- 03/02/2024
Graig Monetti 7e adjoint au maire de Nice délégué à l'Événementiel, la jeunesse et l'égalité des chances conseiller métropolitain.
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00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview à la une, l'émission de la rédaction de
00:17 Nice Matin en partenariat avec Radio Emotions, une émission que j'ai le plaisir de présenter
00:22 avec Frédéric Morisse, c'est le chef de l'édition de Nice de Nice Matin.
00:25 Bonjour Frédéric.
00:26 Bonjour Denis.
00:27 On est invité aujourd'hui Greg Monetti, 7ème adjoint au maire de Nice chargé de
00:31 l'événementiel La Jeunesse et l'égalité des chances, également conseiller métropolitain.
00:36 Bonjour Greg Monetti.
00:37 Bonjour à vous.
00:38 Merci d'être avec nous.
00:40 On commence par une question d'actualité, les agriculteurs ont obtenu gain de cause,
00:45 les barrages ont été levés.
00:49 Est-ce que c'est une bonne nouvelle en soi ou est-ce que c'est une mauvaise nouvelle
00:54 pour l'écologie et pour les finances de la France ?
00:56 D'abord c'est une formidable nouvelle de constater que le dialogue social apporte
01:00 encore des résultats et de l'efficacité.
01:01 Et je trouve que c'est parfaitement normal dans la plus vieille démocratie du monde.
01:05 D'abord le droit de manifester est un droit constitutionnel, qu'il y a un débat avec
01:08 les pouvoirs publics et je me réjouis qu'en si peu de temps des solutions et des consensus
01:12 puissent être trouvées.
01:13 La seconde chose c'est que ce sujet je le trouve extrêmement intéressant parce qu'il
01:17 arrive, et vous le dites très bien, au carrefour de plusieurs thématiques.
01:20 La transition écologique, le social et la façon dont on peut rémunérer des agriculteurs
01:25 qui travaillent et qui travaillent dur, et bien évidemment la souveraineté alimentaire
01:28 qui se traduit au quotidien chez les Françaises et chez les Français.
01:31 Et toutes les questions sur l'Europe.
01:32 Absolument.
01:33 Donc on se rend compte aujourd'hui que l'Europe est importante pour harmoniser un cadre mais
01:38 peut aussi être un peu lacunaire pour pouvoir apporter des réponses pratico-pratiques à
01:43 des situations individuelles importantes.
01:44 Donc je trouve qu'aujourd'hui la façon dont est gérée et traitée ce dossier va
01:48 de bon train et laisse à penser qu'on devrait s'en inspirer sur d'autres sujets au combien
01:52 tout aussi importants.
01:53 Alors on passe à l'actualité niçoise Frédéric.
01:55 Oui l'actualité niçoise, vous êtes donc adjoint au maire délégué à l'événementiel.
01:59 Hier soir vous avez présenté la programmation du Stockfish mais avant de parler de la programmation
02:05 elle-même, le Stockfish pour ceux qui ne connaissent pas, ce n'est pas qu'une recette
02:09 niçoise de filet de poisson, c'est aussi un lieu.
02:11 Et comment vous le présentez à des gens qui ne connaîtraient pas encore ?
02:14 C'est un lieu atypique qui a une histoire et une genèse formidables.
02:18 Je rappelle, l'idée c'est qu'on a ouvert une salle de concert au moment où les autres
02:21 l'aient fermée puisqu'elle a été inaugurée au lendemain de la crise sanitaire et qui
02:27 a pour vocation, comme sa devise l'indique, la plus petite des grandes salles, d'accueillir
02:32 des artistes de niveau zénith et plus un corps dans une salle de 600 places et donc
02:37 de créer ce moment intime, qualitatif, fort et utile aussi puisque comme vous le savez
02:43 l'ensemble des bénéfices sont reversés à des associations sociales, populaires,
02:47 humanitaires et donc c'est toute une chaîne vertueuse qui fait que la dernière année
02:51 c'est 34 000 personnes qui sont venues au Stockfish sur l'année et que l'année
02:54 qui vient j'espère sera encore plus importante.
02:56 Et on va préciser que cette salle se trouve à Venue François Mitterrand dans les locaux
03:00 de la maison de l'étudiant.
03:02 Absolument.
03:03 Alors sur la programmation elle-même, plusieurs petites questions rapides juste comme ça
03:06 pour brosser un petit peu les dates qui vont venir.
03:10 Quelle date selon vous sera complète le plus rapidement ?
03:13 Ce serait une surprise pour personne lorsque vous découvrirez la programmation, ce sera
03:18 Martin Solveig naturellement qui sera donc le headliner du Stockfish jusqu'au mois
03:23 de juin et qui par ailleurs comme on avait fait The Blaze d'ailleurs dans la saison
03:27 précédente nous fait l'immense honneur de venir et de s'impliquer puisque c'est
03:31 lui qui va choisir le reste de la programmation de la soirée, la façon dont on va décorer
03:35 la salle, sa scénographie.
03:36 La date ?
03:37 La date c'est le 31 mai.
03:39 Super, comme ça il faut réserver très vite avant que ce soit complet.
03:42 À quelle soirée a-t-on le plus de chance de vous croiser vous ? Selon vos goûts ?
03:46 Je pense que toute seule du vendredi et du samedi soir naturellement puisque j'aime
03:50 tout ce que l'on va faire.
03:51 Oui mais votre kiff secret ?
03:52 Typiquement on fait une soirée exceptionnelle qui est une carte blanche avec Pedro Winter
03:58 qu'on connaît sous le nom de Buzzy P qui viendra jouer avec Nathalie Duchesne, Boombaz
04:03 qui est le fondateur du groupe Cassius et Boston Bunn qui est absolument incroyable
04:09 puisque les quatre joueront ensemble.
04:10 Donc on est dans l'électro là ?
