Soir Info Week-End (Émission du 17/02/2024)

  • il y a 7 mois
Les invités de CNEWS décryptent et débattent de l'actualité des dernières 24 heures dans #SoirInfoWE

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00:00:00 Bonsoir à tous et très heureux de vous retrouver pour Soir Info Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble jusqu'à minuit.
00:00:06 Nous allons décrypter l'actualité de la journée avec pour vous accompagner pendant deux heures Judith Vintraud.
00:00:11 Bonsoir ma chère Judith.
00:00:12 Bonsoir Olivier.
00:00:13 Grand reporter Le Figaro Magazine.
00:00:15 Madame la députée, bonsoir.
00:00:17 Bonsoir Olivier.
00:00:18 Fanta Béreté, députée Renaissance de Paris.
00:00:20 À vos côtés Vincent Delamorandière.
00:00:21 Bonsoir maître.
00:00:22 Bonsoir Olivier.
00:00:23 Avocat.
00:00:24 Et Jordan Florentin, journaliste Boulevard Voltaire, est également avec nous.
00:00:27 Jordan, bonsoir.
00:00:28 Bonsoir Olivier.
00:00:29 On va revenir sur cette attaque à Paris, cette nuit qui a obligé les forces de l'ordre à tirer, à neutraliser à l'arme à feu un homme.
00:00:35 L'individu est décédé.
00:00:36 Il a vraisemblablement, selon les premiers éléments de l'enquête, foncé sur les policiers avec une feuille de bouchée.
00:00:43 Nous allons y revenir.
00:00:44 Mais avant ce gros coup, gros coup du Rassemblement National.
00:00:48 Fabrice Légeri, ancien patron de Frontex, vous le savez c'est l'agence de l'Union Européenne chargée des contrôles des frontières.
00:00:55 Eh bien, il rejoint Jordan Bardella pour les Européennes.
00:00:59 Alors, il est inconnu du grand public, c'est vrai, mais il est narque, normalien et il constitue une véritable prise de guerre pour le Rassemblement National.
00:01:07 Alors, il a été nommé en 2015 sur proposition de Bernard Cazeneuve.
00:01:11 Bernard Cazeneuve qui était ministre de l'Intérieur.
00:01:13 Et il a transformé Frontex en profondeur d'une petite structure humanitaire à une police des frontières européennes.
00:01:19 Oui, mais voilà, il a été ciblé par des ONG et la gauche pour sa gestion à l'époque jugée trop ferme.
00:01:25 Et il a été poussé à la démission en 2022.
00:01:27 On va peut-être voir le tweet sur les réseaux sociaux qu'il a publié.
00:01:32 Ex-directeur de Frontex, serviteur de l'État, je me joins à la liste menée par Jordan Bardella aux élections européennes du 9 juin.
00:01:38 Je suis persuadé que c'est la seule option politique qui permettra aux Français de reprendre le contrôle de leur avenir.
00:01:45 Jordan Bardella, bien évidemment, qui a réagi, on va le voir.
00:01:49 Conscient patron de Frontex, a été poussé à la démission, lâché par Emmanuel Macron parce qu'il agissait contre la submersion de l'Europe.
00:01:56 Il a fait le choix de s'engager à nos côtés et sera en troisième position sur la liste ERN.
00:02:01 Bienvenue à lui.
00:02:02 Judith Vintraube, c'est vrai qu'on ne le connaît pas, en tout cas le grand public ne le connaît pas, mais c'est un coup de tonnerre.
00:02:08 On peut parler d'une vraie prise de guerre ce soir.
00:02:10 C'est un coup de tonnerre et un très bon coup pour Jordan Bardella et le Rassemblement national à double titre.
00:02:16 D'abord parce que c'est un haut fonctionnaire qui connaît par cœur les questions d'immigration.
00:02:21 Vous l'avez dit, il a été patron de Frontex de 2015 à 2022, donc il a une expertise incontestable sur le sujet.
00:02:29 Or Marine Le Pen traîne toujours le soupçon d'incompétence et d'entourage pas assez aguerri et qui n'a pas assez d'expérience du pouvoir.
00:02:42 On ne peut pas faire ce rebroche à Fabrice Leggeri.
00:02:45 Il est aguerri, il connaît la machine de l'intérieur.
00:02:49 Donc premier atout de cette candidature.
00:02:55 Et puis deuxième atout, sur le fond, Fabrice Leggeri a payé de sa personne pour démontrer que l'Europe ne voulait pas avoir le contrôle de sa politique migratoire.
00:03:11 Pourquoi est-ce qu'il a été poussé à la démission ?
00:03:14 Parce qu'il avait juste posé la question, est-ce que mon travail à la tête de Frontex, c'est de protéger les frontières de l'Union européenne ou est-ce que c'est d'accueillir les migrants ?
00:03:24 Alors évidemment, ce discours n'avait pas plu et en fait, sa démission a été provoquée par une triple opposition.
00:03:33 À l'intérieur d'une partie du personnel de l'agence qui lui a cherché des poux dans la tête de management cruel et inhumain, je ne sais quoi.
00:03:43 Au sein de la Commission européenne où Ursula von der Leyen voulait sa peau.
00:03:50 Et à l'extérieur, parce que la Turquie vers laquelle il avait refoulé des migrants via la Grèce a été absolument ravie de son départ.
00:04:01 Et Le Point avait sorti une enquête à l'époque montrant que les Turcs avaient fait tout ce qu'ils pouvaient, avaient exercé des pressions pour obtenir ce départ.
00:04:09 Et on va voir justement ce qu'il dit ce soir, sa première prise de parole au journal du dimanche.
00:04:15 C'est le journal du dimanche qui révèle cette information ce soir.
00:04:19 Et donc Fabrice Leggeri qui s'est confié dans les colonnes du JDD, ayant dirigé Frontex près de 5 ans et travaillé pour l'État pendant environ 30 ans,
00:04:29 notamment dans les domaines de la sécurité et de la gestion de l'immigration.
00:04:32 "Cette décision est très cohérente", dit-il, avant d'ajouter, on va le voir à l'antenne,
00:04:39 "En tant que haut fonctionnaire, j'ai eu l'honneur de servir l'État.
00:04:42 Cependant, j'ai aussi constaté les limites de cette position, surtout quand les décisions politiques semblent nous diriger vers l'échec", ajoute-t-il.
00:04:51 Autre déclaration dans les colonnes du JDD.
00:04:54 "Pour avoir voulu contrôler l'immigration, j'ai subi des pressions et j'ai ressenti un abandon général.
00:04:59 Le gouvernement français m'a pressé de démissionner", et il ajoute, vous allez le voir,
00:05:06 "J'ai été confronté aux attaques de divers lobbys ONG qui agissent contre la souveraineté des États
00:05:11 et vont à l'encontre de la volonté des peuples français et européens".
00:05:15 Voilà ce que confie Fabrice Leggeri ce soir, madame la députée.
00:05:20 Il le dit clairement, il n'y a aucune volonté aujourd'hui, au niveau européen, de contrôler les frontières.
00:05:27 On le sait, pourtant c'est une volonté du peuple français.
00:05:30 Quel est votre regard sur cette prise de guerre du Rassemblement national ce soir ?
00:05:35 Écoutez, je n'ai franchement pas de regard particulier.
00:05:38 Maintenant, on va rentrer tout doucement en campagne, donc chaque liste va avoir ses prises de guerre.
00:05:44 Vous l'avez vu, en 2017, lorsqu'Emmanuel Macron est arrivé, toutes les trois semaines, il y avait effectivement quelqu'un qui nous rejoignait.
00:05:52 Donc très bien pour le Rassemblement national. Moi, je salue l'homme qui a servi l'État.
00:05:58 C'est important aussi de le rappeler. Je crois qu'au-delà de tout ce qu'il a pu reprocher aux uns aux autres,
00:06:05 moi, la question du management, en fait, j'avais lu un certain nombre d'articles là-dessus,
00:06:09 qui faisaient aussi qu'on le poussait vers la sortie.
00:06:13 Maintenant, il va falloir se mettre au travail, mais je ne peux pas laisser dire non plus que rien n'est fait, ou rien n'a été fait.
00:06:20 Au niveau européen, nous avons ce pacte immigration avec de nouvelles mesures qui vont entrer en œuvre.
00:06:27 Et vous le savez, en France, à la fin d'année, nous avons bataillé fort et dur sur la loi immigration.
00:06:34 Et en tout cas, Jordan Florentin, c'est effectivement le profil aussi qui détonne.
00:06:41 Ce profil de, vous le disiez à l'instant, grand serviteur de l'État qui rejoint aujourd'hui le Rassemblement national.
00:06:46 Et Judith Vintrouble rappelait qu'il connaît par cœur les arcanes européennes et notamment celles de Frontex.
00:06:52 Ça veut dire plusieurs choses. Ça veut dire aussi que Jordan Bardella, dans cette édition,
00:06:56 on pourrait le comparer à une véritable fusée qui a décollé, qui là est inarrêtable.
00:07:00 Et une fusée, ça fait des explosions quand ça décolle et vous dites, c'est une véritable bombe, ce ralliement.
00:07:05 Ça témoigne plusieurs choses politiquement. Ça prouve que Jordan Bardella est capable d'attirer à lui des personnalités qui viennent du monde civil.
00:07:12 Et que c'est un profil particulier qui n'est pas politique.
00:07:16 Quand vous comparez avec la liste d'Emmanuel Macron, la liste à venir dans Marche ou à gauche,
00:07:21 ou surtout celle de Reconquête, vous voyez, Marion Maréchal a annoncé Nicolas Baig, Guillaume Pelletier, Sarah Tnafos,
00:07:26 c'est des personnalités essentiellement politiques.
00:07:28 C'est-à-dire qu'on ne draine pas encore des personnalités civiles, ce qui est normal pour une liste assez naissante et un parti nouveau.
00:07:32 Jordan Bardella, il arrive à s'entourer vraiment de cerveaux, de têtes aujourd'hui.
00:07:35 Et les Jerry, pourquoi c'est une bombe ? Parce que ça va vraiment être, je crois,
00:07:39 l'arme anti-immigration de Jordan Bardella, qui connaît tout de l'intérieur,
00:07:43 qui sait quels sont les défauts et les atouts de l'Union européenne pour lutter contre ça.
00:07:47 Judith Vintraud le rappelait, il a été de 2016 à 2022 dans les pouvoirs de l'Union européenne au sujet de l'immigration.
00:07:54 Il a été là au moment du Bataclan, par exemple.
00:07:57 Et vous vous rappelez qu'il y a eu une large question sur les frontières.
00:07:59 En 2015, c'est clair.
00:08:00 Il a été là en 2015, le Bataclan. Donc, grosse question sur les frontières.
00:08:03 Il a été là au moment, au début de l'opération Wambushu à Mayotte,
00:08:06 au sujet aussi avec les Comores, enfin tous ces endroits où l'Union européenne a failli sur la question des frontières.
00:08:11 Et vraiment, il faut insister aussi sur pourquoi il y a peut-être des questions de management, etc.
00:08:16 Mais enfin, pourquoi ? Parce qu'il a voulu être dur sur l'immigration.
00:08:18 Moi, je note surtout ce qu'il a dit dans le JDD.
00:08:20 Il a cité une commissaire qui lui a dit "Votre job, c'est de faire rentrer les migrants et de les appuyer parce qu'ils viennent par amour".
00:08:29 Je ne suis pas sûr que les migrants des Comores, ils viennent par amour à Mayotte.
00:08:32 Et ça vous plaît ou non, nous sommes un continent vieillissant et donc vous voulez les laisser rentrer.
00:08:37 Cette personne qui a donné cette citation, tous ces gens-là, Van der Leyen, Macron, ils ont tous le même projet.
00:08:43 Et donc, quand on dit à quelqu'un "Ces migrants viennent par amour et ils viennent remplacer les enfants que nous, nous ne faisons pas",
00:08:50 ça vous en dit long en fait sur le projet d'immigration pour remplacer la natalité qui n'existe plus sur notre sol à nous.
00:08:57 Effectivement, il dénoncera ce projet que l'on connaît mais qui n'est pas dit forcément aujourd'hui d'une certaine partie de la classe politique européenne.
00:09:05 Judith Vintraud, peut-être pour conclure en un mot.
00:09:07 Oui, tout à fait.
00:09:09 Mais bon, moi, comme je suis fondamentalement optimiste, j'ai l'impression que les dirigeants européens eux-mêmes commencent à comprendre
00:09:16 que les peuples ne supportent plus cette immigration incontrôlée.
00:09:22 En tout cas, il me semble que c'est le cas d'Emmanuel Macron qui, malheureusement, est toujours en même temps,
00:09:30 mais en tout cas ne l'assume plus publiquement. On va voir comment ça va évoluer.
00:09:35 Le thème va avoir un tel poids dans la campagne européenne que je ne vois pas Emmanuel Macron continuer dans l'angélisme en tout cas.
00:09:45 Et nous suivrons bien évidemment tout cela de très près dans les jours et les mois qui viennent.
00:09:50 Vous parliez de Mayotte, on va s'y rendre dans un instant avec un témoignage pour voir est-ce que les choses ont évolué,
00:09:55 qu'est-ce qui se passe sur place. Nous serons avec Saïd, un habitant de l'archipel, dans un instant.
