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  • 06/02/2024

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00:00 (Générique)
00:05 Bonsoir à toutes et à tous, à toutes notamment, puisque nous sommes aujourd'hui le 8 mars,
00:09 qui est la journée internationale des femmes, journée qui leur est particulièrement dédiée.
00:14 Je ne suis pas là pour vous parler de ça. Je suis là pour vous parler d'un rebondissement extraordinaire
00:19 sur cette affaire très très très importante qui concerne le sabotage de Nord Stream 2,
00:26 parce qu'au-delà des événements qui s'enchaînent, il commence à voir apparaître un panorama du plus haut intérêt
00:34 quant aux évolutions des forces à l'intérieur du monde occidental et aussi à l'intérieur des sociétés occidentales,
00:40 notamment de la société française, notamment du monde politique. Alors de quoi s'agit-il ?
00:45 Je vous rappelle que pendant des années, les États-Unis se sont opposés à la construction
00:52 de la deuxième partie du gazoduc Nord Stream, Nord Stream 2, qui passait en mer Baltique et qui permettait
01:00 de livrer du gaz russe depuis aux alentours de Saint-Pétersbourg pour arriver jusqu'au nord de l'Allemagne,
01:09 sur le rivage dans la mer Baltique de l'Allemagne. Et donc ce gazoduc permettait en fait à l'Allemagne
01:15 et au-delà de l'Allemagne, aux pays de l'ouest européen, notamment la France, de se procurer du gaz très bon marché,
01:23 d'excellente qualité, de façon régulière, sans à-coups, provenant de Russie. Or, les États-Unis d'Amérique,
01:31 depuis plusieurs années, pendant notamment la construction de ce gazoduc, avaient mis en garde à plusieurs reprises
01:37 l'Allemagne sur le fait que l'Allemagne allait trop dépendre de la Russie, que du point de vue géopolitique,
01:42 c'était pas admissible. Et donc les États-Unis ont mis tout leur poids dans la balance, notamment auprès de Mme Merkel,
01:50 pour lui demander d'arrêter, d'arrêter, d'arrêter la construction de ce gazoduc. Mme Merkel n'en a rien fait,
01:56 parce que ce gazoduc était une nouvelle veine jugulaire fournissant de l'énergie bon marché et de façon régulière –
02:05 je disais à l'instant –, notamment pour faire fonctionner les centrales électriques au gaz, et donc un élément essentiel
02:13 de l'économie allemande, puisque l'énergie, c'est de l'économie – si l'on peut dire – et réciproquement.
02:22 Vous savez la suite des événements. Lorsque les Russes excédaient de voir que depuis 2014, après la révolution du Maïdan
02:32 jusqu'en 2022, eh bien les puissances occidentales, l'Allemagne et la France n'avaient pas respecté leur signature
02:38 des accords de Minsk et laissaient le régime de Kiev bombarder, humilier, tyranniser la population du Donbass,
02:48 le gouvernement russe et Vladimir Poutine ont commencé à masser des troupes le long de la frontière ukrainienne.
02:56 Rappelez-vous, c'est la fameuse époque où M. Macron s'était rendu à Moscou. On allait voir ce qu'on allait voir.
03:02 C'est là où Vladimir Poutine l'avait reçu avec une table, où il le tenait à distance. Il aurait pratiquement fallu un télescope
03:10 pour que les deux puissent se voir. J'exagère un petit peu, mais quand même. En attendant, je reconstitue tout cet historique,
03:17 parce que comme vous le savez, la Russie est intervenue à commencer son opération militaire spéciale,
03:26 comme l'a appelé Poutine, le 24 février 2022. Et auparavant, les Américains avaient été encore plus clairs que jamais.
03:34 C'est-à-dire qu'allant bien au-delà de ce qu'ils avaient dit lors des années antérieures, eh bien ils ont quasiment lâché le morceau.
03:42 Mme Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État au département d'État, c'est-à-dire un poste tout à fait éminent dans la diplomatie américaine,
03:50 celle-là même qui avait été à la manœuvre dans la révolution du Maïdan et dont une conversation téléphonique avait été interceptée
03:58 par les Russes, qui ensuite l'avaient balancée sur l'Internet mondial, vous ramènez de cette conversation de 2014,
04:03 où l'on entendait Mme Victoria Nuland expliquer à son ambassadeur à Kiev, l'ambassadeur des États-Unis Geoffrey Piatt,
04:10 voilà qui elle voulait au gouvernement de Kiev et qui elle ne voulait pas dans le cadre de cette révolution, en fait, pilotée depuis Washington.
04:18 Eh bien c'est la même Victoria Nuland qui, le 27 janvier 2022, donc à peu près un mois avant l'intervention russe,
04:29 le 27 janvier 2022, Mme Victoria Nuland a expliqué que s'il y avait une intervention russe, d'une façon ou d'une autre,
04:39 Nord Stream ne marcherait plus, ça ne fonctionnerait plus d'une façon ou d'une autre. Les États-Unis s'arrangeraient
04:46 pour que d'une façon ou d'une autre, ça ne fonctionne plus. Écoutez ce morceau.
04:49 (En anglais)
05:10 Donc ça, c'était le 27 janvier, Mme Victoria Nuland. Et quelques jours après, une semaine après, un peu plus, le 7 février,
05:19 c'est le président américain Biden lui-même, recevant le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz à la Maison-Blanche,
05:27 qui, lors d'une conférence de presse, a dit à peu près la même chose en disant que de toute façon,
05:32 s'il y avait une invasion russe de l'Ukraine, eh bien Nord Stream ne fonctionnerait plus.
05:38 Et lorsqu'une journaliste allemande dans la salle avait interrogé le président des États-Unis en personne pour dire
05:44 « Mais comment pouvez-vous nous le dire, puisque vous n'êtes pas concerné ? ». Du point de vue juridique, c'est l'Allemagne,
05:51 plus un certain nombre de partenaires occidentaux, dont la France, le Royaume-Uni et l'Autriche.
05:57 « Comment allez-vous faire ? ». Et à ce moment-là, Joe Biden avait répondu avec un sourire à la Mona Lisa de Joconde,
06:04 un sourire qui se voulait énigmatique et sous-entendu. « Ne vous inquiétez pas. Nous le ferons. Je peux vous garantir qu'on y parviendra ».
06:13 Écoutez ce deuxième morceau.
06:15 (Vidéo)
06:16 (Vidéo)
06:44 (Vidéo)
06:50 Voilà. Donc vous le savez, ça, c'était le 7 février. Et donc 17 jours après, le 24 février, Vladimir Poutine faisait entrer
06:59 les troupes russes dans le Donbass et sur le territoire ukrainien. Donc en réalité, la menace qui avait été formulée
07:07 par Viktor Yanukovych, puis par le président des États-Unis n'avait pas empêché Vladimir Poutine de lancer son armée.
