Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Je ne sais pas, je ne suis pas en mesure de...
00:00:02 Tu ne sais pas quoi ?
00:00:03 Je ne connais pas les échanges qui ont pu avoir lieu sur ce sujet.
00:00:06 Mais tu as produit tes mails, tu les as relus, tu as eu trois mains pour préparer l'audience,
00:00:10 tu ne sais pas quoi exactement ?
00:00:11 Tout ce que je sais, et matériellement ce que je sais, c'est que le comité de sélection
00:00:16 est unanime sur le soutien qu'il faut apporter à M. Sifra.
00:00:20 Oui, je ne me mêle pas du monde.
00:00:21 Il y a un truc pas clair là.
00:00:22 On m'indique que le comité de sélection, à part cette remarque où je dis en amont
00:00:27 que je trouve que c'est énorme, le comité de sélection propose un montant, se met d'accord
00:00:31 sur un bénéficiaire qui est l'association dans laquelle est M. Sifra, oui, et se met
00:00:36 d'accord sur ce montant.
00:00:37 Et moi, je ne biffe pas ce montant, ni dans un sens, ni dans l'autre.
00:00:41 Oui, alors on savait depuis les lectures érotiques que la prédilection de Marlène n'était
00:00:47 pas la biffe.
00:00:48 La vidéoscopie, c'est le moment préféré de la semaine de tous mes petits singes et
00:00:53 toutes mes petites guenons, mais malheureusement pas de Marlène Schiappa, au point qu'après
00:00:59 les lectures de ces nouvelles érotiques remontantes il y a quelques années, elle m'avait rapidement
00:01:04 bloquée sur Twitter.
00:01:05 M'a-t-elle débloquée depuis ? Je ne sais plus.
00:01:08 De toute façon, Twitter, j'y vais beaucoup moins.
00:01:09 Je m'étais presque fait la promesse de ne plus reparler d'elle.
00:01:13 Là, malheureusement pour elle, elle se retrouve au milieu d'une affaire d'État, de potentiellement
00:01:19 détournement de fonds publics.
00:01:22 Comment s'est-elle débrouillée ? A-t-elle menti ? N'a-t-elle pas menti ? Nous le verrons,
00:01:26 nous le verrons tout de suite.
00:01:27 Madame la ministre, je vais rester sur la chronologie des faits, parce que j'ai toujours
00:01:33 à ce stade quelques difficultés à m'y retrouver.
00:01:35 Vous n'avez pas une matérialité de chronologie, moi je suis assez basique de ce côté-là,
00:01:41 parce que le calendrier, il est ce qu'il est.
00:01:45 Alors moi, je n'ai pas la chance de connaître le rapporteur de la commission, en l'occurrence
00:01:50 M.Husson, de Jean-François.
00:01:52 Par contre, ce que je sais d'expérience, ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend
00:01:57 ce que vous savez, c'est que quand quelqu'un commence par « vous savez, moi, je ne crois
00:02:03 que ce que je vois, je suis assez basique », c'est petit 1 que cette personne n'est
00:02:07 pas bête, car on n'a jamais vu un imbécile se réduire volontairement.
00:02:13 En général, l'autocritique est un marqueur d'intelligence.
00:02:16 Et là, en plus, ce n'est pas une autocritique premier degré, c'est une autocritique de
00:02:22 « forme », c'est-à-dire, c'est j'ai en ma possession des éléments que je m'apprête
00:02:29 à révéler, qui vont montrer que ça ne concorde pas avec votre version, ou qui vont
00:02:34 montrer que ça enfreint les règles de la logique, ou qui vont montrer que ce n'est
00:02:37 pas chrono-logique.
00:02:39 Donc, je n'ai pas choisi cet extrait par hasard, on reviendra peut-être dans quelques
00:02:45 instants au choix de l'extrait, mais moi j'aime bien quand un passage au grill commence
00:02:50 par « je suis quelqu'un de simple », à ne pas confondre avec le fameux mème Instagram
00:02:59 « I'm a simple man, I see tits, I click », ce n'est pas tout à fait le même,
00:03:05 mais en général, quand une démonstration commence par « je suis quelqu'un de simple
00:03:08 », ça veut dire « ne m'enfumez pas avec une figure de style ».
00:03:13 Donc, vous nous avez tout à l'heure d'ailleurs évoqué un mail du 20 avril, je vais juste
00:03:19 vous, me permettre de vous corriger, puisque ce qui nous a été transmis, c'est un mail
00:03:27 du 6 avril 2001, et non pas du 20, donc adressé à votre cabinet qui…
00:03:32 2020, j'imagine, 2020.
00:03:34 Mais ça c'est le type de… alors là il y a une petite double coquille, puisqu'il
00:03:39 lui reproche une erreur chronologique qui serait d'antidater un mail du 20 au 6, et
00:03:45 puis en fait, en lui faisant remarquer, il dit 2020 au lieu de 2001.
00:03:49 Ce sont des erreurs qui ne doivent pas être interprétées, et souvent il n'y a que
00:03:54 les commentateurs stériles, qu'on appelle dans le jargon les trolls, qui relèvent ce
00:03:58 type d'erreur, car ils n'ont jamais été en situation de tenir un discours public,
00:04:04 ils n'ont jamais été filmés, ils n'ont jamais été dans un débat contradictoire
00:04:08 à gros enjeux, et s'ils l'étaient, ils feraient une faute par phrase, voire une
00:04:12 faute par mot.
00:04:13 Conjuguons le verbe « être » au présent de l'indicatif.
00:04:17 J'étais.
00:04:18 Tu étais.
00:04:19 Louis, le verbe « être » au présent de l'indicatif, t'es pas sur la bonne
00:04:27 voie.
00:04:28 C'est le stress.
00:04:29 Mais comme ils ne l'ont jamais été, ils reprochent à des gens comme moi qui s'expriment
00:04:35 publiquement devant plusieurs centaines de milliers de personnes sans notes.
00:04:38 Alors, une fois n'est pas coutume, j'ai des notes, mais c'est pas mon discours,
00:04:41 ce sont des éléments de l'affaire pour ceux qui ne l'auraient pas suivi pour leur
00:04:45 rappeler les éléments clés.
00:04:46 Je m'exprime sans notes, et il m'arrive également, évidemment, de remplacer un mot
00:04:52 par un autre, de faire une erreur de conjugaison ou de concordance des temps, ou par assonance
00:05:00 de dire 2020 au lieu de 2001 et vice versa.
00:05:03 Ça, pour moi, le commenter, ça serait un peu être un puceau des médias que de s'arrêter
00:05:12 à ce type de détail, raison pour laquelle en médias je l'ai été, et je ne m'arrêterai
00:05:17 pas à des petites erreurs de formulation comme ça.
00:05:21 Qui effectivement indiquait le montant de 300 000 euros qualifié d'énormissime.
00:05:25 Mais le 9 avril, donc trois jours après, l'USEPPM envoie tout de même une demande
00:05:34 de subvention de 635 000 euros, qui sera réduite à 300 000 euros le 13 avril.
00:05:44 Alors, je vous ai parlé de notes, là il y a eu des acronymes prononcés, en l'occurrence
00:05:51 du USEPPM, il y a des sommes, et j'ai besoin d'enfreindre la traditionnelle règle des
00:05:56 vidéoscopiques et de ne commenter que ce qui est à l'écran, enfin plutôt ce qui
00:06:00 est à l'écran, tout ce qui est à l'écran, que ce qui est à l'écran, pour utiliser
00:06:05 une rhétorique de droit.
00:06:06 Donc j'ai besoin, une fois n'est pas coutume, de vous rappeler les faits, car j'imagine
00:06:09 bien, notamment avec le facteur printemps, le facteur été, le facteur dispersion de
00:06:15 l'attention, le facteur suralimentation en fait divers, que une bonne partie d'entre
00:06:21 vous ne sont pas au courant de l'affaire.
00:06:23 Alors, l'histoire des fonds Marianne, c'est quoi ? C'est que sur 17 associations choisies
00:06:32 par l'Etat, en l'occurrence un comité qui s'appelle le Comité interministériel de
00:06:39 la prévention de la délinquance et de la radicalisation, et bien sur 17 associations
00:06:44 subventionnées pour, en gros, combattre la radicalisation sur les réseaux sociaux, et
00:06:49 bien en fait, 4 de ces 17 associations se partagent 50% des fonds.