04:11 On est dans l'électro, on est dans les piliers fondateurs de ce qu'on fait les
04:14 Daft Punk puisque Pedro Winter en a été le producteur historique et donc on va être
04:18 sur une soirée qui est retentissante.
04:20 C'est très rare de les voir jouer ensemble et pareil je leur ai donné les clés du
04:23 Stockfish et Pedro Winter a fait cette carte blanche formidable.
04:26 Super, alors on va préciser que tout est dans le journal d'aujourd'hui samedi sur
04:32 la programmation du Stockfish.
04:33 Est-ce qu'il y a encore une date qui pourrait surprendre qu'on peut mettre en avant ?
04:36 Oui il y a une date exceptionnelle qui est en humour, Laurie Perret au mois de juin
04:43 qui viendra donc faire son spectacle qui désormais pour le coup n'est plus que dans
04:47 des salles de minimum 1500-2000 places et bien elle fera une petite exception avec un
04:51 passage au Stockfish dans cette salle de 300 places en humour et ça risque d'être un
04:55 moment assez exceptionnel et historique.
04:58 On se souvient de Ganel Malet qui est venu à plusieurs reprises au Stockfish alors qu'il
05:01 remplit des zéniths des salles énormes et qui vient dans cette salle de capacité 600
05:05 maxi mais en place à 600 et 200 je crois.
05:07 Exactement.
05:08 Donc vraiment une histoire particulière entre les artistes de cette salle.
05:11 D'ailleurs peut-être qu'il reviendra un jour certainement.
05:13 Croisons les doigts.
05:14 Une petite question complémentaire sur le Stockfish, c'est un peu le revers d'un médaille,
05:17 il y a des riverains qui se plaignent en disant que ça fait du bruit etc.
05:20 Est-ce que le problème est réglé ? Est-ce qu'il n'y en a pas réglé ? Est-ce que
05:22 ce sont de mauvais coucheurs ?
05:23 J'ai une légère correction, des riverains, il y en a trois.
05:27 D'accord.
05:28 Puisque en réalité lorsque le sujet avait fait un peu d'actualité, j'avais convoqué
05:33 une réunion des quartiers justement dans la logique du dialogue social pour trouver
05:36 une solution.
05:37 Trois personnes sont arrivées, j'ai pris des engagements, ils sont tenus pour pouvoir
05:42 faire en sorte que la vie soit un peu plus agréable pour eux.
05:44 Depuis les plaintes ne sont plus présentes.
05:46 Vous les invitez à chaque soirée ?
05:47 Absolument.
05:48 Comme ça ?
05:49 Et au moins on arrive à joindre l'utile à l'agréable.
05:51 Et puis surtout voilà, je m'étais engagé à ne plus faire de musique sur le parvis,
05:55 nous n'en faisons plus.
05:56 Bon je crois que ça apporte des résultats et que la situation est réglée.
05:59 Super.
06:00 Alors on reste sur le festif, la journalière déléguée à l'événementiel que vous
06:04 êtes a aussi participé jeudi à la présentation de la nouvelle édition du Carnaval de Nice.
06:08 Ça sera du 17 février au 3 mars.
06:11 Un rendez-vous dédié à la pop culture.
06:13 Quelles sont les icônes de la pop qui ont inspiré les créateurs des chars ?
06:17 Oh ça c'est une très bonne question.
06:20 Bravo Denis parce qu'on ne m'avait pas encore posé cette question.
06:22 D'abord ça dépend des registres naturellement.
06:26 La pop culture va balayer tantôt la musique et on va retrouver des icônes telles que
06:30 Michael Jackson, Prince, Freddie Mercury mais aussi d'autres thématiques comme le cinéma
06:35 ou d'ailleurs vous savez qu'un certain nombre de cinémas de la ville vont diffuser
06:38 des films en lien avec la pop culture.
06:40 Le géant de fer par exemple en est un exemple.
06:42 Les jeux vidéo avec Mario Bros, Tetris et tout ce que nous avons pu connaître.
06:48 Mais aussi et c'est tout à fait normal les dessins animés avec les Simpsons dont
06:53 vous savez que les WoW-off vont faire une animation exceptionnelle dans le tramway tout
06:57 au long du Carnaval.
06:58 Donc il y en a pour tout le monde.
07:00 Ça va de Bob l'éponge aux princesses de la littérature populaire et des dessins animés
07:05 comme la Reine des Neiges dont vous savez comme moi le succès que cela a pour les petites
07:08 filles aujourd'hui.
07:09 Et les petits garçons aussi.
07:11 Exactement.
07:12 Et donc naturellement on arrive sur quelque chose qui va être universel.
07:16 Et la bonne nouvelle c'est que sur le thème de la pop culture on aura un Carnaval qui
07:19 sera à nouveau très très très très populaire.
07:21 Donc l'idée c'est que tout le monde s'y retrouve.
07:24 Absolument.
07:25 Quels seront les grands temps forts de ce Carnaval 2024 ?
07:27 J'ai envie de vous dire tous.
07:30 On peut vous aider parce que nous on a repéré quelques trucs.
07:32 Allez-y.
07:33 Le charivarié du 15 février par exemple de Riquelmy c'est top.
07:35 Extraordinaire.
07:36 Donc c'est l'installation de la tête du roi qui va donner lieu à une soirée gratuite
07:42 où tout le monde est invité à riquier pour profiter de ce moment.
07:45 Vous me faites plaisir parce que c'est un événement sur lequel je me suis impliqué
07:48 depuis le début.
07:49 Je crois dans cette fête populaire où justement les niçoises et les niçois vont se retrouver
07:53 vous le dites devant la maison du Carnaval pour cette grande fête de Riquelmy où il
07:57 y aura d'ailleurs un DJ qui sera situé sur un balcon.
08:00 Les personnes qui pourront sortir dehors, passer un moment sympathique, prendre un verre,
08:05 partager des sourires, danser, s'amuser pour une grande fête dans un quartier où finalement
08:09 parfois il se passe un peu moins de choses.