07:16 Mais cette menace, elle était toujours formulée. Or, qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? Il s'est passé ensuite que...
07:22 Bon, on n'a plus parlé de Nord Stream 2, si ce n'est qu'il y a eu des grands débats pour savoir si oui ou non,
07:30 il allait y avoir un embargo. En tout cas, Nord Stream 2, qui était fini d'être construit, n'a jamais vraiment été inauguré,
07:36 en tout cas n'a jamais commencé à fonctionner, même s'il était entièrement prêt à fonctionner.
07:40 Et puis – vous le savez – le 26 septembre, patatra, on a appris que Nord Stream 1 et 2, les deux gazoducs côte à côte
07:48 dans la mer Baltique, avaient brutalement explosé. Et pendant quelques heures, quelques jours, il y a eu une incertitude
07:58 pour savoir si c'était un phénomène naturel, une catastrophe technique industrielle particulière,
08:05 ou si c'était un plastiquage ou un sabotage, comme en fait tout le monde y pensait tout de suite.
08:11 Évidemment, compte tenu du contexte, c'eût été quand même quelque chose... Un hasard assez mirobolant
08:16 qu'il y ait eu un problème technique sur ces deux gazoducs en même temps. Donc très rapidement, l'enquête s'est tournée
08:24 vers un sabotage. Et à ce moment-là, on a eu tout de suite un narratif qui a été poussé par les États-Unis,
08:31 mais aussi par la construction européenne, l'UE, la Commission, et puis les gouvernements occidentaux,
08:36 et bien entendu les médias occidentaux, qui ont tout de suite montré du doigt la Russie,
08:41 et Vladimir Poutine comme étant l'auteur probable de ce sabotage. C'est l'époque où Mme von der Leyen,
08:49 la présidente de la Commission européenne, fait part de son scandale et dit que de toute façon,
08:54 la Commission européenne poursuivra cet inadmissible, cet acte-là, et fera tout pour faire rendre gorge quasiment
09:01 au gouvernement responsable. Voilà. Alors ça, c'est le 26 septembre. Et puis commence à ce moment-là une enquête,
09:10 une enquête qui est menée par... Comme ça se passe dans les eaux territoriales danoises, qui est menée d'abord
09:17 par le Danemark, mais aussi par la Suède, puisque le gazoduc passe dans les eaux territoriales suédoises juste avant,
09:22 et puis aussi par l'Allemagne, puisqu'après, le gazoduc traversait les eaux territoriales allemandes
09:28 pour arriver sur le rivage allemand, comme je le disais tout à l'heure. Donc il y a 3 pays qui s'occupent
09:33 de l'enquête internationale. Il me semble que l'on y rajoute d'ailleurs la Norvège. On sait pas pourquoi,
09:39 mais c'est comme ça. Et à ce moment-là, la Russie demande à faire partie de l'enquête. Elle était quand même
09:44 la première concernée, puisque je rappelle que ce gazoduc, Nord Stream, appartient à hauteur d'environ 50%,
09:52 à Gazprom, la société russe justement de fourniture de gaz, les 50 autres % étant répartis entre deux entreprises allemandes,
10:03 une entreprise autrichienne, l'entreprise française Engie et l'entreprise britannique Shell. Voilà.
10:10 Donc normalement, au premier rang, il y avait quand même la Russie qui a demandé à participer à cette enquête internationale,
10:17 ce qui lui a été refusé. C'est quand même assez extraordinaire, parce que normalement, dans toute enquête d'une catastrophe
10:24 de cette nature, le pays le plus frappé en général, évidemment, participe à l'enquête. C'est dans un tout autre ordre d'idées.
10:34 Lorsque par exemple l'Airbus A340 d'Air France est abîmée sur la liaison entre Rio et Paris,
10:43 naturellement que Air France a été mêlée à l'enquête internationale, même si en fait, eh bien ça ne s'était pas passé en France.
10:53 En attendant, donc, la Russie n'a pas pu participer à l'enquête. À ce moment-là, le gouvernement russe a demandé
11:00 non seulement... Puisqu'il ne pouvait pas participer à l'enquête, au moins d'avoir les documents,
11:05 qu'on lui donne les documents qui étaient étudiés par les autres, qu'il puisse voir. Ça lui a été refusé également.
11:12 Ce qui, pour un pays et pour des pays et pour une Union européenne et un monde occidental qui a à la bouche
11:21 toute la journée les principes de transparence, ça sent mauvais. Ça pue, on pourrait dire,
11:27 puisque là, on peut même pas reprocher à la Russie d'avoir voulu mettre son nez dans l'enquête et l'influencer.
11:33 Il n'était même pas question de lui transmettre les documents collationnés sur lesquels travaillaient les enquêteurs.
11:39 Donc il s'agissait de tenir la Russie totalement à l'écart, et avec évidemment un soupçon pesant sur elle.
11:47 Et puis... Et puis plus rien. Octobre, novembre, décembre, janvier, il ne s'est plus rien passé, ou à peu près.
11:56 On apprenait ici ou là que finalement, la théorie de l'explosion était avérée. On a appris rapidement que
12:04 tout avait été examiné sur les mouvements aériens et sur les mouvements de bateaux et de navires le 26 septembre.
12:12 Avant, pendant et après, on n'avait pas vu de bateau particulier. Il s'était rien passé. Donc le mystère était de plus en plus épais.
12:21 Et puis on a appris au mois de janvier le procureur allemand – je crois – s'occupant de cette affaire,
12:27 qui a fait savoir qu'il n'y avait absolument aucune preuve comme quoi c'était la Russie qui était mêlée à cette affaire.
12:34 Au même moment, un certain nombre d'observateurs, dont Jetta – mais j'étais pas le seul – faisait remarquer quand même
12:40 qu'il était complètement délirant d'envisager que ce soit la Russie qui ait détruit ce... D'abord parce que c'était
12:47 une infrastructure qui lui appartenait à elle. Et deuxièmement, s'il s'agissait de faire chanter les pays de l'Ouest,
12:54 elle avait tout au contraire intérêt à conserver cette infrastructure pour pouvoir le cas échéant ouvrir ou fermer le gazoduc
13:02 pour faire chanter les gouvernements occidentaux. Donc le dernier pays au monde à avoir intérêt à détruire cette infrastructure,
13:11 c'était justement la Russie. L'argument d'ailleurs tout à fait frelaté des antirusses consistait à dire
13:19 « Mais non, mais non, mais non ». En fait, c'était pour faire porter le chapeau aux États-Unis. Enfin bon, non, ça tient pas la route.
13:26 Quand on a un investissement de plusieurs milliards d'euros qui a une importance stratégique et qui permet d'ailleurs à la Russie
13:32 en effet éventuellement de pouvoir avoir prise un jour ou l'autre sur les pays occidentaux, on va pas s'amuser pour faire porter
13:40 le chapeau à je sais pas qui à le détruire. Donc tous les gens sérieux se sont rapidement rendus compte que ça ne tenait pas la route.
