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  • 07/02/2024
Il crée des effets spéciaux pour le cinéma depuis 50 ans ! Il est en plateau avec nous, avec quelques-unes de ses inventions.


Retrouvez Cartman sur Fun radio, avec Marion, Gueguette et Florent, tous les soirs de 19h à 22h et tout le temps sur l'application Fun Radio et le site funradio.fr !

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Transcription
00:00 *Générique*
00:06 20h13 les amis, il fallait que je vous présente quelqu'un ce soir, il s'appelle Jean-François
00:09 il crée des effets spéciaux pour le cinéma depuis 50 ans, il est avec nous dans ce studio.
00:13 *Générique*
00:21 Quand je dis il fait, je veux dire il crée des effets spéciaux pour le cinéma
00:24 et c'est un métier qui fait rêver tout le monde. Comment ça va Jean-François ?
00:27 Ravi d'être avec vous, vous ne me connaissez pas et je suis absolument enchanté de voir qu'il y a un espèce de vaisseau spatial.
00:34 C'est vrai !
00:35 Hallucinant !
00:36 Ça donne des idées quand on s'inspire de tout, quand on crée des effets spéciaux.
00:40 On s'inspire de tout absolument.
00:42 Genre une bagnole qu'on trouve sympa, un décor, un truc.
00:45 Tout ! Tout est source de machin, tu vois il y a la saucisse du couscous, parce qu'on mange un couscous avec Amiens.
00:51 D'abord parce que les réalisateurs te demandent n'importe quoi, à n'importe quel moment.
00:55 Mais alors justement, qu'est-ce que c'est pour quelqu'un qui ne connaît pas le cinéma ?
00:59 Qu'est-ce que c'est créer des effets spéciaux ?
01:01 C'est créer des objets qui vont être détournés, qui vont exploser ?
01:05 Oui, c'est-à-dire qu'en fait les effets spéciaux permettent de réaliser tous les fantasmes des réalisateurs.
01:12 Et, je suis derrière toi, parce qu'on t'a découvert sur l'Obsider qu'on aime beaucoup.
01:17 Donc, il y a un scénario avec des choses à faire et beaucoup de choses ne sont pas possibles d'être faites en vrai.
01:23 Donc, on appelle des gens comme moi et d'autres, car nous sommes un certain nombre sur la planète à faire ce genre de jeu.
01:30 Et ça permet d'avoir l'effet le plus réaliste possible, tant qu'à faire, et sans blesser personne.
01:37 C'est ça, parce qu'il y a un truc de sécurité aussi. On ne peut pas faire tout et n'importe quoi.
01:41 Oui, on ne peut pas couper tout le monde aux Etats-Unis, je n'ai rien dit.
01:44 Non mais, comment on tombe dans ce métier ? Parce qu'il y a plein de métiers dans le cinéma.
01:50 On imagine, on fait une école d'art, une école de stylisme, etc.
01:56 Tous les peintres, les gens qui sont sur les plateaux, qui construisent les décors, on peut imaginer que...
02:00 C'est un genre de métier.
02:01 Mais, créer des effets spéciaux, c'est un truc, il n'y a pas d'école qui existe.
02:05 D'où ça vient cette passion ?
02:07 Alors, moi, j'étais une sorte de Benoît Brisset, j'avais cinq frères et une sœur.
02:11 Et je faisais des expériences avec tous leurs jouets. Je démontais tout, pour savoir ce qu'il se passait à l'intérieur.
02:16 Parce que moi, je ne supportais pas avoir une machine et ne pas comprendre comment ça fonctionne.
02:20 Ce n'est pas parce que je la démontais que je comprenais, mais au moins je voyais à l'intérieur.
02:24 Et on m'a envoyé pour avoir une bonne santé en Suisse, dans les montagnes, dans un petit village de 300 habitants, ambiance 1000K.
02:31 Et un jour est arrivé dans ce village, une équipe de Hollywood avec Gregory Peck, pour tourner un film de guerre.
02:37 D'accord.
02:38 Qui était la plus grosse production de l'époque, qui est d'ailleurs tombée dans l'eau, parce qu'il y avait...