00:06:55 Ces fonds s'élevaient à 2 500 000 euros, qui sont, à ma connaissance, et selon ma
00:07:01 compréhension du dossier, c'est un dossier assez long, il y a eu 3 mois de préparation
00:07:05 d'audience, j'ai moi-même passé 3 heures à visualiser l'intégralité de la déposition
00:07:10 de Marlène Schiappa afin de ne pas recourir à la même malhonnêteté que ce qu'ont
00:07:15 mes détracteurs qui est de me juger sur des extraits tirés du contexte ou sur des compilations.
00:07:22 Il est bien entendu que quand quelqu'un a 5, 10, 15, 20 ans de présence en ligne ou
00:07:27 dans les médias, on peut faire une compilation de quelques phrases où il paraît un assassin,
00:07:33 où il paraît un monstre.
00:07:34 J'ai pris des olives vertes parce que j'aime pas les noires.
00:07:40 Je ne l'ai pas fait, je ne me suis pas tenu à la compilation disponible sur le Huffington
00:07:50 Post qui dure 3-4 minutes de l'affaire, j'ai écouté l'intégralité en 3h12, 3h14,
00:07:57 quelque chose comme ça, dont j'ai retenu un passage car il n'était pas possible de
00:08:03 refaire de notre côté une autre compilation.
00:08:04 Les répliques des interlocuteurs sont trop longues.
00:08:08 Les questions durent 2-3 minutes, les réponses 4-5 minutes.
00:08:12 Sachant que nous, une vidéoscopie, notre propos doit tenir en moins de 10 minutes pour
00:08:16 qu'avec mes explications ça tienne en moins de 30-40, je ne peux pas résumer cette séance
00:08:23 en 10 minutes, ça ne fonctionnait pas d'un point de vue visuel et d'un point de vue
00:08:27 du sens.
00:08:28 Je la résume moi-même, ces 2 500 000 euros que se sont répartis apparemment 17 associations
00:08:36 de manière assez peu harmonieuse étaient en fait le reliquat d'un fonds des années
00:08:42 précédentes, d'un fonds pareil qui porte un peu le même nom, fonds de la prévention
00:08:48 de la délinquance et de la radicalisation.
00:08:49 Ces associations dont je vous disais 4 se sont partagées 50% des fonds et 2 sur les 4 se
00:08:57 sont partagées plus de 600 000 euros, quasiment 700 d'ailleurs, 350 000 pour l'USEPPM dont
00:09:05 je ne me souviens plus de l'acronyme mais bon ces acronymes sont un peu insupportables
00:09:08 et de toute façon vous les auriez oubliés dans 2 secondes.
00:09:11 Association co-dirigée par Mohamed Sifawi, personnage sur lequel nous reviendrons à
00:09:18 la fin de la vidéo et ça vaut son pesant d'or, je vous invite à rester et à ne pas
00:09:23 manquer le passage à l'assemblée de cet éminent représentant de la frange cultivée
00:09:32 apparemment et socialisée de la RATP, vous allez voir que manifestement il y a quand
00:09:36 même toujours un invariant au fond.
00:09:38 Ça c'est une accusation à chaque fois.
00:09:40 Non.
00:09:41 Et deuxième association qui aurait tiré le gros lot, reconstruire le commun et association
00:09:48 qui au contraire aurait été déboutée de leur demande parce qu'en fait tout le monde
00:09:53 est venu gratter à la porte des subventions SOS Racisme.
00:09:57 Donc c'est un problème d'attribution des fonds publics avec une surpondération, une
00:10:04 surreprésentation de certaines associations dont on se demande pourquoi au vu de leur
00:10:09 piètre performance parce que c'était quoi le but ? Le but c'était d'infiltrer les
00:10:13 réseaux ou d'être déjà présent et de tenir un discours de contre-propagande mais
00:10:17 en réalité les vidéos produites non seulement étaient globalement hors sujet avec le thème
00:10:22 de l'islamisme, du djihad, de la radicalisation, c'était du sous-sous-guignol de l'info
00:10:31 rapporté à des opposants de politique.
00:10:32 Tu veux le conseil ou pas ? J'ai bien aimé son côté saucisson pinard,
00:10:36 mais ça s'arrête là.
00:10:37 Le cadeau que je ne porte pas dans mon cœur pour moi c'est un Macron biodégradable.
00:10:40 Pourquoi est-ce qu'on dit que c'est encore pire depuis qu'Hidalgo est là et depuis
00:10:43 que le PS saccage Paris ?
00:10:45 Je trouve ça anormal qu'un Mélenchon puisse citer comme il veut Trotsky qui est
00:10:48 quand même le plus grand inspirateur des candidats.
00:10:50 Dieu sait qu'il prête le flanc à s'en moquer, mais ça ne représente pas un discours
00:10:55 productif et efficace pour déradicaliser des clients fidèles de kebabs et de mosquées.
00:11:03 C'est pas raciste ce que je dis puisque la radicalisation dans les mosquées et les kebabs
00:11:07 a été prononcée dans l'audition au Sénat.
00:11:11 Voilà, ma source c'est le Sénat et ses publics Sénat.
00:11:14 Je n'ai pas inventé que c'était dans les kebabs et dans les mosquées.
00:11:16 Certains kebabs ou certaines mosquées qui étaient radicalisées, qui étaient des lieux
00:11:21 d'endoctrinement.
00:11:22 Et le rapporteur et le directeur de l'audition sont pour finir des membres de la commission
00:11:30 des finances réunis en commission d'information et d'enquête.
00:11:35 Voilà, mon résumé est imparfait comme tous les résumés.
00:11:38 C'est le mieux que j'ai pu faire.
00:11:39 Maintenant nous sommes plus ou moins à équivalence d'information pour s'attaquer à la suite.
00:11:45 21, l'ordre du comité de programmation.
00:11:50 Je rappelle qu'à ce stade, le fonds Marianne n'est pas créé.
00:11:53 Ah oui, et pourquoi Marianne ? Car Marlène Schiappa, elle a avoué que c'était son initiative.
00:12:02 Oui, je lance un fonds qui s'appellera le fonds Marianne pour la République et qui
00:12:06 est un fonds qui vise à financer des personnes et des associations qui vont porter des discours
00:12:11 pour promouvoir les valeurs de la République.
00:12:13 A utiliser la mobilisation, les ressorts psychologiques de la contestation qui ont suivi l'affreux
00:12:20 attentat sur l'enseignant Samuel Paty en 2020, manifestement.
00:12:25 Il s'est livré à un risque qu'il ne pensait que rhétorique mais qui a été un
00:12:30 risque pour sa vie qui a été de montrer à des jeunes élèves qu'ils croyaient laïcs
00:12:37 les fameuses caricatures du prophète.
00:12:40 Et manifestement, les élèves avec qui il souhaitait entamer une discussion sur la laïcité
00:12:49 et la religion, en fait ils n'ont pas discuté avec lui, ils ont discuté avec leurs parents.
00:12:53 Leurs parents ont discuté avec leurs cousins et leurs grands frères et le mec s'est fait
00:12:57 décapiter dans la rue et suite à ce mouvement d'indignation, Marlène Schiappa a choisi
00:13:04 le nom de, enfin son cabinet, son administration comme elle se plaît à le dire elle-même,
00:13:10 ont choisi le nom de Marianne, ce qui n'est pas, je ne tape pas sur l'ambulance, même
00:13:15 si elle est un petit peu en disgrâce au gouvernement et dans l'opinion, je ne tape jamais sur
00:13:19 les gens gratuitement et je trouve que le nom de Marianne n'est pas si mal choisi,
00:13:23 il est assez poétique, je pensais même qu'il avait été déposé, j'avais cru apparemment
00:13:30 à tort que tonton Florian ou tonton Eric l'avaient déposé, mais j'ai dû confondre.
00:13:34 Donc, même si c'est, après on pourrait débattre du fait que c'est plus un symbole républicain
00:13:41 ou patriote, est-ce que la république est patriote, est-ce qu'elle est souveraine,
00:13:46 manifestement ça se débat en ce moment, mais bon, ce sont des discussions techno-politiques
00:13:52 qui me dépassent et qui ne sont pas l'objet d'une vidéoscopie.
00:13:55 En tout cas, le projet Marianne est le nom donné, attribué à cette intention de rediriger
00:14:08 2 500 000 euros de reliquat vers une contre-propagande sur les réseaux sociaux.
00:14:15 Est-ce qu'on doit en déduire que la décision d'octroyer les 300 000 euros à l'USE PPM
00:14:24 avait finalement été non seulement envisagée, mais je dirais actée par vos équipes et par
00:14:29 votre cabinet en amont même du comité de programmation, dont je rappelle qu'il s'est
00:14:35 tenu le 13 avril et donc avant même le dépôt officiel de la demande de subvention ?