13:49 Et puis tous les gens sérieux – j'ai déjà eu l'occasion de faire une vidéo là-dessus –, eh bien ont regardé à qui est-ce que ça bénéficiait.
13:58 À l'évidence, c'était pas la Russie. À l'évidence, ça n'était pas ni à l'Allemagne, ni à la France, ni à l'Autriche, ni à l'Angleterre.
14:05 À l'évidence, ça embêtait plutôt la Suède et le Danemark. Donc à qui est-ce que ça pouvait profiter ?
14:13 Eh bien poser la question, c'était y répondre, évidemment. C'est que ça ne pouvait que satisfaire la puissance américaine,
14:22 qui depuis des années – je l'ai dit en préambule – demandait justement que ce gazouk ne soit pas construit.
14:28 Ça ne pouvait que confirmer, caler dans le sens des menaces explicites que Mme Victoria Nuland puis Joe Biden
14:38 avaient formulées le 27 janvier et le 7 février précédents. On peut même... Beaucoup de gens dont je faisais partie
14:46 se sont dit que c'était en fait la mise à exécution de ce qu'avaient annoncé les États-Unis. Ça tombe tellement sous le sens
14:56 où alors il faut nous trouver un autre coupable. Alors ce qui a été très intéressant... J'avais fait une vidéo déjà sur ce sujet.
15:03 Je m'étais à peu près arrêté là. C'est qu'on ne savait pas où on en était. On ne savait pas. Sauf qu'au mois de début février,
15:13 il y a un mois, donc il y a eu le rapport qui a été fait, l'article d'un très long, très long analyse dont j'ai parlé
15:21 dans cette vidéo précédente de Seymour Hersh. Seymour Hersh, c'est le journaliste d'investigation
15:28 quasiment le plus connu au monde, journaliste d'investigation américain, qui a obtenu de nombreux prix pour
15:34 célébrer l'excellence de son professionnalisme, de son travail de journaliste professionnel. Il a eu des prix divers et variés,
15:42 y compris un prix d'ailleurs des anciens de la CIA et de la NSA, je crois, avec qui il est habitué certainement à travailler.
15:50 Mais surtout, son titre de gloire, c'est d'avoir obtenu le prix Pulitzer, qui est l'équivalent du prix Nobel du journalisme.
15:57 Il a obtenu le prix Nobel du journalisme. Il a obtenu le prix Pulitzer en 1970-1972 – je me rappelle plus exactement –
16:05 au sujet d'une révélation sensationnelle qu'il avait faite sur les crimes de guerre commis par les soldats américains au Vietnam
16:13 en mars 1968 à My Lai, dans la province de Quang Nam, au Vietnam. Et ces révélations, où plus de 500 morts civiles ont été
16:24 assassinées par des soldats américains, des civils sans défense, ce qui rappelle... C'est une espèce de radour sur glade.
16:32 Eh bien ces révélations avaient marqué un tournant dans la guerre du Vietnam. Et puis Seymour Hecht s'était fait remarquer
16:38 à de nombreuses autres reprises, et notamment en 2003-2004, lorsqu'il avait été à l'origine des révélations sur les exactions
16:46 commises par l'armée américaine dans la prison d'Abu Ghraib en Irak contre des prisonniers irakiens.
16:55 Alors ça, c'est intervenu le 8 février 2023. Et alors chose extraordinaire... J'ai eu l'occasion de le dire dans cette vidéo précédente.
17:04 Il ne s'est rien passé. Normalement, les journalistes auraient dû se précipiter pour demander au chancelier Scholz ce qu'il en pensait,
17:13 demander à Emmanuel Macron ce qu'il en pensait, demander à Joe Biden ce qu'il en pensait, demander à Victoria Nuland.
17:21 Non, non, pas du tout. Tout ça a été plutôt camouflé, passé à la trappe. Et on a eu un narratif, c'est-à-dire une version officielle
17:30 transmise certainement par le DÉ ou carrément par la CIA sous un fauné à un certain nombre de salles de rédaction,
17:37 comme quoi les éléments de langage étaient que M. Seymour Hersh, il avait 85 ans, il était désormais un homme controversé.
17:46 Controversé... Non, il n'a jamais été controversé, sauf justement par ceux qui le mettent en cause. Donc controversé.
17:52 Et donc finalement... Et puis il était très désagréable. Il avait 85 ans. Il était bon pour les pades. C'était un peu un vieux schnock.
17:59 Donc il fallait pas trop... Voilà. Et ça a été repris tel quel, ce narratif, par des journalistes, notamment sur BFMTV,
18:06 qui se sont donc permis de cracher sur ce prix Pulitzer, qui est une des légendes du journalisme mondial,
18:12 au vu simplement du narratif que souhaitaient les autorités américaines pour le dénigrer, de la même façon d'ailleurs
18:18 qu'un certain nombre de journalistes français ont craché sur le prix Nobel de médecine français, le professeur Montagnier,
18:27 parce que celui-ci, notamment, avait indiqué qu'à son avis, le virus de la Covid, eh bien n'était pas naturel,
18:35 il était sorti d'un laboratoire, ce qu'aujourd'hui, d'ailleurs, quasiment tout le monde reconnaît.
18:40 On a vu à l'époque – vous vous rappelez – des journalistes qui n'ont jamais fait la moindre étude de médecine,
18:45 ou des politiques qui n'avaient jamais fait la moindre étude de médecine, qui se permettent de traiter de charlatans
18:50 le professeur Montagnier. C'est un peu la même chose qui s'est produite. Alors qu'est-ce qui est nouveau ?
18:56 Et ce qui est nouveau, c'est ce qui s'est produit depuis 2 jours. C'est que le New York Times a sorti une enquête
19:06 menée par les services de renseignement américains, d'où il ressort qu'en définitive, eh bien voilà,
19:11 les Américains auraient découvert quel est le vrai responsable. C'est pas eux. C'est les autres.
19:18 Et les autres, c'est qui ? Eh bien ils ont trouvé... Ce sont des pêcheurs, des pêcheurs dont la nationalité n'est pas très très claire,
19:26 mais des pêcheurs qui seraient pro-ukrainiens et qui auraient donc fait par eux-mêmes cet attentat sur place.