08:11 Et donc je trouve que c'est typiquement l'ADN aussi du Carnaval qui au-delà d'être
08:17 l'un des plus importants du monde est aussi quelque chose de très niçarte.
08:20 Et un ou deux autres grands moments forts comme ça un peu nouveaux ? La nuit du 14
08:24 par exemple ?
08:25 Le lendemain on a mis un petit coup de neuf au Véglion à l'Opéra avec une première
08:28 partie traditionnelle et une deuxième partie qui est un show justement qu'on produit
08:31 avec le Stockfish de Mosiman en Baller Room à l'Opéra.
08:34 Alors pardon, le Véglion il faut préciser que c'est un bal, un bal costumé.
08:38 Exactement, exactement.
08:39 À l'Opéra.
08:40 Dans les règles de l'art mais qui pour le coup va attirer beaucoup de jeunes, ce
08:43 qui est très intéressant d'ailleurs à l'Opéra.
08:45 Vous avez le 3 mars ce moment magnifique où on va réinstaurer la tradition du bain
08:49 de carnaval avec les pointus qui viendront justement se positionner aux abords de la
08:54 plage.
08:55 Vous allez vous baigner ?
08:56 Evidemment mais par contre vous viendrez aussi.
08:57 On va être obligé de n'y aller aussi alors.
08:58 On va être obligé.
08:59 Une question un peu moins festive pour la première fois depuis l'attentat du 14 juillet
09:06 2016, on verra une tribune de la bataille des fleurs sur la promenade des Anglais, c'est
09:11 un symbole important ?
09:12 C'est un symbole important mais c'est aussi une réponse à beaucoup d'attentes de
09:17 tribunes de niçoises et de niçois qui déploraient un carnaval qui parfois n'était pas dans
09:21 la proximité.
09:22 Cette tribune va notamment se positionner de façon à pouvoir rendre une âme et une
09:26 densité à la promenade des Anglais.
09:28 La deuxième mesure qui accompagne la tribune d'ailleurs c'est la suppression des barrières
09:31 à l'intérieur du périmètre et qui va permettre aux enfants, aux familles d'aller
09:35 aux abords des chars, des grosses têtes, des troupes.
09:38 Vous savez que le carnaval c'est quand même près de 1000 artistes.
09:40 C'est 1400 emplois directs qui sont créés et donc c'est aussi tout ça qui va se transpirer
09:45 sur cette promenade des Anglais de façon à avoir un moment populaire, joyeux et qui
09:50 pour répondre, j'ai envie de dire directement à votre question, est peut-être aussi une
09:54 belle manière de ne pas oublier, de retenir et de continuer à avancer ensemble.
09:58 Alors pour la prochaine question, on vous emmène dans les rues de Nice avec Tristan
10:03 Gasparot, journaliste à Radio Emotion, notre fidèle partenaire.
10:06 Aujourd'hui je suis allé à la rencontre des niçoises et des niçois pour savoir si
10:09 pour eux le carnaval était toujours une fête populaire ou plus du tout.
10:12 Je vous laisse les écouter.
10:13 Oui très populaire et toujours très d'actualité, surtout pour les plus jeunes.
10:16 Avec les barricades, c'est vrai que c'est un peu plus compliqué et je pense que c'est
10:19 ça peut-être qui décourage un peu les gens à y aller parfois.
10:23 Si, si quand même, c'est assez connu même aux alentours et je pense que ça amène pas
10:27 mal de touristes sur la ville de Nice.
10:28 Alors pour moi oui, le carnaval c'est toujours quelque chose de populaire parce que c'est
10:31 un élément phare de la ville de Nice, c'est quelque chose de quand même assez impressionnant.
10:35 Pour l'accessibilité, ce serait plus simple que ce soit gratuit.
10:37 Tout est payant, tout est fermé et c'est plus quelque chose qui est réservé aux niçois.
10:41 Donc pour les niçois, c'est plus une gêne qu'autre chose maintenant.
10:46 Alors Greg Monetti, qu'est-ce que vous répondez aux critiques ? Un carnaval trop commercial,
10:51 pas assez populaire, pas assez niçois ?
10:52 Nous avons un problème et vous allez certainement m'aider à le résoudre.
10:56 Le carnaval est gratuit.
10:57 C'est pas plus compliqué que ça.
11:00 Il est gratuit pour toutes celles et tous ceux qui se déguisent, ce qui semble plutôt
11:03 quand même être une des attentes du carnaval.
11:05 Précisons des pieds jusqu'à la tête, a dit le maire jeudi.
11:08 Oui évidemment.
11:09 Précisons bien.
11:10 Un chapeau, voilà.
11:12 Je vous rassure, on n'a pas mis en place encore la police du déguisement.
11:14 Dès lors que vous faites un effort significatif, ce sera gratuit.
11:17 Mais cette dame qu'on a entendue, qui n'a pas forcément envie de se déguiser des
11:21 pieds à la tête.
11:22 Il suffit-il de prendre sa place alors dans ce cas-là et d'avoir une expérience un
11:26 peu plus spectacle dans les tribunes de la Plasma Sena.
11:29 Vous savez, on m'a interrogé sur le prix des billets, 28 euros.
11:33 Regardez.
11:34 Ça c'est en tribune.
11:35 Absolument.
11:36 Les promos, c'est moins cher.
11:37 C'est moins cher et déguisé, c'est gratuit.
11:39 Et juste pour préciser, les promos noires, c'est quand même super sympa pour en profiter
11:43 et c'est justement avec la disparition des barrières, ça va permettre quand on sera
11:48 en promes noires, de sécurer les artistes.
11:50 D'abord, moi par exemple, en Bonnissoix, je préfère aller en promes noires qu'assis
11:54 en tribune pendant deux heures et demie, y compris avec ces ajustements-là.
11:57 Le prix c'est 28 euros.
11:58 Et en promes noires c'est combien du coup ?
12:00 Déguisé, c'est gratuit.