00:14:41 J'espère que ça a été clair pour tout le monde, je ne commande pas plus, il lui
00:14:50 dit juste, il y a un comité qui se tient le 13 pour décider à quelles associations
00:14:55 on les fond, pourquoi avons-nous entre nos mains des preuves montrant que ça a été
00:15:01 débattu le 6 alors que le débat devait commencer le 13.
00:15:06 Je tiens à vous dire que mon point de vue sur ce montant n'a changé à aucun moment.
00:15:11 Vous avez bien compris, ce n'est pas la question.
00:15:13 J'ai lu des commentaires sur le choix de la tenue de notre ministre déléguée à
00:15:21 quoi ? Parce que ça change tous les 6 mois avec elle, on ne se souvient plus.
00:15:26 Le ministère de l'Intérieur chargé de la Citoyenneté.
00:15:29 J'ai lu des commentaires sur sa tenue, sur le choix des lunettes et sur le fait que c'était
00:15:35 une posture de communicante et que ça évoquait le cas Benalla, qu'on n'avait jamais vu
00:15:39 avec des lunettes et qui s'était présenté à la même audition avec des lunettes.
00:15:43 Pareil, je trouve que c'est un procès relativement injuste.
00:15:47 Je ne connais pas l'âge de Benalla, mais par contre je pense que Marlène Schiappa
00:15:52 ne doit pas être très très loin d'approcher du mien, ou alors si elle est beaucoup plus
00:15:56 jeune que moi, elle n'est pas forcément très très bien conservée.
00:15:59 Et quand on approche de la quarantaine, on peut avoir des difficultés de lecture dans
00:16:04 certaines situations, dans certains éclairages.
00:16:06 Ce sont des commissions qui sont très longues, on peut avoir besoin de lire beaucoup de notes.
00:16:11 Ça ne me choque pas, je n'y vois pas le mal.
00:16:15 En plus, ces lunettes ne lui vont pas mal.
00:16:19 On pourrait penser, mais selon moi à tort, que c'est un moyen de faire gentil garçon,
00:16:24 gentil fifi, de faire scolaire.
00:16:26 Je n'ai rien qui me permette de l'attester et intuitivement je me dis que voilà.
00:16:34 C'est un accessoire qui est d'abord utile avant d'être visuel, sauf après à voir
00:16:40 qu'elle est des verres.
00:16:41 Enfin qu'un opticien nous dise si c'est des faux ou des vrais verres.
00:16:44 On peut regarder par rapport à la taille des yeux, vous savez, si on est myope, les
00:16:47 yeux apparaissent plus petits, si on est hypermétrope, les yeux apparaissent plus grands.
00:16:50 Je sais que j'ai des opticiens parmi mes VIP, une opticienne d'ailleurs que vous
00:16:54 avez déjà entendue en études de cas.
00:16:56 La chaîne d'études de cas se trouve au bout de mon doigt.
00:16:58 Peut-être pourrait-elle nous dire si ce sont des vrais ou des faux verres.
00:17:04 J'ai tendance à toujours penser que les gens disent vrai dans un premier temps, tout
00:17:10 en m'offrant l'option de remarquer si on se fout de ma gueule.
00:17:14 C'est la procédure, les montants et la séquence dans laquelle la subvention est déjà préaccordée.
00:17:23 Bien sûr, monsieur le rapporteur, mais c'est le regard qu'on porte sur un montant qui
00:17:27 procède à un arbitrage ou à un non arbitrage.
00:17:31 Mon point de vue, je l'ai donné à mon cabinet par écrit et j'ai dit que pour moi, 300
00:17:37 000 euros, c'était une somme énorme de surcroît si l'État était le seul financeur.
00:17:42 Mais ce n'est pas la question.
00:17:44 La question, c'est pourquoi l'enchaînement chronologique des dates montre-t-il que le
00:17:56 débat a commencé en avant première, avant la date à laquelle il devait commencer.
00:18:02 Ça devait être débattu le 13.
00:18:04 Pourquoi cela a-t-il été débattu avant ? Et comment connaissiez-vous l'existence
00:18:11 de cette association puisque vous étiez censé la prendre le 13 ? C'est ça la question.
00:18:15 Et évidemment, comme elle est embarrassée de la réponse, elle tourne autour de son
00:18:20 revers et elle fait semblant de ne pas comprendre la question qui est un procédé de rhétorique
00:18:26 à un des plus derniers recours.
00:18:29 Je ne sais pas en figure de style comment ça pourrait s'appeler, faire semblant de
00:18:33 ne pas comprendre la question.
00:18:35 Vous connaissez la situation de Roland Barthes qui s'applique à ce cas-là ? Vous la saurez
00:18:39 juste après.
00:18:40 Les promos.
00:18:41 Les quoi ? Mais qu'est-ce que tu me paragouines, sale fils de...
00:18:49 Ah, les promos ! Ça a raté le cadeau.
00:18:51 Mais tu as voulu le dire.
00:18:53 Alors bonne vidéoscopie.
00:18:55 La citation de Roland Barthes, une figure de style survient toujours au moment d'un
00:19:03 bris du discours.
00:19:04 Quand vous êtes droit dans vos bottes, quand vous êtes clair, quand vous êtes cohérent,
00:19:10 vous n'avez normalement pas besoin de figure de style.
00:19:12 C'est pourquoi, à ma connaissance, rétrospectivement, aujourd'hui quand je recoupe les éléments,
00:19:19 il aurait été demandé à M. Sifawi de trouver des cofinancements, d'après ce que j'ai compris.
00:19:24 J'entends.
00:19:25 Je vous demande simplement de confirmer, je vous ai donné le séquençage entre le 6
00:19:34 et le 13 avril des montants.
00:19:36 Est-ce qu'ils sont conformes ou est-ce que je commets une erreur ? Est-ce que c'est
00:19:43 la manière de procéder et donc est-ce que c'était finalement une subvention fléchée
00:19:49 avant même le fonds Marianne ?
00:19:52 Le rapporteur Husson, qui n'a pas l'air né de la dernière pluie encore une fois,
00:19:58 mais son confrère non plus, les deux sont assez bons.
00:20:00 Alors ça ne se sent pas, évidemment, ils paraissent relativement hésitants parce qu'ils
00:20:03 pèsent leur mot.
00:20:04 Mais ils ont été tous les deux assez consciencieux et assez bons tout au long des trois heures.
00:20:10 Lui reproche de recourir à un procédé d'artifice qui est le même un petit peu que le monde
00:20:17 des castings, qui est que pour des raisons de transparence, mais je vous l'ai expliqué
00:20:22 déjà dans ma vidéo "La transparence est une tyrannie", pour des raisons de transparence
00:20:27 ou de volonté de pouvoir prétendre à la transparence, on organise des castings sur
00:20:32 des rôles, ça peut être dans le milieu de la culture, ça peut être dans le milieu
00:20:37 universitaire, on organise des entretiens d'embauche, on organise des castings dans
00:20:42 lesquels on sait que les 20, les 100, les 200 personnes convoquées ne seront pas retenues
00:20:46 simplement parce qu'on a besoin de pouvoir prétendre, de pouvoir justifier, de pouvoir
00:20:52 faire montre d'un ersatz de choix, objectif, alors qu'en réalité on a une préférence
00:20:59 pour un candidat depuis le début.
00:21:01 C'est ce que lui reproche Husson, c'est d'avoir eu des préférences et des antipathies
00:21:07 parce qu'en l'occurrence on ne lui reproche pas d'avoir favorisé le cabinet de Mohamed
00:21:12 Sifawi, au contraire, elle était plutôt hostile à la somme, qu'elle semblait trouver
00:21:19 injustifiée et disproportionnée.
00:21:20 On ne lui reproche pas ça, on lui reproche que le semblant de transparence soit arrivé
00:21:27 après les discussions.
00:21:28 Et manifestement, elle ne recourt pas à ma méthode dans le débat, ma méthode quand
00:21:36 j'ai un désaccord, un point de discordance avec quelqu'un, je commence toujours par
00:21:41 faire preuve de bonne foi.
00:21:42 Et c'est ce que j'appelle la baseline, c'est-à-dire que quand quelqu'un vous refuse tout point
00:21:49 de, même dans le plus grand des litiges, même dans un conflit, j'allais dire armé,
00:21:55 bon je n'ai pas encore de conflit armé, heureusement pour moi, je ne suis pas dans
00:21:57 un gang, mais même dans un litige juridique, judiciaire, économique, familial, quoi que
00:22:03 ce soit, je ne vous recommande pas de m'imiter, après chacun son caractère, chacun ses moyens,
00:22:09 chacun ses destinées.