19:38 Alors évidemment, tout le monde a regardé ça de près. J'ai vu que l'agence russe, l'agence TASS, est allée demander
19:45 à Seymour Hersh ce qu'il en pensait. Il a dit qu'il n'en pensait... Il voulait pas le commenter, mais qu'il laissait
19:51 les gens exercer leur propre faculté de discernement pour voir lequel était le plus crédible, parce qu'en réalité,
19:58 en réalité, il y a quand même toute une série de problèmes qui sont éludés par la version américaine,
20:04 qui est d'un seul coup sortie d'un chapeau. Le premier problème, c'est que ça sort un mois après les révélations
20:12 de Seymour Hersh. C'est-à-dire que par hasard, depuis le 26 septembre jusqu'au 8 mars, ils ont mis tout ce temps
20:22 pour faire une enquête, ce qui est quand même bizarre. Je rappelle qu'au moment du 11 septembre, ils nous avaient sorti
20:29 qu'ils avaient retrouvé un passeport d'un des participants – paraît-il – à ces attentats du 11 septembre.
20:37 Ça avait été sorti le lendemain ou le surlendemain. Et je rappelle que le président George W. Bush,
20:43 au moment des attentats, l'après-midi même, indiquait que le responsable était Oussama Ben Laden.
20:48 C'était quand même assez extraordinaire, quelques heures après l'arrivée même des attentats.
20:53 Là, pendant des mois et des mois, il ne s'était rien passé. Et puis d'un seul coup, on nous sort d'un chapeau cette histoire.
21:00 On nous la sort d'un chapeau, d'ailleurs, à un moment très particulier, puisqu'elle intervient 4 jours seulement
21:08 après que Joe Biden ait reçu de nouveau le chancelier Shultz à la Maison-Blanche. Comme si...
21:16 Mais bien entendu, on va me taxer de complotisme. Mais je m'en fous. Comme si... Parce que c'est le principe même
21:21 de l'intelligence et de l'esprit critique de formuler des hypothèses. Comme s'il avait fallu que Joe Biden
21:30 se mette d'accord avec le chancelier d'Allemagne sur un narratif. Et ce narratif, bon, tout le monde rigole, en fait.
21:38 Pourquoi les gens rigolent ? Parce que d'un point de vue technique, ce qui est annoncé par les États-Unis ne tient pas la route.
21:45 Je rappelle que les gazoducs sont à 60 mètres sous l'eau. 60 mètres, c'est pas 15 mètres. C'est 60 mètres.
21:54 Alors c'est pas les fonds des abysses. On n'est pas dans la fosse des Mariannes. On n'est pas à plusieurs kilomètres
21:59 ou en dessous de la mer. Mais 60 mètres, c'est quand même 60 mètres. Et donc il faut avoir des plongeurs très expérimentés
22:06 pour atteindre les gazoducs en question dans une eau qui, par ailleurs, est absolument glaciale. Et puis les gazoducs eux-mêmes,
22:13 c'est assez coton. Ce sont des infrastructures extrêmement robustes dans un acier extrêmement solide,
22:21 acier qui doit avoir je ne sais pas quelle qualité, et qui sont entourées de rien moins que de 8 cm de ciment, de béton.
22:29 Donc pour faire sauter ça... Enfin c'est-à-dire c'est pas un petit tuyau, c'est pas une paille en papier que l'on a
22:37 quand on va dans un restaurant fast-food. C'est vraiment une infrastructure extrêmement solide pour d'ailleurs résister
22:43 aux pressions de la mer à 60 mètres. Donc il faut avoir des équipes de plongeurs, des équipes d'artificiers,
22:54 des gens qui sont spécialistes de faire exploser des engins, des gens qui disposent d'engins de bombe tout à fait sophistiqués.
23:03 Et il faut que tout ceci se passe sans accroc et sans que des satellites d'observation vous voient.
23:09 Alors prétendre que ce sont – je sais pas – des pêcheurs à la morue venus de Port-de-Gdansk en Pologne,
23:18 qui seraient des pro-ukrainiens, qui auraient fait ça comme ça, c'est de la rigolade. C'est absolument risible.
23:27 La deuxième chose qui est importante dans cette affaire, c'est qu'en fait, si l'on y réfléchit bien,
23:37 les Américains ont validé un point fondamental avec cette nouvelle version. C'est que c'est pas les Russes,
23:45 puisqu'ils disent que ce sont des pêcheurs pro-ukrainiens ou des Ukrainiens ou des dissidents ukrainiens
23:52 ou des pro-ukrainiens qui l'auraient fait. Donc c'est un élément fondamental. C'est-à-dire que le narratif
23:59 qui avait été celui officiel pendant des mois... Je me rappelle que Robert Ménard, par exemple, pour ne citer que lui,
24:06 s'était illustré en expliquant qu'il était sûr et certain que c'étaient les Russes. On avait vu défiler
24:12 sur les plateaux de télévision français des spécialistes de l'art militaire, des spécialistes de la Russie,
24:18 qui nous expliquaient que c'étaient évidemment les Russes. Ce narratif qui avait été déjà imposé par Washington...
24:23 D'un seul coup, Washington laisse tomber le narratif pour dire maintenant... Il change complètement de braquet.
24:29 Et pourquoi il change de braquet, d'ailleurs ? C'est parce que tout le monde a bien compris que là-dedans,
24:33 la Russie n'avait absolument aucun intérêt. Et puis parce qu'il y a eu les déclarations du procureur allemand
24:39 dont j'ai parlé tout à l'heure. C'est qu'il n'y avait absolument aucune preuve que ça puisse venir de la Russie.
24:45 Et puis c'est pas tout. C'est que la Russie a demandé après la publication du rapport de Seymour Hesch qu'il y ait
24:51 une enquête internationale et a porté l'affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
24:56 Si c'étaient eux qui étaient les auteurs, ils auraient peut-être plus de pudeur à demander que toute la lumière
25:02 soit faite en mettant l'ensemble des pays du monde dessus. Allant dans le même sens, c'est la République populaire de Chine
25:07 qui a demandé la même chose, qui a demandé aussi qu'il y ait une enquête internationale pour que toute la transparence
25:13 soit faite sur cette affaire. Donc probablement qu'à Washington, on s'est dit que l'argumentaire selon lequel
25:20 c'était la Russie tenait pas du tout la route, en fait. Voilà. Ça ne marchait pas. Donc on a dû se creuser les ménages
25:26 pour se dire « Mais à qui est-ce qu'on va attribuer cette affaire ? ». Et dans la mesure où bien entendu,
25:31 ça ne peut pas être donc le Sam, eh bien on n'avait quand même pas demandé aux Allemands d'expliquer qu'ils avaient
25:37 saboté leur propre gazoduc, qui est un drame économique pour l'Allemagne. On n'allait pas dire non plus que c'était
25:46 les Français qui l'avaient fait, puisque c'est aussi un drame économique pour nous, ni les Autrichiens, ni les Britanniques.
25:52 Donc il fallait bien trouver quelque chose. Et donc ce qu'ont fait les Américains, ils ont fait ce qu'ils font toujours...
26:00 Je l'ai toujours dit. Lorsque ce sont leurs intérêts qui sont en jeu, ils laissent tomber comme une chaussette sale
26:08 même leurs alliés ou plus exactement leurs pions, leurs vassaux, leurs créatures, leurs fantoches, comme on disait.