00:09:59 Mais avant, la question de l'insécurité qui touche une nouvelle fois le nord de la capitale,
00:10:04 puisque cette nuit un homme a été neutralisé par les policiers. Cela s'est passé dans le 19e arrondissement de Paris.
00:10:10 L'individu d'une quarantaine d'années d'origine soudanaise en situation régulière a été tué alors qu'il menaçait les forces de l'ordre
00:10:18 avec une lame de boucher. Reportage sur place avec Charles Pousseau.
00:10:22 Un agent d'entretien efface les traces de la scène. Dans la nuit, entre 2h et 3h du matin, Foued rentre chez lui.
00:10:29 Au niveau de la station de tramway Butte du Chapeau Rouge, il demande du feu à un passant.
00:10:34 J'ai demandé du feu à cet individu qui m'a sorti un hachoir et qui a commencé à vouloir me mettre un coup.
00:10:42 J'ai pu esquiver deux fois. Il y avait le monsieur de la RATP qui venait à pied. Je lui ai dit de faire attention
00:10:47 parce que ce monsieur était agressif. J'ai appelé la police, j'ai attendu 20 minutes.
00:10:51 Selon le parquet de Paris, à l'arrivée des policiers de la BAC, l'homme était muni d'une lame de boucher.
00:10:57 Il n'a pas obtempéré à leurs injonctions de lâcher son arme et en dépit d'usages répétés du pistolet à impulsion électrique par les policiers,
00:11:04 il s'est précipité vers eux tenant toujours la lame de boucher.
00:11:08 La scène a été filmée par une étudiante vivant juste en face. On y voit une dizaine de policiers encerclant l'individu.
00:11:15 Quatre d'entre eux ont fait usage de leur arme à une vingtaine de reprises, précise le parquet.
00:11:20 L'homme, un Soudanais de 40 ans, inconnu de la justice, décèdera peu après malgré le massage cardiaque.
00:11:25 J'ai tremblé parce que voir ça, ça fait peur, c'est effrayant.
00:11:30 Quand tu vois la police tirer sur une seule personne, en plus ils sont dix.
00:11:36 Dans ce quartier, les habitants sont surpris et évoquent un acte isolé.
00:11:40 Honnêtement, le quartier ne craint pas du tout.
00:11:42 Ça fait 40 ans qu'on est dans le coin, mais bon, on n'a jamais vu.
00:11:47 Ce genre de drame, je n'ai jamais constaté, c'est la première fois.
00:11:50 Deux enquêtes judiciaires ont été ouvertes. L'une pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.
00:11:57 L'autre confiée à l'IGPN pour violence volontaire par policier ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:12:04 Des faits absolument dramatiques. Un homme tué qui s'attaquait aux policiers.
00:12:09 L'enquête le dira, mais il avait dans les mains une lame de boucher.
00:12:15 Le taser n'a pas fonctionné. Les policiers ont dû faire usage de leurs armes.
00:12:20 Maintenant, il va y avoir deux enquêtes.
00:12:22 Une enquête qui concerne l'individu qui a été neutralisé pour savoir quelle était son intention.
00:12:28 Il va falloir le déterminer aujourd'hui. Et puis une enquête qui concerne les policiers.
00:12:31 Exactement. Manifestement, cet individu a eu des comportements plus qu'agressifs, inquiétants.
00:12:37 Il y avait un témoin qui racontait qu'il a été lui-même menacé, qu'il a dû esquiver des coups.
00:12:41 Les policiers eux-mêmes se sont sentis menacés.
00:12:44 Donc il va y avoir une enquête là-dessus pour faire apparaître les éléments de motivation.
00:12:48 Par exemple, les éventuels éléments d'un passé psychiatrique, parce qu'il y a peut-être une difficulté qui est de cet ordre-là.
00:12:55 Un éventuel mobile terroriste, ça peut être évalué.
00:13:01 Pour l'instant, on n'a pas cet élément-là, manifestement, qui apparaît.
00:13:05 Et puis après, il va y avoir une enquête. Et c'est nécessaire, c'est obligatoire, et c'est systématique.
00:13:11 Quand les policiers font usage de leurs armes et qu'ils tuent quelqu'un dans un état de légitime défense,
00:13:17 et on est vraiment dans ce cas-là, il faut vérifier cet état-là.
00:13:20 Il va y avoir une enquête qui va être confiée à l'IGPN, très probablement.
00:13:23 - La question, effectivement, est-ce que Julie Devintrouble, les Français aujourd'hui ne peuvent plus se contenter
00:13:28 d'entendre que l'individu était atteint de troubles psychiatriques.
00:13:33 On se souvient, c'était la semaine dernière, ou il y a 15 jours, lorsqu'il y avait eu cette attaque,
00:13:39 et tout de suite, le préfet de police de Paris avait dit "il est atteint de troubles psychiatriques".
00:13:43 Il s'est avéré que c'était plus complexe que cela.
00:13:46 - Là, c'était particulièrement choquant, parce qu'il l'avait dit, comme vous le soulignez, immédiatement.
00:13:55 Le retenir parmi les hypothèses à étudier, ça me paraît incontournable.
00:14:02 Mais qu'un préfet dise "c'était un déséquilibré" ou "c'est un déséquilibré",
00:14:07 là, pour le coup, on était dans un processus qu'on connaît très bien, qui consiste à mettre sur le compte
00:14:16 la folie de tout acte d'agression violente, toute tentative de meurtre, tout meurtre,
00:14:23 ce qui permet d'évacuer la question de la sécurité, puisque des fous, il y en aura toujours.
00:14:30 C'est vraiment pas de chance. Voilà, c'est tombé aujourd'hui à Paris, en France ou ailleurs.
00:14:37 Et effectivement, la répétition de cette alibi de la folie, de cette excuse de la folie, est très gênante.
00:14:47 - Et incomprise aussi. - Pour ce qu'elle veut masquer politiquement.
00:14:51 - Madame la députée ?
00:14:53 - Je ne suis pas tout à fait d'accord. Je pense que si le préfet a pris la parole,
00:14:58 aussi, c'est qu'il avait des éléments. Quand il y a un acte terroriste, on a quand même les informations assez rapidement.
00:15:05 - Pardon, Madame, dans l'exemple dont parlait Olivier, le préfet s'est rétracté ensuite ?
00:15:09 - Ensuite, mais il y avait au moment... - Donc au minimum, il a parlé trop tôt.
00:15:13 - Oui, alors s'il ne parle pas assez tôt, on dit qu'on veut cacher des choses.
00:15:18 Et là, il avait un certain nombre d'éléments qui permettaient d'avancer ses propos.
00:15:23 Cependant, ce que je voudrais rappeler, c'est qu'effectivement, les Français sont usés.
00:15:29 Et on a, sur cette question de sécurité, je pense que nous, en tout cas au niveau du Parlement,
00:15:33 on a voté des textes qui permettent aussi de mieux protéger les Français.
00:15:37 Il y a les fameux 15 milliards que nous avons votés concernant le renforcement des moyens du ministère de l'Intérieur.
00:15:44 Et par ailleurs, effectivement, on est tous devant cette nouvelle façon d'agir avec des gens qui sont incontrôlables.
00:15:54 C'est-à-dire qu'ils sortent de chez eux et qu'ils sortent pour aller tuer.
00:15:59 - Avec une lame de boucher, on peut le rappeler.
00:16:01 - Donc là, c'est vraiment compliqué de pouvoir mettre, on l'a dit à plusieurs reprises,
00:16:05 un policier à chaque coin de rue pour pouvoir surveiller.
00:16:09 Donc effectivement, il va falloir qu'on réfléchisse à la manière dont nous pouvons agir.
00:16:14 J'en profite pour remercier d'ailleurs les forces de l'ordre qui sont arrivées cependant assez rapidement.
00:16:19 Et puis, il y a toujours aussi ces Français qui prennent parfois des risques pour pouvoir avertir
00:16:24 et pouvoir agir de façon à ce que la personne ne continue pas dans son scénario.
00:16:33 - Concernant les forces de l'ordre, justement, Jordan Florentin, Jean-Michel Fouvert,
00:16:36 qui était sur ce plateau cet après-midi, et lui, il disait, ce qui est fatigant,
00:16:40 c'est que certains ne comprennent pas que les policiers, lorsqu'ils vont travailler le matin,
00:16:45 ils ne se disent pas "je vais prendre mon arme pour l'utiliser, pour tirer".
00:16:49 Et il avait ce sentiment que, systématiquement, quand il y avait un usage d'armes,
00:16:54 eh bien, le policier était considéré comme le premier suspect.
00:16:57 Et notamment la faute à certains politiques.
00:17:00 On se souvient de ces paroles "la police tue dans la bouche de Jean-Luc Le Mélenchon",
00:17:03 disons-le clairement.
00:17:04 - Oui, et inversement, de l'autre côté des bancs de l'Assemblée nationale,
00:17:07 et notamment Marine Le Pen, mais aussi chez Record-Clet,
00:17:09 il avait été proposé, au moment de la présidentielle,
00:17:11 qu'il y ait une présomption d'innocence pour les policiers.
00:17:14 Parce qu'on sait très bien qu'un policier, aujourd'hui, en France,
00:17:18 peut partir le matin sans savoir s'il va rentrer chez lui le soir, tout simplement.
00:17:21 Et prenez aussi le cas, là.
00:17:23 Il a été pendant longtemps question d'armer ou non,
00:17:26 et même de créer une police municipale à Paris.
00:17:29 Je rappelle juste qu'on est à à peu près 160 jours des Jeux Olympiques,
00:17:33 et que chaque jour, mais vraiment, moi j'ai refait le palmarès récent,
00:17:36 on a eu la gare du Nord, on a eu la gare de Lyon,
00:17:39 on a eu Claire qui avait été agressée sexuellement dans son hall par un migrant.
00:17:44 Alors lui, on nous dit qu'il est soudanais.
00:17:46 On nous dit qu'il est fou aussi, mais fou de...
00:17:48 Comment ça, il est fou ?
00:17:49 Il n'est pas seulement muni d'un hachoir, il a brandi un Coran.
00:17:53 C'est ce qu'on lit dans l'enquête.
00:17:55 Il a brandi un Coran, donc fou de quoi ? Fou d'Allah, peut-être ?
00:17:58 Vous voyez, il y a beaucoup de questions qui se posent.
00:18:01 Moi, je me demande déjà ce qu'il faisait là sur notre sol.
00:18:03 Est-ce qu'il était en raide ?
00:18:05 Il est en situation régulière.
00:18:07 C'est la première question qui se pose.
00:18:10 Et puis enfin, oui, il y aura la question des Jeux Olympiques qui va se poser,
00:18:13 parce que chaque jour, voilà, et les policiers sont heads-on.
00:18:15 Et on est à 150 jours.
00:18:17 Il nous dit tout ce qui va se passer d'ici là.
00:18:19 Vincent Blamandière, vous voulez vous répondre ?
00:18:21 Alors, il y a plusieurs éléments.
00:18:22 Déjà, il faut rappeler que pour les personnes qui ont un trouble psychiatrique,
00:18:24 on ne peut pas les juger comme les personnes qui n'en ont pas.
00:18:27 Ça, c'est juste un enjeu de démocratie.
00:18:29 Si vous commencez à juger les fous comme les gens qui n'ont pas de problème psychiatrique,
00:18:33 vous n'êtes plus dans un système démocratique.
00:18:35 Donc en fait, ça, c'est vraiment une ligne de démarcation infranchissable.
00:18:39 Et je vais le dire tout de suite, la justice pénale est assez dure
00:18:43 pour apprécier des conditions d'abolition du discernement.
00:18:46 Donc ça, c'est un premier point.
00:18:48 Comme le prouve la irresponsabilité déclarée de l'assassin de Sarah Halimi
00:18:54 qui avait fumé du cannabis.
00:18:56 Alors, c'est un cas très exceptionnel
00:18:59 et qui a même entraîné un changement de la loi.
00:19:02 Donc en fait, il y a eu une réaction non seulement du monde judiciaire,
00:19:06 mais il y a eu une réaction du pouvoir législatif sur ça.
00:19:11 Donc je pense qu'il n'y a aucune impunité de ce côté-là.
00:19:13 Il y a un autre point.
00:19:15 Effectivement, les forces de l'ordre ont un véritable monopole dans l'exercice de la force.
00:19:19 Ce qui pose un problème souvent aux Français, c'est qu'ils ont un monopole dans la preuve.
00:19:23 C'est-à-dire que les enquêtes qui concernent les faits commis par des policiers
00:19:27 sont confiées à des policiers.
00:19:29 Et ça, en termes d'apparence, ça porte atteinte aux exigences d'impartialité des enquêtes.
00:19:34 Il y a une vraie difficulté actuellement dans le système judiciaire français.
00:19:39 Le défenseur des droits a relevé cette difficulté-là,
00:19:44 notamment avec la SNDA avant, qui montrait des difficultés sur les enquêtes.
00:19:49 Et effectivement, il y a des éléments de réforme à adopter sur ce point-là.