00:22:10 Bon, je commence par faire preuve de bonne foi sur un point, d'accord ? Imaginons, j'ai
00:22:16 mandaté un expert à faire une réparation sur quelque chose, la réparation déconne,
00:22:21 le truc est abîmé, etc.
00:22:23 Si une partie, ne serait-ce qu'une partie de la transaction s'est déroulée correctement,
00:22:28 je commence par le souligner, voire même par faire un compliment en disant voilà,
00:22:33 jusque là, c'était parfait, ou sur telle partie de la réparation c'était très bien,
00:22:39 ou sur telle partie du contrat je suis ravi.
00:22:41 Ce qui me permet ensuite d'être d'autant plus acerbe et d'autant plus dur dans mes
00:22:47 critiques ou dans ma plainte, puisque j'ai fait preuve de justice sur ce qui a été
00:22:53 correctement.
00:22:54 Ce que je trouve, mais encore une fois je ne suis pas de ce monde là, c'est une logique
00:22:58 du droit, c'est une logique du contrat, c'est une logique de communication, raison pour
00:23:02 laquelle je n'y serai jamais, ma seule tentative de faire de la politique, j'ai été exfiltré
00:23:07 très rapidement, un petit peu comme de la télévision.
00:23:09 Moi j'aurais commencé à trouver le point de concordance.
00:23:13 C'est-à-dire, oui monsieur le rapporteur, puisqu'il faut mentionner systématiquement
00:23:19 leur fonction par je ne sais quelle règle tacite, oui monsieur le rapporteur, nous avons
00:23:25 en effet discuté d'une commission avant l'échéance.
00:23:30 Oui, c'est vrai.
00:23:31 Je vais maintenant, puisque nous nous sommes entendus sur ce point, vous dire, un, que
00:23:38 le nom de l'organisme n'a pas été mentionné, ou le nom de monsieur Sifahoui, et que ma
00:23:44 réponse était une réponse de principe, et puis vous voyez bien que je n'ai pas favorisé
00:23:49 monsieur Sifahoui, puisqu'on me reproche de l'avoir favorisé, alors j'ai dit non,
00:23:53 c'est trop.
00:23:54 Moi j'aurais répondu ça.
00:23:56 J'aurais accepté un tort partiel qui aurait servi de ligne de base à ma crédibilité
00:24:02 et à ma bonne foi.
00:24:03 Dans une logique de droit qui consiste à n'accepter aucun tort, eh bien on utilise
00:24:09 des figures de défi, je vais dire des figures, parce que je pensais au mot en figurique.
00:24:13 Vous voyez ce que je vous disais au début sur la prononciation ? La sincérité d'un
00:24:17 tort en direct se reconnaît à ses bafouilles.
00:24:19 S'il n'y a pas de bafouille, c'est que c'est lu, sinon ça n'existe pas, ou c'est
00:24:22 l'intelligence artificielle qui parle, mais alors l'inflexion est fausse.
00:24:25 Je ne peux pas vous dire le mot.
00:24:27 Oui, donc je disais, j'ai confondu figure de style et en figurique.
00:24:30 Donc soit on est en figurique et on exagère et on noie le poisson, soit on est dans l'euphémisme
00:24:38 et la litote, soit on est hors sujet, voilà, on est au-dessus, on est en dessous ou on
00:24:42 est à côté.
00:24:43 Là pour l'instant, elle est à côté.
00:24:45 C'est un choix.
00:24:46 Manifestement, je ne vous dévoile pas la fin, mais ça n'a que peu convaincu le jury,
00:24:53 ça n'aurait pas été mon choix, mais ça a toujours été sa rhétorique.
00:24:57 Depuis l'époque, rappelez-vous de Marlène Écrivain, HLM Usardine, mise devant les concordances
00:25:04 de preuve, elle a toujours choisi de répondre à côté.
00:25:07 Ça a toujours été sa politique.
00:25:09 Rapporteur, ce qui a procédé au changement de montant dans la demande ?
00:25:12 Non, ce n'est pas…
00:25:14 Madame, je vais revenir…
00:25:16 Pardon si je comprends mal la question.
00:25:18 Non, non, mais je vais revenir, c'est une question…
00:25:20 Ne s'excuse pas de mal comprendre la question, elle s'excuse de ne pas répondre.
00:25:24 Important, parce que tout simplement, elle montre, ou pas, mais en tout cas, selon nous,
00:25:30 elle démontre que le cabinet vous a questionné sur un montant de subvention à cette association,
00:25:38 l'USE-PPM, avant même que tout dossier soit déposé au CIPDR.
00:25:46 Donc, il n'y a pas de dossier déposé.
00:25:48 CIPDR, je vous l'ai dit au début, Comité interministériel de la prévention de la délinquance
00:25:52 et de la radicalisation, qui est l'organe auprès de qui le dossier devait être déposé
00:26:00 avant d'être débattu.
00:26:02 En l'occurrence, il a été débattu avant d'être déposé, et c'est cette interversion
00:26:07 de la procédure qui pose question, et elle n'y répond toujours pas.
00:26:11 Déposé, et votre cabinet vous interroge sur un montant qui pourrait être affecté
00:26:16 à l'USE-PPM de 300 000 euros, auquel vous répondez, c'est votre mail, c'est énormissime.
00:26:22 Mais la demande en réel, elle arrive après.
00:26:26 Ce qui tend tout simplement à dire qu'il y a eu une décision préalable de votre cabinet
00:26:34 de soutenir cette association avant même de recevoir quelques dossiers que ce soit.
00:26:39 D'où d'ailleurs la demande qui est faite au CIPDR, et alors, est-ce que vous avez reçu le dossier ?
00:26:47 Parce qu'ils ont déjà une position préétablie de dire oui pour 300 000 euros, en accord avec vous.
00:26:52 Alors, en accord avec vous, sous la réserve que vous dites, c'est énormissime,
00:26:57 et ils vous répondent que c'est jouable, que ça a du sens, ce qui ne va pas.
00:27:07 Et finalement, ce qu'il fait dire à l'USE...
00:27:10 Alors, ce qui n'est pas mentionné dans cet extrait, mais encore une fois, je vous l'ai expliqué,
00:27:13 pour des raisons de construction du montage, il était très difficile d'intervertir les séquences,
00:27:17 c'est que ce qui pose problème, c'est non seulement la production objective en termes de vidéos de l'USE-PPM,
00:27:24 car ce sont des vidéos vues à quelques centaines ou milliers de vues, centaines ou milliers, pas centaines de milliers,
00:27:31 on a cherché à faire de la qualité, et non de la quantité.
00:27:35 Par des comptes qui n'avaient que quelques milliers d'abonnés, donc en gros, c'est des vidéos qui font un centième
00:27:40 de la performance des miennes, avec un budget 300 fois supérieur, d'accord ?
00:27:49 Même 600 fois supérieur, pour être exact, si je me souviens de mes ordres de grandeur et de mes règles de trois.
00:27:55 Et dont les deux dirigeants, donc Sifawi et l'autre, dont je n'ai pas noté le nom,
00:28:01 se sont accordés 120 000 euros de rétribution.
00:28:06 120 000 euros de rétribution sur 350, ça fait, si je ne m'abuse, un tiers.
00:28:11 Moi, à titre de comparaison, sur mon volume d'affaires annuel, je ne m'accorde pas un tiers de rétribution, je m'en accorde...
00:28:21 Laissez-moi faire le calcul en direct, je ne le fais pas avant...
00:28:25 Un tiers, ça ferait ça...
00:28:28 Moi, je prends ça...
00:28:31 1/15 divisé par 10...
00:28:34 1/17, je me paye entre 1/15 et 1/20 de ce que je génère, d'accord ?
00:28:42 Le reste va à mes collaborateurs, va dans la société pour la stabiliser, pour continuer sa croissance,
00:28:51 pour en ouvrir éventuellement d'autres, pour avoir le "fuck you money",
00:28:55 c'est-à-dire qu'on appelle dans le jargon comptable "la provision",
00:28:58 pour pouvoir provisionner les fâcheux, les trolls, les procédures, les emmerdes, etc.
00:29:05 Il y a un problème d'efficacité, c'est-à-dire que je touche un public 100, 200 ou 300 fois plus large que ces associations,
00:29:15 d'ailleurs, vous êtes censés être au courant, parce que ce public, c'est vous,
00:29:18 avec 100, 200 ou 300 fois moins de moyens,
00:29:24 et je me paye, on a dit, mettons 1/15 et 1/3, donc je me paye 5 fois moins.