12:01 Le prix exact pas déguisé, je ne l'ai pas.
12:03 Mais il faut le faire déguiser, l'expérience est ici.
12:04 Mais en revanche, je reviens là-dessus, Denis, c'est très important.
12:08 Quand vous regardez ou que vous benchmarkez le prix des tickets pour tel ou tel spectacle,
12:13 je veux dire, exactement, merci, la qualité de show qui est proposée versus le prix des
12:18 billets, je peux vous assurer qu'il y a un effort de production qui est extraordinaire.
12:22 Allez voir un concert à l'Hôtel Arena à Bercy, à la Défense ou un spectacle à
12:27 dimension similaire au Nicaïa, vous êtes dans des 60, 70, 80 euros prix d'entrée
12:32 dans la fosse.
12:33 Là, vous êtes assis en tribune dans des conditions extrêmement confort.
12:36 Je vais dire honnêtement, nous sommes sur un tarif qui est accessible et qui en plus
12:39 s'accompagne de cette accessibilité-là.
12:41 Donc, j'entends évidemment les critiques et elles ont été formulées sur le sujet
12:46 des barricades.
12:47 Bon, enfin, pardon de le dire, c'est un mystère pour personne.
12:49 Le contexte sécuritaire nous oblige et on ne peut pas alléger ou sous-estimer la responsabilité
12:55 qui nous incombe.
12:56 Nous devons avoir un périmètre opaque, sécurisé, clair et gérable.
12:59 En revanche, dedans, comme je l'ai dit, on a libéré les contraintes, libéré les
13:03 énergies pour que ça redevienne cette grande fête populaire qui a manqué à certains,
13:07 que j'entends à votre micro, et qui soit dans la proximité, dans la vie de famille,
13:11 dans la convivialité, dans leur ville.
13:13 Et c'est ça l'objectif que je recherche et je suis plutôt optimiste sur le fait que
13:17 cette année, il y aura des améliorations et je l'espère, des bonnes surprises.
13:20 Alors, on reste sur les grands événements.
13:22 Frédéric, à propos de bonnes surprises, vous avez envie aussi de changer la partition
13:25 du Nice Jazz Festival, le festival de jazz de Nice chaque mois de juillet.
13:29 Idéalement, pour quoi faire ? Vous avez envie de quoi ?
13:31 Parce que d'abord, je crois que le Nice Jazz Festival aujourd'hui n'est plus à
13:35 sa place.
13:36 C'est un grand festival, c'est le plus vieux festival de jazz au monde, qui dans
13:40 ses belles heures a quand même rivalisé avec Montreux et était une référence européenne.
13:44 Aujourd'hui, il faut être intelligent et lucide, ce n'est plus le cas.
13:47 Et donc, il y a un potentiel, un savoir-faire où nous devons revenir dans cette première
13:52 division des festivals.
13:54 C'est, j'ai envie de dire, tout le sens et tout l'ADN de ce festival.
13:56 Donc, il y a des ajustements majeurs à prendre.
13:58 Comment on y revient alors ?
13:59 D'abord, il y a un sujet de jauge.
14:00 La jauge aujourd'hui, elle est trop petite.
14:02 La jauge, c'est la capacité d'accueil.
14:03 Exactement maximale, qui conditionne tout le modèle.
14:06 Donc, il faut la grandir.
14:07 Il faut la grandir en deux temps.
14:09 Une première séquence en 2024, une deuxième en 2025 pour arriver à sa taille recherchée.
14:14 Vous ferez ça où alors ?
14:15 Moi, typiquement, dans mes réflexions aujourd'hui, je vois un très bel espace dans le prolongement
14:19 du festival qui pourrait aller en 2025 jusqu'au miroir d'eau pour accueillir une jauge qui
14:24 pourrait aller jusqu'à 20, 22 000 personnes.
14:26 Toute la place Masséna là pour le coup.
14:27 Absolument.
14:28 Donc, on pourrait avoir à Masséna le temps du festival et qui permettrait d'avoir quelque
14:31 chose qui nous permette d'accueillir les plus grandes productions au monde.
14:34 La deuxième chose qui est problématique dans ce festival, c'est...
14:38 Ça serait possible dès 2024 ? Parce que c'est un truc énorme, ça, en fait.
14:40 Non, 2024, on va agrandir un peu.
14:42 2025, on va agrandir beaucoup.
14:44 OK.
14:45 Et la deuxième chose qui est problématique, et vous le vivez certainement sur le plan individuel,
14:49 c'est l'expérience.
14:50 Aujourd'hui, vous n'avez pas envie de garder le gobelet à la maison avec Marquésnis Jazz
14:53 Festival, ou d'ailleurs, vous ne le prenez pas ou vous n'allez pas le chercher.
14:56 Parce que vous n'avez pas ce sentiment de fierté, ce souvenir incontestable, ce truc
14:59 de dire "là, j'y étais et il ne faut pas que j'oublie que j'y étais".
15:02 Eh bien, on va remettre de l'expérience.
15:04 Ça veut dire quoi ? Une offre nourriture très qualitative, signée, accessible, une
15:10 façon d'amener l'offre boisson plus complète, des décors, de la musique, du olfactif, des
15:15 costumes, enfin un vrai environnement, une vraie ADN.
15:18 De toute façon, à ce que non seulement vous écoutez de la musique, mais en plus, vous
15:21 passez un bon moment en famille, où vous pourrez peut-être aller manger au restaurant,
15:25 laisser vos enfants dans un kids club, traverser le festival pour aller découvrir des nouveautés.
15:29 On a une ADN qui est forte, on est une ville jumelée avec New Orleans.
15:33 On devrait travailler sur ce partenariat.
15:35 Pourquoi pas imaginer justement une thématique là-dessus et faire en sorte que ce soit un
15:39 festival en fait à 360.
15:41 L'autre grand événement de l'année à Nice, c'est le final historique du Tour
15:46 de France au mois de juillet.