02:42 En fait, il faisait très mauvais temps en Suisse, ils sont restés un an en carafe, et le budget a coulé.
02:47 Ça fait que le film n'est jamais sorti.
02:49 C'est pas vrai !
02:50 Frustration absolue.
02:51 Et c'est pour ça que je me disais, j'ai dû fantasmer cette affaire.
02:53 Quand je raconte ma vie, je suis allé voir les journalistes d'un petit journal, et j'ai retrouvé toutes les trucs de presse qu'on peut imaginer.
03:04 Mais c'est comme ça que tu as commencé ? Dans ce film-là ?
03:06 J'ai vu des gens en train de casser tout et on les applaudit, alors que moi, on n'arrêtait pas de me punir.
03:12 J'imagine le truc.
03:13 Moi, je n'avais jamais vu de cinéma à l'époque. La télévision, on s'en foutait, il n'y en avait pas, tout le monde.
03:18 Surtout en Suisse, à la limite, on entendait le son des cloches des vaches. J'ai beaucoup d'oreilles, d'ailleurs.
03:23 Ce n'était pas très stylé. Ce n'était pas l'endroit idéal pour faire du cinéma, comme ça, sur le papier.
03:27 Mais non, ce n'est pas possible. Ou alors...
03:30 Il faut avoir une chance au fond.
03:32 Il faut avoir un tournage qui arrive chez soi.
03:34 Je me suis dit que c'est vachement drôle ce qu'ils font.
03:38 J'aimerais bien faire un truc comme ça un jour.
03:41 On ne parlait pas de métier, parce que quand on était gosses, à l'époque, on était vraiment des gosses.
03:45 Maintenant, les gosses, ils sont sur Twitter, ils sont au courant de tout.
03:48 Tu ne savais pas que ce métier existait ?
03:53 Non, il y avait une grosse boîte noire.
03:55 À l'époque, ils tournaient en 70 mm, et il y avait une grosse boîte, et la caméra était dedans.
04:01 Déjà, ça ne ressemblait à rien.
04:03 C'était pour isoler du son, pour ne pas qu'elle fasse trop de bruit pour les micros ?
04:06 Oui, on voit ça dans le film de Hollywood, le film de Tarantino.
04:11 Ils avaient pris des chalets dans lesquels on mettait de la paille, et ils avaient transformé ça en studio.
04:19 J'arrivais en petit gamin, je vois deux couillons en train de faire un truc.
04:23 D'ailleurs, il y avait le mec qui joue le grand mage dans Le Seigneur des Anneaux, Randolph.
04:32 Non, bien sûr, celui qui joue Gandalf.
04:34 Je ne sais pas son nom, mais il était bien joué.
04:37 D'ailleurs, j'ai des photos de lui tout jeune.
04:39 C'est fou cette histoire.
04:41 C'était extraordinaire.
04:43 Bref, je vois ces deux couillons en train de faire un truc avec des moteurs d'avion de la guerre de 1914,
04:50 et puis de la lumière, et puis il y a un mec qui dit "Shut the fuck up".
04:55 Moi, je ne comprends déjà pas l'anglais, donc je ne comprends pas ce qu'ils font.
04:58 Mais je vois une chose, c'est qu'à chaque fois qu'ils font une connerie, on les applaudit.
05:02 C'est pour moi ça.
05:04 Et après, j'ai vu mon premier film, j'avais 10 ans, c'est un OSS 117 américain.
05:11 Et là, je me suis dit "mon bateau est arrivé OK", c'est pour moi.
05:15 Et à ce moment-là, comme j'étais un cancre, parce qu'évidemment dyslexique et cancre ça va très bien ensemble,
05:20 mais je savais ce que je voulais faire.
05:22 Mes parents ont eu la bonne idée de m'envoyer au collège en Angleterre,
05:25 ce qui fait que "I speak English normally now".
05:28 It's so nice to hear.
05:30 On se la pète sérieux.
05:31 Il faut, il faut, toujours.
05:33 Et donc, mon collègue était à une heure de Pinewood,
05:37 et moi je m'évadais de l'école pour aller voir ce que c'était le cinéma.