00:19:56 Parce que le cumul des monopoles par les forces de l'ordre est un cumul dangereux.
00:20:00 On voit en tout cas des désaccords sur cette question.
00:20:03 C'est-à-dire que quand j'entends citer la SNDA, c'est-à-dire la Cour nationale du droit d'asile,
00:20:07 qui est réputée, disons, pour sa mensuétude vis-à-vis des étrangers en situation irrégulière,
00:20:16 et la défenseure des droits, puisque c'est une femme en ce moment, Claire Hédon,
00:20:21 qui elle aussi milite pour un accueil le plus large possible des migrants sur notre sol.
00:20:28 Je ne trouve pas que ni l'une ni l'autre de ces institutions soient vraiment...
00:20:38 - Vous sélectionnez les institutions qui vous plaisent et celles qui vous plaisent pas.
00:20:42 C'est une façon de faire.
00:20:43 - Je trouve qu'on a un vrai, vrai, vrai problème avec certaines institutions dans notre pays.
00:20:49 Celles-là en particulier, le Conseil d'État aussi, pour une affaire qui concerne...
00:20:54 - Il y a une question d'idéologie qui se pose très clairement et nous pourrions avoir le débat.
00:20:59 Mais nous avons un invité qui nous attend depuis Mayotte, puisque vous le savez, il y a tout juste une semaine,
00:21:06 Gérald Darmanin s'y rendait, le département qui traverse une grave crise, délinquance, criminalité, immigration incontrôlée.
00:21:15 Au cours de sa visite éclair, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la fin du droit du sol.
00:21:21 On en a beaucoup parlé des titres de séjour territorialisés, notamment à Mayotte.
00:21:25 Il ne sera plus possible de devenir français s'il n'en est pas soi-même enfant de parents français, avait-il dit.
00:21:30 Une mesure où l'on pourra voir les effets éventuels à long terme.
00:21:35 En attendant, sur place, les habitants vivent la peur aux ventes face à l'insécurité.
00:21:39 Des forces de l'ordre sont mobilisées sur le terrain.
00:21:41 On va écouter le colonel Olivier Castille, il est commandant en second de la gendarmerie à Mayotte.
00:21:46 - Nous savons assez souvent dans quelle zone ils se trouvent et c'est dans ces conditions-là qu'on parvient à les interpeller.
00:21:55 Je vous le disais il y a quelques instants, sur l'item qui rassemble tous les comportements portant atteinte à la tranquillité publique pour l'année 2023,
00:22:09 ce sont plus de 2800 interpellations qui ont été faites.
00:22:12 C'est une action en pur partenariat.
00:22:16 Par ailleurs, je tiens à le signaler, particulièrement efficace à Mayotte.
00:22:20 Nous interpellons dans des conditions légales.
00:22:23 Les auteurs d'infractions et nous les remettons à la justice qui ensuite prend le relais et fait son travail.
00:22:29 - Et une présence des forces de l'ordre qui rassure à en croire cette habitante.
00:22:34 Ecoutez son témoignage.
00:22:36 - Je suis contente de voir la gendarmerie.
00:22:41 Je ne suis pas inquiète, bien au contraire.
00:22:43 Ça fait deux jours qu'on ne dort plus.
00:22:45 On nous a même brûlé des maisons par ici.
00:22:47 On a peur qu'ils reviennent encore et qu'ils tuent nos enfants.
00:22:50 On est plutôt confiant de les voir.
00:22:56 On aimerait qu'ils patrouillent ici.
00:22:58 Le soir, on ne dort pas du tout.
00:23:00 - Alors nous sommes avec Saïd.
00:23:04 Il est entrepreneur sur place à Mayotte.
00:23:06 Nous l'avions eu, souvenons-nous, c'était la semaine dernière.
00:23:09 Saïd, bonjour. Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:23:12 Je le disais, il y a une semaine, Gérald Darmanin était en visite dans votre département.
00:23:18 Une semaine après, qu'est-ce que vous pouvez nous dire de la situation sur place ?
00:23:22 Est-ce que vous avez vu du changement ?
00:23:24 Plus de force de l'ordre, par exemple ?
00:23:26 Racontez-nous.
00:23:28 - Bonsoir.
00:23:30 Actuellement, on n'a pas encore vu le changement.
00:23:35 Le ministre est arrivé avec 15 gendarmes du GIGN.
00:23:39 Les gendarmes du GIGN, quand ils sont arrivés,
00:23:43 on pensait qu'ils étaient là pour les maorais,
00:23:45 mais finalement, ils sont contre les maorais.
00:23:47 Il y a quelques jours, ils ont arrêté des barragistes,
00:23:50 deux pères de famille qui ont été arrêtés.
00:23:52 Actuellement, ils ont été incarcérés,
00:23:54 ils ont été jugés pour 4 ans de prison ferme.
00:23:57 Soi-disant, ils ont caillassé des gendarmes.
00:24:00 D'accord.
00:24:02 Il y a quelques jours, non, c'était aujourd'hui,
00:24:05 la gendarmerie a communiqué pour 9 personnes qui ont été arrêtées,
00:24:11 des délinquants qui ont caillassé les forces de l'ordre.
00:24:14 4 d'entre elles sont des personnes en situation irrégulière,
00:24:17 donc elles ont été renvoyées chez elles.
00:24:19 Donc logiquement, quand une personne fait une connerie
00:24:22 sur le territoire national, il faut qu'elle soit sanctionnée
00:24:24 par la justice si c'est une personne en situation irrégulière
00:24:28 avant de la renvoyer chez elle.
00:24:29 Ces personnes-là ont caillassé des forces de l'ordre,
00:24:31 donc ils ont été remis en liberté, mais dans leur pays natal.
00:24:35 Aujourd'hui, les maorais sont énervés.
00:24:38 On était prêt à ouvrir les barrages, mais sauf que
00:24:41 deux pères de famille maorais ont été arrêtés,
00:24:44 donc finalement les barrages ont repris.
00:24:46 Actuellement, l'île est toujours bloquée et on attend
00:24:50 une solution sur le territoire, parce que là, actuellement,
00:24:54 il n'y a pas de solution.
00:24:55 Le ministre a proposé la fin du droit du sol,
00:24:57 du séjour territorialisé, mais ce n'est pas assez.
00:25:01 Il faudrait enclencher la procédure d'état d'urgence,
00:25:05 ainsi que la fin du droit d'asile, parce que le problème aujourd'hui,
00:25:09 le lendemain du départ du ministre, on a eu une centaine de personnes
00:25:13 qui sont arrivées illégalement sur le territoire.
00:25:15 Au lendemain du départ du ministre, les caillassages ont repris,
00:25:21 les gens se sont fait agresser, donc honnêtement,
00:25:25 il n'y a pas encore de changement.
00:25:27 C'est pour ça que les gens sont toujours en train de manifester.
00:25:29 En tout cas, la tension reste très vive à Mayotte.
00:25:33 Il y avait le camp de Cavani.
00:25:35 Il était question que ce camp, qui accueille des migrants illégaux,
00:25:39 soit démantelé avec l'opération One Bush coup d'œil.
00:25:43 Qu'en est-il ? Est-ce que cela a commencé ?
00:25:45 Le démantèlement du camp de Cavani, c'est vrai qu'il est en train de se faire petit à petit.
00:25:51 Chaque semaine, il y a une cinquantaine, voire une centaine de personnes
00:25:54 qui partent vers la métropole, mais comme je vous le dis,
00:25:56 en fait, on ne fait que déplacer le problème, on ne résout pas le problème.
00:26:00 Aujourd'hui, les personnes qui viennent d'Afrique en situation irrégulière,
00:26:05 qui viennent à Mayotte pour faire la demande d'asile,
00:26:07 l'État les fait partir, mais sauf que je vous dis que tous les jours,
00:26:10 il y a des nouveaux arrivés.
00:26:12 Donc, ça veut dire qu'on va faire ça jusqu'à quand ?
00:26:14 Ils arrivent, on ne protège pas les frontières et on les fait partir.
00:26:17 Justement, il y a eu cette question du rideau de fer,
00:26:19 on se souvient, annoncé par Gérald Darmanin,
00:26:22 pour protéger les frontières en mer, justement.
00:26:24 On imagine que c'est long aussi à mettre en place, peut-être,
00:26:27 mais est-ce que vous voyez du mouvement dans ce sens-là ?
00:26:29 Pour le moment, actuellement, on n'a pas encore eu de nouvelles
00:26:35 par rapport à cela après l'intervention du ministre,
00:26:39 mais comme je l'ai dit, tous les jours, on a des nouveaux arrivés
00:26:42 qui viennent de l'Afrique et aussi de Madagascar et des Comores.
00:26:46 Donc, pour le rideau de fer, on attend de voir,
00:26:49 mais franchement, on n'y croit pas trop.
00:26:51 Déjà, le ministre, il vient au lendemain du départ du ministre,
00:26:55 on est censé être rassuré, mais c'est tout à fait le contraire.
00:26:58 C'est vraiment problématique, ce qui se passe en Mayotte.
00:27:02 Il n'y a pas de solution, on est coincé, il n'y a pas d'effet pour le moment.
00:27:06 - Nous avons une représentante du gouvernement autour de ce plateau,
00:27:09 madame la députée, donc Saïd, effectivement, ça fait une semaine.
00:27:12 Il faut laisser le temps que les choses se mettent en place, bien évidemment,
00:27:15 mais visiblement, le choc attendu par la population locale
00:27:20 n'a pas eu lieu dans les heures et les jours qui ont suivi la visite
00:27:23 de Gérald Darmanin. Qu'est-ce que vous pourriez répondre à Saïd ?
00:27:26 - J'ai envie de vous dire que ça dépend aussi des témoignages.
00:27:28 Moi, je suis tout particulièrement une députée qui n'est pas de ma majorité,
00:27:32 Estelle Youssoupha, sur ces interventions qui sont fortes et poignantes.
00:27:37 Et je pense qu'il y a eu un sondage qui disait déjà que 75 % des Français
00:27:42 étaient pour, parce qu'il y a cette question de droit du sol.
00:27:44 Donc, je pense qu'il y a ce travail-là. Effectivement, ça prend du temps.
00:27:47 Ce n'est pas magique, ça ne va pas se faire là.
00:27:49 Donc, on a une loi qui nous est promise à l'été,
00:27:52 donc le travail va commencer.
00:27:54 - Le 22 mai, je crois.
00:27:56 - Oui, avant l'été, je n'avais pas la date exacte.
00:27:59 - Le 22 mai, c'est déjà très tard.
00:28:01 - Oui, mais il faut quand même écrire le texte.
00:28:04 Il faut faire en sorte aussi d'ajouter,
00:28:06 parce qu'il n'y a pas que cette question du droit du sol qui va être traitée.
00:28:09 Il y a aussi tout ce qui concerne aussi un certain nombre d'infrastructures
00:28:12 et de choses qui ont été demandées par les Mahorais depuis quelques années.
00:28:16 Donc, je pense que si on doit le faire, on doit le faire bien,
00:28:19 une bonne fois pour tout, en tout cas pour quelques années,
00:28:21 de façon surtout à ce que la population sur place puisse se projeter sur des échéances.
00:28:26 Parce qu'un rideau de fer, oui, on l'annonce et oui, c'est une bonne nouvelle,
00:28:30 sans nul doute, mais ça ne se fait pas comme ça.
00:28:33 Il y a des autorisations à obtenir après le vote de la loi.
00:28:37 Donc, il va falloir aussi que tous les partis se mettent d'accord,
00:28:41 parce que depuis que cette question du droit du sol est arrivée,
00:28:45 un certain nombre de politiques ont des avis contraires.
00:28:49 Tout le monde est devenu expert de la question.
00:28:51 Moi, je pense qu'il faut être à l'écoute de nos compatriotes
00:28:55 qui sont dans une souffrance extrême, qui ne peuvent pas, pour certains, sortir de chez eux.
00:28:59 Effectivement, le témoignage de la dame est terrible et on veut que cela cesse.
00:29:03 Donc, il y a des étapes. Il y a le projet de loi.
00:29:05 Il y a également les forces de police. Il y a aussi eu beaucoup de renforts de police.
00:29:09 Maintenant, effectivement, il y a des faits tous les jours et le flux migratoire,
00:29:15 on ne va pas pouvoir l'arrêter là.
00:29:17 Maintenant, je pense qu'il faut savoir se dire la vérité.
00:29:21 L'important, c'est qu'on puisse faire les choses une à une et de façon ordonnée.
00:29:26 Et concernant les camps, ça se serait si on pouvait les vider d'un coup d'un seul.
00:29:31 Il y a énormément de monde, donc il faut faire et respecter le droit international.
00:29:35 Et quelqu'un parlait du droit d'asile.
00:29:37 Sur le droit d'asile, c'est un de nos fondements aussi.
00:29:40 Donc, la loi est à respecter.
00:29:41 Il est bientôt 23h, ça va être le journal avec Elisa Lukavsky.
00:29:44 Mais avant, Saïd, peut-être un dernier mot.
00:29:47 On sait qu'il y a beaucoup de délinquances.
00:29:49 Il y a des criminels, c'est même plus que de la délinquance finalement.