15:48 On sera dans une pleine période touristique.
15:50 Est-ce que c'est bien raisonnable ?
15:52 C'est plus que… c'est exceptionnel.
15:55 Je ne connais peut-être pas un maire au monde qui refuserait d'accueillir l'arrivée
16:01 du Tour de France.
16:02 Mais dans un mois aussi ultra touristique que juillet, est-ce que c'est bien raisonnable
16:05 de rajouter le Tour de France à ce moment-là parce qu'il y a déjà les hôtels sur la
16:08 ville ?
16:09 C'est un rendez-vous avec l'histoire.
16:10 Vous vous rendez compte de la dimension du Tour de France ? C'est l'événement
16:13 sportif le plus regardé au monde.
16:15 Je veux dire, d'abord, c'est une publicité formidable pour notre ville.
16:18 Ensuite, c'est une compétition où l'adrénaline et l'excitation est extraordinaire.
16:22 Faites bien de préciser que justement, une des spécificités, c'est que pour la deuxième
16:26 fois de l'histoire, cela va se terminer sur une course contre la montre.
16:29 Ça veut dire que rien ne sera joué tant qu'on n'aura pas franchi la ligne d'arrivée,
16:33 ce qui était arrivé d'ailleurs la première fois.
16:35 Et donc, on va être dans un moment qui, pour l'histoire de notre ville, va s'inscrire
16:39 en référence.
16:40 Je trouve ça formidable.
16:41 Quel est le but recherché par la ville de Nice en matière d'événementiel ? Qu'est-ce
16:48 que vous cherchez à faire en fait en accueillant de grands événements comme ça ? Quelle
16:51 est la politique ?
16:52 Il y a deux choses.
16:53 D'abord, on ne va pas opposer les grands événements aux petits événements.
16:56 Il y a les événements.
16:57 Et je vais vous dire, il y a quelque chose de très profond en matière de politique
17:00 publique.
17:01 On n'est pas une agence événementielle.
17:02 On essaie simplement d'abord d'apporter un peu de bonheur aux gens.
17:06 Et je crois que dans le contexte dans lequel nous vivons, quand on regarde les difficultés
17:09 à vivre ensemble, c'est une réponse qui est plutôt attendue et urgente.
17:12 Ensuite, naturellement, c'est un formidable outil d'attractivité et de développement
17:16 économique qui nous permet de faire connaître notre ville dans le monde entier, de s'inscrire
17:20 en référence et de gagner aussi, j'ai envie de dire, en part de marché, en pouvoir d'achat
17:24 et de faire vivre nos commerçants, nos entrepreneurs, nos restaurateurs, nos hôteliers.
17:29 Et puis enfin, c'est ça la Méditerranée.
17:32 On est une ville d'accueil depuis toujours dans le sens de l'histoire.
17:35 Et quand le député de Nice et président des Républicains Eric Ciotti dit que c'est
17:39 une politique de paillettes au détriment des Niçois qui sont dépossédés de leur
17:43 ville et que ça leur coûte de l'argent, et que ça ne leur apporte pas autant que
17:45 ça leur coûte, qu'est-ce que vous répondez à ça ? C'est lui qui le dit, mais on l'entend
17:48 parfois aussi ça.
17:49 C'est fondamentalement faux.
17:50 D'abord, je dois dire qu'il n'y a pas aujourd'hui pas plus rentable qu'une bonne
17:54 politique événementielle pour une collectivité.
17:57 Ensuite, c'est fondamentalement pessimiste et c'est dommage parce que je crois que là
18:01 où il apporte du gris, la couleur est toujours plus agréable.
18:03 Et enfin, encore une fois, il n'y a que ceux qui ne font rien et qui n'y arrivent
18:06 jamais rien.
18:07 Donc aujourd'hui, avoir dans la même ville le plus vieux festival de jazz au monde,
18:12 le troisième carnaval au monde, l'arrivée du Tour de France pour la deuxième fois de
18:17 l'histoire et le Stockfish qui, modestement, est en train de gagner sa place, c'est
18:22 des réponses qui sont attendues et qui font du bien.
18:24 Alors, vous avez perdu aux législatives contre Eric Ciotti en 2022.
18:30 Votre campagne y avait été assez remarquée.
18:33 Depuis, on a l'impression que le soufflet est un peu retombé.
18:36 Est-ce que vous avez déserté ?
18:37 Pas du tout.
18:38 Moi, j'ai d'abord beaucoup de souffle, beaucoup d'énergie, pour reprendre vos
18:41 mots.
18:42 Je me sens en pleine forme.
18:43 Je suis concentré sur mes dossiers.
18:44 C'est normal.
18:45 À un moment donné, on est aux responsabilités.
18:46 Je ne suis pas là pour faire campagne à H24 pendant six ans.
18:49 Et donc, j'apporte des réponses.
18:51 Les ajustements que j'évoquais sur le carnaval, pardon de le dire, mais je crois
18:55 que je m'y suis impliqué fortement.
18:56 On en constatera les résultats.
18:58 La programmation que je sors avec 34 000 spectateurs au Stockfish et un nouveau concept
19:02 dont on n'a pas parlé de street art, puisque je viens d'obtenir l'agrément pour être
19:06 un nouveau support qui s'appelle le mur.
19:09 Le mur frère de celui d'Auberkamp où je vais accueillir quatre street artistes par
19:13 an, dont les plus grands du monde, dans cette salle qui va permettre encore de générer
19:17 une réponse culturelle forte.
19:19 Ce que j'ai produit, pardon aussi de le dire, Denis, mais en événementiel sportif
19:22 avec le maire de Nice, en faisant venir avec les équipes le Tour de France, l'Ironman,
19:27 la Coupe du monde de rugby, les Jeux olympiques.
19:29 Je ne sais pas si vous estimez que le souffle est retombé.
19:32 Mais enfin, moi, j'ai en tout cas l'impression d'être bien en poste, à mon niveau d'intensité,
19:36 au contact des niceoises et des niceois.
