculteurs européens.
07:41 Là, on a l'impression qu'Emmanuel Macron est un peu gêné quand même
07:45 de s'attaquer au mastodonte qu'est l'Union européenne pour revoir les règles.
07:49 Oui, mais au bout d'un moment...
07:52 Moi, vous savez, quand je suis rentré sur l'autoroute,
07:54 je me suis opposé au syndicat et aux paroles du syndicat.
07:57 Donc, ils ont qu'à faire pareil au bout d'un moment.
07:59 Il faut savoir aller poser sur la table et dire...
08:03 On montre que nous, on veut soutenir le peuple français.
08:06 Je veux bien qu'on sauve tous les agriculteurs d'Europe.
08:09 Mais si on doit sacrifier les agriculteurs français,
08:11 nous, on n'acceptera pas ça.
08:13 Et quelles mesures pourraient sauver les agriculteurs français ?
08:17 Il va bien falloir un moment revoir l'achat,
08:21 les accords de libre-échange, la consommation.
08:24 Mais c'est une équation difficile, vous le disiez.
08:26 Il faut quand même produire suffisamment pour pouvoir en vivre.
08:29 Est-ce que le marché intérieur suffit aux agriculteurs français ?
08:33 Si on nous redonne le droit de produire, bien sûr,
08:37 qu'on en est capable.
08:41 Vous savez, sur mon exploitation,
08:43 je suis une petite exploitation en polyculture et de vaches.
08:47 Les 50% de ma céréale que je ne consomme pas sont vendues en Espagne.
08:53 Et on fait rentrer de la céréale ukrainienne,
08:57 américaine, brésilienne en France.
09:00 80% de ma viande que je produis part en Italie.
09:05 Pour la faire rentrer et transformer en France.
09:09 On n'est pas capable de faire tout ça parce qu'on nous a mis trop de règles au milieu.
09:13 Bien sûr qu'on est capable de produire en France.
09:15 Mais nous donnons-nous le droit de produire, c'est sûr tout ça.
09:19 Est-ce qu'il y a quand même un bilan positif de la politique agricole commune européenne ?
09:23 Parce que vous dites que depuis 40 ans, c'est compliqué pour l'agriculture française.
09:27 Mais est-ce que l'agriculture française a quand même bénéficié de cette politique agricole commune ?
09:33 Bien sûr les aides, c'est tout.
09:35 Mais aujourd'hui, je pense que les agriculteurs, moi le premier,
09:39 si je pouvais vendre mes produits au juste prix,
09:42 et ne pas toucher les aides de la PAC et ne pas avoir toutes les contraintes qu'on a de la PAC,
09:46 je serais le premier satisfait.
09:48 Aujourd'hui, il faut se dire qu'ils nous ont attachés avec les primes.
09:53 Ils nous ont attachés, ils nous ont mis dans un cercle où on ne peut pas s'en sortir.
09:57 Puisque sans primes, aujourd'hui, aucune exploitation n'est capable de vivre.
10:01 Et malheureusement, c'est ça qu'on veut essayer de changer.
10:04 C'est qu'on veut revivre de nous, comme productivité.
10:07 Alors on a une auditrice avec nous qui souhaiterait vous poser une question.
10:12 Claudine de la région toulousaine. Bonjour Claudine.
10:15 Oui bonjour messieurs. Je suis ravie Jérôme d'avoir l'occasion de vous parler.
10:22 Simplement pour vous dire merci.
10:25 Merci pour avoir déclenché cette prise de conscience à quel point notre alimentation est importante.
10:35 Et vous remerciez aussi de la démonstration que vous avez faite sur la volonté,
10:42 sur la qualité d'une parole donnée, l'honnêteté d'une parole donnée,
10:47 par rapport à des politiques qui eux promettent rien mais ne font rien.
10:53 Donc je suis ravie de pouvoir vous dire ces deux merci.
10:59 Eh bien un grand merci. Merci Claudine.
11:02 Vous avez eu beaucoup de témoignages comme ça Jérôme Baille,
11:06 depuis votre engagement et votre médiatisation aussi d'une certaine façon,
11:10 sur la sincérité de cet engagement et ce que ça a pu apporter au débat public.
11:15 Bien sûr, j'en ai eu de toutes les frances,
11:20 même de l'Europe et même des gens du Québec, de l'Indre,
11:23 même des États-Unis, pour vous dire,
11:26 parce que j'ai fait une page entière de New York Times,
11:28 donc vous voyez, pour vous dire.
11:31 Donc vous savez que c'est ça que ça a été bien sûr.
11:33 Vous savez, j'ai reçu un message qui me tient quand même à cœur,
11:37 d'une personne qui a une grosse entreprise et qui m'a dit,
11:40 vous avez tenu votre parole, je ne croyais plus à l'espèce humaine,
11:43 vous m'avez redonné espoir.
11:45 C'est des mots forts, mais c'est ce qu'on est.
11:48 Nous, on est des gens de valeur.
11:50 Donc je sais le rappeler au gouvernement,
11:52 moi je vous ai donné ma parole, vous avez donné la vôtre,
11:54 j'ai accepté la vôtre, à vous de la tenir.
11:57 Voilà ce que je leur dis.
11:58 Est-ce qu'au-delà des rendez-vous médiatiques, des caméras, etc.,
12:02 vous avez gardé un contact avec le Premier ministre Gabriel Attal ?
12:06 Bien sûr, bien sûr, on communique, on communique,
12:12 on continue à communiquer parce que,
12:15 peut-être que vous aussi avez besoin de la parole des gens de la base.
12:20 Vous savez, aujourd'hui, il communique d'agriculture
12:24 avec des gens qui n'ont jamais été agriculteurs,
12:26 donc c'est un peu plus compliqué.
12:28 Là, il y a des gens de la base.
12:30 Il y a dix minutes, je ne vous montre pas mes mains
12:32 parce que j'étais en train de parer un taureau
12:35 pour le préparer pour un concours.
12:37 Voilà, donc moi je suis sur le terrain,
12:42 depuis quatre heures et demie ce matin, je suis au milieu de mes vaches.