00:29:31 C'est-à-dire que je suis 300 fois plus efficace en me payant 5 fois moins,
00:29:34 donc je suis 1500 fois plus efficace que M. Sifawi et son collègue,
00:29:40 et ça, ce sont des mathématiques, qu'on me démontre le contraire.
00:29:44 Et c'est ça le problème.
00:29:46 C'est-à-dire qu'on ne peut pas décemment convaincre les gens dans l'État,
00:29:53 qui fonctionne le plus de tous les États européens, voire mondiaux,
00:29:58 le revenu des gens au titre de la redistribution, de la collectivité, etc.
00:30:02 On ne peut pas les convaincre que leurs cotisations sociales sont utilisées à bon escient,
00:30:08 quand on les donne à des gens qui sont nuls par rapport à d'autres, dans un rapport de 1 à 1000.
00:30:15 C'est ça la déception, en fait.
00:30:18 Et c'est ça qui est déprimant.
00:30:20 Et quand Tonton Stéphane, car nous avons déjà essayé à plusieurs reprises,
00:30:24 demande ce que j'ai demandé,
00:30:26 non pas les soutiens du Centre du cinéma, comme Solange te parle, etc.,
00:30:30 ça, je ne les aurai jamais,
00:30:31 mais j'ai simplement demandé à être accrédité comme organisme de formation.
00:30:35 J'ai plus de 100 formations,
00:30:38 j'ai des milliers de témoignages,
00:30:40 certains garanties vérifiables,
00:30:42 j'ai des milliers de clients qui peuvent témoigner,
00:30:45 ces formations ont toutes été enregistrées,
00:30:47 parfois elles ont été filmées,
00:30:48 j'ai des photos, j'ai des résumés écrits de toutes ces formations,
00:30:53 j'ai les ouvrages de référence,
00:30:54 sur chaque fiche, il y a les citations, il y a les ouvrages,
00:30:57 il y a les films, il y a les livres,
00:30:59 il y a les dictionnaires sur lesquels elles se basent,
00:31:02 et je ne suis jamais accrédité comme formateur sérieux,
00:31:05 alors que des formateurs bidons,
00:31:08 on ne les citera pas parce que ça serait de la diffamation, le sont,
00:31:11 et là je vous le dis,
00:31:13 je ne tape pas gratuitement sur les gens,
00:31:17 j'évite de taper sur l'état français et la France,
00:31:21 qui est toujours mon enveloppe fiscale et mon cadre fiscal,
00:31:25 mais là parfois j'ai quand même un peu les boules,
00:31:27 parce qu'il faut bien regarder,
00:31:30 le produit des associations qui reçoivent les subventions,
00:31:35 et le produit de tonton,
00:31:36 qui pendant des années,
00:31:37 on va un petit peu se calmer d'ailleurs,
00:31:39 qui pendant des années a produit une vidéo d'information et de divertissement,
00:31:44 toutes les semaines, toute l'année, Noël et vacances inclus,
00:31:48 écrit plus de 100 formations,
00:31:50 donné plus de 300 formations,
00:31:52 car jusqu'à 2000, au début de ma carrière, je ne les enregistrais pas,
00:31:57 écrit des livres, donné des dizaines de conférences,
00:32:00 et qui n'a jamais reçu un euro d'aide de qui que ce soit, voilà.
00:32:05 Comprenez que parfois on est un peu les boules,
00:32:08 et sachez que dans ces conditions-là,
00:32:10 quand vous achetez chez tonton,
00:32:12 au moins vous savez où va l'argent,
00:32:14 et vous savez que vous faites le bien.
00:32:16 Quand vous achetez à un organisme soutenu par l'État,
00:32:18 ou quand vous cotisez,
00:32:19 malheureusement ça va dans les mains du cabinet,
00:32:23 et de l'administration de Mme Schiappa,
00:32:25 ou de sa future remplaçante, qui ne saurait tarder,
00:32:27 d'ailleurs qui a déjà été nommée,
00:32:28 je crois qu'elle n'est plus à ce secrétariat,
00:32:30 maintenant sa remplaçante s'appelle Bac ou Bac S je crois.
00:32:32 GA, c'est très important,
00:32:34 que c'est des ni transparents, ni équitables,
00:32:37 c'est que des associations ont finalement fait l'objet
00:32:41 d'arbitrages par votre cabinet,
00:32:43 préalablement à toute demande,
00:32:46 et à tout dépôt de dossier.
00:32:48 Et ça, c'est, excusez-moi de vous le dire,
00:32:50 c'est votre mail même,
00:32:52 que vous nous avez transmis,
00:32:54 pour, comment dire,
00:32:56 exprimer votre position sur les 300 000,
00:32:59 qui dit ça,
00:33:00 qui dit que vous avez,
00:33:02 pas arbitré, mais été questionné,
00:33:04 par votre cabinet sur 300 000 euros.
00:33:07 Demande-lui, à cet instant précis,
00:33:10 saviez-vous à qui allait l'argent,
00:33:13 et comment a-t-il été utilisé ?
00:33:15 Revenir...
00:33:16 Pardon si je...
00:33:17 Non, non, mais je vais revenir...
00:33:19 Là, pour le coup,
00:33:20 le président de la commission,
00:33:22 M. Claude Reynal,
00:33:23 je trouve, n'est pas assez précis dans sa question.
00:33:25 En répondant, c'est trop.
00:33:27 Saviez-vous ce qui en serait fait ?
00:33:30 Cela vous intéressait-il ?
00:33:32 Savez-vous qui recevrait l'argent ?
00:33:35 Ou était-ce un C-TRO par principe ?
00:33:38 C-TRO, au regard du montant total,
00:33:41 300 000 sur 2,5 millions,
00:33:43 10%, ça ferait 250 000,
00:33:46 donc ça fait 1/5ème de 250 000 en plus,
00:33:50 donc ça fait 12%.
00:33:51 300 000 euros, c'est 12% du montant global.
00:33:54 Est-ce un non de principe ?
00:33:56 Car sur 17 associations,
00:33:58 on ne donne pas 12% à l'une,
00:34:01 car 100% divisé par 17,
00:34:03 ça fait, si je ne m'abuse,
00:34:05 100% divisé par 17, ça fait 6,
00:34:08 un truc comme ça,
00:34:10 divisé par 20, ça ferait 5,
00:34:12 ça fait entre 6 et 7,
00:34:14 on ne donne pas 12% au lieu de 6,
00:34:17 vous donnez deux fois trop à l'une.
00:34:20 Est-ce que c'est un non de principe et de règle de 3 ?
00:34:23 Ou est-ce que c'est un non de
00:34:24 "vous ne donnez pas 300 000 à M. Sifawi" ?
00:34:26 En même, tout dossier.
00:34:28 Ce qui veut dire, tout simplement,
00:34:30 que, effectivement, dès le départ,
00:34:33 cette procédure fait qu'il y a
00:34:35 plusieurs types d'associations,
00:34:37 et qu'il y a des associations en particulier
00:34:39 qui sont réglées avant,
00:34:40 en tout cas pour celle-là,
00:34:41 les faits sont établis.
00:34:42 Là, tu lui tends une perche pour répondre,
00:34:44 parce qu'elle va dire,
00:34:45 cette association n'a pas été réglée avant,
00:34:47 tout a été réglé dans les dates.
00:34:49 Est-ce que vous contestez ces faits ?
00:34:52 Moi, M. le Président, M. le rapporteur,
00:34:55 je n'ai d'abord dans les mails,
00:34:57 c'est à vérifier,
00:34:59 mais il me semble,
00:35:00 beaucoup de précaution,
00:35:01 mais il me semble que le mail de mon conseiller
00:35:04 ne fait pas référence, je crois,
00:35:08 au fond Marianne,
00:35:09 mais qu'il fait référence...
00:35:10 Oui, ce n'est pas le sujet encore.
00:35:12 Ce n'est pas le sujet.
00:35:13 Excusez-moi, Mme la Ministre,
00:35:14 ne mélangez pas.
00:35:15 Je vous ai donné une matérialité,
00:35:17 une séquence.
00:35:18 Je vous demande juste,
00:35:19 est-ce que vous contestez
00:35:20 les éléments que je vous ai présentés ?
00:35:23 Est-ce que la question est claire ?
00:35:25 Bien sûr.
00:35:26 Là, elle s'en fout.
00:35:27 Si tu ne savais pas
00:35:29 à qui étaient destinés ces 300 000 euros,
00:35:31 si c'était au projet Marianne
00:35:33 ou au projet Tintin sur la Lune
00:35:35 ou au projet Solange le Parle
00:35:37 ou au projet Stéphane Edouard,
00:35:38 il fallait demander.