26:20 J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer que les Américains ont laissé tomber le président de Vientiane-Thieu au sud de Vietnam en 1975,
26:28 le général Lone Nol au Cambodge en 1975, le chah d'Iran en Iran en 1979, etc., etc. Donc ils s'en débarrassent quand ils ont fini.
26:42 Alors là, ils n'en sont pas encore à se débarrasser de Zelensky. Mais ils ont chargé l'Ukraine, en fait, puisque c'était
26:47 les pro-ukrainiens. Donc ils ont dit non, c'est pas nous. C'est les Ukrainiens. Ce qui est du point de vue moral et éthique,
26:57 si on y réfléchit bien, c'est particulièrement dégueulasse. C'est d'une lâcheté... C'est incroyable, quand on y réfléchit.
27:09 Alors le plus beau de cette histoire, c'est que les journalistes se sont immédiatement tournés vers le régime ukrainien.
27:18 Et aujourd'hui même, Kiev, le régime de M. Zelensky... Non, pas du tout, du tout, du tout. On n'est pas du tout d'accord.
27:24 L'Ukraine n'est absolument pas mêlée à ça, parce que les Ukrainiens ont commencé à comprendre
27:28 que les États-Unis allaient leur faire porter le chapeau à eux, puisque effectivement, à part les États-Unis d'Amérique,
27:36 on peut imaginer que c'est l'Ukraine qui pourrait avoir intérêt à détruire l'infrastructure russe. Voilà.
27:42 C'est les deux seuls pays au monde qui avaient vraiment un intérêt. Les États-Unis, pour des raisons géostratégiques
27:48 et économiques, pour mettre à genoux les économies de l'Ouest européen, les empêcher d'être compétitives
27:55 en ayant les hydrocarbures russes, les couper géopolitiquement de la Russie, leur imposer d'être devenus
28:02 les vassaux économiques et de fourguer à l'Allemagne et à la France les gaz de schiste à des prix pharaoniques.
28:08 Donc ça, c'est l'intérêt des États-Unis. S'agissant de l'Ukraine, c'est simplement, d'un point de vue vindicatif,
28:14 pour se venger de la Russie, essayer de nuire à la Russie. Or, les Ukrainiens, on dit « Non, c'est pas nous ».
28:22 C'est-à-dire qu'en ce moment, au moment où je parle, je suppose que Vladimir Zelensky doit être fou de rage
28:29 contre Washington, parce qu'il se rend bien compte que ça pue, que ça sent mauvais. C'est-à-dire qu'à partir du moment
28:36 où les États-Unis déclinent toute responsabilité et font porter le chapeau à des pro-ukrainiens ou des ci ou des ça,
28:44 ça veut dire quand même que les États-Unis commencent à envisager la suite des événements pour faire porter
28:52 la responsabilité de tout le drame qui arrive à Zelensky, alors que ça n'est – vous le savez bien –
28:58 ça n'est que leur marionnette. Alors cet événement est extrêmement important à tous les égards.
29:06 D'abord sur la mentalité américaine. Ça n'est pas une révélation si vous suivez mes analyses depuis 16 ans.
29:14 Mais c'est une nouvelle confirmation de la façon dont les Américains considèrent le monde. Le monde est à leur botte,
29:21 à leur service. Seuls les intérêts de Washington comptent. Le cynisme plus extravagant prévaut dans leurs décisions.
29:30 Ils laissent tomber leurs supplétifs dès qu'ils en ont la possibilité. Ils massacrent, ils tuent, ils sabotent,
29:39 ils détruisent et ils mentent effrontément à tout instant. C'est une confirmation.
29:45 Confirmation également que l'Ukraine se trouve dans une situation extrêmement difficile. Jusqu'à maintenant,
29:51 si on sent que les États-Unis sont en train de faire porter le chapeau de toute la guerre à l'Ukraine,
29:57 ça veut dire que ça sent le roussi. Autre confirmation, c'est l'invraisemblable nullité des dirigeants occidentaux,
30:07 ou plus exactement leur servilité, puisque ces révélations sont arrivées quelques jours après le voyage de Scholz à Biden
30:14 – je le disais tout à l'heure. Or, dans le narratif actuel, le nouveau qui nous est servi, c'est-à-dire que c'est des Ukrainiens
30:22 ou des pro-Ukrainiens, c'est un acte de guerre contre les intérêts les plus fondamentaux de l'Allemagne.
30:29 En bonne logique, donc, l'Allemagne devrait déclarer la guerre à l'Ukraine, ou sinon déclarer la guerre à l'Ukraine,
30:36 en tout cas arrêter de lui verser des milliards et de lui donner des armes. C'est le BHA. Donc la nouvelle version américaine
30:46 est complètement contradictoire avec tous les autres narratifs. En fait, les Américains sont en train de se perdre les pieds
30:52 dans leurs propres intrigues, dans leurs propres mensonges. C'est exactement ce qu'avait dit d'ailleurs Charles de Gaulle
30:59 dans les années 60, en disant justement à la fin des fins... Eh bien les Américains finiront par se faire détester
31:05 par tout le monde, puisqu'ils se perdent dans leurs propres intrigues, et que ces intrigues, en fait, ne fonctionnent jamais.
31:12 Donc normalement, le gouvernement allemand aujourd'hui... Soit il ne refuse le nouveau narratif de Washington...
31:20 Ça veut donc dire qu'il souscrit au fait que c'est Washington qui est derrière. Donc normalement, il devrait demander
31:26 des éclaircissements à Washington, voire en vertu de l'article 5 du traité de l'OTAN, demander à tous ses partenaires de l'OTAN
31:34 d'attaquer les États-Unis, si on appliquait l'article 5 – je l'ai dit l'autre fois. Soit s'il croit la nouvelle version de Washington,
31:41 à ce moment-là, eh bien ils doivent attaquer l'Ukraine. Voilà. Mais donc on voit que le système est autobloquant.
31:48 C'est totalement illogique. Ça n'est pas possible. La nouvelle version normalement obligerait l'Allemagne à arrêter
31:56 toute livraison à l'Ukraine et au contraire à demander les comptes à Zelensky. Pareil d'ailleurs au passage pour la France.
32:02 Or, vous voyez bien que personne n'en parle. On peut d'ailleurs, de cette série de déductions logiques, être frappés
32:14 de quelque chose d'assez incroyable. C'est qu'en définitive, ce qui est en train d'apparaître, c'est que la CIA n'est plus ce que c'était.
32:24 On a l'impression que cette nouvelle version, qui est sortie parce qu'il fallait bien répondre quelque chose...
