00:00 - Yo, bonjour. - Bonjour.
00:02 - Merci d'être avec nous sur Maritima.
00:04 On va parler de ce mouvement de gronne,
00:06 la colère des policiers municipaux,
00:08 votre syndicat notamment et d'autres,
00:10 appel au rassemblement de tous les policiers municipaux de France
00:14 demain devant les préfectures de région.
00:16 Rassemblement à Marseille,
00:18 c'est à partir de 14h, place Félix Barré.
00:22 Quelles sont véritablement les revendications ?
00:25 - Alors on s'était déjà...
00:28 On s'était déjà parlé il y a quelques semaines.
00:30 Les revendications sont toujours les mêmes,
00:32 c'est-à-dire en fait une reconnaissance de la pénibilité,
00:34 de la dangerosité de notre métier
00:36 puisque nous sommes de plus en plus exposés.
00:38 Nous pallions de plus en plus aux missions de la police nationale
00:42 sans qu'il y ait une reconnaissance avec un statut,
00:45 une loi sur le statut qui date de 1999,
00:48 qui n'est plus adaptée, qui demande quelques réajustements,
00:52 mais surtout une revalorisation de notre grille indiciaire
00:58 avec un rehaussement,
01:00 l'intégration de la prime dite "police" dans la pension retraite,
01:04 comme ça se fait dans la police nationale,
01:06 mais comme ça se fait aussi pour les sapeurs-pompiers
01:09 qui sont des agents territoriaux comme nous,
01:11 avec une bonification aussi quinquennale,
01:14 comme l'ont les forces de sécurité.
01:16 On ne peut plus rester avec notre implication sécuritaire dans le pays.
01:20 On est la troisième force de sécurité intérieure,
01:22 partenaire privilégié du continuum de sécurité.
01:25 L'État le sait, compte sur nous.
01:27 On ne peut plus nous considérer comme des sous-policiers.
01:30 - Et des questions également des retraites, Christine Dodagno.
01:33 La retraite moyenne d'un policier municipal en France est de 1300 euros ?
01:38 - Exactement, 1300 euros.
01:40 Donc ce n'est plus possible,
01:42 mais c'est parce que, comme je vous disais,
01:44 une partie des primes de risque
01:47 ne sont pas intégrées à l'inverse de nos collègues
01:51 qui sont dans ces métiers de sécurité.
01:54 Ça ne peut plus, ce n'est pas possible.
01:56 On nous demande de plus en plus.
01:58 L'État, par l'intermédiaire des préfets,
02:01 a une forte attente à nous concernant.
02:03 On participe à toutes les manifestations.
02:05 Sur les crises, sur les crises sanitaires,
02:08 pour le Covid, on était seul dans la rue
02:10 avec nos collègues de la police nationale.
02:12 Pour les émeutes, on a contribué, et ce n'est pas notre travail.
02:15 On ne peut pas nous demander de travailler de plus en plus,
02:18 de nous exposer au risque sans avoir de contrepartie.
02:21 Maintenant, ça suffit. Nous sommes vraiment déterminés.
02:24 Il y a des discussions en ce moment avec le gouvernement
02:26 qui ont été interrompues au mois de décembre.
02:29 Ça a été transformé par un appel téléphonique.
02:32 Au mois de janvier, avec le remaniement ministériel,
02:36 a été annulé.
02:37 Quand on nous a fait venir, c'est pour des mesurettes à la marche.
02:41 Ça suffit.
02:42 La prochaine étape sera un préavis de grève
02:45 pour la flamme olympique et les Jeux olympiques.
02:48 L'État compte sur nous, on le sait.
02:50 On a toujours assumé de façon responsable
02:53 notre rôle dans ce continuum de sécurité.
02:56 La mobilisation, comment elle va s'articuler demain ?
03:00 Les policiers municipaux mobilisés pour cette journée de manifestation,
03:04 comment ça va s'organiser sur le terrain ?
03:07 C'est un rassemblement, ce n'est pas une manifestation.
03:11 Il n'y a pas de parcours.
03:13 C'est un rassemblement sur la place Félix Barré,
03:16 devant toutes les préventures de région de France.
03:19 Les policiers municipaux viendront.
03:21 Nous serons nombreux à Marseille, nous le savons,
03:24 puisqu'en Paca, il y a un nombre de policiers municipaux
03:27 qui est plus important.
03:28 Nous serons très nombreux.
03:30 Nous avons demandé une audience au préfet.
03:33 Nous espérons être reçus.
03:36 On verra demain.
03:38 En tout cas, il y a une prochaine échéance qui est importante,
03:41 c'est le 13 février.
03:42 Nous avons un rendez-vous.
03:44 Il nous a été donné il y a quelques jours,
03:46 devant la grogne, je présume.
03:48 Et donc, nous serons Place Beauvau.
03:51 On ne sait pas encore, on ne connaît pas notre interlocuteur.
03:54 Jusqu'à présent, c'est Madame Fort, ministre déléguée.
03:57 Maintenant, on verra avec qui les discussions se poursuivent.
04:01 Si les discussions n'aboutissent pas, on a bien compris,
04:04 avant le passage de la flamme olympique,
04:06 il y aura un acte 4 qui sera annoncé, c'est ça ?
04:09 Vous seriez prêts à boycotter tout ce qui touche la sécurité
04:12 au niveau des Jeux olympiques,
04:14 qui seront bien présents dans notre département,
04:16 notamment à Marseille ?
04:18 Malheureusement, oui.
04:20 Ce n'est pas notre ADN.
04:21 D'abord, la police municipale fait très peu de grèves.
04:25 Pourtant, on a ce droit de grève qui est refusé
04:27 à la police nationale et à la gendarmerie.
04:29 On l'utilise très peu.
04:30 Ce n'est pas dans notre ADN.
04:31 Mais par contre, à un moment donné,
04:33 on est déterminés, il faut qu'on nous entende
04:35 et il faut qu'on nous entende vite.
04:37 Parce que là, on est déjà au mois de janvier.
04:39 Au mois de janvier, rien n'a avancé.
04:41 On n'attendra pas encore 30 ans.
04:43 Et si on n'aboutit pas maintenant,
04:45 on en reprend pour 30 ans.
04:47 C'est hors de question.
04:48 Il faut qu'on avance.
04:49 Merci beaucoup Christine Donadio de la FSU territoriale.
04:52 On parle évidemment de ce mouvement de colère
04:54 des policiers municipaux.
04:55 Et une mobilisation qui est donc prévue demain à Marseille.
04:58 Place Félix Barré à partir de 14h.
05:02 Merci d'avoir regardé cette vidéo !