05:40 C'est génial.
05:41 Et j'avais un professeur, un directeur des écoles, qui était vachement intelligent, parce qu'il me laissait faire.
05:46 Et puis moi je revenais, j'avais une petite caméra à 8 mm,
05:48 puis je faisais des films avec de l'image par image, et je faisais du cinéma.
05:53 C'est un film d'animation, quoi.
05:54 L'image par image, c'est ça.
05:55 On prend une poupée, on va dire, et on la bouge à chaque fois.
05:58 Image par image, il en faut 24 pour faire une seconde.
06:00 Et puis après, tu as 24 images par seconde, le truc il se met à bouger tout seul.
06:02 C'est génial.
06:03 Et la passion elle est née comme ça, la passion du cinéma elle est née comme ça, en jouant.
06:07 Je joue encore, et je suis payé pour.
06:09 Justement, attends, tu sais quoi ?
06:11 On se fait une petite pause, on met un disque.
06:12 Encore ?
06:13 Bien sûr.
06:14 On est un peu obligés, parce qu'on a le programmateur musical qui est juste là,
06:17 et qui me fait des doigts depuis tout à l'heure.
06:20 Mais par contre, Jean-François, t'inquiète pas, on parle de ton métier.
06:25 Parce qu'on a très envie de savoir comment ça se passe.
06:27 On revient juste après ça.
06:28 Vous savez ce que signifie Cartman en inuit ?
06:36 Ça veut dire homme providentiel au charme fou qui guide la lumière.
06:39 Enfin, je crois.
06:40 Ou caca, je sais plus.
06:42 Cartman, c'est de 19h à 22h.
06:47 À 20h26, je vous le présente, pour ceux qui viennent de nous rejoindre,
06:50 il s'appelle Jean-François.
06:51 Jean-François, il a une boîte qui s'appelle Pyropholie, qui est extraordinaire,
06:54 avec Pignon-sur-Urg, qui est connu par tous les gens.
06:58 C'est le seul magasin dans Paris ?
06:59 C'est un magasin génial.
07:01 Comment on se la pète ?
07:02 Vraiment, il faut dire que c'est un magasin génial.
07:04 C'est la caverne d'Ali Baba, on trouve tout.
07:06 Qu'est-ce qu'on peut trouver chez toi, par exemple ?
07:08 Tout, tu viens de le dire.
07:09 Qu'est-ce qu'on vient acheter ?
07:10 Des bouteilles en sur ?
07:11 De l'or, de l'or.
07:13 Je vais vous dire ce qu'on a devant nous.
07:14 On a des faux dollars, c'est ça ?
07:15 Une liasse de faux dollars.
07:16 Elle est où la caméra ?
07:17 La caméra, il y en a plein partout.
07:18 Une liasse de faux dollars ?
07:19 Ecoute, tu sens les dollars ?
07:22 Là, j'ai une liasse de 10 000 dollars.
07:24 Mais comment on fait une liasse ?
07:26 Parce qu'on n'a pas le droit de le faire légalement.
07:28 C'est parce qu'il y a marqué "For motion pictures, use only".
07:33 Est-ce que parfois, il y a des pins dans les films,
07:35 et on voit le billet en gros plan, et on voit ce qu'il y a marqué ?
07:38 Tu as déjà vu ça, toi, dans les films ?
07:39 Impossible.
07:40 Impossible, non, c'est trop petit.
07:41 Ici, il y a toujours des petits malins, genre Canal+ qui vont trouver le truc.
07:45 Je vais te raconter une petite histoire.
07:47 Un jour, j'ai fait une émission, un truc bizarre,
07:50 qui s'appelle "Les marches de la gloire".
07:52 Je me souviens très bien, avec Laurent Cabrol.
07:54 Il y a une nana qui se fait exploser,
07:56 puis son voisin vient la sauver.
07:58 Elle s'est fait exploser, genre suicide.
08:01 En fait, elle a fait l'explosion, mais ça a fait "boum",
08:04 et elle a été au milieu.
