Cancer pédiatrique : comment réagir face à l'annonce ?
"C'est le sol qui se dérobe sous nos pieds". Katinka, c'est une maman qui a été confrontée à la maladie de son enfant, à un cancer plus précisément. Dans un témoignage poignant pour 52 MINUTES SANTÉ, proposé par l'Observatoire de la santé, elle nous partage son expérience. Comment réagir face à l'annonce ? Est-ce vraiment une question à laquelle on peut répondre... On écoute, cette mère de famille courageuse qui a "gravi l'Everest" grâce à la bienveillance et au support de ses proches et des soignants. Programme, soutenu par La Fondation Laroche-Posay, à découvrir dans son intégralité le 15 février pour la Journée mondiale des cancers pédiatriques.
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00:00 C'est le sol qui se dérobe sous nos pieds.
00:05 On a vraiment l'impression de tomber à la renverse dans un précipice sans fond.
00:10 Et on se demande comment est-ce qu'on va faire ? Comment est-ce qu'on va l'accepter ?
00:15 C'est des questions qui sont naturelles et qui ne sont pas pertinentes du tout.
00:20 Parce qu'on ne demande jamais à un parent d'accepter la maladie de son enfant.
00:25 Quand on reçoit le diagnostic que son enfant est atteint d'une maladie grave,
00:35 ce qu'on pourrait vous demander, ce qu'on vous a demandé à nous, c'est de savoir vivre avec.
00:39 Et pour vivre avec, vous êtes extrêmement bien accompagnés par toutes les personnes au quotidien
00:44 qui entourent vos enfants et qui vous balisent le chemin.
00:47 C'est bien sûr plusieurs évrestes à gravir, mais enfin c'est juste un pas après l'autre.
00:53 Et même si ça paraît insurmontable, c'est parfaitement faisable.
00:56 La relation qu'on a avec son enfant est très rapprochée et aussi très distendue
01:05 par le fait qu'il y a beaucoup d'intermédiaires qui s'intercalent entre votre enfant et vous,
01:09 des médecins, des infirmières, donc il y a toute une ribambelle de personnes
01:11 qui se retrouvent très concrètement entre le corps de votre enfant et de votre.
01:14 Et à l'intérieur de ça, les parents ont un rôle à jouer et une participation active à avoir.
01:19 Et ça passe en premier lieu par faire confiance à sa petite voix intérieure.
01:22 Parce qu'on se trompe rarement et dans ce monde médical qui est très tendu,
01:28 c'est important de savoir s'écouter aussi parce qu'on a souvent des bons réflexes.
01:32 Le message que j'aimerais faire passer aussi,
01:38 si jamais vous avez le malheur de vivre cette aventure,
01:42 c'est qu'il y a aussi des beaux moments.
01:43 La première fois qu'on me l'a dit à moi à l'hôpital, c'était un papa,
01:46 je me rappelle qu'il s'appelle Olivier, le papa de Sacha,
01:50 qui m'a dit « tu sais, aujourd'hui c'était une bonne journée.
01:53 Et c'était au tout début de la maladie pour notre bébé et j'en revenais pas.
01:56 Il est fou celui-là. »
01:58 Et il avait raison.
01:58 C'est quelque chose que je répète souvent aux parents aujourd'hui que je peux rencontrer.
02:03 Dans ce drame, il y a aussi, parfois tous les jours, des moments magnifiques.
02:09 Il ne faut pas l'oublier, s'autoriser à en faire l'expérience, c'est important.
02:13 [musique]
02:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]