00:29:52 Des gangs, c'est terrible.
00:29:55 Des mineurs isolés qui s'en prennent à la population.
00:29:58 Est-ce qu'effectivement, les forces de l'ordre qui sont arrivées,
00:30:01 qui sont arrivées plus nombreuses, est-ce que dans ce contexte-là,
00:30:04 cette délinquance est traquée, se sent traquée ?
00:30:06 Est-ce que vous sentez une accalmie ou absolument pas ?
00:30:10 C'est un jeu du chat et de la souris en fait.
00:30:14 Tant qu'il n'y aura pas de condamnation ferme sur ces jeunes-là,
00:30:18 ça ne va pas se régler parce qu'il faut savoir les dissuader.
00:30:22 Parce que c'est ça le problème aussi.
00:30:23 La justice doit être un peu plus ferme et prendre ses engagements
00:30:26 comme l'État doit prendre ses engagements et comme les maurais.
00:30:29 L'éternel problème du laxisme de la justice.
00:30:31 Effectivement.
00:30:32 Un grand merci, Saïd, d'avoir témoigné ce soir.
00:30:34 Nous reviendrons vers vous régulièrement pour prendre des nouvelles du département.
00:30:38 Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
00:30:42 Il est tout juste 23h.
00:30:44 Bienvenue si vous nous rejoignez sur CNews.
00:30:47 Le point sur les toutes dernières actualités.
00:30:49 On retrouve Elisa Lukawski.
00:30:51 Vous la subissez peut-être en ce week-end de chasse et croisée de vacances scolaires.
00:31:00 La grève des contrôleurs SNCF jusqu'à demain soir seulement.
00:31:03 Un TGV sur deux circule. Au total, ce sont plus de 150 000 voyageurs
00:31:08 qui sont affectés par ces perturbations.
00:31:10 Résultat dans les gares, pas de grosse pagaille.
00:31:12 Puisque les voyageurs avaient pris leur disposition, oui.
00:31:14 Mais à quel prix ? La note a été très salée pour certains.
00:31:18 La galère, c'est qu'on a pris un aller parce qu'on avait un enterrement hier.
00:31:24 Et l'aller était maintenu de Béziers.
00:31:27 Et le train de retour est annulé.
00:31:30 Pas de train, très peu de place, puis très vite plus de place.
00:31:35 Donc on a choisi de prendre l'avion pour rentrer.
00:31:39 Donc il faut aller à Orly, après il faut qu'on vienne nous chercher à Montpellier.
00:31:42 On a eu une promesse de nous faire rembourser du train.
00:31:45 Et on a été obligés de payer chacun plus de 200 euros pour un aller Paris-Béziers.
00:31:51 Le nez qui coule, les yeux qui piquent ou encore la gorge qui gratte.
00:31:55 Peut-être avez-vous déjà ressenti ces symptômes typiques des allergies.
00:31:59 Au Pologne, 74 départements ont été placés en alerte rouge allergie au Pologne
00:32:04 par le réseau national de surveillance aérobiologique.
00:32:07 Une alerte précoce dans le calendrier qui devrait perdurer au moins jusqu'à la fin mars.
00:32:13 Et puis à l'international, une minute de silence en hommage à Alexei Navalny.
00:32:17 Réunis à Munich, les ministres des Affaires étrangères du G7 ont eu une pensée
00:32:21 pour l'opposant numéro un du Kremlin.
00:32:23 Alexei Navalny décédé hier dans une colonie pénitentiaire de l'Arctique à 47 ans
00:32:28 pour ses idées et son combat pour la liberté et contre la corruption en Russie.
00:32:32 Navalny a été en fait mené à la mort.
00:32:35 Déclaration du ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tadgiani.
00:32:40 Merci beaucoup Elisa. Nous vous retrouvons à 23h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:32:45 Nous allons nous intéresser à présent à la situation au Proche-Orient.
00:32:49 Après cette conférence de presse ce soir de Benjamin Netanyahou,
00:32:52 il assure que l'armée israélienne ira jusqu'au bout de son opération militaire.
00:32:57 Nous serons d'ailleurs en liaison avec le colonel Olivier Rafovitch, porte-parole de TSAL.
00:33:02 Mais avant, dans ce contexte, on le sait, depuis le 7 octobre,
00:33:06 les actes antisémites ont explosé en France.
00:33:09 Le conflit, la guerre au Proche-Orient se fait sentir également ici en France.
00:33:14 Et regardez, regardez cette photo. Elle a été prise à Nice, aujourd'hui sur la tour Belanda.
00:33:20 Une affiche sur laquelle, vous le voyez, est inscrite Israël avec le signe nazi SS accroché.
00:33:26 La banderole a trôné sur la baie des Anges une partie de l'après-midi.
00:33:31 En janvier dernier, une autre banderole sur laquelle était écrite Boycott Israël
00:33:35 avait été affichée sur cette tour niceoise devant la promenade des Anglais.
00:33:39 Pour ceux qui connaissent, Julie de Vintraub, cette banderole est restée tout de même une partie de l'après-midi.
00:33:45 C'est ce que nous dit France Bleu.
00:33:47 Alors l'action en elle-même choque.
00:33:50 Et le fait que cette banderole soit restée aussi longtemps, eh bien ça choque aussi.
00:33:54 Oui, c'est quand même tout à fait étonnant.
00:33:57 En plus, à cet endroit-là, quand on connaît à peu nice, vraiment, on le voit comme le nez au milieu de la figure
00:34:03 puisqu'il suffit d'être près de la mer pour lever la tête et voir ça.
00:34:09 L'explosion des actes antisémites, il faut toujours le rappeler, date du 7 octobre,
00:34:17 c'est-à-dire du pogrom perpétré en Israël.
00:34:20 Pas de la riposte israélienne à Gaza.
00:34:24 Par une inversion perverse des responsabilités, ça a libéré un antisémitisme débridé
00:34:37 qui ne se donne même plus la peine de se cacher sous l'appellation d'anti-sionisme.
00:34:46 On fait ça tout à fait tranquillement.
00:34:48 Là, c'est anonyme, je ne pense pas qu'il y ait eu de revendications.
00:34:53 Ni d'interpellations pour le moment, on verra si les suites de l'enquête...
00:34:56 Mais quand vous allez dans les facs ou dans les grandes écoles, vous avez des discours équivalents,
00:35:02 une nazification des juifs, je ne dis même pas des israéliens, des juifs,
00:35:08 qui est tout à fait assumée et à visage découvert.
00:35:11 C'est vrai que c'est un véritable fléau depuis cette date du 7 octobre, Madame la députée.
00:35:15 On l'a vu, effectivement, les actes antisémites qui ont explosé sur le territoire français.
00:35:20 Tout à fait, et c'est grave, c'est insupportable.
00:35:25 On a tout cet éloignage d'ailleurs sur les réseaux sociaux qui font mal au cœur
00:35:29 de familles qui sont obligées de prendre des dispositions pour leurs enfants,
00:35:34 pour leur livraison, etc.
00:35:36 Concernant Nice, effectivement, comme tout le monde, choquée.
00:35:41 Maintenant, sur le temps pour enlever la banderole, moi je me suis dit simplement
00:35:45 qu'il y a aussi le temps de l'enquête. J'imagine qu'il y a des empreintes,
00:35:48 un certain nombre de choses aussi peut-être à faire.
00:35:50 Oui, on n'a pas les éléments à cette heure.
00:35:52 Voilà, on n'a pas les éléments, ça peut être une des hypothèses aussi.
00:35:55 C'est comme quand vous vous faites abîmer votre voiture,
00:35:58 bon, du coup, il y a le temps de prendre les empreintes.
00:36:01 Mais néanmoins, on condamne fermement, je crois que ce soit au Parlement,
00:36:05 où il y a des actions, par exemple de Madame Caroline Gadin qui est députée,
00:36:09 et un certain nombre d'autres députés, et également de la présidente de l'Assemblée nationale.
00:36:13 Nous sommes là, et j'aimerais aussi dire, parce que j'ai un certain nombre d'amis
00:36:18 qui ont été touchés, et parfois ils me disent "on a l'impression d'être seuls".
00:36:21 Et donc, je pense qu'il est important aussi de répéter qu'ils ne sont pas seuls,
00:36:25 et que nous devons veiller sur eux, c'est important.
00:36:28 J'ai en mémoire quelqu'un qui m'a dit "c'est vrai que vous avez eu une attention
00:36:31 très particulière par rapport à tous ceux qui étaient en Israël le 7 octobre,
00:36:36 mais moins envers nous, alors que nous, on est là et on a peur".
00:36:39 Donc je pense que le rôle de tous ceux qui sont républicains, c'est aussi de dire
00:36:46 "nous sommes là, et nous sommes avec vous".
00:36:48 Et le dernier message que j'aimerais aussi donner, c'est aussi la parole de Gérald Darmanin,
00:36:53 c'est-à-dire qu'il faut aller porter plainte sur chacun des actes.
00:36:56 Il n'y a pas de mini-acte, en fait.
00:36:58 Tout est important, et il faut véritablement qu'on puisse recenser tout ce qui se passe,
00:37:03 et il faut que les enquêtes soient menées.
00:37:05 La guerre entre Israël et les terroristes du Hamas se poursuit.
00:37:09 Nous allons revenir sur la situation sur place, mais avant, une pensée pour les trois Français,
00:37:14 toujours retenus en otage dans la bande de Gaza.
00:37:17 Nous allons voir leur visage orionné au fer, au HAD.
00:37:20 Cela fait 134 jours qu'ils sont détenus par les terroristes du Hamas.
00:37:27 Les pays occidentaux, eux, tentent ces derniers temps, ces derniers jours,
00:37:32 de freiner l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.
00:37:34 Benyamin Netanyahou a réitéré sa volonté de poursuivre l'opération militaire ce soir.
00:37:40 "Notre victoire totale implique une opération à Arafat", a affirmé le Premier ministre israélien en Lécoute.
00:37:46 Quiconque veut nous empêcher d'opérer à Arafat nous dit en fait,
00:37:51 "perdez la guerre, je ne vous donnerai pas un coup de main".
00:37:55 Même s'ils parviennent à un accord, je ne peux pas vous dire que d'après les positions délirantes du Hamas,
00:38:01 cela me semble proche, mais même si nous y parvenons, nous entrerons dans Arafat.
00:38:06 Il n'y a pas de moyen d'atteindre la victoire absolue sans éliminer ces bataillons à Arafat et nous le ferons.
00:38:12 Avant de retrouver le colonel Olivier Rafovitch, Jordan Florentin, Benyamin Netanyahou,
00:38:18 qui s'adresse finalement directement à Joe Biden, qui s'adresse directement aux pays occidentaux,
00:38:22 puisque le président américain Joe Biden, dont le pays est le premier soutien d'Israël,
00:38:26 a rappelé vendredi qu'une opération à Arafat ne devait pas avoir lieu sans un plan crédible pour protéger les civils.
00:38:34 Le président français Emmanuel Macron, lui aussi a prévenu qu'une opération à Arafat aboutirait à un désastre humanitaire sans précédent.
00:38:42 Vous comprenez cette volonté du gouvernement israélien d'aller jusqu'au bout ?
00:38:47 Vous comprenez effectivement que si l'opération militaire s'arrête aujourd'hui,
00:38:51 cela voudrait revenir finalement à une capitulation face aux terroristes du Hamas ?
00:38:56 Non pas que je la comprenne ou que je ne la comprenne pas.
00:38:59 En tout cas, si je me mets dans l'esprit de Benyamin Netanyahou et de ce qu'il a toujours défendu,
00:39:05 c'est qu'évidemment, il compte et il ira jusqu'au bout parce que personne ne va le freiner.
00:39:10 On voit bien que Biden n'y a pas intérêt.
00:39:13 Trump ne s'enlègera certainement pas sur ce terrain-là s'il advenait à être réélu.
00:39:18 Emmanuel Macron, sa voix ne porte pas.
00:39:21 De toute façon, j'ai envie de vous dire que Benyamin Netanyahou ira jusqu'où il aura envie d'aller.
00:39:25 La seule chose qui pourrait l'arrêter, c'est une immense coalition de pays islamiques autour d'Israël.
00:39:32 Mais pour diverses raisons, ils ne le feront pas non plus.
00:39:35 En fait, il y a deux étapes.
00:39:37 C'est-à-dire soit Benyamin Netanyahou s'arrête au moment où on arrivera tout juste au point de bascule
00:39:43 ou est-ce qu'il est simplement dans une forme de réponse de vengeance aux 7 octobre et aux pogroms qui ont été commis
00:39:48 et auquel cas, c'est tout l'Occident qui doit évidemment soutenir,
00:39:52 en tout cas qui peut comprendre la légitimité d'Israël à répondre aux actes terribles du Hamas.
00:39:57 Je l'ai toujours dit depuis le mois d'octobre et je pense vraiment que se joue là au Moyen-Orient
00:40:02 un conflit qui pourra s'étendre partout.
00:40:04 En France, on le voit avec des banderoles anti-accusation de la SS, de la Nazi, etc.