12:45 Voilà, et eux, ils ne savent pas ce que c'est une vache.
12:47 Ils ne savent pas comment fonctionne une exploitation agricole.
12:50 Eh bien, ils ont besoin de gens comme nous maintenant qui vont faire le relais.
12:54 Mais est-ce que vous ne pensez pas que...
12:56 Je lui ai expliqué que moi je n'ai pas besoin d'un mec
12:59 qui est né dans le 15e arrondissement de Paris,
13:01 qui n'a jamais vu une vache, qui n'a jamais vu une exploitation,
13:04 qui n'a jamais vu une forêt,
13:06 et qui m'écrive des textes pour m'expliquer
13:09 et me dire comment je dois m'occuper de mes animaux.
13:11 Je n'ai pas besoin de 2%.
13:13 Est-ce que c'est un problème, cette déconnexion ?
13:16 On peut parler de déconnexion entre le monde politique,
13:18 le monde de la réglementation et des normes,
13:21 et la réalité des travailleurs du secteur agricole.
13:24 Mais totale, c'est une déconnexion totale.
13:28 Vous vous rendez compte, aujourd'hui, ils nous ont imposé les dates de semis.
13:32 Mais ça veut dire que s'il pleut pendant un mois,
13:35 eh bien la date n'est pas bougeable.
13:38 Mais nous, il faut qu'on arrive à semer, mais on ne peut pas semer.
13:41 Voilà, on en est à un point où c'est des gens qui font des lois,
13:45 qui écrivent des lois, qui ne savent même pas comment ça marche,
13:48 c'est l'agriculture.
13:50 L'agriculture, je l'ai lu ce matin, parce que je lis aussi,
13:54 et je le dis depuis le début,
13:56 l'agriculture c'est un métier comme tous les métiers de la nature,
13:59 comme le bûcheronnage, comme tous les métiers de la nature,
14:02 ça s'apprend sur le terrain.
14:04 On est agriculteur, on ne le devient pas.
14:07 On est agriculteur.
14:09 Ça ne s'apprend pas dans les livres d'agriculture.
14:12 Donc eux, ils l'ont appris dans les livres,
14:14 mais ce n'est pas là qu'on l'apprend.
14:16 Nous, on travaille avec la météo, on ne travaille pas avec un calendrier,
14:19 on travaille avec des lunes, et vous voyez, on revient là,
14:22 on travaille avec des lunes.
14:23 Les gens ne savent pas tout ça.
14:25 Ils pensent que c'est facile qu'on claque des doigts
14:28 et qu'on allume sur un bouton et ça marche,
14:30 mais ça ne marche pas comme ça, malheureusement.
14:32 - Oui, il faut respecter le rythme des saisons,
14:35 pour en tant qu'il y en a encore,
14:37 et surtout faire avec la nature et improviser,
14:39 ce n'est pas évident.
14:40 D'ailleurs, le Salon de l'Agriculture,
14:42 c'est un peu le rendez-vous des citadins
14:44 qui vont découvrir comme ça le monde paysan,
14:47 les animaux, certains enfants n'ont jamais vu de vache de leur vie,
14:51 de mouton ou autre,
14:52 donc c'est un moment important pour comprendre.
14:55 Est-ce que vous pensez qu'après ce mouvement-là,
14:59 au-delà de la prise de conscience,
15:01 vous le disiez, la plupart des Français sont derrière vous,
15:04 on va revoir finalement la vision qu'on a du monde agricole,
15:08 de la souveraineté alimentaire aussi,
15:10 et de l'importance de ce secteur-là dans l'économie du pays ?
15:14 - Mais il a dit, Gabriel Attal l'a dit,
15:18 il a dit que l'agriculture française allait redevenir
15:21 la tête d'affiche de la France,
15:23 donc je l'espère, nous on fait tout pour,
15:26 ne croyez pas qu'on a été dans l'oubli
15:29 et maintenant on a remis l'agriculture au-delà de la scène
15:31 et on va continuer par des actions,
15:34 par de la proximité avec les gens,
15:36 on va continuer,
15:37 nous on veut qu'à l'époque,
15:40 je ne sais pas d'où vous êtes,
15:41 mais moi dans mon village et dans mes villages
15:43 et dans les petits villages ruraux,
15:45 le maire était l'agriculteur du village,
15:48 c'était les personnes les plus importantes,
15:50 maintenant ce n'est plus le cas,
15:52 il faut que l'agriculture,
15:54 et je suis le dire au maire de mon,
15:56 on va dire des secteurs qui sont venus
16:00 sous le pont de l'autoroute à carbone,
16:02 je leur ai dit ici,
16:03 ce n'est pas le défilé,
16:05 14 juillet, les gens qui viennent ici,
16:06 ils ont une parole,
16:07 il ne faut pas défendre l'agriculture
16:09 que devant les médias,
16:10 il faut les défendre 375 jours par an,
16:12 et moi je compte sur tous les maires des petits villages,
16:15 il faut que l'agriculture reprenne le devant de la scène
16:18 parce que c'est très important,
16:20 c'est très important et nous dans nos messages,
16:21 c'est ce qu'on a voulu faire passer,
16:23 c'est qu'aujourd'hui en France,
16:24 on importe des produits bio,
16:26 utilise des pesticides et des matières actives
16:28 qui sont interdites dans le pays,
16:30 en conventionnel,
16:31 et ça les gens ne le savaient pas,
16:33 les gens ne le savaient pas,
16:34 et nous on a rouvert tout ça,
16:37 et les gens ont repris conscience
16:38 de l'importance de l'agriculture
16:40 et des agriculteurs en France,
16:41 c'est tout.
16:42 Si jamais la suite devait montrer
16:46 que le gouvernement n'avançait pas assez vite,
16:49 est-ce que les tracteurs vont ressortir à nouveau
16:51 et bloquer les routes comme ça a été le cas à carbone
16:53 de manière spontanée,
16:55 est-ce que ça c'est envisageable
16:57 ou est-ce que c'est trop d'implication,
17:00 trop difficile pour des agriculteurs
17:02 qui doivent s'occuper de leur exploitation ?