19:38 Je suis plus que jamais déterminé à faire des choses.
19:42 Parce que dire, c'est bien, mais faire, c'est autre chose.
19:45 Alors pour revenir rapidement sur les législatives de 2022, vous êtes le candidat de France
19:49 qui a le plus dépensé pendant cette campagne.
19:52 Comment vous le justifiez et est ce qu'il n'y a pas une forme de décalage avec ce
19:59 que vivent les Français ?
20:00 Bah non, d'abord, quand je participe à une compétition, je le fais pour gagner.
20:05 Donc, partant de ce constat, j'ai entendu tout ce que je pouvais entreprendre pour pouvoir
20:09 gagner cette campagne.
20:10 De surprenant en ayant conscience que j'étais quand même face à un candidat sérieux.
20:14 Les résultats en témoignent.
20:17 L'élection a quand même été jouée, serrée, discutée.
20:20 Et puis ensuite, je veux dire une fois encore, je suis d'abord dans le cadre légal.
20:24 Mes comptes de campagne ont été validés par les différentes autorités.
20:27 J'ai emprunté le maximum possible à la banque, selon les règles qui m'étaient
20:31 fournies.
20:32 C'est mon risque, c'est mon droit, c'est mon envie.
20:34 Parce que j'avais un projet et j'ai toujours des convictions fortes pour les Niçoises
20:37 et les Niçois.
20:38 Et donc finalement, je vais vous dire c'est quoi le problème ?
20:40 Que j'ai réussi à lever plus de fonds que les autres ?
20:41 Qu'il y a plus de personnes qui m'ont aidé financièrement ?
20:44 Que j'ai eu plus de donateurs que M.
20:46 Ciotti ?
20:47 Pourquoi le maire vous a retiré les délégations des sports en novembre ?
20:51 Vous faites un raccourci.
20:54 On a discuté d'un commun d'accord.
20:56 La stratégie, l'ambition que nous avions pour l'événementiel était prépondérante
21:00 à ce moment-là.
21:01 Nous venions de terminer un cycle de négociations sur l'événementiel sportif.
21:04 Donc le travail était fait et fait proprement.
21:06 Et donc on a choisi naturellement de réorganiser un peu les choses.
21:10 Ce qui me convient absolument bien.
21:13 Est-ce que c'est parce que vous n'aviez peut-être pas autant de temps que ça à
21:18 pouvoir être sur le terrain ?
21:19 Vous avez une activité professionnelle et d'ailleurs on peut vous demander ce que
21:21 vous faites comme métier maintenant ?
21:22 Bien sûr.
21:23 Je suis directeur général délégué d'un grand groupe qui s'appelle le groupe Premium
21:27 et je m'occupe de la communication des relations publiques et de la RSE.
21:31 Ce qui est une thématique importante pour les entreprises.
21:33 Mais c'est aussi là ma façon de faire.
21:35 C'est-à-dire que moi je ne suis pas quelqu'un qui peut vivre à 100% de sa vie politique.
21:40 J'ai une carrière professionnelle.
21:41 Je sais ce que c'est que le monde de l'entreprise, le monde du travail et le sens de l'effort.
21:45 Et évidemment, je conjugue les deux.
21:48 Donc c'est certain que c'était aussi compliqué pour moi du lundi au mercredi d'être malheureusement
21:54 dans les stades, aux galettes de rois et dans les différents clubs sportifs de 8h à minuit.
21:58 Vous êtes aussi délégué à la jeunesse et à l'égalité des chances.
22:02 À ce titre, la prochaine question vous est posée par une vacancière à Nice qui a rencontré
22:08 Tristan Gasparro sur la place Masséna.
22:10 Bonjour Tiffany, étudiante en Master Tourisme à Lyon.
22:13 J'ai une petite question pour vous, monsieur l'élu.
22:15 Étant donné que je suis en vacances actuellement sur Nice, je remarque que la vie est bien
22:19 moins étudiante que Lyon.
22:21 Qu'est-ce que vous pourrez faire pour améliorer cela ?
22:23 D'abord, je ne suis pas profondément d'accord.
22:27 Je connais bien Lyon, notamment en matière d'enseignement supérieur.
22:30 C'est une ville qui est en train de se déclasser sérieusement, qui a perdu d'ailleurs son
22:34 label d'excellence.
22:35 À cause des écologistes ?
22:36 Non, non, ça date d'ailleurs bien avant.
22:37 À cause d'une simple réalité, c'est le manque de coordination entre tous les acteurs.
22:41 Et donc Lyon, qui était à la pointe, est en train de se déclasser.
22:44 Pour vous donner une idée, l'université Nice-Côte d'Azur a un label d'excellence,
22:48 Lyon ne l'a plus.
22:49 Bon, ça veut quand même dire quelque chose.
22:51 Deuxième donnée, depuis 2008, plus 25 000 étudiants à Nice.
22:55 25 000 depuis 2008 ?
22:57 Absolument.
22:58 On peut dire qu'on doit être aux abords de 55 000.
23:01 Ah oui, d'accord.
23:02 Donc on est quand même sur un vrai parcours de réussite, d'évolution concrète.
23:06 Et puis enfin, on a une difficulté qu'on doit résoudre, et ça je le comprends naturellement,
23:11 c'est l'offre de logements étudiants.
23:12 La crise du foncier, les difficultés à trouver des espaces.
23:15 Nous sommes en train d'y travailler et nous allons livrer plusieurs centaines de logements
23:18 étudiants à la fin du mandat du maire de Nice.
23:21 Vous avez été le chef de cabinet de Frédéric Vidal, la ministre de l'enseignement supérieur
23:25 de 2017 à 2022.
23:27 Que devient Frédéric Vidal et est-ce que vous avez gardé des contacts avec elle ?
23:31 Quasi quotidien.