00:40:10 Il y a une guerre de civilisation qui se joue vraiment entre des États islamiques et Israël
00:40:16 et ce point de bascule sera franchi si vraiment on passe du stade de la simple vengeance
00:40:20 au stade de colonisation de la bande de Gaza et du sud de la Palestine.
00:40:25 Donc, est-ce qu'il s'arrêtera ou est-ce qu'il ne s'arrêtera pas ?
00:40:27 Moi, je pense qu'il ira tant qu'il ne sera pas freiné.
00:40:30 Il n'a pas d'intérêt, lui, particulièrement à s'arrêter.
00:40:32 Je pense qu'il est jusqu'au boutiste.
00:40:34 Maintenant, il n'y a pas à comprendre.
00:40:36 Moi, je pense que la France doit rester vraiment indépendante là-dedans.
00:40:39 On va dire ce qu'elle a à dire, mais de toute façon, ce n'est pas nous qui allons calmer Netanyahou.
00:40:43 Vous vouliez peut-être ajouter, je vous voyais, je suis dit de vain trop,
00:40:47 avant de retrouver le colonel Olivier Ravkovitch.
00:40:49 Le mot de vengeance ne me paraît pas du tout correspondre à ce qui guide la stratégie israélienne.
00:40:56 Vous parlez de Netanyahou, je rappelle que c'est un cabinet de guerre
00:41:00 qui associe absolument toutes les tendances israéliennes,
00:41:04 qui décident in fine des opérations militaires.
00:41:07 Rafa, c'est le point de passage entre Gaza et l'Égypte.
00:41:11 Donc, de l'autre côté de la bande de Gaza, il y a l'Égypte.
00:41:15 L'Égypte qui ferme absolument sa route aux Palestiniens,
00:41:20 qui ne veut absolument pas les laisser entrer.
00:41:23 Et quand Joe Biden, qui ne tient pas le même discours qu'Emmanuel Macron,
00:41:27 et Emmanuel Macron, ce qu'il dit, en fait, c'est "aucune opération israélienne à Rafa".
00:41:33 Biden dit "une opération israélienne, mais attention, en préservant au maximum et de façon sérieuse",
00:41:41 je crois que c'est le mot que vous avez cité, "les civils".
00:41:45 Un plan crédible, avec un plan crédible.
00:41:47 Un plan crédible. Ce n'est pas le même discours.
00:41:50 Biden se rend compte que c'est nécessaire.
00:41:53 Je rappelle d'ailleurs que la dernière opération des Israéliens à Gaza
00:41:56 a permis de libérer militairement des otages.
00:42:00 Justement, nous allons voir ce qu'il en est de l'avancée militaire,
00:42:04 de l'offensive militaire israélienne avec le colonel Olivier Rafovich.
00:42:08 Bonsoir, merci d'être en liaison avec nous ce soir.
00:42:11 Je le disais donc, Benyamin Netanyahou a annoncé la poursuite de l'opération militaire à Rafa.
00:42:17 Peut-être pour commencer d'un point de vue militaire, justement,
00:42:20 où en est l'armée israélienne aujourd'hui ?
00:42:23 Bonsoir et merci de m'inviter à votre émission ce soir.
00:42:27 L'armée israélienne continue son action contre le Hamas dans la bande de Gaza.
00:42:32 Aujourd'hui, des frappes importantes contre le Hamas dans le centre de la bande de Gaza,
00:42:36 à Nusserrat et à Dir el-Balaf.
00:42:39 Et également, l'opération spéciale chirurgicale dans l'hôpital Nasser,
00:42:45 où on a trouvé beaucoup d'armes, de munitions.
00:42:49 Des centaines d'hommes ont été arrêtés, reliés au terrorisme, reliés au Hamas.
00:42:56 D'autres sont sous investigation.
00:42:59 Et nous continuons à démanteler le Hamas, à l'éliminer là où il se trouve.
00:43:04 Aujourd'hui, il y a également eu des tirs du Hamas vers la ville de HaShkelon, au sud d'Israël.
00:43:09 Et donc, cette guerre n'est pas terminée.
00:43:12 Et nous la continuons, et nous la continuerons jusqu'à ce que nous obtenions nos résultats,
00:43:17 c'est-à-dire le démantèlement total du Hamas, l'anéantissement du Hamas,
00:43:22 et le retour des otages à la maison.
00:43:25 Je rappelle aujourd'hui 134 otages au 134ème jour de guerre.
00:43:29 Une guerre, comme vous l'avez dit, qui a été commencée par le Hamas.
00:43:33 Je dis, le Hamas a commencé cette guerre, et Israël la finira.
00:43:37 Victorieux, évidemment.
00:43:38 Au cœur des préoccupations, il y a le sort des populations civiles palestiniennes.
00:43:43 Ces populations civiles, Joe Biden le disait, lui demandent un plan crédible.
00:43:48 Comment est-ce que vous les prenez en compte dans votre opération militaire ?
00:43:52 D'abord, nous prenons toujours en compte ce que disent nos amis américains.
00:43:56 Nous sommes en étroite collaboration avec eux sur tous les domaines.
00:44:00 Et il est clair que, comme au départ, nous ne sommes pas en guerre avec les Gazaouis, mais avec le Hamas.
00:44:06 Et ce que je peux vous dire, c'est que plus de 10 000 terroristes du Hamas ont déjà été éliminés,
00:44:10 et que les bouches commencent à se délier à Gaza.
00:44:14 Les Gazaouis sont plus que heureux de voir la fin du Hamas.
00:44:18 Ce n'est pas encore terminé, mais il est clair que nous serons très heureux
00:44:23 quand le Hamas sera démantelé, mais les Gazaouis aussi.
00:44:26 Pour ce qui est des populations civiles, il est clair qu'Israël, depuis le départ,
00:44:30 mène une guerre non pas contre les Gazaouis.
00:44:33 Et comme vous le savez, nous avons à chaque fois annoncé à l'avance les frappes.
00:44:37 Nous avons annoncé aux populations où aller se déplacer par des corridors humanitaires,
00:44:45 le long de la route Salah ad-Din, le long de la route al-Rachid,
00:44:49 avec des terrains un peu comme des sanctuaires pour éviter qu'ils soient pris dans les combats.
00:44:56 Tout cela nous prenons en compte.
00:44:58 Vous savez, cette guerre, c'est la nôtre.
00:45:00 Donc les gens peuvent nous donner des conseils, mais c'est une guerre qui a été imposée à Israël,
00:45:04 et c'est un État souverain.
00:45:06 Et cette guerre, nous la menons comme nous devons la mener, c'est-à-dire jusqu'à la victoire contre le Hamas.
00:45:12 Dans le même temps, il est clair que nous avons, nous, un intérêt premier,
00:45:16 qui est la sécurité d'Israël, le retour des otages,
00:45:20 et également épargner les civils palestiniens,
00:45:23 qui sont toujours utilisés, je le rappelle, par le Hamas, comme boucliers humains.
00:45:27 C'est d'ailleurs l'ADN de tous ces groupes terroristes salafistes,
00:45:30 que ce soit Daech, le djihad islamique, les talibans,
00:45:34 tous ces groupes-là utilisent toujours la population civile comme boucliers humains,
00:45:39 comme d'ailleurs les houthis le font aujourd'hui au Yémen, on le voit aussi,
00:45:42 parce qu'ils sont frappés par des frappes américano-britanniques,
00:45:45 où ensuite ils se plaignent d'être attaqués en disant qu'il y a des civils qui sont atteints.
00:45:48 Tout cela fait partie de la tactique, de la stratégie des groupes salafistes.
00:45:53 Il y a toujours bien évidemment beaucoup d'inquiétude concernant le sort des otages.
00:45:58 Selon le président Herzog, les médicaments envoyés ne sont toujours pas parvenus à ces otages.
00:46:05 Est-ce que vous avez encore de l'espoir ?
00:46:07 Est-ce que vous savez si certains des otages, ou si les otages portés disparus, sont encore vivants ?
00:46:14 Est-ce que vous avez des informations à nous faire parvenir ce soir ?
00:46:17 Pour ce qui est des médicaments, nous avons trouvé des médicaments
00:46:21 avec le nom des malades qui devaient les recevoir dans l'hôpital de Nasser,
00:46:25 ce qui veut dire que les médicaments n'ont pas été transmis comme cela avait été prévu aux otages.
00:46:31 Je rappelle qu'il y avait ici une action conjointe franco-qatarie
00:46:35 qui devait que ces médicaments en plusieurs tonnes arrivent à Gaza pour ensuite être donnés aux otages.
00:46:42 Nous avons des preuves que malheureusement ils ne sont pas arrivés aux otages.
00:46:45 Le Hamas devait donner des preuves aux Qatar qui n'a pas pu fournir ces preuves.
00:46:50 La seconde chose, c'est que les otages pour nous, 134, sont sous la responsabilité unique et totale du Hamas
00:46:59 et que nous ferons tout pour qu'ils reviennent.
00:47:01 Pour ce qui est des otages malheureusement décédés, les victimes elles-mêmes,
00:47:06 leurs familles sont informées, ont été informées une par une de la situation des otages
00:47:13 lorsque nous avons l'information sur laquelle malheureusement nous savons qu'ils sont décédés.
00:47:19 Mais encore une fois, c'est un dossier pour nous qui est prioritaire.
00:47:22 Il est clair que tant que les demandes du Hamas seront folles,
00:47:26 sans aucune relation avec la situation actuelle, il ne pourra pas y avoir de trêve ni de cessez-le-feu.
00:47:30 Je voudrais également rappeler à ceux qui veulent un cessez-le-feu à tout prix,
00:47:33 qu'aujourd'hui un cessez-le-feu lorsque 134 otages sont aux mains du Hamas
00:47:38 et lorsque les combats continuent et que le Hamas a toujours déclaré la guerre à Israël,
00:47:42 faire un cessez-le-feu aujourd'hui, c'est une rédition, une capitulation devant le Hamas,
00:47:48 ce qui est absolument hors de question pour Israël.
00:47:50 Vous savez, j'entends le discours, je m'excuse d'être un peu long,
00:47:54 mais j'entends les discours en France en particulier,
00:47:56 qui a connu le terrorisme salafiste, qui a connu la guerre contre Daech,
00:48:01 entre autres à Mosul et à Raqqa, une guerre qui a duré plus de neuf mois,
00:48:05 avec des dégâts également collatéraux dans cette guerre,
00:48:08 où là aussi Daech a utilisé les civils et les alliés irakiens et kurdes,
00:48:14 qui faisaient également partie de la coalition.
00:48:15 Il est impossible dans une guerre contre le salafisme en territoire urbain,
00:48:19 avec des groupes terroristes de cette ampleur-là, qu'il n'y ait pas de victimes civiles, c'est impossible.
00:48:24 Maintenant, il y a ici une obligation,
00:48:27 et un de vos chroniqueurs l'a dit sur le plateau,
00:48:32 une obligation de gagner cette guerre pour éviter que le Hamas fasse des émules.
00:48:37 Et ce ne sont pas seulement des affiches qu'il y aura à Nice ou dans d'autres villes de France,
00:48:41 ce sera des attentats de très grande ampleur.
00:48:44 Il est hors de question qu'aujourd'hui, il y ait un arrêt des combats.
00:48:47 Nous sommes aujourd'hui, malgré nous, malgré nous, je dis bien, une sorte de barrage,
00:48:52 une barrage au salafisme le plus dangereux, le plus cruel.
00:48:57 Et ce barrage, il est hors de question qu'il cède.
00:49:00 Et ce serait bien, à un moment donné, que les pays démocratiques,
00:49:03 avec lesquels nous partageons les mêmes valeurs, en Europe et dans le monde, soient avec nous.
00:49:08 On peut partager des sujets, on peut discuter, on peut être inquiet, comme nous le sommes,
00:49:13 pour le sort des civils, qu'ils soient palestiniens ou israéliens.
00:49:17 Mais je rappelle, nous sommes en guerre, c'est notre guerre,
00:49:20 c'est notre pays, nous avons été attaqués, nous avons le devoir,
00:49:24 la nécessité de nous défendre, selon le droit international,
00:49:28 et selon l'éthique d'Israël et de Tsaï.
00:49:30 Et croyez-moi que nous le faisons.
00:49:32 Merci, colonel Olivier Rafovitch, par parole de Tsaï, d'avoir accepté notre invitation ce soir
00:49:38 pour faire un point sur l'avancée militaire.
00:49:41 Madame la députée, le colonel Olivier Rafovitch, qui nous disait un instant, au fond,
00:49:45 que Tsaï, l'armée israélienne, aujourd'hui, était un tampon, également, aussi,
00:49:50 pour nous protéger de l'idéologie salafiste, de l'islamisme radical,
00:49:55 pour nous protéger aussi. Est-ce que cette notion de guerre de civilisation, vous la rejoignez aussi ?
00:50:02 Je pense qu'effectivement, on peut se dire qu'il y a un enjeu autour de la civilisation
00:50:07 et les terrains de guerre actuels nous le montrent.
00:50:11 Après, concernant la stratégie, c'est vrai qu'on est là dans des choses très sérieuses
00:50:18 qui peuvent, tout à l'heure, le mot basculement a été utilisé,
00:50:22 qui peuvent nous faire basculer dans un sens ou dans un autre.