08:05 Donc, ça n'a pas fait "boum" sur elle.
08:07 Partout autour.
08:08 Et alors, on a fabriqué une gigantesque maquette,
08:10 où on a filmé machin, etc.
08:12 Et puis, c'était vachement beau, etc.
08:13 On a filmé ça en 35 mm au ralenti.
08:15 C'est ça, mais après, il y a un petit malin sur Canal+
08:18 qui remonte la scène en disant "Regardez, je vais vous montrer le truc".
08:21 Et en fait, il remonte le truc image par image.
08:24 Et là, à travers la baie vitrée, il y a un cutter Stanley,
08:28 excusez-moi pour la marque,
08:30 qui passe à travers la baie vitrée de la taille d'un canapé.
08:33 Donc, j'ai appelé mon assistant, j'ai dit "On a retrouvé ton cutter".
08:36 Mais ça, toi, tu es responsable de tout ça.
08:39 Tu es responsable des effets spéciaux, de créer les explosions, les maquettes, etc.
08:42 Là, tu nous as amené plein de choses.
08:43 Est-ce que tu peux nous présenter tous les objets que tu nous as amenés ?
08:45 Je t'ai apporté des bouteilles de Jack Mclurkinanias.
08:50 Et alors, il y en a plusieurs.
08:52 Il y en a une pour les cascades.
08:55 Il y en a une pour les cascades.
08:58 Et il y en a une pour les cascades.
09:00 Très bien. Et c'est quoi la différence entre les trois ?
09:02 La différence, c'est que celle-là, si je te la pète sur la tête,
09:08 tu ne vas rien sentir, mais elle va bien péter.
09:11 C'est encore moi qui vais prendre.
09:12 Non, parce que franchement, c'est…
09:14 Enfin, si tu veux, je te la pète.
09:15 Celle-là, elle est absolument géniale parce que…
09:18 Ah, c'est une bouteille en 1, c'est tout mou !
09:21 C'est drôle !
09:22 C'est tout mou, mais on dirait vraiment.
09:24 C'est incroyable !
09:25 On fait des effets spéciaux.
09:26 Et celle-là, elle peut tomber, donc on peut recommencer la scène.
09:31 Ah oui, c'est ça.
09:32 Et alors, il y en a une qui est celle-là,
09:34 qui est déjà cassée.
09:35 Elle est déjà cassée et hop !
09:37 Là, je peux le tuer parce que c'est tout mou.
09:39 C'est génial, Florent, il a failli se prendre un coup de tesson,
09:41 il a rien compris.
09:42 Non, mais ça faisait son de bouteille.
09:43 C'est génial.
09:44 Mais toi, en fait, tu es là pour trouver des solutions pour tout, en fait, c'est ça ?
09:46 C'est ça, et je m'amusais d'abord.
09:48 Et par exemple, une bouteille en sucre, comment on fait pour la faire ?
09:50 Non, ce n'est pas en sucre, on recommence.
09:52 Une bouteille en résine.
09:53 En fait, en sucre, c'était à l'époque de…
09:55 Mais ça existait, je ne me trompe pas.
09:56 Oui, on a toujours entendu ça.
09:58 Ça existait, mais à l'époque de… il y a longtemps.
10:01 Oui, on va dire, ok, mais aujourd'hui, c'est de la résine.
10:05 Et ça fait pareil.
10:07 Oui, ça regarde.
10:08 Il faut la faire péter.
10:09 Oh putain, mais c'est…
10:10 Il a mis juste un tout petit coup sur Florent.
10:12 Il a la tête dure, machin.
10:14 C'est vrai qu'il a une bonne tête, à Florent.
10:16 Florent, tête dure.
10:17 C'est vrai.
10:18 Et d'ailleurs, on a la même chose, attends, tu vas en voir.
10:20 Avec du verre.
10:21 Avec du verre.
10:22 Vous la voyez à la caméra ?
10:23 Attendez, c'est Valentin qui est sur les réseaux, qui va nous filmer.
10:25 Elle filme ?
10:26 Bien sûr.
10:27 Ah, vous ne filmez pas en cinéma, les mecs.