00:35:39 Ça, c'est ma fusée en *****, ta mère.
00:35:42 Donc, si tu n'as pas demandé,
00:35:43 c'est que tu savais.
00:35:46 Il y a soit des versements
00:35:48 qui ont été fléchés par avance,
00:35:51 vous le dites,
00:35:53 et je ne vais pas vous laisser
00:35:54 s'aclarifier les choses.
00:35:55 Moi, monsieur le rapporteur,
00:35:57 je suis comme vous,
00:35:58 matérialité et chronologie,
00:35:59 et matériellement,
00:36:00 je n'ai pas de faits
00:36:02 qui viennent dire
00:36:03 que le cabinet donne un ordre
00:36:07 de versement de cette subvention.
00:36:10 Non, il ne s'agit pas
00:36:11 d'un ordre de versement d'une subvention.
00:36:13 D'abord, le versement,
00:36:14 c'est le CIPDR,
00:36:15 c'est l'administration qui verse.
00:36:16 Absolument, tout à fait.
00:36:17 Non, ce n'est pas de ça
00:36:18 dont il s'agit.
00:36:19 C'est un préfléchage
00:36:20 sur un montant de 300 000
00:36:22 qui, d'ailleurs, comme par hasard,
00:36:24 deviennent…
00:36:25 Ils ont l'air…
00:36:26 Alors, je n'ai pas étudié en détail,
00:36:28 ni pas en détail d'ailleurs,
00:36:29 je n'ai pas étudié du tout,
00:36:30 le CV du son
00:36:32 et son confrère de la commission,
00:36:34 j'oublie toujours le nom,
00:36:35 de la commission des finances réunies
00:36:36 en commission d'information et d'enquête.
00:36:38 Je n'ai pas leur CV,
00:36:39 mais ils ont le profil de gens
00:36:42 qui ont déjà géré des fonds publics.
00:36:47 Ça ne m'étonnerait pas
00:36:48 qu'ils soient élus locaux,
00:36:50 car ils ont une certaine habileté
00:36:53 du principe du fléchage, du préfléchage.
00:36:55 On sent que ce sont des problématiques
00:36:56 qui leur sont déjà passées entre les mains
00:36:58 et la raison pour laquelle
00:37:00 ils ne marchent pas
00:37:01 dans la figure de rhétorique de Schiappa
00:37:03 est qu'à mon avis,
00:37:04 ils ont déjà subi ce type de pression.
00:37:07 Finalement, la proposition du CPDR
00:37:09 au moment du comité.
00:37:11 Voilà, c'est tout ça.
00:37:12 Moi, je regarde, monsieur le Président,
00:37:13 ce dont je dispose comme fait
00:37:16 pour ces discussions
00:37:17 qui ont eu lieu il y a deux ans
00:37:18 et donc je me fie à ce dont je dispose.
00:37:20 Ce dont je dispose,
00:37:21 c'est qu'effectivement, manifestement,
00:37:22 les membres de mon cabinet,
00:37:24 tout comme le CIPDR,
00:37:25 étaient en soutien de l'initiative
00:37:27 portée par monsieur Sifawi.
00:37:29 Ah, ah, ah, ah.
00:37:31 D'accord.
00:37:32 Donc tu pouvais le dire il y a cinq minutes.
00:37:34 Les membres de ton cabinet
00:37:36 étaient en soutien
00:37:37 avant l'arbitrage,
00:37:39 mais assument.
00:37:40 Tu vois, tu aurais commencé par ça,
00:37:41 on aurait gagné cinq minutes
00:37:42 et tu aurais gagné des points de crédit.
00:37:44 Leur mail démontre
00:37:45 qu'ils ont un enthousiasme
00:37:46 vis-à-vis du projet de monsieur Sifawi.
00:37:49 Moi, je n'ai pas d'élément
00:37:51 qui vise à dire que le cabinet
00:37:53 aurait à ce moment-là arbitré
00:37:55 ou décidé quelque chose
00:37:56 avant le comité de sélection.
00:37:58 Et je tiens à rappeler
00:37:59 par quelle porte d'entrée
00:38:01 arrive monsieur Sifawi,
00:38:03 c'est par le SG-CIPDR
00:38:05 avec lequel il travaillait
00:38:06 ou il entretenait des relations précédemment.
00:38:08 De toute façon, vous venez de nous dire
00:38:09 que l'un et l'autre,
00:38:10 le cabinet et le CIPDR,
00:38:13 travaillent avec enthousiasme.
00:38:15 Bien sûr.
00:38:16 Finalement, que vous validez leur enthousiasme
00:38:18 dans un même, j'interprète,
00:38:20 enthousiasme.
00:38:21 Ah, pas du tout.
00:38:22 Je n'ai pas...
00:38:23 Non, non, non, non, non.
00:38:24 Là, pour le coup,
00:38:25 je me fais son avocat.
00:38:26 Elle n'a jamais validé son enthousiasme.
00:38:28 Au contraire, elle l'a douché,
00:38:29 elle l'a refroidi en disant que c'était trop.
00:38:31 On l'a eu son, la fatigue le gagne.
00:38:34 L'élément matériel qui démontre ça ?
00:38:36 Je note, madame la ministre,
00:38:37 que vous n'avez pas contesté
00:38:39 la matérialité des séquences,
00:38:41 ce qui, finalement,
00:38:42 est pour moi un élément de réponse.
00:38:44 Non, mais monsieur...
00:38:45 C'est un élément de réponse
00:38:46 qui nous permettra,
00:38:47 madame la ministre,
00:38:48 ensuite, de rendre nos conclusions.
00:38:51 Voilà, je ne tire pas d'enseignement particulier.
00:38:54 J'avais simplement besoin,
00:38:56 au titre de la commission,
00:38:57 de vérifier le déroulement
00:38:59 et la chronologie des faits.
00:39:00 Et si vous me permettez,
00:39:02 puisqu'il y a une réserve,
00:39:05 je voulais savoir
00:39:07 pour quelle raison, au final,
00:39:09 il a été décidé d'attribuer
00:39:12 ces 300 000 euros à l'USEPPM.
00:39:15 Pourquoi ensuite, d'ailleurs,
00:39:17 elle a déposé une demande
00:39:19 d'un projet à 355 000 euros
00:39:22 dans le fonds Marianne ?
00:39:23 Les 55 000 euros supplémentaires,
00:39:27 est-ce que c'est une idée géniale ?
00:39:31 Est-ce qu'il y a eu un échange
00:39:33 avec le CIPDR, votre cabinet,
00:39:36 voire vous-même,
00:39:37 au cours d'échanges dits furtifs ?
00:39:40 Voilà, moi, j'ai simplement
00:39:42 aussi besoin de savoir
00:39:43 quel est le rôle que chacun a pu tenir,
00:39:46 ce qui n'a rien,
00:39:48 enfin, je veux aussi vous mettre par exemple...
00:39:49 Demande-lui les critères.
00:39:50 ...de répréhensible.
00:39:51 Nous avons juste besoin de comprendre
00:39:53 et de faire la lumière.
00:39:54 Comment tu choisis une agence de com ?
00:39:56 Comment tu choisis un youtubeur ?
00:39:58 Comment tu choisis un messager
00:40:01 à ton message ?
00:40:03 Ça, ça m'intéresserait,
00:40:04 puisque c'est un projet,
00:40:06 j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer
00:40:08 dans la vidéo sur Marley et Carlito,
00:40:10 quand Macron a décidé de toucher
00:40:13 une cible de sa base électorale,
00:40:18 de sa potentielle base électorale
00:40:20 par des influenceurs.
00:40:21 J'ai dit, bah oui, mais ça,
00:40:22 je l'avais proposé à un certain candidat en 2017
00:40:25 qui n'y a pas prêté attention,
00:40:26 bon, il aurait peut-être dû.
00:40:27 Donc, comment est-ce qu'on choisit
00:40:30 McRae et Carlito,
00:40:31 ou telle ou telle association ?
00:40:33 Et pour ceux qui pensent que je tape
00:40:35 à bras raccourcis et unilatéralement
00:40:38 contre tout clip du gouvernement
00:40:40 ou contre toute initiative
00:40:42 collective qui touche de près ou de loin
00:40:45 à l'État, ça n'est pas le cas.
