Les enseignants étaient en grève ce jeudi, demandant notamment plus de moyens. Maxime Reppert, vice-président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur, était en direct sur BFMTV ce samedi matin pour expliquer les raisons de la colère.
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00:00 Nous sommes un syndicat de métier et effectivement jeudi nous avons défilé contre la réforme de la voie professionnelle.
00:07 Ce que nous remarquons, ce que nous dénonçons depuis plusieurs mois, c'est la crise profonde que connaît l'éducation nationale.
00:15 Donc effectivement nous voyons que autour de nous, dans d'autres secteurs, il y a également une grogne légitime,
00:22 mais nous sommes focalisés effectivement en tant que syndicat de métier sur l'éducation nationale.
00:27 Et je peux vous dire qu'effectivement il va falloir des réactions, des décisions courageuses et audacieuses
00:34 pour essayer de sortir l'éducation nationale d'une crise sans précédent.
00:39 Une crise au niveau des recrutements, une crise au niveau des conditions de travail,
00:43 une crise au niveau, j'ai même envie de vous dire, de la situation sanitaire.
00:49 C'est-à-dire qu'actuellement nous nous rendons compte que les enseignants ne sont pas assez payés, ne sont pas assez soutenus,
00:57 ne sont pas assez respectés, on ne prend pas soin de leur santé également.
01:01 Est-ce que s'il y a de l'argent pour les agriculteurs, vous pensez qu'il y en a pour les enseignants ?
01:05 Nous sommes persuadés qu'il y a de l'argent. Je vais vous donner un exemple.
01:12 On nous parlait il y a peu de l'uniforme et du SNU. Ces deux réformes envisagées représenteraient environ entre 2 et 2,5 milliards d'euros.
01:24 Évidemment il y a de l'argent. Le problème c'est que est-ce que l'on veut utiliser cet argent pour redresser la barre
01:32 et essayer de faire en sorte que nos enseignants et nos élèves puissent avoir des conditions de travail dignes et sereines
01:41 ou alors est-ce que l'on va s'embourber dans des mesurettes qui vont relever plus de l'affichage que de la réelle efficacité.
01:50 Voilà c'est le constat que fait le SNALC aujourd'hui. Il y a des marges de manœuvre, il y a des possibilités.
01:57 On affronte toujours plus d'incohérence en ce moment.
02:02 Donc oui effectivement nous sommes persuadés que le gouvernement peut faire des choses nous concernant.