10:29 Non.
10:30 Tiens, mets un coup de poing dedans.
10:31 Wow.
10:34 Il est hyper fort, machin.
10:35 Mais c'est…
10:36 Je m'en fous, c'est pas toi qui vas faire le ménage.
10:38 Je suis la puissance.
10:39 Mais c'est génial.
10:40 Mais comment on crée ça ?
10:41 Tu as des machines pour faire ça ?
10:42 Comment ça se passe ?
10:43 Tu veux, si je te le dis, je suis obligé de te tuer.
10:45 Non mais…
10:46 T'as envie de faire ton émission, encore un peu.
10:48 Bah oui, encore un petit peu.
10:49 Monsieur Carman.
10:50 Non mais, c'est quoi, tu commandes par exemple 10 mètres de vitres et tu les reçois ?
10:53 Mais comment on fait pour les transporter, pour ne pas les casser, pour tout ça ?
10:55 Et bien voilà, on fait de la magie.
10:58 Bon.
10:59 L'autre, il a pété son iPhone.
11:00 C'est vrai, il a cassé…
11:01 Et alors, les outils qu'il y a là, c'est quoi, ces outils ?
11:03 C'est des outils en mousse.
11:05 Oui, mais attends, mais c'est plus vrai.
11:06 Pour que les casse-freideurs puissent jouer avec, avec des acteurs, pour ne pas leur faire mal.
11:09 Une énorme clé à molette qui est censée être hyper lourde.
11:11 Et on peut rajouter des éléments comme de la rouille, etc. pour donner l'effet le plus réaliste possible.
11:15 C'est fou.
11:16 Et puis, les outils en mousse qui pèsent peut-être 300 grammes dans la main, 200 grammes, je ne sais pas.
11:19 C'est ça, oui.
11:20 Et bien, c'est d'un réalisme incroyable.
11:22 Et puis là, par exemple, tu as un effet, c'est tout petit, ça ne ressemble à rien, mais c'est du…
11:27 Du barbelé ?
11:28 Du barbelé, mais regarde ce que c'est.
11:30 Attends.
11:31 Ça fait peur à chaque fois.
11:32 Ah non, c'est tout mou.
11:33 Mais c'est quoi ?
11:34 C'est tout mou.
11:35 Mais oui, mais c'est pour pas…
11:36 Parce que je n'ai pas le droit de blesser les acteurs.
11:38 Et bien, ça c'est dommage.
11:39 Parce qu'on n'est pas aux Etats-Unis.
11:40 Non, mais sérieux.
11:41 Est-ce que tu inventes toi-même ?
11:43 J'y arrive pas.
11:44 C'est-à-dire que tu trouves des solutions ?
11:45 Tu vois, là, par exemple, on a inventé, ça c'est de la…
11:48 De l'huile de vidange.
11:49 De l'huile de vidange.
11:50 Oui.
11:51 Elle est comestible, éventuellement, et elle ne va pas tâcher les acteurs.
11:56 Ça, c'est du chocolat liquide, pareil, avec des produits qu'on a inventés.
11:59 Et puis j'en ai inventé plein.
12:00 Mais pourquoi tu n'inventes pas ?
12:01 J'ai foutu la merde.
12:02 C'est pas grave.
12:03 Pourquoi on ne prend pas du chocolat liquide, par exemple, dans un tournage ?
12:06 Parce que ça fond.
12:07 Non, mais…
12:10 Parce que le chocolat liquide, il peut y en avoir plusieurs genres.
12:12 Si tu as du chocolat qui nappe les barres de Mars, par exemple, pour une pub…
12:16 Tu ne peux pas prendre un chocolat normal.
12:18 Non, parce que d'abord, il ne va pas être de la bonne texture, ça va être long.
12:22 Alors que là, je peux la faire à la densité que l'on veut.
12:26 Et à l'infini.
12:27 Pour Anouna, j'avais fait de…
12:29 Quand j'étais petit, j'étais sur un tournage, j'étais assis stagiaire sur un tournage,
12:34 qui s'appelle "Rabbi Jacob".
