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  • 07/02/2024

Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1

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Transcription
00:00 Mais d'abord sur Europe 1, Aurore Berger, merci à vous d'être restée pour écouter Gaspard Prost. Bonjour Gaspard !
00:06 Bonjour à vous chères auditrices, chers auditeurs. L'actualité est une chose mouvante,
00:11 une chose qui chaque jour arrive ici puis repart par là-bas sous nos yeux comme des sashimis dans un bar à sushi
00:17 ou des valises sur un tapis d'aéroport au Chili.
00:19 Le tout, comme dirait Bernano, sous le soleil des punaises de lit.
00:22 Bref, j'entends Orly et nous sommes tous de l'actu, ces amoureux transis,
00:26 dopés à l'amour tels que nous l'enseignent Jean-Michel Apathy, Sophie Lapie ou Katsumi.
00:30 À l'heure des réseaux sociaux, de l'internet, par le pneumatique à la pompe à vélo connectée,
00:35 l'actu d'aujourd'hui n'est déjà plus celle d'hier et encore moins celle de demain.
00:37 Et au-delà des courants partisans qui traversent une société française fracturée,
00:41 notre devoir à nous est de vous informer jour après jour avec une seule exigence,
00:45 pour que jamais ne reviennent les heures sombres de notre histoire,
00:47 je veux bien entendu parler de la Révolution française.
00:50 Je suis votre host, Gaspard Prost, vous êtes sur la matinale d'Europe 1, il est 8h33 et mon café est froid.
00:55 Mais qu'est-ce qui vous arrive Gaspard ?
00:57 J'ai pas fini faux frère, mais tout de suite la météo avec la charmante Anissa.
01:00 Alors Anissa, ce matin, combien de paliers est montée la grenouille sur l'échelle de votre bocal
01:03 que vous sert de station météo ?
01:04 Je sais que vous venez de la faire, mais ça me fait plaisir car toi Anissa, hier,
01:07 tu n'as pas été joint à la curée, tu ne m'as pas trahi.
01:10 Non mais la curée, c'est donc ça ?
01:12 En fait Gaspard, j'ai l'impression que vous n'avez pas digéré,
01:14 vous êtes fait taquiner par Rachida Dati, notre invitée hier, et par Sonia.
01:18 Vous êtes un intuitif vous, hein ?
01:19 Pavlenko, hommage de Bachmuth, résous vos problèmes d'argent, de cœur,
01:22 fait revenir l'être aimé et ouvre des comptes off-shore en secret d'Zelinski.
01:25 Oui, cher auditeur, quelque chose de grave s'est passé hier matin dans ce studio.
01:28 Bon, racontez-nous, je sens que vous avez besoin de décompresser un peu.
01:31 Il y a eu d'abord ce scud artisanal, pour pas dire ce cocktail molotov de bac à sable
01:34 lancé par ma collègue à droite, Sophia Mabroc, 8h35, jugez par vous-même.
01:38 On avance les pions en délicatesse Sonia.
01:40 Qui vous caractérise ?
01:42 Mais le putsch ne s'est pas arrêté là, car quelques secondes plus tard,
01:46 sans doute se sentant pousser des ailes, Pavlenko, notre soldat pitivier de la matinale,
01:50 qui se met à lire non plus les relances que je lui écris, mais mon propre texte.
01:55 Vous savez, parce que c'est pas tous les jours qu'on reçoit.
01:57 - Elle vous a donc nourri. - Je peux enchaîner avec mon truc ?
02:01 Parce que c'est ce qui est écrit après, c'était pas votre question.
02:03 Dans le dos, c'est ce que j'avais ménagé tout le long de ma chronique,
02:07 parce que j'ai eu le malheur de...
02:08 Rachida Dati, parce que j'ai eu le malheur de pas être en extase devant François Bayrou.
02:11 Oui, pardon, pardon d'être passé à côté de ce Churchill contrarié.
02:16 On connaissait les poètes maudits, on découvre les grands hommes invisibles.
02:19 Réaction de Rachida ?
02:20 - De la balle en mousse, non mais...
02:22 Puis vous ?
02:23 - De la balle en quoi ? - Moi, je suis une balle en mousse, moi.
02:25 Voilà, chers auditeurs, voilà ce que c'est de venir ici tous les matins.
02:28 Comment se présente la pénibilité de mon travail.
02:30 Sentez-vous chanceux, vous, d'être coincés dans un embouteillage
02:33 en aigrenant un chapelet d'insultes contre le type devant vous qui roule à 40 km/h
02:36 parce qu'il y a un peu de pluie, donc certainement une meuf.
02:38 Bonjour, madame la ministre de l'égalité entre femmes.
02:41 Bienvenue dans cette chronique où le sexisme n'a pas sa place.
02:44 - Non, bien sûr. - Mais vous le savez quoi ?
02:46 Et j'enchaîne.
02:48 - Si tu ne peux pas plus. - Ah oui ?
02:50 Moi, je ne peux pas ? Vas-y, cherche-moi, cherche-moi à toi, tu verras demain.