23:32 On a évidemment une relation, vous savez ce que c'est dans la vie, qui ne s'oublie
23:35 pas, qui marque, qui est de l'ordre de l'affinité personnelle.
23:38 Et donc elle aujourd'hui est aux responsabilités pour pouvoir proposer des modèles d'éducation
23:44 dans les pays pauvres du monde et faire en sorte que l'éducation soit possible, l'égalité
23:48 des chances soit permise.
23:49 Et donc je sais qu'elle travaille énormément pour faire en sorte que les enfants qui parfois
23:53 partent un peu plus loin dans la vie arrivent à s'en sortir.
23:56 Frédéric Vidal reste aussi associé de déclaration contre, je cite, l'islamo-gauchisme qui gangrène
24:02 la société dans son ensemble et l'université.
24:05 Avez-vous raison de dire ça ?
24:06 Complètement raison.
24:07 Je suis très heureux que vous me parliez de ça, mais on ne m'en parle jamais plus.
24:09 Ça c'est quand même quelque chose qui…
24:10 En plus il paraît que vous étiez un des ceux qui a…
24:12 Ah mais un militant ardu.
24:14 Je me suis battu, j'ai préparé l'interview à ses côtés, j'ai fait le service après-vente.
24:19 On disait qu'on était un peu fou à l'époque.
24:21 Pour autant, quand on regarde aujourd'hui le contexte, l'actualité, les positionnements
24:24 bizarroïdes d'une certaine extrême gauche avec une certaine forme de terrorisme, pardon
24:30 de le dire, on se rend compte qu'on avait bien raison.
24:32 L'occasion aussi pour moi de saluer Jean-Pierre Elkabbach qui était d'ailleurs le journaliste
24:36 avec qui nous avons fait émerger ce sujet.
24:37 Et je crois que nous sommes arrivés dans un moment où nous avons dit une vérité un
24:41 peu trop tôt, mais qui aujourd'hui devient une réalité très concrète.
24:44 Je ne vois pas qui peut dire décemment dans ce pays que l'islamo-gauchisme n'est pas
24:47 une réalité.
24:48 Pour clore ce chapitre, cette expérience au ministère, une question d'un nisquoi
24:52 que vous connaissez rencontrée à nouveau par Tristan Gasparro.
24:55 Je m'appelle Kevin Durand, j'ai été quatre ans au bureau des étudiants de la fac de
24:59 sciences à Valrose où j'ai eu l'occasion de travailler en collaboration avec monsieur
25:04 Monetti dans le cadre de la FAES 06.
25:06 Et du coup, j'avais une petite question pour vous.
25:08 Je voulais savoir ce que vous avez retenu et ce que vous a apporté votre poste en tant
25:12 que directeur de cabinet de la ministre de l'éducation, madame Vidal.
25:17 Quelle expérience vous retenez ?
25:19 Aussi passionnante qu'épuisante, service de la France, ça ne se refuse pas.
25:25 J'ai compris ce qu'était notre pays, tantôt dans sa profondeur sociale, dans son
25:31 intimité, dans ses territoires, mais aussi dans sa place dans le monde.
25:35 J'ai compris la grandeur des enjeux, celui de la transition écologique, celui de la
25:39 souveraineté, celui de l'exploration scientifique aussi, qui est un vrai sujet de souveraineté.
25:43 Et donc, je n'oublierai jamais cette expérience et je n'oublierai non seulement pas l'expérience,
25:48 mais aussi d'où je viens.
25:49 Et la question de ce jeune homme qui me touche beaucoup me laisse à penser que, voilà,
25:54 moi j'ai commencé ici à Nice, à l'université, à monter des épiceries sociales et solidaires.
25:59 Vous étiez président de l'association des étudiants en FAES 06.
26:02 Exactement.
26:03 Et à faire des petits projets, parce que c'est ça la vie politique, c'est ça qu'il
26:05 faut dire à nos jeunes.
26:06 Il y a urgence à agir, urgence à faire, urgence à penser.
26:09 Et donc naturellement, on a besoin qu'ils s'engagent et qu'ils y aillent à fond.
26:12 Les temps que nous connaissons sont décisifs.
26:15 Il y a des défis que les anciennes générations n'arriveront pas à relever.
26:18 Il faut d'abord l'intelligence de l'admettre.
26:20 Et bien c'est ces jeunes-là, ceux d'aujourd'hui et de demain, qui devront réussir ces enjeux
26:24 qui sont ô combien importants.
26:27 Vous savez, le moment qu'on est en train de connaître, il est sans précédent.
26:30 On est au carrefour de toutes les crises.
26:32 La crise sociale, la crise démographique, la crise écologique, la crise culturelle.
26:36 Et donc on doit aujourd'hui avoir d'abord une nouvelle façon de faire de la politique,
26:41 s'engager plus que jamais et changer les choses.
26:44 Et c'est ça qui m'a porté d'ailleurs de l'université de Nice-Sofia-Antipolis
26:47 jusqu'au gouvernement, jusqu'à aujourd'hui, mes fonctions à la mairie de Nice.
26:51 Et donc quand je vois des jeunes comme ça qui s'engagent et qui s'inspirent, moi
26:55 je suis heureux et je suis content.
26:56 Et vous verrez que les nouvelles générations, elles seront plus intelligentes, plus déterminées,
27:00 plus engagées que nous parce qu'elles ont appris de ce qu'on a réussi, mais aussi
27:04 de ce qu'on a échoué.
27:05 Alors à propos d'engagement, est-ce que vous êtes un homme de droite, Greg Monetti ?
27:07 Oui, bien sûr, une droite sociale, progressiste, humaniste, mais une droite aussi sécuritaire
27:12 qui ne transige pas avec les vrais sujets et qui n'a pas peur de prendre des mesures
27:16 lorsque parfois elles sont peut-être un peu impopulaires, mais ô combien nécessaire.
27:19 Le nouveau gouvernement, celui de Gabriel Attal, c'est un gouvernement de droite ?