12:35 On avait fait du chewing-gum vert.
12:38 Ah, c'est toi qui as fait le chewing-gum ?
12:39 Ah, trop bien !
12:40 Oh mon Dieu, mais arrête !
12:41 C'est extraordinaire !
12:42 Il chatouille.
12:43 Je sais que c'était très long, cette séquence, il fallait faire les bulles avec la tête et tout.
12:45 J'avais fait ça pour Anouna, pour une de ses émissions, où il faisait semblant de…
12:50 Ben, la même scène, non ?
12:52 Maltraiter les pauvres coniqueurs.
12:54 Donc, on a maltraité les pauvres coniqueurs pendant pas mal de temps.
12:57 Et tu as fait le chewing-gum chez Anouna ou pas ?
12:59 Oui, j'ai fait du chewing-gum chez Anouna.
13:01 Plusieurs fois, une ou deux fois.
13:02 Cette phrase, elle est folle.
13:03 C'est drôle.
13:05 Mais c'est génial, c'est une scène culte en plus.
13:07 En plus, il a la photo, il est vachement bon le mec derrière la caméra.
13:10 Ne dis pas ça, il va prendre la confiance en toi.
13:12 Il y a quand même une petite histoire derrière cette histoire de chewing-gum.
13:16 Je vais le situer, parce qu'il y a des auditeurs jeunes qui nous écoutent, c'est un film avec Louis de Funès.
13:20 Il y a une séquence culte dans le film, il est dans une usine de chewing-gum,
13:23 il tombe dans une cuve entière de chewing-gum,
13:27 et il va ressortir couvert de chewing-gum et faire des bulles en respirant avec son crâne.
13:31 Exactement. Et ça, on l'avait fait avec de la crème pâtissière à froid et du colorant, évidemment.
13:38 Mais la première fois que le chef des effets spéciaux, il avait fait avec de la pâte à pain et de la levure.
13:46 Mais ça ne montait pas.
13:49 Et donc, il en a remis.
13:50 Le lendemain, on ne pouvait pas rentrer dans le studio parce que c'était plein de parfum.
13:54 Donc, on a eu un peu de retard pour le tournage.
13:56 Ça avait gonflé comme une brioche, par exemple, c'est ça ?
13:59 Pardon ?
14:01 Ça avait gonflé avec la levure et tout ça ?
14:02 À max ! Et puis, ça sentait tellement mauvais que c'était énorme.
14:05 Donc, on s'est rattrapé sur l'histoire de la…
14:08 Mais c'est génial. C'est quoi le dernier film que tu as fait ?
14:10 C'est une bonne question.
14:11 Avatar.
14:12 Non, non, pas du tout.
14:14 Non, mais il disait qu'il a travaillé aux Etats-Unis à Walla Warner pendant des années.
14:17 C'est-à-dire qu'il faut savoir une chose, c'est que moi, j'ai une société qui vend du matériel aux gens des effets spéciaux.
14:23 Moi, je fais des effets spéciaux quand ils sont tous pris.
14:25 Donc, on a vendu des trucs pour Walking Dead, on est sur tous les tournages, finalement.
14:31 C'est génial.
14:32 Et on va terminer avec deux trucs qui sont incroyables.
14:35 Un, c'est cette tâche de sang qui est là.
14:37 Oui.
14:38 C'est une tâche de sang, tout ce qu'il n'y a de plus vrai.
14:39 Sauf qu'est-ce que tu peux dire ?
14:41 Oui, mais le truc, c'est que quand les gens du cinéma louent des appartements…
14:45 Oui, ils ne peuvent pas. Et oui, il y a une caution.
14:47 Oui, il y a une caution.
14:48 On nous demande de faire des tâches de sang pour que les gens…
14:50 C'est comme un tapis, en fait. C'est comme un petit tapis, si vous voulez, sauf que c'est une tâche de sang.
14:54 C'est quoi ? C'est un silicone ?
14:55 Oui, c'est une forme de silicone.
14:57 Je vous jure, c'est incroyable comme c'est réaliste.
14:59 Oui, touche.