32:30 Parce que depuis les révélations de Seymour Hache, la pression montait, y compris aux Nations unies, avec cette demande de la Chine,
32:39 de la Russie et de nombreux pays du monde qui veulent savoir où on en est. Donc les États-Unis ne pouvaient plus rester bouchemés,
32:46 parce qu'il y a un dicton en français qui dit « qui ne dit mot consent ». Donc les Américains ne pouvaient pas se contenter de dire
32:53 « Non, non, non, c'est pas vrai. Ce que dit Seymour Hache, c'est faux. C'est un vieux gâteau. Donc c'est faux ».
32:58 Bon. Non, ça, c'était... Parce que je rappelle que Seymour Hache avait été extrêmement précis dans ses révélations,
33:05 en expliquant que l'affaire avait été menée avec le concours de l'armée norvégienne, que les Américains avaient fait ça
33:13 en deux phases, de façon très intelligente et très vicieuse. D'abord en profitant des exercices de l'OTAN en mer Baltique,
33:21 qui s'appelait « Baltrap's tour » au mois de juin 2022, que c'est à cette occasion que des plongeurs qui sont eux extrêmement
33:30 expérimentés de la Navy américaine auraient installé des explosifs autour des gazoducs, mais que bien entendu,
33:41 ces explosifs ne pouvaient pas exploser tout de suite, puisque c'était au moment où il y avait les manœuvres de l'OTAN.
33:47 Donc le fait que ça se passe pendant les manœuvres de l'OTAN était très pratique, justement, pour...
33:51 Il était normal qu'il y ait des navires américains qui soient sur cette zone, puisque c'était un... Donc ça expliquait...
33:57 Il n'y avait pas d'anomalie à ce qu'il y en ait. En revanche, s'il y avait eu aussitôt une explosion des gazoducs,
34:02 bon, ça aurait été signé. Donc ce que les Américains ont conçu, c'est un système en deux temps, avec l'installation des explosifs
34:10 – c'est ce qu'a expliqué Seymour Hache en juin – et ensuite une explosion intervenant le 26 septembre,
34:15 donc 3 mois après, comme ça, sans prévenir, parce que – comme l'avait expliqué Seymour Hache – en fait,
34:22 les explosifs étaient munis de détonateurs émettant un son à basse fréquence sur une fréquence très particulière,
34:30 et que plusieurs mois après, c'est un avion de la Norvège, un avion de l'armée norvégienne, qui est venu sur zone
34:41 et très discrètement qui a balancé des bouées émettant le signal permettant la destruction,
34:46 permettant le déclenchement des bombes, d'ailleurs avec un certain délai qui a permis à l'avion norvégien de repartir.
34:53 C'est pour ça qu'on a eu ces explosions qui sont apparues sans que les gens qui regardaient les images de satellite
35:00 ne vissent quelques bateaux ou navires suspects ou avions suspects à ce moment-là. On voit bien que c'est une opération
35:09 qui nécessite de très très grands efforts militaires, une vraie réflexion, une véritable infrastructure derrière.
35:17 C'est évidemment pas un groupe de pêcheurs ou de pieds nickelés ukrainiens ou pro-ukrainiens qui ont pu faire ça par eux-mêmes.
35:25 C'est évident. Mais ce qui est également très frappant, c'est que... Rappelez-vous que Victoriano Landa a annoncé la couleur,
35:36 en fait, le 27 janvier 2022 et Biden le 7 février 2022. Ils ont en fait annoncé, sans le dire exactement,
35:47 mais qu'ils feraient par tous les moyens... C'était par un moyen ou un autre. A dit Victoriano, ils arrêteraient...
35:53 Ça n'existerait plus North Stream. Or, c'est ce qu'ils ont fait. C'est ce qu'ils ont fait à suivre ces mourages en juin et en septembre.
36:03 Mais ce qui est extraordinaire, c'est que si on comprend bien cette affaire, Biden, c'est le genre « Je tape d'abord, je réfléchis après ».
36:12 C'est-à-dire que normalement, du temps où on avait des États-Unis, des services de renseignement, des services d'action de la CIA
36:20 qui étaient tenus par des gens quand même professionnels, au moment même où Biden commençait à programmer
36:27 l'explosion au mois de septembre de cette affaire, normalement, la CIA ou les services de renseignement et d'influence américains
36:37 auraient dû préparer une sortie de crise, auraient dû préparer un narratif. Ils auraient dû trouver quelque chose qui soit crédible.
36:46 Or, à l'évidence, ça n'a pas été le cas. À l'évidence, on a l'impression qu'ils ont tablé sur le fait qu'ils feraient
36:54 le système de l'intimidation des médias. Ça a marché dans un premier temps. Et puis qu'après, ça serait l'OMERTA,
37:01 c'est-à-dire intimidation des médias et OMERTA, et puis que l'affaire disparaîtrait, comme ont disparu
37:07 un certain nombre d'autres affaires. Je renvoie à ma vidéo précédente. C'est-à-dire qu'à aucun moment, ni Biden,
37:14 ni le département d'État américain, ni la CIA, ni la NSA, ni le département de la défense des États-Unis d'Amérique
37:21 ne se sont posé la question de savoir... Mais si quelqu'un parlait et si quelqu'un donnait des informations de première main,
37:29 c'est exactement ce qui s'est passé. C'est exactement ce qui s'est passé. Et ils revivent l'affaire My Lai au Vietnam, en fait.
37:38 Et donc ce qui est affreux, en fait, dans la situation actuelle, c'est que lorsqu'il y a eu l'affaire My Lai au Vietnam en 1968,
37:48 on était encore dans un monde où il y avait une certaine éthique. C'est-à-dire que face à l'avalanche des révélations de Seymour Hersh,
37:57 l'armée américaine, les Américains avaient reconnu que c'était exact. Ils avaient conduit une enquête.
38:04 Et d'ailleurs, toute la presse américaine servait de contrepoids, de contrepouvoir. C'est pour ça que ça a eu cette affaire
38:10 très importante en 68, 69, 70 de changer le cours de la guerre, parce que les dirigeants américains ont été contraints
38:19 par les événements mais aussi par les révélations mais aussi encore plus par le contrepouvoir de la presse
38:25 et aussi encore plus par l'éthique qui les animait de mener une enquête qui a abouti à l'inculpation et à la condamnation
38:36 du lieutenant qui était responsable, même si après, ils ont tout fait pour essayer de ne pas lui faire subir une sanction trop lourde.
38:45 Alors qu'à notre époque, les révélations de Seymour Hersh, qui normalement, en 1968, eussent lancé une immense campagne mondiale
38:56 dans la presse mondiale de demander des éclaircissements et qui auraient forcé les journalistes américains
39:02 à aller comme des morpions demander à Biden, à Newland, ils seraient allés voir le département de la Défense.