17:04 Vous savez, nous dans l'agriculture,
17:07 on est habitué aux situations difficiles,
17:09 donc s'il faut le refaire,
17:10 on est sur le qui-vive.
17:11 Je vous le dis,
17:13 d'ici quelques temps,
17:14 il va y avoir d'autres actions
17:16 de l'ambergure au niveau national,
17:18 on a déjà préparé le futur,
17:21 parce qu'il y a une échelle,
17:24 la France, nous on part sur une échelle
17:26 et aujourd'hui c'est le barreau d'en bas
17:28 qui essaie d'atteindre le barreau d'en haut,
17:30 mais il y a beaucoup d'intermédiaires au milieu
17:32 et on a montré au gouvernement
17:34 que le barreau d'en bas,
17:35 il voulait servir
17:37 et on va montrer à tous les intermédiaires
17:39 que les agriculteurs français ne sont pas morts
17:41 et qu'ils ne comptent pas mourir comme ça.
17:43 Merci beaucoup Jérôme Bail
17:45 pour le combat,
17:46 bon salon de l'agriculture,
17:48 on suivra bien sûr toute la semaine,
17:50 Sud Radio sera au salon de l'agriculture
17:52 au plus proche du monde agricole
17:55 pour parler bien sûr de ce sujet.
17:57 Merci à vous,
17:58 on se retrouve dans un instant sur Sud Radio
17:59 pour parler d'IA générative
18:01 et puis ensuite on fera le bilan sur ces deux ans
18:03 de guerre en Ukraine.
18:04 A tout de suite.
18:05 Alors là, quand même,
18:18 vous connaissez tous l'intelligence artificielle,
18:20 on parle de Chad J.P.T.,
18:22 on lui demande d'écrire des textes et il le fait,
18:24 mais on peut aussi demander à l'intelligence artificielle,
18:27 l'IA, de générer des images.
18:30 Il y a Meet Journey qui le fait
18:32 et puis il y a aussi Gemini,
18:34 c'est l'IA de Google
18:36 qui a décidé de mettre un peu plus d'inclusivité,
18:39 un peu plus de diversité
18:41 dans la génération des images.
18:43 Et quand vous tapez dans Gemini,
18:45 écoute Gemini,
18:47 peux-tu me donner une image d'un soldat nazi de 1940 ?
18:50 Et bien vous trouvez des soldats nazis, asiatiques ou noirs
18:53 et ça c'est un petit problème.
18:56 Et d'ailleurs, Google s'en est excusé
18:58 dans un communiqué.
19:00 La polémique a montré que l'inclusivité
19:02 était trop présente.
19:03 Ça a été le cas si vous cherchez aussi
19:05 les pères fondateurs des Etats-Unis,
19:07 et bien ils sont tous noirs dans Gemini.
19:09 C'est aussi le cas si vous cherchez,
19:12 et c'est un ancien employé de Google
19:15 qui a fait le test,
19:16 en demandant, peux-tu me montrer
19:18 des femmes australiennes, des femmes américaines,
19:21 des femmes britanniques et allemandes.
19:24 Et là encore, elles sont toutes
19:26 de couleur de peau noire.
19:28 La volonté d'être inclusif était évidemment
19:31 pour corriger les défauts de l'IA,
19:33 puisque l'IA est programmée par des humains
19:35 et parfois il y a un biais.
19:37 Et c'est vrai que Google voulait corriger ce biais
19:39 et montrer qu'on pouvait être dans une diversité.
19:42 Un peu comme cette série sur Netflix
19:44 que vous avez peut-être vu,
19:45 mais qui était une oeuvre de fiction,
19:47 les chroniques de Bridgerton,
19:48 où l'Angleterre victorienne était multicolore,
19:50 et où on pouvait voir une toute autre version
19:54 de l'histoire, mais ça c'est une fiction.
19:56 Eh bien, ça nous rappelle que l'IA,
19:58 l'intelligence artificielle,
19:59 c'est aussi une fiction,
20:00 et ça dépend de comment on écrit les promptes.
20:02 Les promptes, c'est-à-dire comment on va demander
20:04 à cette IA de chercher les choses,
20:05 mais aussi comment on la programme,
20:07 c'est-à-dire comment cette IA va générer
20:09 des images et des choses.
20:11 Et c'est que le début,
20:12 puisque l'intelligence artificielle,
20:14 c'est un grand débat,
20:15 évidemment pour ce siècle,
20:17 et ça risque de changer beaucoup de choses.
20:19 Google est en train de revoir la donne.
20:21 En attendant, c'est impossible à présent
20:24 de générer des images d'humains par géminis
20:26 pour éviter tout dérapage.
20:28 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
20:32 Et notre invité tout de suite
20:34 pour faire le bilan sur ces deux ans
20:37 de guerre en Ukraine,
20:38 depuis le 24 février 2022,
20:41 c'est le général Jean-Marc Maril.
20:43 Bonjour.
20:44 Bonjour monsieur.
20:45 Vous êtes un ancien du renseignement,
20:46 docteur en histoire des relations internationales.
20:48 Est-ce qu'on peut dresser déjà
20:51 un bilan de ces deux ans ?
20:52 Qu'est-ce que ça dit des forces en présence,
20:54 de la tenacité ukrainienne,
20:56 mais aussi de la détermination
20:58 de Vladimir Poutine ?
21:00 On peut dire plusieurs choses.
21:02 La première, c'est que je pense que
21:04 Poutine a fait en sorte que l'Ukraine
21:06 se sente vraiment ukrainienne.
21:08 Et ça, c'est une des premières leçons
21:10 des premiers jours de la guerre.
21:12 Il a cru faire un enchelou, ça, à l'allemande,
21:14 comme en 1938 Hitler,
21:16 avec les mêmes défauts d'organisation
21:18 que l'armée allemande en 1938.
21:20 Et on sait que, par exemple,
21:24 dans les blindés de transport de troupes
21:27 qui allaient sur Kiev,
21:28 il n'y avait quasiment pas de soldats à l'intérieur.
21:30 C'était vraiment une sorte de bluff.
21:32 Et ce bluff a échoué.