00:50:25 Je pense que le président Macron a une attention si particulière, effectivement, pour ses Gazaouis.
00:50:31 Donc, j'entends ce que dit le colonel, je le comprends,
00:50:35 mais c'est vrai qu'arriver à exterminer le Hamas, finalement, je pose la question,
00:50:42 ça veut dire quoi ? Ça veut dire à quel moment on estime qu'il ne reste plus rien ?
00:50:49 Et ce plus rien, ça veut dire que c'est, pour Israël, le point final à cette guerre,
00:50:59 qu'il n'a pas demandé, et ça, nous le comprenons.
00:51:01 Et effectivement, il y a la question des otages et nous espérons pouvoir les récupérer,
00:51:06 dont les trois Français, d'ailleurs.
00:51:09 Mais c'est vrai que le temps paraît long et la crainte, c'est la question de ces populations
00:51:17 qui sont déplacées et qui manquent de tout.
00:51:20 Et je pense que la France doit faire aussi entendre cette voix.
00:51:24 On comprend, mais il faut préserver ces populations-là.
00:51:30 Et je cite le ministre égyptien des Affaires étrangères, puisque vous l'évoquiez tout à l'heure,
00:51:35 "Nous n'avons pas l'intention de mettre en place des lieux sûrs pour les civils dans la bande de Gaza.
00:51:39 Toute opération militaire israélienne à Rafah aura des répercussions humanitaires catastrophiques."
00:51:44 C'est clair.
00:51:45 Voilà, au moins, c'est clair.
00:51:46 Oui, on n'en veut pas. On ne croit rien pour protéger les civils gazaouis.
00:51:52 En tout cas, effectivement, Vincent Delamorandière, sujet particulièrement compliqué, douloureux,
00:51:57 mais effectivement, sans destruction totale du Hamas, des terroristes du Hamas,
00:52:03 il n'y a pas de paix possible aujourd'hui.
00:52:06 On sait très bien que les bombes ne peuvent pas empêcher les idées de circuler, ça c'est évident.
00:52:12 Mais par contre, effectivement, on sait très bien que dans les dossiers terroristes,
00:52:15 il y a une structure terroriste qui est en base arrière
00:52:18 et qu'il faut porter atteinte à la structure terroriste dans un premier temps
00:52:22 pour attaquer les idées terroristes, l'idéologie qu'il porte et qui est mortifère.
00:52:29 Ça, c'est un premier point.
00:52:30 Le deuxième point, c'est que le Colonel disait un élément qui est très important,
00:52:34 c'est qu'en fait, les premières victimes du terrorisme salafiste sont musulmanes.
00:52:39 C'est des musulmans qui sont les premiers attaqués.
00:52:44 Et dans tous les pays d'Afrique et en Afrique subsaharienne,
00:52:49 on a vu qu'ils s'en prennent d'abord à des musulmans.
00:52:53 Et donc en fait, là, il y a quelque chose à faire sur la lutte contre ce terrorisme
00:52:57 et ses pensées terroristes, c'est aussi de montrer, malheureusement,
00:53:03 les premières victimes du terrorisme salafiste et de l'idéologie salafiste.
00:53:07 En tout cas, on voit effectivement que les pays occidentaux,
00:53:10 on va voir Joseph Borrell, la déclaration qu'il a faite il y a quelques jours.
00:53:14 Joseph Borrell qui dit "tout le monde va à Tel Aviv pour supplier,
00:53:18 s'il vous plaît, ne faites pas cela, protégez les filies, n'en tuez pas trop".
00:53:21 C'est combien trop ? Quelle est la limite ? Mais Netanyahou n'écoute personne.
00:53:24 Ils veulent les évacuer, vice-président de la commission européenne.
00:53:27 Le discours constant de Joseph Borrell, c'est combien trop ?
00:53:34 C'est une bonne question en fait, parce que une, c'est déjà trop.
00:53:38 Une victime innocente, c'est déjà trop de quelque côté que ce soit.
00:53:43 Après, il y a ce qu'a dit Rafovitch, le colonel Rafovitch,
00:53:48 c'est "toutes les guerres font des victimes civiles,
00:53:54 je ne connais pas de guerre qui n'en fasse pas, il faut en faire le moins possible".
00:54:01 Et sans fantasmer sur des projets de colonisation de la bande de Gaza
00:54:08 qui ont été démentis aussitôt qu'évoqués par des extrémistes israéliens.
00:54:15 Donc il ne faut pas faire comme si c'était le plan de Netanyahou.
00:54:18 Et nous suivrons tout cela, vous le savez très bien, de très près sur CNews.
00:54:23 Alors un autre sujet, beaucoup moins grave, plus léger, mais agaçant.
00:54:29 Agaçant, puisque 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre le train ce week-end.
00:54:33 A chaque vacances, c'est désormais le même scénario,
00:54:36 les Français s'en passeraient bien.
00:54:38 Les contrôleurs de la SNCF, vous le savez, sont une nouvelle fois en grève.
00:54:42 Ils réclament une hausse des salaires.
00:54:44 Un TGV sur deux circule ce week-end.
00:54:47 Et cette question qui se pose désormais sérieusement,
00:54:50 et je vais vous la poser dans un instant, faut-il revoir le droit de grève
00:54:52 pour aller vers un modèle, par exemple, allemand ou un modèle italien ?
00:54:56 Mais avant, je le disais, c'est vraiment la galère pour les Français.
00:54:59 Et ces dernières heures, nous avons entendu beaucoup de témoignages,
00:55:02 des petites histoires, ça nous est arrivé,
00:55:04 alors plus ou moins, avec des conséquences plus ou moins graves.
00:55:07 Mais écoutez le témoignage de Catherine.
00:55:09 - Voilà, la galère, c'est qu'on a pris un aller parce qu'on avait un enterrement hier,
00:55:15 et l'aller était maintenu de Béziers, et le train de retour est annulé.
00:55:21 Pas de train, enfin très peu de place, puis très vite plus de place.
00:55:27 Donc en fait, on a choisi de prendre l'avion pour rentrer,
00:55:30 donc il faut aller à Orly, après, il faut qu'on vienne nous chercher à Montpellier,
00:55:33 on a eu une promesse de nous faire rembourser du train,
00:55:36 et on a été obligés de payer chacun plus de 200 euros pour un aller Paris-Béziers.
00:55:43 - On a aussi entendu Sylvie, cette grand-mère qui n'a pas pu accueillir son petit-fils,
00:55:47 qui était en pleurs sur les ondes d'Europe 1,
00:55:49 parce qu'elle devait voir son petit-fils en situation de handicap.
00:55:52 Dieu merci, la situation s'est arrangée pour elle, Jordane Bardella,
00:55:55 mais on voit bien que derrière chaque retard, derrière chaque grève...
00:55:58 - Florentin !
00:55:59 - C'est toujours pas Florentin !
00:56:00 - Florentin !
00:56:01 - Jordane Florentin !
00:56:02 - J'ai oublié absolument !
00:56:03 - Tout ça, j'ai appelé Jordane Bardella tout à l'heure.
00:56:05 Alors je vous présente mes excuses, vous voyez...
00:56:07 - C'est pas grave, c'est pas une injure, je vois ça.
00:56:09 - Non, mais, Jordane Florentin, excusez-moi.
00:56:12 Voilà, on va se figer de moi dans l'oreillette.
00:56:15 En tout cas, je le disais, derrière les grèves, derrière tous ces retards,
00:56:22 il y a des histoires, il y a des conséquences, et les Français en auront le bol.
00:56:26 Je pose la question clairement, est-ce qu'il faut revoir le droit de grève à la SNCF,
00:56:30 une bonne fois pour toutes, aujourd'hui ?
00:56:33 - Je suis pas sûr que la question se pose de manière technique comme ça,
00:56:35 est-ce qu'il faut revoir ou pas le droit de grève, c'est quand même un droit sacré en France.
00:56:39 Mais il y a aussi, et là pour le coup je rejoins Lebrie à la taille,
00:56:41 il y a évidemment aussi le devoir de travailler, et je pense que c'est une réflexion presque,
00:56:45 de logiciel presque philosophique à poser en France, c'est que, tout simplement,
00:56:49 avec en plus des courants qui portent à ça, Sandrine Rousseau qui parle du droit à la paresse,
00:56:53 il y a des gens dans ce pays qui ne veulent plus bosser, tout simplement.
00:56:55 Et en plus, il y a de l'autre côté, un gouvernement...
00:56:58 Non mais pardon, il y a un gouvernement qui aujourd'hui,
00:57:00 la réponse du gouvernement à chaque fois qu'il y a une crise sociale,
00:57:03 mais une crise aussi migratoire à Mayotte, c'est de donner des chèques et de payer.
00:57:08 Donc on va dire aux agriculteurs "on va vous donner de l'argent",
00:57:10 vous verrez que les agriculteurs, moi je vous...
00:57:12 vraiment, je vous parie que ça va revenir au sein des agriculteurs,
00:57:15 et même après parce qu'on verra bien, comme les Gilets jaunes,
00:57:17 on a promis de l'argent, les mesures à chaque fois n'arrivent jamais,
00:57:20 et on dit "on va vous calmer en vous donnant de l'argent".
00:57:22 Donc qu'est-ce qu'ils se disent là, les grévistes de la SNCF ?
00:57:25 "Nous aussi on va nous donner de l'argent puisqu'on en donne aux agriculteurs,
00:57:28 on calme tout le monde avec la politique du chèque".
00:57:30 Donc voilà, par contre derrière, il y a une réflexion humaine à avoir.
00:57:33 Moi je me demande ce qui se passe dans la tête de la personne qui bloque comme ça
00:57:37 le train en se disant "le matin je vais empêcher des gens d'aller voir leur famille,
00:57:40 d'aller voir la grand-mère souffrante, le petit enfant handicapé,
00:57:44 d'aller à un enternant, aller à un mariage".
00:57:46 Oui, ça pose en fait, au-delà de ça, la question de la libéralisation
00:57:50 des voies françaises, du rail français.
00:57:53 Voilà, c'est ça la vraie question à poser,
00:57:56 c'est pas seulement le droit de grève, etc.
00:57:58 Parce que derrière, ça veut dire quoi ?
00:57:59 Ça veut dire qu'on va les empêcher, eux, de faire la grève,
00:58:01 on va aller après sur d'autres secteurs, d'autres terrains,
00:58:03 on va empêcher aussi d'autres Français de faire la grève.
00:58:05 Alors parfois il y a des grèves qui sont légitimes.
00:58:08 Là, je pense que la réflexion est beaucoup plus humaine
00:58:11 et c'est une question de bon sens à avoir,
00:58:13 mais voilà, ils sont accoutumés du fait.
00:58:15 Et juste peut-être une chose, moi j'ai cru voir passer parfois,
00:58:18 on a entendu que certains aussi font cette grève
00:58:22 pour parler de problèmes d'insécurité dans le train,
00:58:24 des contrôleurs qui parfois se font agresser.
00:58:26 Mais la question a très très peu été abordée,
00:58:28 mais il serait intéressant de la reposer à la question.
00:58:30 Vincent Delamandière, vous qui êtes plutôt ouvert d'esprit,
00:58:34 vous les comprenez, ces fonctionnaires de la SNCF ?
00:58:38 Alors en fait, il y a deux logiques dans la vie.
00:58:40 Il y a une logique juridique,
00:58:41 qui est une logique de conciliation des droits,
00:58:43 et on a des normes qui sont supérieures, des normes inférieures,
00:58:47 et il faut concilier des normes qui sont à niveau égal.
00:58:50 Et puis il y a une logique du rapport de force.
00:58:52 Et dans une logique de rapport de force,
00:58:54 une poignée d'individus peuvent bloquer un pays.
00:58:57 Mais ça n'a rien à voir.
00:58:58 Et malheureusement, je pense que le droit de grève en France
00:59:02 est pris non pas dans une logique juridique,
00:59:04 de conciliation avec des normes qui lui sont équivalentes ou supérieures,
00:59:08 mais dans une logique simplement du rapport de force,
00:59:10 où une minorité d'individus,
00:59:13 pour des revendications qui sont professionnelles,
00:59:16 mais quasiment exclusivement financières,
00:59:19 vont bloquer un pays entier.
00:59:20 Et ça, ce n'est pas acceptable dans un système de fonctionnement démocratique,
00:59:25 là encore, et avec une hiérarchie des normes.
00:59:27 Il est 23h30. Nous sommes à l'heure, contrairement à la SNCF.
00:59:31 (Rires)
00:59:37 C'était une boutade, bien évidemment.
00:59:39 Et c'est gratuit de vous regarder, ce n'est pas aussi cher que le train.
00:59:42 En tout cas, il est 23h30. Nous sommes à l'heure,
00:59:45 ma chère Elisa Lukavski.
00:59:46 Le rappel des titres, avec vous.
00:59:49 (Générique)
00:59:54 Il menaçait des policiers avec une lame de boucher.
00:59:56 Il a été tué la nuit dernière, un homme de 40 ans,
00:59:59 né au Soudan et inconnu de la justice,
01:00:01 a été neutralisé par les forces de l'ordre dans le 19e arrondissement de Paris.