39:09 Ils auraient tout fait pour essayer de trouver qui au ministère de la Défense s'occupe du plastiquage,
39:14 quels sont les sous-mariniers qui font... Et qui sont également artificiers. Ils auraient dû aller également
39:22 sur les basques du gouvernement norvégien qui avait été mis en cause. Donc il y aurait eu une pression des médias
39:29 dès le mois de février qui aurait fait exploser la vérité. Or, comme nous sommes maintenant dans un Occident
39:37 qui a mis sous le boisseau les médias, qui a en fait émasculé les médias de leur pouvoir, de leur contre-pouvoir traditionnel,
39:47 qui ne sont là que pour réciter la soupe voulue par les autorités américaines, eh bien on se retrouve dans la situation actuelle.
39:56 C'est-à-dire que loin de présenter leurs excuses ou de dévoiler ce qui s'était passé, que l'affaire explose,
40:03 les Américains n'ont rien dit, ont tablé sur le fait que l'OMERTA réglerait le problème, ce qui n'est pas le cas,
40:09 puisque les Chinois s'y sont mis, puisqu'il y a un certain nombre d'autres pays qui sont derrière.
40:14 Et puis ils en sont réduits maintenant aux abois. Ils ont dû demander à un stagiaire de la CIA de trouver une solution.
40:22 Et le stagiaire a dû rédiger ça sur un capot de voiture comme ça en une demi-heure, en disant « Ben voilà, qui est-ce que ça pourrait bien être ?
40:29 Voyons, voyons, voyons. Le seul qui est contre la Russie vraiment et de façon évidente et qui n'a aucun intérêt dans ça, c'est l'Ukraine.
40:35 Donc on va dire que c'est les Ukrainiens. Voilà ». C'est grossier. C'est minable. C'est nul. C'est absolument pas professionnel.
40:47 Et c'est exactement le sentiment que l'on a. C'est que ça n'est pas du tout professionnel. On a aussi un autre sentiment.
40:54 C'est qu'évidemment, maintenant, les loups sont lâchés. C'est-à-dire que dans le monde entier, personne ne croit cette fable
41:01 de ces pêcheurs pro-ukrainiens. Mais en plus de ça, maintenant, Biden, le département et la CIA se sont mis
41:08 Zelensky à dos, puisque l'Ukraine a vivement protesté. Donc tout ça est en train de très mal tourner sur cette affaire.
41:16 Une affaire dont je signale qu'elle est absolument fondamentale, puisque c'est pas seulement l'explosion de 2 gazoducs.
41:23 C'est aussi la mise à genoux non pas d'économies russes mais des économies de l'Europe de l'Ouest,
41:28 en particulier de l'économie allemande et de l'économie française. Donc l'affaire n'est pas du tout en train de s'étouffer.
41:36 Elle est au contraire en train d'exploser à la figure de Biden. Ça permet d'en arriver à une autre conclusion
41:44 qui concerne les dirigeants français. Je n'ai absolument vu nulle part que M. Macron ait demandé des explications
41:54 au gouvernement américain. Normalement, nous étions fondés à le faire, puisque – je l'ai rappelé tout à l'heure –
42:01 Engie français avait 10% dans cette affaire, 10% dans le capital de Nord Stream, et donc dans les investissements réalisés.
42:10 Donc la France a mis des centaines de millions d'euros dans cette affaire. Donc normalement, un chef d'État normal,
42:18 un chef d'État ayant de la dignité, défendant les intérêts de la France, aurait dû se tourner vers les États-Unis d'Amérique
42:26 en demandant des éclaircissements. Il aurait d'ailleurs très bien pu le faire avec le fameux couple franco-allemand,
42:32 donc avec le chancelier d'Allemagne, mais aussi – pourquoi pas – avec les Autrichiens ou avec les Anglais,
42:38 qui ont – je l'ai déjà expliqué – qui avaient des intérêts dans cette affaire. Le silence total de Macron est affreux, en fait.
42:50 En fait, c'est affreux. C'est comme le silence de Scholz, qui est allé voir Biden à la Maison-Blanche avec un sourire de larbe.
42:59 On a vu des photos. Il était là en train de se serrer les mains comme une espèce de prélat très embarrassé,
43:06 avec Biden qui le toise, qui lui passe la main dans le dos. C'est affreux. Enfin je veux dire le chancelier Bismarck
43:13 doit se retourner dans sa tombe quand il voit ça, tout autant que Charles de Gaulle doit se retourner dans la sienne
43:19 quand il voit où est tombée la présidence de la République française. Mais je voudrais terminer sur encore autre chose.
43:27 C'est qu'en France, il n'y a pas que le président de la République. En France, il y a des partis politiques qui sont promus par les médias
43:35 comme étant des partis de gouvernement. En marche, Renaissance, un petit peu LR, un petit peu ce qui était jadis le PS.
43:45 Et puis vous savez que les médias promeuvent également des partis dits d'opposition, qui sont l'opposition contrôlée,
43:53 parce que les médias savent bien que bon, il faut quand même donner au peuple l'illusion qu'il est en démocratie.
44:00 Donc on lui montre le RN, on lui montre Horizon de M. Édouard Philippe, on lui montre LFI de M. Mélenchon,
44:10 on lui montre EELV, on lui montre le PCF. Donc tous ces partis sont en fait tenus. M. Fabien Rousset ne veut pas plus sortir
44:22 de l'UE, de l'euro et de l'OTAN que M. Édouard Philippe, que Mme Le Pen ou que M. Bardella, lequel Bardella,
44:29 s'est d'ailleurs découvert une passion pro-Zelensky et pro-Ukraine. Et il tient désormais exactement le discours
44:36 voulu par l'oligarchie pour se faire bien voir. Mais mon propos, il est ailleurs. Nous avons cette affaire de gazoduc,
44:46 où des intérêts français fondamentaux ont été détruits. C'est un acte de guerre contre la France.
44:53 Nous avons notre économie qui est très gravement et durablement plombée par cette affaire. Nous avons un asservissement
45:03 aux États-Unis d'Amérique totale qui découle de cette affaire. Nous avons les révélations de Seymour Hersh.
45:12 Et maintenant, nous avons le contrefeu minable envoyé par la Maison-Blanche. Alors moi, ce qui me sidère,
45:24 c'est le silence non pas seulement de Macron mais de Mme Le Pen, de M. Bardella, de M. Édouard Philippe,
45:37 de M. Mélenchon, de M. Boyard, le jeune député qui se fait une spécialité de gueuler sur tous les plateaux
45:46 de télévision et à l'Assemblée nationale pour le repas à 1 €. Mais là, qu'est-ce qu'il dit, d'ailleurs ?
45:53 Et M. Fabien Roussel, il dit quoi de cette affaire ? Lui, le responsable du PCF. Et que disent M. Retaillot, M. Chioti ?
46:06 Que disent également M. Wauquiez, M. Larcher ? Que dit M. Bernard Cazeneuve du PS ? Que dit Mme Hidalgo ?