21:34 Donc, la première étape de la guerre en Ukraine,
21:36 c'est un échec.
21:38 C'est un échec qui a été ensuite
21:40 compensé par la Russe,
21:42 par un certain réalisme stratégique,
21:44 puisqu'ils ont cherché à établir
21:46 une continuité territoriale
21:48 de la Crimée jusqu'à la Russie,
21:50 et à renforcer la position
21:52 des "indépendantistes",
21:54 entre guillemets, séparatistes
21:56 des deux oblats,
21:58 de Lugansk et de Donetsk,
22:00 pour avoir une réalité stratégique
22:04 meilleure,
22:06 et en s'appuyant sur des obstacles naturels.
22:08 Ils ont subi un échec grave au début,
22:12 qui a donné beaucoup de confiance
22:14 à l'armée ukrainienne,
22:16 lorsqu'ils ont repris Kherson,
22:18 et qu'ils ont repoussé vers l'Est
22:20 les unités qui étaient autour de Kharkov.
22:22 Avec cet ensemble de victoires ukrainiennes,
22:26 on a eu l'impression que l'Ukraine tenait le bon bout.
22:28 Vous avez eu même des caricaturistes
22:30 qui mettaient les chars ukrainiens
22:32 en direction de Moscou,
22:34 et qui pensaient que les Russes allaient s'effondrer.
22:36 On a eu quand même les chars de Wagner,
22:38 qui sont montés sur Moscou,
22:40 à l'époque où Prégovine était en vie,
22:42 pour essayer de déstabiliser,
22:44 ou du moins dire que ça n'allait pas non plus
22:46 sur le front ukrainien.
22:48 Tout à fait.
22:50 C'est plus de la politique intérieure et de la gestion de Wagner.
22:52 Mais ce qu'il faut retenir,
22:54 c'est que les Russes ont initialement
22:56 attaqué en infériorité numérique.
22:58 C'est très rare dans un pays
23:00 qui peut faire une guerre
23:02 ou une opération lourde,
23:04 de ne pas se donner les moyens numériques
23:06 de réussir son opération.
23:08 Donc les Russes ont attaqué
23:10 avec 150 000 hommes,
23:12 un deuxième échec de 50 000 hommes,
23:14 une armée ukrainienne qui était plus puissante
23:16 que sur le terrain en effectif.
23:18 Après ils l'ont corrigée
23:20 avec la mobilisation partielle,
23:22 avec l'ajout des contingents,
23:24 des appelés dans les armées ukrainiennes.
23:26 Et à ce moment-là,
23:28 vous avez un rééquilibrage du front.
23:30 Ce rééquilibrage du front
23:32 a permis aux Russes
23:34 de commencer à faire des pressions
23:36 de plus en plus fortes sur le front
23:38 ukrainien.
23:40 Et cette pression,
23:42 elle s'est manifestée par Barkhmout,
23:44 elle s'est...
23:46 Mario Paul est un cas...
23:48 par la perte d'Advitka
23:50 et les poussées qui sont en train de se faire
23:52 du côté de Robotino.
23:54 Donc l'impression générale que ça donne,
23:56 il y a une sorte d'effritement
23:58 du front ukrainien
24:00 dû à l'usure
24:02 des unités ukrainiennes qui ne tournent pas assez
24:04 par manque d'effectifs.
24:06 Il se retrouve dans la configuration
24:08 de l'armée allemande à Verdun.
24:10 C'est-à-dire que les Allemands ont affecté des unités à Verdun
24:12 et ils ne les remplaçaient jamais.
24:14 Ils compensaient les pertes,
24:16 mais c'est extrêmement démoralisant
24:18 lorsque vous êtes dans un front très dur
24:20 de ne pas avoir de relève.
24:22 Et donc vous avez une fatigue des unités,
24:24 un taux de perte important
24:26 dans les unités les plus exposées.
24:28 - Est-ce qu'on a une estimation des pertes humaines
24:30 de part et d'autre ?
24:32 - Si vous voulez,
24:34 l'histoire des pertes humaines, ça fait partie
24:36 du discours de guerre des deux belligérants.
24:38 Chaque fois que les Ukrainiens
24:40 ont une difficulté,
24:42 ils vous annoncent beaucoup de pertes chez les Russes.
24:44 Et donc on a l'impression
24:46 que l'armée russe est en train
24:48 de gagner une guerre à coups d'hommes.
24:50 Mais les Russes ne font plus
24:52 ce type de guerre depuis longtemps.
24:54 On a trop tendance à essayer de montrer
24:56 que l'armée russe de Staline
24:58 correspond à l'armée russe de Poutine.
25:00 En fait, ce n'est pas ça.
25:02 Les Russes utilisent massivement les drones,
25:04 massivement leur artillerie,
25:06 et ils adaptent
25:08 le fameux discours de Pétain
25:10 qui disait "l'artillerie conquiert,
25:12 l'infanterie occupe". C'est plus complexe
25:14 que ça, mais le rôle de l'artillerie
25:16 est énorme. Et ce rôle de l'artillerie,
25:18 c'est elle qui génère
25:20 les plus grosses pertes dans les combats.
25:22 Pour la première guerre mondiale,
25:24 75% des morts sont dues à l'artillerie.
25:26 Donc même si on a fait
25:28 des progrès dans
25:30 certains domaines, dans celui de la protection
25:32 du Fantaçin, ça reste les tranchées.
25:34 Et les tranchées avec de l'artillerie
25:36 très puissante qui tombe dessus avec beaucoup
25:38 plus de précision qu'avant,
25:40 qu'auparavant. Vous avez donc
25:42 des risques que les taux de perte
25:44 soient liés à la quantité d'obus que vous employez.
25:46 - Et du côté russe,
25:48 beaucoup plus d'obus que du côté ukrainien. Il y a eu
25:50 beaucoup de critiques ces derniers jours sur
25:52 l'absence de mobilisation
25:54 européenne en économie de guerre,
25:56 qu'on ne fournit pas assez d'obus.
25:58 On a entendu beaucoup de voix qui allaient dans ce sens.