27:23 C'est un gouvernement dans l'esprit de base du président de la République, qui
27:26 s'est rassemblé des différences, des énergies, des convictions, avec des personnalités de
27:31 droite, des personnalités de gauche.
27:32 On les voit des gens de gauche, il n'y en a plus.
27:34 Alors moi je trouve que c'est difficile aujourd'hui, par exemple, de poser des étiquettes
27:38 sur les uns et sur les autres.
27:39 Vous estimez que Gabriel Attal est peut-être de droite, on peut estimer qu'il est peut-être
27:43 de gauche sur d'autres axes.
27:45 Son discours de politique générale en témoigne, avec un prisme social et un prisme sécuritaire.
27:49 Bon, est-ce que c'est finalement très important ?
27:51 Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, n'a pas encore 35 ans.
27:56 Jordan Bardella, tête de liste RN aux européennes, a 28 ans.
28:02 La tête de liste PCF, Léon Desfontaines, a 27 ans.
28:05 Vous, vous avez 30 ans.
28:07 La jeunesse en politique, c'est une chance ou c'est une mode ?
28:12 C'est philosophique votre question.
28:17 Peut-être un peu des deux.
28:19 Peut-être un peu des deux.
28:21 Je ne pense pas qu'on fait appel à ces personnalités si elles n'avaient pas de talent.
28:26 Donc l'effet mode est peut-être limité.
28:28 Mais c'est bien, ça témoigne d'un renouvellement, d'un métier, d'une vocation qui parfois
28:32 n'est pas toujours gratifiante.
28:33 C'est difficile de faire de la politique.
28:35 Et donc de ce point de vue qu'il y ait un renouvellement, c'est important.
28:38 Mais vous savez ce qui est encore plus important ?
28:40 Franchement, c'est l'action, le résultat.
28:42 Moi, je ne supporte plus tout ce casting politique qui n'est bon qu'à faire du commentaire
28:48 médiatique, du Twitter et de l'autopensance.
28:52 Moi, j'aime bien les gens qui font.
28:54 Et même s'ils sont critiqués, même s'ils ne sont pas toujours de ma sensibilité, tant
28:58 qu'ils font, c'est important.
29:00 Je vous l'ai dit, il y a urgence à dire, à faire, pardon, plus qu'à dire.
29:03 Et donc c'est ça qui doit primer.
29:05 Si ces jeunes-là ont de l'énergie pour faire, alors ce sera magnifique.
29:08 Vous vous inscrivez dans la majorité présidentielle aujourd'hui ?
29:12 Vous appartenez à quel parti ?
29:14 Je m'inscris totalement dans la majorité présidentielle.
29:16 J'ai servi le président de la République pendant cinq ans.
29:18 Ça ne m'empêche pas d'être libre et d'avoir un esprit critique.
29:21 Donc oui, je suis très à l'aise avec ça.
29:23 Vous êtes adhérent à la partie ?
29:24 Oui, aux raisons.
29:25 D'accord, très bien.
29:26 Je doute, mais…
29:27 Du coup, quelle serait la personnalité idoine pour toute cette majorité pour conduire la
29:33 liste aux européennes du 9 juin ?
29:35 C'est dommage que Raphaël Glucksmann soit trop à gauche ?
29:38 Ah oui, parce que c'est quelqu'un qui se trouve à des idées et qui aurait toute
29:42 sa place en sein d'une majorité présidentielle.
29:43 Honnêtement, je n'ai pas de réponse de réserve, je n'ai pas de spéculation.
29:48 Vous n'êtes pas candidat ?
29:49 Non, ça c'est certain.
29:50 Mais enfin, le vrai problème des européennes, ce n'est pas le tête de liste.
29:53 C'est que l'élection est décisive et que tout le monde s'en fout.
29:55 Pardon de vous le dire comme ça, mais c'est quand même ça le drame.
29:59 C'est-à-dire que les décisions que nous prenons dans les instances européennes, et
30:02 vous me posez la question sur les agriculteurs notamment, sont décisives, mais c'est aussi
30:06 le cas sur la fiscalité, c'est aussi le cas sur les pratiques commerciales, c'est
30:09 aussi le cas sur la souveraineté numérique.
30:10 Enfin, des sujets ô combien décisifs pour demain, et tout le monde s'en fout.
30:14 Donc, la vraie question, c'est comment on arrive à faire comprendre à tout le monde
30:18 quel est l'enjeu de l'Union européenne dans le quotidien des gens, quel est l'intérêt
30:21 et l'utilité de nos élus et de nos représentants, et après on pourra avancer.
30:25 Mais aujourd'hui, on est dans une élection qui est prépondérante et dominante de tous
30:29 les sujets, mais qui ne parle qu'à un microcosme.
30:31 Il faut réussir l'Europe culturelle, il est là l'enjeu électoral.
30:34 Alors pour terminer, on passe à la question perso.
30:37 Frédéric Maurice.
30:43 Greg Monetti, vous êtes un peu plus grand que Denis et moi, vous mesurez 2 mètres.
30:51 En politique, est-ce que c'est un moyen pratique de se distinguer ou est-ce que c'est
30:54 un handicap ?
30:55 Ah ben, ça c'est pas à moi d'y répondre.
30:59 Je crois que c'est un moyen pratique d'y distinguer, mais fort heureusement, dans un
31:02 pays intelligent, les idées sont toujours plus importantes que la taille.
31:04 Donc c'est ce qui compte ?
31:06 Je crois.
31:07 Très bien.
31:08 Merci beaucoup Greg Monetti.
31:09 Merci Frédéric.
31:10 Merci à tous de nous avoir suivis.
31:12 Merci à Sophie Dancé et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission, à
31:18 Christelle Benjamin pour sa préparation.
31:20 On se retrouve samedi prochain pour un nouveau numéro de l'Interview à la Une.
31:25 Bonne journée et bon week-end à tous.
31:27 [Musique]
31:32 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
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