La journaliste avait pointé du doigt les fautes de français de Stéphane Séjourné dans une chronique, sans en connaître les raisons... Elle a réagi dans "C Médiatique" sur France 5 ce dimanche 4 février 2024.
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00:00 Alors qu'il se trouvait à Kiev en Ukraine, samedi pour son premier déplacement, Stéphane
00:04 Séjourné a été invité à répondre à l'objectif de cette visite.
00:09 Ça sera l'occasion, y compris pour nous, de voir ce qu'ont besoin aujourd'hui les
00:13 Ukrainiens.
00:14 Ce qu'ont besoin…
00:15 Ah, c'est la frotte là !
00:16 Mais il ne s'est pas arrêté en si bon choix.
00:20 Au fait, on dit ce dont ont besoin.
00:22 Précision !
00:23 Pardon, cela demande une expression correcte.
00:27 Son public, ce sont des diplomates, des ambassadeurs, des membres de gouvernement ou des chefs d'État.
00:31 Et puis, il représente la France et donc, d'une certaine manière, la langue française
00:35 aussi.
00:36 Donc, allez, un petit effort, Monsieur Séjourné !
00:37 Alors Stéphane Séjourné, qui s'est expliqué d'ailleurs deux semaines après dans Le
00:41 Parisien pour expliquer qu'il était dyslexique depuis sa plus tendre enfance.
00:43 Est-ce que, j'imagine que vous ne le saviez pas, ça arrive, voilà, tous les jours on
00:47 parle de choses qui nous touchent.
00:48 Est-ce que ça peut aussi arriver ?
00:49 Oui, parce que ce qui m'a d'abord frappé, c'est effectivement la construction de ces
00:52 phrases.
00:53 Et c'est un ministre des Affaires étrangères.
00:55 Ce n'est pas un sous-ministre au chou-farci.
00:57 Donc, forcément, je me suis dit « waouh ».
00:59 Bon, ça m'a heurté.
01:00 J'ai compris que j'avais blessé beaucoup de personnes.
01:05 Deux personnes proches de lui m'ont appelé immédiatement.
01:08 Donc, voilà.
01:09 Mais je lui ai dit « c'est très bizarre » parce que moi, j'ai déjà vu Stéphane
01:13 Séjourné en face.
01:14 En face à face, quoi.
01:15 Et on a eu une conversation pendant deux heures où je ne l'ai jamais entendu tronquer
01:22 une phrase.
01:23 Ce qu'il explique dans Le Parisien, c'est que c'est dans des moments de grand stress.
01:24 Ça doit lui arriver beaucoup en tant que ministre des Affaires étrangères.
01:27 Ça lui arrive en discussion avec vous peut-être beaucoup plus facilement.
01:29 Exactement.
01:30 Donc, j'ai compris qu'il y avait deux situations.
01:31 Bon, encore une fois, si je l'ai blessé, je m'en excuse.
01:35 Mais voilà, je pense que c'est un ministre des Affaires étrangères.
01:38 J'en bafouille.
01:40 Et je crois qu'on peut l'aider.
01:43 Mais en même temps, d'avoir dit « j'ai une dyslexie », ça aide aussi les enfants
01:49 qui sont dyslexiques à se dire « on peut l'être ».
01:52 Je trouvais que c'était plutôt bien.
01:57 J'ai peut-être mis les pieds dans le plat.
01:59 Mais finalement, ça a été trop du bon.