26:00 Et est-ce que
26:02 c'est le cas ? Est-ce que plus d'obus
26:04 pour les ukrainiens pourrait changer la donne ?
26:06 Ou est-ce que c'est simplement plus de morts sur un front
26:08 qui est figé de toute façon ?
26:10 - Le front, il n'est pas si figé que ça. C'est-à-dire que
26:12 il n'y a pas de grande percée,
26:14 il n'y a pas de
26:16 prise de villes très importante,
26:18 mais il y a quand même un effritement
26:20 partiel des
26:22 unités ukrainiennes.
26:24 Il y a des unités
26:26 qui se replient plus ou moins bien,
26:28 et ça c'est un signe inquiétant.
26:30 Et quand
26:32 le chef d'état-major
26:34 général de l'armée ukrainienne,
26:36 Jalouzny, disait que
26:38 le front doit se figer,
26:40 il faut passer en défensive,
26:42 il ne voit pas comment l'armée
26:44 ukrainienne pourrait prendre le dessus à court terme
26:46 s'il n'y avait pas une révolution
26:48 technologique militaire,
26:50 qu'il ne voyait pas d'ailleurs,
26:52 ce qui aboutit à un conflit
26:54 avec le président Zelensky.
26:56 Et ce président Zelensky, il a nommé
26:58 un autre chef d'état-major général
27:00 qui finalement a mis en posture défensive
27:02 l'armée ukrainienne. Et donc,
27:04 je pense que
27:06 le fait que le politique
27:08 veuille obtenir des gains territoriaux
27:10 pour rassurer ses
27:12 soutiens occidentaux,
27:14 a généré ces fameuses offensives
27:16 qui ont eu certainement un coût humain très important,
27:18 et qui a usé prématurément
27:20 les forces vives de l'armée ukrainienne.
27:22 C'est pour ça que le général Zelensky,
27:24 à Jalousnie, en en a parlé,
27:26 et a été interviewé aux Etats-Unis.
27:28 - Et d'ailleurs,
27:30 selon le maire de Kiev, Vitaly
27:32 Klitschko, qui était interviewé
27:34 dans la presse française,
27:36 pour lui c'était une erreur d'avoir limogé
27:38 Valéry Jalousnie. - Oui, parce qu'il
27:40 apparaît aussi comme étant
27:42 un possible adversaire
27:44 au présidentiel, ou en tout cas
27:46 dans le futur de Zelensky, et à ce moment-là
27:48 vous avez, comme dans tout pays,
27:50 où la politique intérieure s'inscrit
27:52 aussi dans les conflits
27:54 et la politique extérieure.
27:56 Donc je pense que Zelensky
27:58 doit aussi sentir qu'il y a
28:00 peut-être une baisse de sa popularité
28:02 d'après quelques
28:04 sondages qui ont été faits.
28:06 - Dû aux pertes ?
28:08 - Dû à l'usure de la guerre,
28:10 dû peut-être au refus de toute négociation,
28:12 parce que je ne sais pas si la jeunesse de Ré
28:14 et de Kiev a tellement envie d'aller se faire tuer
28:16 pour le Donbass.
28:18 Donc, il y a un moment donné,
28:20 la partie russophone
28:22 qui existe
28:24 dans l'Est de l'Ukraine
28:26 finalement
28:28 n'avait pas, semble-t-il, tellement
28:30 rejeté la présence des unités
28:32 russes.
28:34 Par contre,
28:36 les Ukrainiens
28:38 de l'Ouest, qui sont extrêmement
28:40 nationalistes, qui sont fiers de leur pays
28:42 et qui se battent pour leur pays,
28:44 doivent se demander
28:46 quel est l'intérêt de mourir pour
28:48 reconquérir ces régions qui finalement sont
28:50 d'abord dévastées,
28:52 ne représentent plus un atout économique
28:54 comme c'était dans le passé,
28:56 et qui ont été peuplées
28:58 de gens qui n'étaient pas spécialement
29:00 proches d'eux, puisqu'il y a quand même eu des séparatismes
29:02 qui ont été très forts dans cette période.
29:04 - Depuis 2014, on en parle
29:06 peu, mais c'est une guerre
29:08 qui remonte à loin.
29:10 Est-ce que cette idée d'une partition
29:12 d'Ukraine est
29:14 possible et serait dans le cadre
29:16 d'accords de paix ?
29:18 - Moi, j'en sais rien. Par contre,
29:20 Zelensky, c'est niet,
29:22 pour employer un mot russe.
29:24 Je ne sais pas comment on dit "non" en ukrainien,
29:26 ça doit être proche.
29:28 Mais le sort
29:30 des armes dictera
29:32 la forme dans laquelle les négociations
29:34 prendront cours.
29:36 Si le front s'effondre, est-ce que les
29:38 Russes vont aller plus loin, ou au contraire
29:40 vont tendre la main ?
29:42 Est-ce que les Américains vont soutenir
29:44 toujours
29:46 avec un tel niveau de force
29:48 et financier surtout
29:50 l'Ukraine ? Ils l'ont énormément fait,
29:52 avec des niveaux d'investissement énormes.
29:54 Actuellement, c'est bloqué par les Républicains,
29:56 mais les Américains,
29:58 quand ils décident de faire quelque chose, ils savent
30:00 tourner la page. On l'a vu au Vietnam,
30:02 on l'a vu en Afghanistan.
30:04 - Et un peu partout, les Américains
30:06 ont fait ce type d'opération.
30:08 On en parle dans un instant avec notre invité,
30:10 le général Jean-Marc Maril, pour poser vos questions
30:12 0 826 300 300.
30:14 Ce bilan de la guerre en Ukraine,
30:16 c'est sur Sud Radio. A tout de suite.
30:18 - Sud Radio,
30:20 midi 13h, Alexis Poulin,
30:22 sans réserve.
30:24 Sud Radio,
30:26 midi 13h,
30:28 Alexis Poulin,
30:30 sans réserve.