01:00:05 Après plusieurs injonctions des policiers et un refus d'obéir,
01:00:08 l'individu s'est précipité sur les forces de l'ordre avant d'être abattu.
01:00:12 Écoutez cet homme qui a croisé la route de l'agresseur cette nuit.
01:00:16 - À 3h du matin, lorsque je rentrais de chez mon cousin,
01:00:19 j'ai demandé du feu à cet individu qui m'a sorti un hachoir
01:00:24 et qui a commencé à vouloir me mettre un coup.
01:00:26 J'ai pu l'exquiver deux fois en lui relançant le téléphone
01:00:31 que j'avais sur moi, d'ailleurs qui est cassé.
01:00:34 Et ensuite, il y avait le monsieur de la RATP qui venait à pied.
01:00:37 Je lui ai dit de faire attention parce que ce monsieur était agressif.
01:00:41 J'ai appelé la police, j'ai attendu 20 minutes devant l'individu
01:00:46 qui était assez juste là.
01:00:48 J'ai récupéré une bière, un flash d'alcool et un caillou
01:00:52 pour le lancer dessus, pour me défendre.
01:00:56 J'ai eu peur pour ma vie, j'ai eu du mal à dormir.
01:00:58 Je vais au boulot un peu en retard.
01:01:00 - Un adolescent de 16 ans mis en examen à Marseille.
01:01:03 Il a été placé en détention pour le meurtre de Sokaïna.
01:01:06 Il y a 5 mois, cette jeune étudiante en droit de 24 ans
01:01:09 avait été abattue par une balle perdue
01:01:11 alors même qu'elle se trouvait dans sa chambre à Marseille,
01:01:13 victime collatérale des trafics de stupéfiants.
01:01:16 L'adolescent placé en détention est soupçonné
01:01:18 en tant que passager d'un scooter d'avoir été l'auteur
01:01:20 de la rafale de Kalachnikov qui avait arrosé un point de deal
01:01:24 dans une cité des quartiers sud de Marseille.
01:01:27 - Merci beaucoup, ma chère Elisa.
01:01:32 Prochain point sur l'actualité, ce sera l'édition de la nuit à minuit
01:01:35 avec Adrien Spiteri.
01:01:37 Je vous dis à la semaine prochaine, ma chère Elisa.
01:01:39 Excellente soirée, merci pour tout.
01:01:41 La question de la liberté d'expression,
01:01:43 est-ce qu'elle est en train de se restreindre sous nos yeux ?
01:01:47 Vous le savez, il est désormais question
01:01:49 de fichiers détictés, les journalistes et les intervenants en plateau.
01:01:54 Vous êtes donc concerné.
01:01:56 Estimez si votre parole penche à droite ou à gauche.
01:02:00 Le Conseil d'État, qui avait été saisi par Reporters sans frontières,
01:02:03 donne 6 mois à l'ARCOM,
01:02:05 le gendarme de l'audiovisuel,
01:02:07 pour réexaminer le respect du pluralisme,
01:02:10 notamment sur notre chaîne.
01:02:12 C'est une petite bombe, il faut le dire,
01:02:14 dans l'histoire du droit de la télévision.
01:02:16 Et une décision qui interroge sur la liberté éditoriale des médias.
01:02:21 On revient sur une semaine de polémiques avec Elodie Huchard.
01:02:24 Nous en parlons ensuite.
01:02:26 - Le Conseil d'État a demandé, mardi, à l'ARCOM,
01:02:29 le régulateur des médias, de renforcer son contrôle,
01:02:31 certes sur notre chaîne, mais pas uniquement sur toutes les télés
01:02:34 et les radios.
01:02:35 Concrètement, le Conseil d'État demande à l'ARCOM
01:02:37 de réexaminer dans un délai de 6 mois
01:02:39 le respect par notre chaîne de ses obligations
01:02:41 en matière de pluralisme et d'indépendance de l'information.
01:02:44 Tout ça par un rapport qui a été commandé par Reporters sans frontières,
01:02:47 un rapport qui a été fait par François Jost,
01:02:49 il est sémiologue, et donc il y a 2 ans, pendant 15 jours,
01:02:51 il a regardé 3 tranches d'informations sur notre chaîne,
01:02:54 le matin, le midi et le soir.
01:02:55 Il a été interrogé cette semaine par nos confrères de Sud Radio.
01:02:58 Il a dit vouloir mener, je le cite,
01:03:00 "une analyse objective", mais pour montrer
01:03:02 que notre chaîne n'est pas pluraliste,
01:03:04 on voit qu'il semblait y avoir un but derrière cette enquête.
01:03:06 Une enquête qui date d'il y a 2 ans,
01:03:08 sans tenir compte d'éventuelles évolutions de la chaîne.
01:03:10 Il dit lui-même "RSF a voulu viser ces news
01:03:12 et se plaindre que l'ARCOM ne prenait pas de décision".
01:03:14 On rappelle que l'ARCOM est une autorité indépendante.
01:03:17 Avec ce rapport, il y avait donc eu à l'époque
01:03:19 une saisie de l'ARCOM, qui avait estimé,
01:03:21 il y a un an, que ces news, je le cite,
01:03:23 "respectaient strictement le pluralisme politique
01:03:25 de façon globale, tout en jugeant qu'elles pouvaient
01:03:27 se rapprocher d'une chaîne d'opinion".
01:03:29 Et donc, Reporters sans frontières a saisi le Conseil d'État
01:03:31 en avril 2022 pour tenter de mettre en demeure
01:03:34 ces news, de respecter ces obligations légales.
01:03:37 On le voit, Reporters sans frontières visait
01:03:39 uniquement ces news, mais attention,
01:03:41 et c'est important, la réponse du Conseil d'État
01:03:43 est beaucoup plus large et concerne toutes les radios
01:03:45 et télés, je le rappelle. L'idée, c'est de ne plus
01:03:47 se contenter de décompter le temps de parole
01:03:50 des personnalités politiques en plateau,
01:03:52 mais aussi de tous les intervenants, les journalistes,
01:03:54 les animateurs et de toute personne qui serait amenée
01:03:56 à s'exprimer sur un plateau de télévision.
01:03:58 Ce qui pose la question de comment classifier
01:04:00 tous ces intervenants. François Juste, par exemple,
01:04:02 s'exprime en disant que "Omerta", selon lui, je le cite,
01:04:06 "le monde dit que c'est d'extrême droite, donc ils sont
01:04:08 d'extrême droite, est-ce qu'il va falloir qu'entre
01:04:10 confrères journalistes, on s'étiquette nous-mêmes ?"
01:04:12 Et puis, il va encore plus loin, il dit qu'il faut regarder
01:04:14 la couleur politique des journalistes, mais pas uniquement
01:04:16 aussi la couleur religieuse, une phrase qui peut poser
01:04:19 question, et c'est-à-dire qu'en tant que journaliste,
01:04:21 selon sa confession, on a un traitement particulier
01:04:23 de l'information, on voit bien à quel point
01:04:25 tout ce qu'ils veulent mettre en place
01:04:27 et cette classification est quasiment impossible
01:04:29 dans les faits.
01:04:31 Alors, couleur politique, couleur religieuse,
01:04:33 c'est inquiétant. Dans ce contexte, en réponse
01:04:35 à cette nouvelle jurisprudence rendue par la haute
01:04:37 juridiction administrative, Eric Ciotti,
01:04:39 le chef des Républicains, s'apprête à déposer
01:04:41 une proposition de loi visant à garantir
01:04:43 la liberté d'expression dans les médias.
01:04:46 Cette jurisprudence va conduire l'ARCOM à devoir
01:04:49 évaluer systématiquement la sensibilité politique
01:04:51 de tous les participants au programme diffusé
01:04:53 dans les médias audiovisuels, dit Eric Ciotti,
01:04:56 avant d'ajouter que le rôle de l'ARCOM
01:04:59 devrait se limiter à contrôler l'équilibre
01:05:01 des temps de parole accordés aux seules personnalités
01:05:03 politiques. Comme il existe des radios d'opinion
01:05:05 dans notre pays, il doit pouvoir exister
01:05:07 des chaînes de télévision d'opinion.
01:05:09 Madame la députée, est-ce que effectivement,
01:05:11 ce qui est en train de se jouer en ce moment,
01:05:13 c'est inquiétant ? Est-ce que la liberté
01:05:15 dans les médias, selon vous, est en danger ?
01:05:17 Est-ce que vous rejoignez Eric Ciotti, au fond ?
01:05:19 Je ne rejoins que très rarement Eric Ciotti.
01:05:22 Cependant !
01:05:24 La liberté d'expression, moi j'ai grandi avec,
01:05:26 je me souviens des cours que nous avons tous eu
01:05:28 à l'école et puis il y a tous ces moments
01:05:30 d'histoire qui sont rentrés dans l'histoire
01:05:32 où nous avons été fiers d'aller dans les rues
01:05:34 et de dire que la liberté d'expression
01:05:36 était précieuse en France.
01:05:38 Donc, moi je ne vais pas commenter
01:05:41 la décision qui a été portée.
01:05:44 Ce que je veux vous dire, c'est que
01:05:46 en tant que personnalité,
01:05:48 à l'école, je suis très fière
01:05:50 de la liberté d'expression.
01:05:52 En tant que personnalité politique,
01:05:55 j'ai l'impression d'être invitée
01:05:58 de partout, dans des médias
01:06:00 ici chez vous, mais dans d'autres
01:06:02 également, avec effectivement
01:06:04 parfois une ligne éditoriale
01:06:06 qui ne correspond pas tout à fait
01:06:09 à mes idées, mais j'ai le privilège
01:06:11 de pouvoir m'exprimer librement
01:06:13 et d'être invitée.
01:06:15 Je trouve que c'est un petit peu,
01:06:17 excusez-moi le mot, mais je ne sais pas
01:06:19 trop comment le dire, "too much" en fait
01:06:21 pour tous les invités qui viennent
01:06:23 ou les experts qui viennent.
01:06:25 Je pense que là, on franchit une ligne
01:06:27 dans laquelle je n'ai pas spécialement
01:06:29 envie de me projeter.
01:06:31 Le projet de loi a été déposé.
01:06:34 Donc, nous, nous allons entamer
01:06:36 à partir de sa programmation
01:06:38 en commission et en séance,
01:06:40 notre travail de parlementaire.
01:06:42 Donc, je pense que tout le monde
01:06:44 est un petit peu intervenu sur la question.
01:06:46 Je ne suis pas sûre qu'on ait une ligne
01:06:48 qui se dégage, mais
01:06:50 je trouve qu'il était
01:06:52 peut-être important de poser
01:06:54 cette question
01:06:56 dans le débat public, parce que c'est vrai
01:06:58 que je regardais un petit peu la création
01:07:00 du CSA, etc. Ça date d'il y a longtemps.
01:07:02 Les médias ne correspondaient pas
01:07:04 du tout. À l'époque, on avait 5-6 chaînes.
01:07:06 Donc, moi, par exemple,
01:07:08 mon père me disait, "Nous, on regarde
01:07:10 telle chaîne parce que c'est
01:07:12 plus à gauche." Donc, voilà,
01:07:14 c'était ce temps-là. Aujourd'hui,
01:07:16 les jeunes regardent...
01:07:18 À l'époque, on ne pouvait pas dire, "On regarde telle chaîne parce qu'elle est plus à droite."
01:07:20 Ça n'existait pas.
01:07:22 - Donc, moi, j'ai grandi
01:07:24 ainsi. Cependant,
01:07:26 aujourd'hui, les jeunes
01:07:28 ne regardent pas la télé de la même manière.
01:07:30 Ils vont choisir leur programme. - Ils ont regardé la télé, d'ailleurs.
01:07:32 - Oui, et très peu. D'ailleurs, moi, qui ai une fille de 20 ans,
01:07:34 je ne l'ai jamais vue devant
01:07:36 CNews ou devant BFM
01:07:38 ou devant M6, en fait.
01:07:40 Ce n'est pas la même consommation, mais je trouve que se poser
01:07:42 la question, c'est bien.
01:07:44 Faire en sorte qu'il y ait un débat, c'est bien, parce que
01:07:46 effectivement, aussi dans les cafés parisiens,
01:07:48 moi, je suis députée de Paris,
01:07:50 parfois, j'entends
01:07:52 aussi les gens qui disent,
01:07:54 "BFM est comme si CNews est comme ça."
01:07:56 Donc là, on a l'occasion... - C'est ce qui fait
01:07:58 la pluralité. - Voilà. On a l'occasion...
01:08:00 - Et ce principe est assez formidable. - Exactement.
01:08:02 - Et c'est un principe tout à fait français.
01:08:04 - Et on a l'occasion d'en parler tous ensemble.
01:08:06 - Mais étiqueter la couleur politique, la couleur religieuse
01:08:08 tout de même des intervenants.
01:08:10 Ce soir, s'il fallait étiqueter la couleur politique
01:08:12 et religieuse de Judith Vintroub, de Jordan Florentin
01:08:14 ou de Vincent Llamorandière...
01:08:16 - Ça me rendrait service. - Oui, ça me rendrait
01:08:18 savoir ce que, politiquement, je suis, en fait.
01:08:20 Je sais pas. - Je peux vous aider.