15:00 Et on va terminer avec cet objet qui est un peu curieux, mais qui sert.
15:04 C'est ce petit paquet de cigarettes.
15:06 Il y a tellement de choses qu'on pourrait en faire une émission de plusieurs années.
15:10 Qu'est-ce qu'il a de particulier, le paquet de cigarettes ?
15:11 Qu'est-ce qu'il a ?
15:12 De particulier ?
15:13 Il ne sent rien.
15:14 C'est-à-dire que c'est des clopes, mais il n'y a pas de travail, il n'y a rien ?
15:16 Il peut fumer pendant des heures et des heures et des jours.
15:18 On a un briquet ?
15:19 Oui, j'en ai un.
15:20 Tu en as un ? Je vais essayer.
15:22 Je me suis toujours demandé comment il faisait pour fumer dans les films.
15:25 Il a été conquis d'enfumer la totalité des concrets.
15:27 Je vais voir ce que ça fait quand même.
15:28 Tu vas voir, tu vas te dire.
15:29 Excuse-moi Manou, je te pique du feu Manou.
15:32 Il allume la clope, c'est une clope de cinéma.
15:36 Mais ça on dirait une vraie.
15:38 Ça sent le tabac et tout.
15:39 Mon cul.
15:40 C'est génial.
15:41 Mais c'est une vraie clope.
15:42 Non mais c'est un vrai.
15:43 C'est-à-dire que tu ne touches pas rien.
15:45 Il n'y a pas d'odeur.
15:46 Mais arrête de fumer.
15:47 Passe-le à tes potes comme un pétard.
15:49 Tu es sûr ?
15:50 Ils ont l'habitude à faire le radio.
15:52 Ben oui.
15:53 Dis-nous, ça fait bien longtemps qu'on n'a pas fumé à l'antenne à faire le radio.
15:56 Mais ça fait vraiment des années.
15:57 Attends, je peux faire ça, ce n'est pas une clope.
15:58 Ben oui.
15:59 Bienvenue sur Fun.
16:00 Je vais vous montrer à toute l'équipe.
16:01 Tiens, il veut goûter.
16:03 Attends, je te la donnerai.
16:04 Dans deux minutes, qu'est-ce qu'on écoute ?
16:06 Michel Pichard, Dois-Lipa avec Oudini.
16:09 Et je voudrais vraiment qu'on fasse un triomphe à celui-là.
16:11 Ce n'est pas une vraie.
16:12 Ce n'est pas une vraie, c'est une clope de cinéma.
16:14 Je voudrais qu'on fasse un triomphe à Jean-François qui est venu nous voir ce soir.
16:18 Beaucoup de bruit pour Jean-François.
16:20 Et vraiment, pyropholie.
16:21 Je dis, si jamais vous êtes curieux, allez sur Internet, vous tapez pyropholie.
16:25 Il y a un magasin dans le 9e arrondissement.
16:27 Et vous pouvez me téléphoner si vous voulez faire des stages, etc.
16:30 Je dirais non.
16:32 Est-ce que je peux avoir beaucoup de bruit pour Jean-François, s'il vous plaît, dans le studio ?
16:37 Merci Jean-François.
16:39 Écoute Jean-François, je te laisse.
16:41 La prochaine fois, on fait exploser le studio, d'accord ?
16:43 Avec grand plaisir.
16:44 Mais celui de la concurrence, Doigny Pas, sur Fun Radio.
16:47 Oudini, juste après.
16:48 Il est en train de fumer !
16:49 On ne va pas être piqué des hannetons ce soir.
16:52 Écoute, je suis dégoûté avec ça.
16:54 J'adore, c'est génial.
16:55 Vous ne voulez pas ?
16:56 Comme à l'époque.
16:57 On revient juste après ça, sur Fun.
16:58 Je t'envoie une bouteille de Jack.
17:00 Une bouteille de Jack ?
17:01 Quelle belle soirée.
17:03 Je vais la mettre sur le bol.
17:05 Je sais pas si tu cherches.
17:06 Je vais la mettre sur le bol.
17:07 Vous écoutez Fun Radio.
17:09 FN Radio.

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