30:32 - Et on se retrouve avec notre invité, le général
30:34 Jean-Marc Maril, ancien du renseignement,
30:36 docteur en histoire de relations internationales,
30:38 pour parler de ce bilan, si on peut parler
30:40 de bilan, mais au moins de la guerre, après deux ans
30:42 en Ukraine. Où est-ce
30:44 qu'on en est ? Quelles sont les forces en présence ?
30:46 Vous pouvez poser vos questions au 0 826 300 300.
30:48 On parlait avant
30:50 la pause de cette aide
30:52 américaine qui est remise
30:54 en question avec l'élection
30:56 présidentielle de fin d'année, où chaque camp
30:58 essaye de faire valoir ses
31:00 intérêts en disant "America first"
31:02 et il faut arrêter peut-être de donner des milliards
31:04 à l'Ukraine. En Europe, c'est
31:06 tout à fait différent. Avec Ursula von der Leyen
31:08 c'est 50 milliards de plus qui sont promis à l'Ukraine.
31:10 Avec Emmanuel Macron, c'est 3 milliards de plus
31:12 qui sont promis à l'Ukraine.
31:14 On va toujours plus loin.
31:16 Pourquoi on
31:18 continue dans cette logique ? Est-ce que les
31:20 Etats-Unis vont lâcher peut-être l'Ukraine
31:22 comme vous le disiez ? Et c'est les Européens qui vont prendre la suite
31:24 en décalant
31:26 vraiment toute cette guerre
31:28 sur le continent et en disant, comme
31:30 le disent d'ailleurs certains journalistes
31:32 ou hommes politiques,
31:34 "c'est notre guerre".
31:36 Oui, il est clair que la France et l'Europe
31:38 vont debout
31:40 contre la Russie, qu'elles soutiennent le mieux
31:42 qu'elles peuvent l'Ukraine.
31:44 Notre problème, c'est qu'on parle
31:46 d'économie de guerre en Europe, et cette
31:48 économie de guerre n'existe pas.
31:50 On a une industrie
31:52 qui a
31:54 beaucoup de qualités technologiques, mais nous
31:56 n'avons pas de gros moyens
31:58 pour produire en masse
32:00 des obus, de l'artillerie, etc.
32:02 Donc on n'est pas dans une économie de guerre. On a un discours
32:04 de guerre, on a un discours financier
32:06 de guerre, quand même, puisqu'on donne
32:08 énormément à l'Ukraine, mais au niveau
32:10 du ratio de l'armement
32:12 et des munitions,
32:14 on est vraiment loin derrière
32:16 les Etats-Unis, et les Etats-Unis
32:18 se heurtent bien sûr à la problématique
32:20 de l'élection qui va arriver
32:22 au mois de novembre, avec
32:24 les Républicains qui tiennent
32:28 une partie
32:30 de ce qu'on pourrait appeler le Parlement américain.
32:32 Le Sénat est
32:34 encore entre les mains des démocrates,
32:36 les représentants sont
32:38 majoritairement républicains,
32:40 et donc pour l'instant, ils bloquent
32:42 l'aide que
32:44 les 61 milliards ou 67 milliards,
32:46 je ne me souviens plus très bien, que les Américains
32:48 voulaient donner à l'Ukraine. Donc à ce
32:50 moment-là, cette absence de
32:52 financement par les Etats-Unis
32:54 est compensée par l'Europe,
32:56 qui elle, a des moyens financiers
32:58 très importants, donc elle peut agir.
33:00 Mais cet
33:02 engagement financier
33:04 n'est quand même pas à la hauteur
33:06 des moyens militaires dont a besoin immédiatement
33:08 l'Ukraine pour
33:10 contrer la pression que
33:12 les forces russes exercent sur l'ensemble
33:14 du front ukrainien. - Parce que
33:16 on a eu ces accords qui ont été signés
33:18 entre le président Zelensky
33:20 et Emmanuel Macron, et aussi
33:22 avec Olaf Schoß en Allemagne, deux accords
33:24 hétéros de défense,
33:26 d'où les 3 milliards promis supplémentaires,
33:28 40 missiles Scalp qui ont été promis par
33:30 la France, et puis, dans le même temps, on apprend
33:32 que le Bundestag, le Parlement
33:34 allemand, a voté contre
33:36 la livraison de missiles Taurus à l'Ukraine.
33:38 Qu'est-ce que ça veut dire ? - Ça veut dire
33:40 que le Taurus est un
33:42 missile qui offre une
33:44 portée très importante, donc de
33:46 frapper en Russie, et donc de frapper
33:48 loin de la frontière ukrainienne,
33:50 et ça, les
33:52 parlementaires allemands ne veulent pas que
33:54 l'Allemagne donne des moyens
33:56 pour frapper le sol russe
33:58 qui est déjà frappé,
34:00 un belgorod, on connaît
34:02 très régulièrement
34:04 des pertes humaines,
34:06 civiles et militaires.
34:08 On ne parle pas de Donetsk qui a subi
34:10 beaucoup de bombardements, mais s'est passé un peu
34:12 dans la trappe de l'histoire
34:14 médiatique, et donc
34:16 je pense que les parlementaires
34:18 allemands veulent ne pas
34:20 rentrer dans une escalade
34:22 directe avec la Russie
34:24 par des moyens allemands qui feraient des morts
34:26 en Russie. - C'est pas le cas des français qui vont livrer
34:28 les missiles Scalp, qui livrent des
34:30 canons César, enfin on a l'impression que
34:32 là, Emmanuel Macron est en train de
34:34 prendre le fer de lance de la
34:36 l'aide européenne à l'Ukraine.
34:38 - Oui, ils donnent des moyens
34:40 qui ont fait mal, déjà, à la Russie.
34:42 Le César, c'est un moyen à courte
34:44 portée, si on considère
34:46 la portée
34:48 des obus du César,
34:50 mais avec le Scalp,
34:52 on est dans un autre domaine
34:54 qui s'est révélé très efficace, notamment
34:56 dans la destruction probable du
34:58 navire de débarquement russe
35:00 en mer Noire. Donc,
35:02 oui, les français donnent des moyens qui sont
35:04 vraiment dangereux pour les russes,
35:06 mais qui restent très ciblés
35:08 contre des moyens militaires.
