Ukraine : reportage à Selydove, où les habitants font face aux frappes russes quotidiennes

euronews (en français)

Une attaque survenue la semaine dernière a détruit l’hôpital de la ville et un immeuble résidentiel, faisant trois morts dont un enfant et au moins douze blessés.

Transcript

00:00 Des dizaines de personnes faisant la queue pour obtenir de l'aide humanitaire, une scène

00:06 tristement familière dans la région de Donetsk, à l'est de l'Ukraine.

00:10 Des bénévoles étaient venus distribuer des panneaux de bois, des couvertures et des produits

00:14 de première nécessité aux habitants de Selidov et mercredi dernier.

00:18 A une vingtaine de kilomètres de la ligne de front, la ville avait été frappée dans

00:23 la nuit par quatre missiles russes.

00:25 Chaque jour, on tire un million de fois. Que Dieu les bénisse, et Dieu les bénisse quand même.

00:33 Deux missiles sont arrivés sur la rue.

00:36 Tout le monde est tombé.

00:38 Un homme a été frappé.

00:40 Les tirs ont été très forts.

00:42 On n'a pas dormi la nuit.

00:45 Jusqu'à 4h, on a eu des tirs, des tirs, des tirs.

00:50 On a compté avant, et maintenant, il y en a plus de 30.

00:55 Je pense que personne ne s'est arrêté.

01:01 L'attaque a détruit l'hôpital de la ville et un immeuble résidentiel, faisant trois

01:05 morts, dont un enfant et au moins douze blessés.

01:08 Après avoir travaillé toute la nuit, les équipes de secours cherchaient encore des

01:14 corps sous les décombres.

01:18 Ina vivait dans la partie la moins endommagée du bâtiment.

01:22 Mais sa fille a échappé de justesse à la mort, dit-elle.

01:26 On a déjà terminé.

01:28 Ma fille dormait ici.

01:30 Les verres ont tout déflé.

01:32 Et sur sa chambre, la porte est tombée.

01:36 On va sortir.

01:38 On n'a pas le temps d'y aller.

01:40 On va prendre des photos.

01:42 On espère que ce sera plus calme.

01:45 On va peut-être revenir ici.

01:47 On espère que tout sera terminé.

01:52 Il n'y a pas de secours.

01:56 Les secouristes ne veulent pas faire de commentaires, mais hors caméra, me disent que ce genre de

02:05 scène n'est plus que fréquente.

02:07 Ils interviennent plusieurs fois par mois, et ce n'est pas la pire situation qu'ils

02:11 aient eu à gérer.

02:13 Les habitants, quant à eux, qu'ils veuillent partir ou rester, disent en tout cas ne pas

02:17 de si tôt la fin de cette guerre qui ne leur a laissé aucun répit depuis deux ans.

02:22 Valérie Goriat, dans la région de Donetsk, à l'est de l'Ukraine, pour Euronews.

02:28 [Roulement de tige]

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