00:40:47 Quand c'est très mauvais,
00:40:48 comme McRae et Carlito, je le dis,
00:40:50 quand c'est très bon, je le dis aussi,
00:40:53 mais ça fait toujours moins d'audience,
00:40:55 je l'ai dit dans une campagne
00:40:57 que j'ai jugée quasiment excellente et parfaite,
00:41:00 car très certainement réalisée par des boomers,
00:41:02 rappelez-vous, sur le consentement
00:41:04 et sur le rapport des jeunes à l'alcool,
00:41:07 je crois que j'avais appelé ça
00:41:08 le consentement éméché
00:41:09 ou quelque chose comme ça,
00:41:10 et j'avais approuvé à 99%,
00:41:12 il y avait juste un petit anachronisme
00:41:13 au niveau des heures de sortie
00:41:14 qui étaient un peu, vous voyez,
00:41:15 que la personne n'était plus
00:41:16 de cette génération-là,
00:41:18 mais j'avais approuvé quasiment
00:41:19 de bout en bout,
00:41:20 mais ça on ne s'en souvient jamais,
00:41:22 et encore une fois,
00:41:24 je reviens à la même chose,
00:41:26 il n'y a pas d'éloge sans possibilité
00:41:28 de blâmer, mais il n'y a pas
00:41:31 de blâme crédible
00:41:34 sans approbation de temps en temps,
00:41:36 ça va dans les deux sens,
00:41:37 c'est dialectique.
00:41:38 Voilà, au titre de la mission
00:41:40 de contrôle de l'action du gouvernement
00:41:43 et de la dépense publique,
00:41:44 qui plus est, avec des associations,
00:41:46 et comme l'a dit un de nos collègues,
00:41:48 parfois, dans nos collectivités,
00:41:50 pour 1000 euros,
00:41:51 il ne faut montrer pas de blâme.
00:41:53 Ah ah ah !
00:41:54 Il me semblait bien
00:41:56 qu'ils avaient la maîtrise
00:41:57 de ces éléments, voilà,
00:41:59 dans nos collectivités,
00:42:00 pour 1000 euros.
00:42:01 Donc, ce qui les rend
00:42:03 particulièrement teigneux,
00:42:06 c'est qu'étant élus
00:42:08 de collectivités locales,
00:42:10 ils ont à justifier
00:42:12 des dépenses aussi infimes.
00:42:14 Alors, vous allez me dire,
00:42:15 oui, il y a toujours le RSiste du coin
00:42:17 qui dit 1000 euros, c'est pas infime.
00:42:19 Bon, je suis désolé,
00:42:20 à l'échelle d'une collectivité
00:42:21 et a fortiori d'un Etat,
00:42:22 c'est infime, c'est une question
00:42:24 d'ordre de grandeur,
00:42:25 c'est pas moi qui ai inventé
00:42:26 les ordres de grandeur,
00:42:27 c'est celui qui a inventé les chiffres,
00:42:28 donc ça doit être...
00:42:30 enfin, pas les chiffres,
00:42:31 mais l'arithmétique.
00:42:32 Donc, ce qui les rend teigneux,
00:42:34 c'est la quantité de paperasse
00:42:36 à laquelle ils doivent s'adonner
00:42:38 pour justifier 1000 euros,
00:42:40 et là, de voir que pour 300 000
00:42:42 ou 355 000, ça passe avec
00:42:44 un mail dénué d'arguments.
00:42:46 C'est ça qui les rend teigneux.
00:42:48 Et avoir un dossier très carré.
00:42:50 - Bien sûr, M. le rapporteur,
00:42:52 je souscris parfaitement
00:42:54 à vos propos.
00:42:56 Je me permets simplement
00:42:58 de dire que je n'ai pas,
00:43:00 dans mes réponses,
00:43:01 ni confirmé ni infirmé
00:43:03 cette chronologie.
00:43:05 J'insiste, parce que quel que soit
00:43:07 le niveau d'importance de cette...
00:43:09 - Mais...
00:43:11 Les dates des e-mails sont précisées
00:43:13 en haut.
00:43:15 Qu'est-ce que tu veux confirmer
00:43:16 ou infirmer, en fait ?
00:43:17 - Je ne sais pas.
00:43:19 Je ne sais pas.
00:43:20 Je ne suis pas en mesure de...
00:43:21 - Tu ne sais pas quoi ?
00:43:22 - Je ne connais pas les échanges
00:43:23 qui ont pu avoir lieu sur ce sujet.
00:43:25 - Mais tu as produit tes mails,
00:43:26 tu les as relus,
00:43:27 tu as eu trois mains pour préparer l'audience,
00:43:28 tu ne sais pas quoi exactement ?
00:43:30 - Tout ce que je sais,
00:43:31 et matériellement ce que je sais,
00:43:32 c'est que le comité de sélection
00:43:34 est unanime sur le soutien
00:43:36 qu'il faut apporter à M. Sifawi.
00:43:39 Je ne me mêle pas du montant.
00:43:40 - Il y a un truc pas clair, là.
00:43:41 - On m'indique que le comité de sélection,
00:43:43 à part cette remarque où je dis en amont
00:43:45 que je trouve que c'est énorme,
00:43:46 le comité de sélection propose
00:43:48 un montant,
00:43:49 se met d'accord sur un bénéficiaire
00:43:51 qui est l'association dans laquelle
00:43:53 est M. Sifawi,
00:43:54 et se met d'accord sur ce montant.
00:43:56 Et moi, je ne biffe pas ce montant
00:43:57 ni dans un sens, ni dans l'autre.
00:43:59 - Oui, alors on savait,
00:44:00 depuis les lectures érotiques,
00:44:02 que la prédilection de Marlène
00:44:05 n'était pas la biffe.
00:44:07 Elle en avait d'autres.
00:44:10 C'était plutôt les effets cacaotés,
00:44:13 la neige chaude ou la neige froide,
00:44:16 d'ailleurs, je ne sais plus.
00:44:17 Et oui, parce que ce n'était pas forcément évident
00:44:19 dans ses romans.
00:44:20 Et les fesses en forme de petits pois, voilà.
00:44:23 Mais la biffe, non,
00:44:24 ne fait pas partie de ces pratiques.
00:44:26 - Je ne donne pas d'avis sur ce montant.
00:44:28 - Vous n'en donnez pas,
00:44:29 mais le constat, on y reviendra plus tard,
00:44:32 vous ne l'invalidez pas.
00:44:34 - On me présente une liste finale.
00:44:36 Non, non, dans la liste finale qu'on me présente,
00:44:38 il y a des noms et des montants,
00:44:40 et je n'ai pas de modifications à apporter.
00:44:43 - Mais alors, tu sers à quoi, en fait ?
00:44:45 Tu es ministre de la citoyenneté,
00:44:49 tu es à l'initiative d'un projet
00:44:53 brûlant d'actualité,
00:44:56 de citoyenneté républicain,
00:45:01 de cohésion du territoire,
00:45:03 de cohésion des communautés,
00:45:04 de lutte contre l'islamisme,
00:45:06 le séparatisme islamique et tout ce qu'on veut.
00:45:08 On te suggère les gens
00:45:10 qui vont mettre la main à l'ouvrage,
00:45:14 la main à la pâte,
00:45:15 et tu n'as pas d'avis.
00:45:17 - Pour qui sonne le clac ?
00:45:20 - C'est-à-dire que tu n'es pas allé voir
00:45:22 qui ils étaient, ce qu'ils faisaient,
00:45:24 leurs réseaux sociaux, leur audience, leur portée.
00:45:28 Je trouve ça très léger.
00:45:31 - Et je veux dire que, et pourquoi je ne le sais pas,
00:45:34 ce n'est pas un désintérêt de ma part,
00:45:36 je reviens à ce que je disais,
00:45:37 c'est-à-dire qu'on peut le déplorer,
00:45:39 on peut estimer que j'aurais dû le faire,
00:45:41 mais en tout cas, je ne me suis pas mêlée d'ingénierie.
00:45:44 Je ne suis pas directeur d'administration,
00:45:46 ou préfet, ou chargé d'admission,
00:45:48 et il ne me revient pas l'attribution,
00:45:51 dossier par dossier, de chaque subvention.
00:45:53 - Mais ça, c'est une réponse technocratique.
00:45:57 C'est-à-dire, j'ai une idée qui permet de capitaliser
00:46:03 sur un mouvement de révolte et de haut le cœur collectif.
00:46:07 Donc en fait, elle a été contente d'en prendre les dorures,
00:46:11 la para, d'associer son nom à une initiative citoyenne
00:46:16 louable sur le principe,
00:46:19 et en plus, dans un moment de cohésion lié au drame.
00:46:25 Par contre, derrière, elle s'abrite
00:46:27 derrière un raisonnement technocratique qui est,
00:46:29 dans ma fiche de poste, je ne dois pas vérifier à qui ça va.