01:08:22 (Rires)
01:08:24 Non, mais au-delà de ça, c'est inquiétant.
01:08:26 - C'est très inquiétant, parce qu'en fait, la démocratie fonctionne
01:08:28 par une séparation des pouvoirs, on le sait depuis longtemps.
01:08:30 Par contre, il y a deux pouvoirs qui sont
01:08:32 cachés, occultes,
01:08:34 dans notre fonctionnement en France
01:08:36 et qui sont très puissants
01:08:38 et qui ont des prétentions,
01:08:40 à mon avis, qu'il faut
01:08:42 penser. Le premier pouvoir occulte,
01:08:44 c'est le pouvoir administratif.
01:08:46 Dans l'administration, il y a
01:08:48 une prétention un petit peu totalitaire.
01:08:50 C'est-à-dire de vouloir tout
01:08:52 réglementer, tout légiférer,
01:08:54 décréter en permanence
01:08:56 ce qui est bien, ce qui est mal, et pour
01:08:58 aller vers le chemin du bien,
01:09:00 du bien éternel et absolu, l'administration
01:09:02 nous fait remplir des formulaires.
01:09:04 D'ailleurs, les agriculteurs s'en
01:09:06 plaignaient beaucoup. Et on voit que
01:09:08 il y a un autre contre-pouvoir
01:09:10 aux trois autres pouvoirs démocratiques
01:09:12 qui sont le pouvoir législatif,
01:09:14 exécutif et judiciaire.
01:09:16 Et le pouvoir administratif,
01:09:18 qui n'est pas thématisé dans la théorie du droit,
01:09:20 c'est le pouvoir médiatique.
01:09:22 Et très étrangement, c'est l'administration
01:09:24 qui s'en prend actuellement au pouvoir médiatique
01:09:26 pour essayer... – Mais vous considérez que le Conseil d'État
01:09:28 c'est l'administration ? – Ah, mais en fait,
01:09:30 c'est le juge
01:09:32 de l'ordre judiciaire,
01:09:34 de l'ordre administratif,
01:09:36 qui s'occupe de l'administration.
01:09:38 Je vais vous dire quelque chose.
01:09:40 Le respect de la
01:09:42 liberté d'expression,
01:09:44 à mon sens, est beaucoup plus fort aujourd'hui
01:09:46 chez le juge judiciaire.
01:09:48 Il faut regarder... – Je suis d'accord avec vous.
01:09:50 – En termes de
01:09:52 la 17e chambre correctionnelle à Paris.
01:09:54 – Les procès en diffamation. – Les procès en diffamation.
01:09:56 On voit que les magistrats de l'ordre judiciaire
01:09:58 sont très attentifs. – Extrêmement rigoureux.
01:10:00 – À la 15e chambre, on voit aussi
01:10:02 qu'ils sont très pointilleux
01:10:04 à dire, ils le disent,
01:10:06 au juge judiciaire, ils disent "vos propos sont inacceptables
01:10:08 mais ils ne sont pas constitutifs d'une infraction pénale".
01:10:10 C'est des choses qu'on peut voir.
01:10:12 Et donc, on voit, la chambre criminelle
01:10:14 de la cour de cassation
01:10:16 vient d'annuler une décision
01:10:18 d'une cour d'appel
01:10:20 qui avait placé en détention
01:10:22 provisoire,
01:10:24 prolongée, c'est-à-dire au-delà du délai de six mois,
01:10:26 une personne qui avait, sur
01:10:28 une chaîne
01:10:30 TikTok ou l'équivalent,
01:10:32 une réseau social, avait fait des propos
01:10:34 qui étaient constitutifs d'apologies
01:10:36 du terrorisme. La chambre criminelle
01:10:38 a dit "au nom de la liberté d'expression,
01:10:40 vous devez concilier
01:10:42 et souligner une exigence
01:10:44 de proportionnalité pour
01:10:46 justifier ou pas la détention provisoire".
01:10:48 Donc il y a quand même un souci
01:10:50 chez le juge judiciaire qu'on retrouve moins
01:10:52 chez le juge administratif et
01:10:54 je pense aussi qu'il y a une protection
01:10:56 par la CEDH des excès
01:10:58 du pouvoir administratif
01:11:00 qui essaye de tout réguler.
01:11:02 La CEDH vient de condamner
01:11:04 la France, c'était en janvier 2023,
01:11:06 dans l'affaire Bouton
01:11:08 contre France, pour des atteintes
01:11:10 à la liberté d'expression. Donc moi je pense
01:11:12 aussi que les excès
01:11:14 de cette administration qui essaye de tout
01:11:16 réglementer, de tout légiférer
01:11:18 sont à prendre
01:11:20 en compte mais vont être régulés en amont
01:11:22 par la CEDH
01:11:24 et à mon avis tempérés par le pouvoir
01:11:26 judiciaire. Jordan Florentin, ce qui est
01:11:28 intéressant c'est que tous les médias vont être
01:11:30 concernés, c'est ce que prévoit
01:11:32 en tout cas le Conseil
01:11:34 d'Etat, c'est ce qu'il demande à l'ARCOM
01:11:36 même si on le sait c'est
01:11:38 notre chaîne qui est visée dans un
01:11:40 premier temps. Est-ce qu'on peut le dire que
01:11:42 pour le moment c'est silence radio
01:11:44 chez nos confrères ? C'est assez étonnant. Cette question-là
01:11:46 elle est cruciale, la question de la liberté
01:11:48 d'expression dans les médias et finalement
01:11:50 elle ne fait pas la une
01:11:52 aujourd'hui des quotidiens
01:11:54 elle ne fait pas la une des autres
01:11:56 chaînes de télévision. Je prends un petit
01:11:58 peu de temps de parole du Parti Animal pour vous parler.
01:12:00 - Ah voilà, vous êtes en train de vous défiler.
01:12:02 - Non mais ça devrait aller. Moi ce que
01:12:04 je trouve extrêmement choquant c'est l'attitude de
01:12:06 Christophe Deloyer, de reporter
01:12:08 sans frontières, qui a lancé avec
01:12:10 Le Monde et d'autres cette dynamique
01:12:12 auprès du Conseil d'Etat pour que le Conseil d'Etat
01:12:14 ensuite impose à l'ARCOM
01:12:16 de mieux contrôler ses news.
01:12:18 Christophe Deloyer il semble oublier et
01:12:20 je pense qu'il s'égare vraiment sur ce qui était
01:12:22 l'origine des objectifs de Reporters sans
01:12:24 frontières qui a été fondée, je suis bien placé pour en parler,
01:12:26 ça a été fondé par celui qui a également fondé
01:12:28 Boulevard Voltaire, c'est Robert Ménard, maire de Béziers,
01:12:30 qui avait fondé Reporters sans frontières
01:12:32 avec l'idée, comme pour Boulevard Voltaire,
01:12:34 de laisser des opinions qu'on n'a pas
01:12:36 l'habitude d'entendre pouvoir s'exprimer
01:12:38 et de faire vivre enfin
01:12:40 toute une partie et même de
01:12:42 je pense de français qui ne se sentait pas représenté dans
01:12:44 les médias grâce à des chaînes
01:12:46 aujourd'hui comme la vôtre mais des médias
01:12:48 aussi comme le nôtre. Moi je
01:12:50 m'interroge véritablement
01:12:52 qui aurait expliqué
01:12:54 en fait quand vous prenez dans les faits
01:12:56 les premiers à avoir expliqué les raisons
01:12:58 par exemple sur un fait terrible qu'on a vécu
01:13:00 récemment, la mort de la petite Lola, les raisons
01:13:02 de sa mort, ce sont Boulevard Voltaire,
01:13:04 Valeurs Actuelles, Le Figaro,
01:13:06 CNews qui en ont parlé, les premiers.
01:13:08 Imaginez si on retire l'antenne
01:13:10 à CNews et si on nous retire nous, vous savez
01:13:12 on avait été attaqué aussi, il y a d'autres formes
01:13:14 de censure, il n'y a pas que le Conseil d'Etat, nous on avait
01:13:16 été attaqué par les Sleeping Giants, vous savez
01:13:18 c'est des antifas qui se cachent derrière
01:13:20 pour manœuvrer de sorte à ce que
01:13:22 on soit privé de publicité.
01:13:24 D'ailleurs le militant
01:13:26 Pierre Plotu qui oeuvre à Libération a voulu
01:13:28 expliquer que nous on était asséché financièrement
01:13:30 chez Boulevard Voltaire, qu'il sera sûr, on se porte
01:13:32 très bien et j'espère que CNews se portera
01:13:34 très bien aussi mais je pense que derrière il faut
01:13:36 vraiment que les Français se lèvent pour défendre
01:13:38 et soutenir cette liberté d'expression
01:13:40 parce que je vois qu'aujourd'hui c'est même
01:13:42 attaqué par une députée, puisqu'on
01:13:44 a le droit de se qualifier les uns les autres, moi je vais la qualifier
01:13:46 d'ultra gauche, une députée qui vraiment
01:13:48 a l'impression qu'elle est députée de Corée du Nord.
01:13:50 Une députée qui s'appelle Sophie Taillet-Pollion
01:13:52 qui est députée écologique, qui a lancé
01:13:54 une pétition pour
01:13:56 retirer le créneau de l'antenne
01:13:58 à CNews en disant
01:14:00 "les chaînes TNT sont des biens publics
01:14:02 mais CNews n'est pas un service d'intérêt général".
01:14:04 Alors je reviens sur l'affaire de Lola, je reviens sur
01:14:06 l'histoire, tout ce qui se passe à Mayotte,
01:14:08 qui en aurait parlé si CNews n'en parlait pas ?
01:14:10 Qui a parlé de Claire agressée
01:14:12 sexuellement par un migrant à Paris ? CNews les
01:14:14 premiers. C'est pas de l'intérêt général ça d'informer
01:14:16 les Français ? Non en réalité ce qui les terrifie
01:14:18 c'est véritablement qu'il y ait enfin
01:14:20 après 40 années de bien-pensance
01:14:22 et d'un autre droit de
01:14:24 la gauche sur tous ces médias, qu'il y ait
01:14:26 enfin un média
01:14:28 dont on peut a priori estimer
01:14:30 qu'il y a des opinions qui ne sont pas à gauche
01:14:32 prennent enfin une place
01:14:34 prépondérante en France, qui représente
01:14:36 des Français, ça s'appelle la démocratie
01:14:38 et ces gens-là ont simplement peur
01:14:40 qu'en parlant du
01:14:42 réel, on découvre que ces gens nous ont
01:14:44 mis dans cette situation et
01:14:46 simplement pour conclure, ils n'ont qu'à changer le réel s'ils veulent pas
01:14:48 que ce réel-là ne leur plaît pas.
01:14:50 Ils n'ont qu'à arrêter les problèmes de la France.
01:14:52 Et puis il suffit de changer
01:14:54 de chaîne. Judith Vintraud,
01:14:56 pour conclure. Oui, pour conclure
01:14:58 moi je vais faire une conclusion qui n'en est pas
01:15:00 une. Le problème à mon avis
01:15:02 est que le Conseil d'État a fait de l'idéologie
01:15:04 et dans la décision
01:15:06 quand on la lit très précisément
01:15:08 on a des phrases absolument
01:15:10 hallucinantes comme par exemple la mise
01:15:12 en cause du traitement
01:15:14 par CNews de,
01:15:16 je cite, "des questions
01:15:18 prétentes à controverse".
01:15:20 Comme chacun sait, sur les chaînes d'infos
01:15:22 on s'occupe des questions qui ne prêtent pas à controverse
01:15:24 comme ça c'est plus pratique,
01:15:26 on a l'unanimité. Mais qu'est-ce qu'on fait
01:15:28 quand une institution, une juridiction
01:15:30 suprême, puisqu'il n'y a pas d'appel
01:15:32 après les décisions du Conseil d'État,
01:15:34 il y a la CEDH ou la CGEU, ce genre de décision,
01:15:36 ben voilà, la question
01:15:38 qui nous est posée. Et en tout cas, un grand
01:15:40 merci à tous les quatre, vous n'étiez pas
01:15:42 d'accord ce soir et pourtant on a pu
01:15:44 décrypter, débattre
01:15:46 et faire vivre le débat et la liberté
01:15:48 d'expression. Un grand merci à tous les quatre.
01:15:50 N'oubliez pas, pour suivre
01:15:52 l'actualité, heure par heure,
01:15:54 minute par minute, eh bien il vous
01:15:56 suffit de télécharger l'application
01:15:58 CNews sur votre téléphone.
01:16:00 Comment ? Eh bien en scannant tout simplement
01:16:02 le QR code qui s'affiche
01:16:04 actuellement sur votre écran. Un grand merci
01:16:06 à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer
01:16:08 cette émission. Un grand merci à toutes les
01:16:10 équipes techniques en régie. L'actualité
01:16:12 continue sur notre antenne. Adrien
01:16:14 Spiteri tout de suite pour l'édition de la nuit
01:16:16 et je vous retrouve demain à 17h pour
01:16:18 Punchline Weekend. Excellente nuit sur notre antenne, à très vite.
01:16:20 très vite.
01:16:20 [Musique]

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