02:52 Bref.
02:54 - Vous nous pardonnez, mais pourquoi ? - Bien sûr, pourquoi je vous pardonne ?
02:56 - Toujours des promesses. - Parce que Jésus vous aime.
02:59 Tous, ici. Vous aussi, Aurore Berger, il vous aime.
03:02 D'ailleurs, pensant métaphysique, avec un nom et prénom comme le vôtre,
03:06 est-ce que vous ne seriez pas mieux assis sur le mont Tabor
03:08 à contempler le soleil se lever, tout en surveillant un troupeau de moutons broutés ?
03:12 Ne dites rien, ce n'est pas systématique.
03:14 J'ai beau m'appeler Proust, je n'ai jamais mangé une madeleine en écoutant du Mullenfarmer
03:17 que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent.
03:19 Et maintenant, passe à l'actu.
03:20 - Ah, alors maintenant que vous êtes soulagés, comme ça, vidé,
03:23 bon, de quelle actu vous souhaitez-vous parler ?
03:25 C'est ce qu'il a écrit, hein ?
03:27 - Oui, c'est ce qu'il a écrit.
03:29 - Scabreux et salas devant la ministre. Vous n'avez pas honte, moi, franchement.
03:32 - Regardez. - Alors, je ne peux évidemment pas commencer ce matin
03:34 sans évoquer ce fait divers sordide qui a secoué toute la France.
03:37 - Lequel ? Parce qu'il y en a beaucoup en ce moment.
03:39 Vous voulez peut-être parler de cet homme qui a blessé grièvement trois personnes,
03:42 Gare de Lyon, ce week-end ? - Non.
03:43 Je veux parler de cet homme qui a déambulé dans les rues de Saint-Quentin
03:46 en Picardie avec un sable laser en plastique gifié dans les mains, en hurlant
03:48 "Trépasse que je faiblisse ! Moi, Xavier Bertrand, je serai le prochain président !"
03:52 Le nombre de personnes qui vont mal dans ce pays, Dimitri.
03:55 - Pauvre Xavier Bertrand. Bon, et c'est de l'agression, Gare de Lyon.
03:57 Vous avez quand même vu la vidéo, je suppose, de revendication de l'agresseur.
04:00 Qu'en avez-vous pensé ? - Vous voulez parler de ce sordide aveu ?
04:03 - Je n'aime pas la France, je déteste tous les Français.
04:06 - Je pense que la première chose qu'on peut affirmer sans trop prendre de risques,
04:09 c'est que c'est pas la meilleure imitation de Michel Leib.
04:11 Honnêtement, je fais mieux l'accent africain. Vous voulez que je fasse une démo ?
04:13 - Non, non, non, c'est pas la peine. - Relaxe ! Je plaisante !
04:16 Vous savez bien que c'était possible dans les années 80, plus aujourd'hui.
04:19 Les gens sont devenus si fragiles, ils ne les laissent pas tomber.
04:21 Être un walkiste sans cerveau, tu sais, c'est pas si facile.
04:23 Bref, au-delà de l'accent, ah oui, c'est à vous.
04:26 - Au-delà de l'accent, c'est lui qui me pique mon texte, maintenant.
04:30 Qu'est-ce qui vous a marqué dans cette vidéo, Gaspard ?
04:35 - La réaction de la plupart des médias.
04:37 Chez beaucoup de confrères, comme souvent dans ce mot,
04:39 seule la première syllabe raconte une vérité,
04:40 il y a quand même un sérieux problème de compréhension de la langue française.
04:43 Cette incapacité à juste écouter une vidéo de revendication
04:46 et appeler un chat un chat.
04:48 - Et comment ça s'explique cet acte, alors ?
04:50 - Comment il s'explique cet acte ? Pour eux, c'est clair.
04:52 Face à la vidéo d'un type qui explique très clairement pourquoi il a fait ça,
04:54 leur réaction est celle, souvenez-vous, du postier dans le film "Les Visiteurs"
04:58 - C'est des malades ! C'est des malades ! C'est des malades !
05:02 - Voilà, c'est pas faux. Merci beaucoup, Gaspard Proust.
05:05 Conclusion ? Rien à ajouter.
05:06 - Rien à ajouter. A demain.
05:08 - Vivement demain.
05:10 - On se revoit demain.
05:11 - Il y a vraiment beaucoup de menaces.
05:13 - Tu verras.
05:14 - Mais alors ce destin à garder des...
05:16 Non, ça vous tente pas ?
05:17 - Non, je me la suis faisée pour mon nom de famille,
05:20 donc c'est pas très nouveau comme vanne.
05:23 - Ah yes, elle l'a dit.
05:25 - J'ai de la matière pour demain, tu vois.
05:27 A chaque jour, petit acte, bam, quand j'ai pas d'inspi, boum.
05:31 Et puis vous serez pas là, ça va y aller.
05:33 - Ce sont les risques du métier, Gaspard, que vous voulez vous...
05:35 - Enfance qui se mange froid.
05:37 - Merci Aurore Berger.
05:38 - Merci à vous d'être resté.
05:39 - A très bientôt.
05:40 - Ah, donc on est là. Enfin des gens bienveillants.

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