35:10 - On va écouter Bruno Le Maire,
35:12 notre ministre de l'économie,
35:14 qui, il y a de ça quelques mois,
35:16 voulait mettre à genoux l'économie russe.
35:18 - Les sanctions sont efficaces.
35:20 Les sanctions économiques et financières
35:22 sont même d'une efficacité redoutable.
35:24 Et je ne veux laisser planer aucune
35:26 ambiguïté sur la détermination
35:28 européenne sur ce sujet.
35:30 Nous allons livrer une guerre
35:32 économique et financière
35:34 totale à la Russie.
35:36 Nous allons donc provoquer
35:38 l'effondrement de l'économie russe.
35:40 - Alors, l'économie russe, en 2023,
35:42 c'est 3% de hausse du PIB,
35:44 certes, dopée par
35:46 la dépense publique dans l'armée,
35:48 30% des dépenses publiques en direction de l'armée,
35:50 mais ces sanctions ont fait
35:52 que l'économie européenne est aussi en récession,
35:54 l'Allemagne est en récession,
35:56 les prévisions de croissance
35:58 ont été revues à la baisse par Bruno Le Maire ces jours-ci.
36:00 Est-ce qu'on peut dire que les sanctions
36:02 fonctionnent, mais finalement, elles fonctionnent
36:04 un peu pour tout le monde, contre tout le monde ?
36:06 - Oui, c'est
36:08 tout à fait vrai. Les russes
36:10 ont réussi à diversifier. Je pense qu'ils
36:12 avaient quand même pensé qu'ils auraient
36:14 un volet de sanctions
36:16 qui les gênerait. Je pense qu'ils
36:18 pensaient que l'arme du gaz
36:20 en particulier ferait un peu
36:22 reculer les européens, et ça, ça n'a pas été
36:24 à mon avis une réussite
36:26 pour la Russie. Mais
36:28 ils ont d'autres partenaires.
36:30 Il y a un monde non-occidental
36:32 qui ne voit pas d'un si mauvais œil
36:34 les actions de la Russie.
36:36 Et donc, je pense
36:38 que l'Occident a tendance
36:40 à se regarder
36:42 le nombril et à voir que le monde,
36:44 c'est eux. Et le monde,
36:46 ça bouge, et ça ne se réduit
36:48 pas à l'Occident. Et vous avez des
36:50 grandes puissances,
36:52 comme la Chine, comme l'Inde,
36:54 le Brésil, etc.,
36:56 qui font entendre leur voix.
36:58 Donc, on est dans un changement de
37:00 paradigme, peut-être, des relations internationales.
37:02 Et je pense qu'on ferait bien
37:04 de faire attention à la façon
37:06 dont on présente les
37:08 actions diplomatiques
37:10 internationales en Europe
37:12 pour ne pas avoir
37:14 un retour de bâton plus tard.
37:16 - D'où ces pudeurs de gazelle. Peut-être que vous êtes un ancien
37:18 du renseignement, vous parlez du gaz.
37:20 Pourquoi on ne sait toujours pas
37:22 qui a saboté Nord Stream, par exemple ?
37:24 - Si c'était
37:26 les Russes, on le saurait.
37:28 - Bonne réponse,
37:30 Général !
37:32 C'est un peu ça, évidemment.
37:34 Donc, c'est un peu la blague, on va dire,
37:36 sachant que les Américains avaient eu quand même des annonces
37:38 très belliqueuses
37:40 avant l'ouverture même de Nord Stream,
37:42 par rapport à ce canal.
37:44 On a un auditeur avec nous, Guillaume de Carcassonne,
37:46 qui souhaitait réagir et poser une question.
37:48 Bonjour, Guillaume ! - Bonjour, Alexi !
37:50 Bravo pour votre émission, au passage.
37:52 - Merci.
37:54 - Bonjour.
37:56 - Oui, je voulais juste
37:58 savoir, mon général,
38:00 si humainement parlant,
38:02 une victoire de l'Ukraine était toujours possible ?
38:04 On parle beaucoup de fonds,
38:06 de milliards, d'aides militaires, etc.
38:08 Mais, sachant que les militaires
38:10 occidentaux ou américains ne peuvent pas intervenir
38:12 sur place,
38:14 est-ce que, humainement, l'Ukraine aura
38:16 encore des soldats pour
38:18 faire la guerre ? Parce qu'au bout d'un moment,
38:20 j'imagine que les pertes doivent être nombreuses.
38:22 Et, voilà, quand est-ce que ça va...
38:24 Je me pose des questions si,
38:26 vraiment, l'Ukraine aura encore
38:28 les moyens humains de
38:30 pouvoir satisfaire les occidentaux.
38:32 Mieux que les américains, ou jusqu'au dernier ukrainien.
38:34 Ou, d'un moment, ça va.
38:36 Ça va se faire.
38:38 - Je pense que c'est une excellente question.
38:40 - Merci, Guillaume.
38:42 - En effet, on voit très bien que
38:44 le Parlement ukrainien,
38:46 pour l'instant, n'a pas
38:48 enterriné la mobilisation
38:50 que voulait générer
38:52 le président Zelensky,
38:54 qui débattent
38:56 sur l'âge des gens
38:58 qu'ils doivent mobiliser. Les gens sont, je crois,
39:00 de 17 ans. Initialement, ils pensaient
39:02 à 25. Ça veut dire que,
39:04 entre guillemets, ils veulent préserver leur jeunesse.
39:06 Ce qui veut dire que
39:08 les unités ukrainiennes sont composées
39:10 de gens relativement âgés pour des soldats,
39:12 notamment pour des fantassins.
39:14 - Et pas des soldats de profession.
39:16 - Non, non. Il y a des soldats de profession, mais il y a la conscription,
39:18 comme en Russie, d'ailleurs, qui font que
39:20 ils ont mobilisé
39:22 des gens dans une tranche relativement âgée,
39:24 des gens qui étaient installés dans la vie, quand même.