46:18 Que dit M. Olivier Faure ? Mais qu'est-ce qu'ils disent, tous ces gens-là ? Ils disent quoi ? Rien.
46:28 Alors qu'il s'agit de l'événement géostratégique peut-être le plus fondamental pour la suite des événements,
46:33 en tout cas pour la destruction de l'économie française qui est en cours. Ils ne disent rien.
46:39 Alors pourquoi ils ne disent rien ? Parce que ce sont des lâches. Parce qu'ils sont là, ils n'ont plus la volonté même
46:49 de se battre ni même – comme le disait De Gaulle – de nommer l'ennemi. À partir du moment où ce sont les États-Unis
46:57 qui sont derrière, il n'y a plus personne. Tout le monde est à quatre pattes. Alors je lance ici,
47:04 devant toutes les personnes qui me regardent, comment pouvez-vous faire confiance à des responsables politiques
47:14 qui, dans des épisodes aussi dramatiques que traverse la France, ne sont même pas capables,
47:21 même quand ils sont dans l'opposition, de demander à Macron ou de demander eux-mêmes directement
47:30 ou de s'exprimer pour dire que les États-Unis doivent s'expliquer, pour dire que la nouvelle version ne vaut rien,
47:36 pour dire que Seymour Hache n'est pas un gâteau et que toutes les probabilités vont vers la culpabilité
47:43 quasiment assurée des États-Unis d'Amérique. J'ai déjà eu l'occasion de le dire, et je le répète ici,
47:51 que non seulement tout ce que j'ai dit auparavant signe la culpabilité des États-Unis, mais il y a également
47:57 encore deux autres éléments. C'est que faire sauter les gazoducs des pays adversaires, c'est une spécialité des États-Unis.
48:06 Il n'y a qu'eux qui l'ont fait. En 1982 – j'avais déjà eu l'occasion de l'expliquer –, du temps de Reagan,
48:14 les Américains ont fait sauter le gazoduc Siberia, qui devait déjà apporter du gaz à l'Europe occidentale.
48:19 C'est eux ! On le sait. Il y a des articles, des journaux, des livres qui sont sortis. Et là, ils l'avaient fait
48:24 d'une façon d'ailleurs toute assez maligne, puisqu'ils n'avaient pas mis d'explosifs. Ils avaient mis un logiciel
48:32 qui permettait en fait de détruire le système, l'infrastructure, mais pas tout de suite. Pas tout de suite.
48:42 Pour brouiller les pistes. C'est-à-dire qu'entre le logiciel vendu du temps de Reagan par les États-Unis à la Russie,
48:49 qui était quand même dans un mauvais état, il y avait là-dedans des espèces de sous-programmes qui permettaient
48:56 la destruction, mais plusieurs mois ou semaines après, pour que justement, les États-Unis ne puissent pas être suspectés.
49:03 C'est exactement le même type de raisonnement vicelard, machiavélique, qui a eu lieu en mer Baltique entre le moment
49:14 où il y a eu le dépôt des bombes et le moment de l'explosion quasiment 4 mois après. Et puis ça n'est pas tout.
49:23 Un an après, en octobre – je crois –, 1983, les États-Unis ont fait exploser un gazoduc qui était la veine jugulaire
49:33 du petit État du Nicaragua, en Amérique latine, à Puerto Sandino. C'était le régime sandiniste qui était la bête noire
49:44 des États-Unis d'Amérique. J'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. Le petit Nicaragua s'est alors porté
49:49 devant la Cour internationale de justice des Nations unies. C'est-à-dire qu'il était petit, mais il était au moins droit
49:57 dans ses bottes. Et il faisait, il appliquait... Il appliquait ce conseil que donnait Charles de Gaulle au moment où...
50:06 Il y a quasiment 57 ans, jour pour jour, puisque c'était le 7 mars 1966, Charles de Gaulle avait annoncé que la France
50:15 quittait le commandement militaire intégré de l'OTAN et que la France demandait aux États-Unis d'Amérique de fermer
50:21 les bases américaines qu'ils avaient ouvertes sur le sol français depuis 1945 avec la complicité de la IVe République.
50:29 Voilà. Je termine ici mon propos. Méditez bien cet enseignement de Charles de Gaulle qui disait
50:36 « Il faut regarder les Américains droit dans les yeux. Ils finissent par s'y faire ».
50:45 Si les Français ne comprennent pas que le sort de notre pays est scellé... Je dis bien scellé. C'est-à-dire que la France
50:54 va être détruite. Si les Français continuent à porter à l'Élysée toutes ces personnalités dont j'ai parlé,
51:02 de Mme Le Pen à M. Roussel en passant par Mélenchon, Bardella, Édouard Philippe, etc.,
51:07 toutes ces personnalités qui ne sont même pas capables de défendre les intérêts de la France devant un cas aussi énorme...
51:17 Si les Français envoient à l'Élysée une de ces personnalités, eh bien la France va continuer à dégringoler et à être détruite.
51:28 Moi, on ne me fera pas taire. Moi, je veux défendre mon pays, parce que c'est le pays de mes parents, de mes grands-parents,
51:35 de tous mes aïeux, des gens que j'ai aimés étant petits, des gens – je suis irrenovable comme vous –
51:40 de 40 générations qui ont fait la France. Et moi, on ne me fera pas baisser les yeux, parce que l'oncle Sam a décidé
51:47 de vassaliser la France et de la détruire. Les autres ne disent rien. Ce sont des lâches. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle
51:54 ils sont constamment promus par les médias de l'oligarchie du système. Alors c'est le grand enseignement de cette affaire.
52:04 Je vous en conjure. Il faut que vous compreniez que vous devez arrêter d'écouter les télévisions, que vous devez...
52:15 Puisque c'est un véritable poison, c'est une désinformation complète. La meilleure preuve étant qu'ils ont essayé de vous faire croire
52:22 que c'était la Russie qui avait fait exploser Nord Stream. Et puis maintenant, ils essayent de vous faire croire
52:26 que ce sont des pro-ukrainiens. Ils sont à la merci des intérêts de l'oligarchie euro-atlantiste. Arrêtez de les croire.
52:35 Et puis prenez-vous en main, regardez-vous dans une glace, pensez à vos aïeux et dites « Il y a un parti en France qui se bat
52:43 pour la liberté, la libération de la France et qui se bat pour de vrai ». C'est pas de la galéjade. C'est pas pour rien
52:50 que je suis banni de tous les grands médias. Ce parti, c'est l'UPR et la personne en qui je peux faire confiance,
52:58 parce qu'il ne m'a jamais trompé depuis 16 ans, c'est François Asselineau, c'est moi-même, c'est votre serviteur.
53:04 Voilà ce que je voulais vous dire. Tout le reste est littérature. Vive la République et vive la France.
53:13 (Générique)