39:26 Et c'est assez paradoxal dans une guerre,
39:28 puisque d'habitude, si on regarde
39:30 la genèse des recrutements
39:32 pendant la Première, la Seconde Guerre mondiale,
39:34 c'est plutôt des hommes jeunes qui étaient recrutés,
39:36 entre 18 et 22 ans, 23 ans,
39:38 parce que l'infanterie, en particulier,
39:40 nécessite de la jeunesse.
39:42 Donc, c'est quelque chose
39:44 qui me surprend qu'ils n'aient pas voulu,
39:46 pour des raisons, je pense, de politique intérieure,
39:48 mobiliser leur jeunesse.
39:50 - Sacrifier d'une certaine façon, parce que les pertes,
39:52 même si on n'a pas les chiffres, on voit
39:54 les images, elles sont terribles,
39:56 et on peut se demander,
39:58 évidemment, le problème, c'est
40:00 ces non-accords de paix,
40:02 et cette volonté aussi de reprendre la Crimée,
40:04 qui a été prise par les Russes
40:06 il y a de sa peu de temps, et là, ça se ferait
40:08 à un prix humain, j'imagine, catastrophique.
40:10 - Oui, puis en plus,
40:12 la Crimée a quand même
40:14 une particularité, c'est qu'elle est essentiellement
40:16 russophone, tout le monde parle russe.
40:18 La Crimée avait eu
40:20 une particularité
40:22 dans l'URSS
40:24 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale,
40:26 puisqu'elle était une sorte de république autonome,
40:28 et
40:30 Staline,
40:32 mécontent de l'accueil qu'avaient pu faire
40:34 certains personnels
40:36 de Crimée à l'armée allemande,
40:38 espérant peut-être être libérés
40:40 du joug soviétique,
40:42 avait finalement
40:44 anéanti,
40:46 enfin, refusé, cette
40:48 autonomie à la Crimée,
40:50 ce qui fait que
40:52 ils avaient déporté d'ailleurs
40:54 des Tatars,
40:56 près de 400 000,
40:58 donc la Crimée, c'est un cas vraiment très particulier,
41:00 puisqu'elle a été rattachée
41:02 par Khrouchchev
41:04 en 1954 pour le
41:06 tricentenaire du rattachement
41:08 de l'Ukraine à la Russie.
41:10 - C'est évidemment très
41:12 compliqué. On a une dernière question
41:14 d'un auditeur, Fabrice
41:16 de Creil. Bonjour Fabrice.
41:18 - Bonjour à tous,
41:20 merci de me donner la parole.
41:22 Donc je vais dérouler un certain nombre
41:24 d'autres points, je vais laisser aux générations...
41:26 - Alors rapidement, parce qu'on doit bientôt finir, donc si vous avez une question...
41:28 - Ah !
41:30 Bon, ben c'était
41:32 déjà, il y a déjà un point,
41:34 c'est qu'on a sous-estimé les capacités
41:36 du CMI russe.
41:38 Je ne comprends pas pourquoi on n'évoque pas les drones,
41:40 qui est quand même une révolution
41:42 dans ce type de... - De conflit, oui.
41:44 - En ce qui
41:46 concerne les matériels que l'on fournit,
41:48 c'est un cauchemar logistique
41:50 pour les Ukrainiens,
41:52 et à l'inverse, au niveau russe, ils ont une production
41:54 qu'ils connaissent.
41:56 En matière
41:58 de mobilisation, donc d'effectifs
42:00 au niveau des Russes,
42:02 Poutine a trouvé une alternative à la mobilisation
42:04 avec 400 000 volontaires à peu près.
42:06 Donc ces volontaires-là sont là
42:08 parce qu'ils touchent à peu près 2 000 euros. Le salaire moyen de base
42:10 en Russie, c'est entre 400 et
42:12 500 euros. Et que
42:14 les Ukrainiens ont environ entre
42:16 1,5 et 1,5 millions d'hommes en état
42:18 de combattre à l'extérieur
42:20 des frontières, et chaque jour,
42:22 les gens quittent le pays pour ne pas aller sur la ligne de front.
42:24 Voilà quelques points.
42:26 - Alors, c'est ce qu'on disait au cours de cet entretien.
42:28 En conclusion, qu'est-ce qu'on peut dire
42:30 aujourd'hui de cette situation ?
42:32 - Je remercie cet auditeur qui est très bien
42:34 renseigné, et je
42:36 pense savoir d'où il tient ses renseignements.
42:38 Il a parfaitement raison,
42:40 mais en une demi-heure, je vais faire un bilan.
42:42 - C'est un peu court, j'avoue. - C'est un peu court,
42:44 mais c'est le rôle des drones. Les Russes ont lancé une production
42:46 de 40 000 drones. Les Ukrainiens
42:48 ne peuvent pas suivre s'il n'y a pas une aide
42:50 massive occidentale dans ce domaine-là.
42:52 Les pertes ukrainiennes sont
42:54 importantes. Les Russes ont évité
42:56 la problématique d'une deuxième
42:58 mobilisation partielle, effectivement, grâce
43:00 aux volontaires. Et donc,
43:02 il est sûr que
43:04 l'échantillonnage
43:06 d'armement que donnent les Occidentaux
43:08 à l'Ukraine se transforme,
43:10 évidemment, en cauchemar logistique. Il a parfaitement raison.
43:12 On a des micro-parcs.
43:14 Donc tout ça pour dire que l'Ukraine
43:16 connaît des heures difficiles.
43:18 Mais comme disait un prisonnier russe,
43:20 euh, prisonnier tchadien
43:22 quand j'étais au Tchad, "un jour on gagne,
43:24 un jour on perd", c'est ça la guerre.
43:26 - Merci beaucoup, Général Jean-Marc Maril,
43:28 d'avoir répondu à nos questions. C'était court, bien sûr,
43:30 pour parler de ce bilan de la
43:32 guerre en Ukraine. Tout de suite, c'est la Culture dans tous ses
43:34 états avec Céline Alonso et André Bercoff.
43:36 Ils reçoivent Abnou Chalmani,
43:38 journaliste écrivaine, qui va évoquer
43:40 l'Iran des années 50.
43:42 - Sud Radio. - Parlons vrai.
43:44 - Parlons vrai.
43:46 - Sud Radio. - Parlons vrai.
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