00:46:33 C'est-à-dire que c'est un petit peu comme si je prenais fait et cause
00:46:38 pour un démuni ou un défavorisé.
00:46:41 J'organisais une collecte,
00:46:43 je ne dis pas qu'ils ont fait une collecte,
00:46:44 ce n'est pas une collecte, ce n'est pas une cagnotte,
00:46:46 c'est une ligne de budget de l'État,
00:46:47 mais je fais une symétrie, un parallèle.
00:46:50 C'est comme si j'organisais auprès de vous une collecte
00:46:52 pour une association, pour une œuvre.
00:46:55 Si on découvrait par la suite que cette association
00:46:58 et que cette œuvre étaient très improductifs
00:47:00 et que ces dirigeants se payaient grassement,
00:47:02 et que vous vous retourniez vers moi en me disant
00:47:04 "Stéphane, c'est la première fois que tu fais ça,
00:47:06 on t'a fait confiance, on ne te fera plus confiance",
00:47:08 et que je disais "mais moi, regardez,
00:47:11 dans ma fiche de poste, il n'y a jamais eu écrit
00:47:14 que je devais aller vérifier où ça allait.
00:47:17 Vous auriez raison d'avoir les boules à mon sujet".
00:47:23 C'est ça qui est en train de se passer Marlène,
00:47:25 et tu le comprends très bien, simplement,
00:47:27 ton attitude technocratique, ta rhétorique de raiteuse
00:47:33 t'empêche de le reconnaître.
00:47:35 On ne m'a pas sollicité d'arbitrage infini
00:47:39 puisqu'il y avait un consensus,
00:47:41 et donc ça a été engagé de la sorte sur ce dossier-là.
00:47:44 Mais un consensus, le principe d'un arbitrage,
00:47:48 c'est justement de discuter ce qui est évident.
00:47:51 Sinon, il n'y a pas de commission.
00:47:53 Sinon, on est dans un pays du tiers-monde,
00:47:55 on est dans un pays ultra-latin,
00:47:57 on est dans un pays d'Amérique du Sud,
00:47:59 voire même on est en Italie,
00:48:01 et les attributions de marché public
00:48:03 se font de gré à gré.
00:48:05 Mais si on met en place un cadre,
00:48:09 c'est justement pour qu'il n'y ait pas de consensus.
00:48:11 C'est pour discuter les consensus.
00:48:13 Bref, je vous ai promis tout à l'heure
00:48:17 de nous intéresser au personnage de Sifawi,
00:48:19 donc celui qui s'est pris 60 000 euros
00:48:21 pour faire des vidéos qui ont fait 150 vues sur Internet.
00:48:24 Je vais maintenant vous montrer
00:48:26 la manière dont il a répondu à sa mise en cause.
00:48:29 Et alors là, pour le coup,
00:48:31 on va se pencher sur...
00:48:33 C'est le Huffington Post, je crois,
00:48:35 qui en a fait un petit montage,
00:48:37 et je le remercie, comme quoi je remercie même
00:48:39 des gens qui me chient dessus, j'ai pas de problème.
00:48:41 Vous faites un raccourci malheureux,
00:48:43 vous me comparez à Mme Schiappa,
00:48:45 je n'ai absolument rien à vous comparer
00:48:47 à Mme Schiappa, ni sur le fond, ni sur la forme.
00:48:49 C'est clair ?
00:48:51 D'abord, vous n'avez pas ni d'ordre, ni d'avis...
00:48:53 Non, non, je vous demande est-ce que c'est clair pour vous ?
00:48:55 Non, non, mais enfin, excusez-moi,
00:48:57 je pense que vous devez garder
00:48:59 vos nerfs et votre maîtrise,
00:49:01 nous essayons de le faire, et pour sinon...
00:49:03 Je n'aime pas vos provocations, et je vous le dis.
00:49:05 [Musique]
00:49:07 Moi, moi, moi, je n'ai rien
00:49:09 contre cette personne,
00:49:11 dont j'ignorais pour tout vous dire l'existence,
00:49:13 jusqu'à me pencher
00:49:15 sur ce dossier.
00:49:17 Je me dis simplement
00:49:19 que dans la vie,
00:49:21 il y a plusieurs vertus, il y a plusieurs qualités,
00:49:23 il y a des gens plus ou moins honnêtes,
00:49:25 il y a des gens plus ou moins travailleurs,
00:49:27 il y a des gens plus ou moins efficaces,
00:49:29 il y a des gens plus ou moins pointilleux,
00:49:31 mais il y a une vertu, dont je ne comprends pas
00:49:33 qu'elle ne soit pas pu partagée,
00:49:35 qu'ils appellent la "jujotte".
00:49:37 Est-ce qu'avec un peu de jujotte,
00:49:39 à l'écoute de quelques minutes
00:49:41 de cette personne,
00:49:43 on ne se dit pas "Hum,
00:49:45 ça pue".
00:49:47 Je ne sais pas, je suis désolé,
00:49:49 je ne dis pas que M. Mohamed Sifahoui pue,
00:49:51 je dis juste que,
00:49:53 devant une contradiction,
00:49:55 devant les représentants
00:49:57 de l'institution,
00:49:59 de l'Etat, de la République,
00:50:01 devant des membres éminents
00:50:03 de la Commission des Finances,
00:50:05 les menacer sur ce ton
00:50:07 d'une question rhétorique
00:50:09 qui est "c'est clair"
00:50:11 tout en s'abritant derrière,
00:50:13 sur un petit tour,
00:50:15 "est-ce que c'est clair pour vous ?"
00:50:17 Moi, ce n'est pas quelqu'un
00:50:19 à qui j'enverrai ni 300, ni 355,
00:50:21 ni 600 000 euros,
00:50:23 mais dites-moi en commentaire,
00:50:25 peut-être que je me trompe.
00:50:27 Je trouve chez lui
00:50:29 quelque chose de menaçant,
00:50:31 d'effrayant,
00:50:33 d'incivil,
00:50:35 et j'en suis surpris, parce qu'on m'a toujours
00:50:37 expliqué que,
00:50:39 chez des ressortissants d'une communauté
00:50:41 allogène,
00:50:45 l'incivilité,
00:50:47 l'agressivité et
00:50:49 la provocation
00:50:51 venaient de
00:50:53 discrimination,
00:50:55 d'un plafond de verre qui les empêchait d'accéder aux responsabilités,
00:50:57 d'un statut
00:50:59 qui les empêchait d'accéder à la culture,
00:51:01 à l'entrepreneuriat,
00:51:03 d'avoir leurs entreprises, etc.
00:51:05 Là, on a quelqu'un de parfaitement habillé,
00:51:07 qui parle un français parfait,
00:51:09 qui manifestement dirige
00:51:11 ou codirige des entreprises qui font
00:51:13 plusieurs centaines de milliers d'euros de chiffre d'affaires,
00:51:15 et qui,
00:51:17 devant une haute
00:51:19 incarnation de la République,
00:51:21 se permet d'aboyer,
00:51:23 parce que ça, ce n'est pas parler, on va le voir, c'est aboyer,
00:51:25 et de menacer.
00:51:27 Je dis,
00:51:29 à partir de quel moment
00:51:31 d'acculturation,
00:51:33 à partir de quel stade d'acculturation,
00:51:35 est-ce que l'agressivité
00:51:37 s'arrête ?
00:51:39 Ou est-ce que ce n'est pas
00:51:41 propre à une certaine communauté
00:51:43 que d'aboyer
00:51:45 et de menacer quand on est mis devant
00:51:47 une contradiction ? Je ne sais pas, écoutons la manière
00:51:49 dont s'exprime M. Sifawi.
00:51:53 Il y a eu à un moment donné
00:51:55 un fléchage
00:51:57 de 300 000.
00:51:59 Après le comité,
00:52:01 le premier comité,
00:52:03 à la rééducion du 13 avril,
00:52:05 vous n'êtes pas informé de cela.
00:52:07 Je ne suis pas informé.
00:52:09 Et vous n'avez pas participé ensuite à une
00:52:11 discussion quelconque
00:52:13 entre ce moment-là,
00:52:15 c'est-à-dire le mois d'avril,
00:52:17 et le comité de sélection
00:52:19 qui affiche un montant de
00:52:21 350 000.
00:52:23 Donc il y a eu une remontée.
00:52:25 Je suis certainement...
00:52:27 Aucune discussion.
00:52:29 Aucune discussion entre le moment
00:52:31 où Cyril Caron-Nagarand envoie
00:52:33 la première demande de subvention
00:52:35 et le jour où j'apprends qu'on va avoir
00:52:37 une votation. Aucun contact.
00:52:39 Là-dessus, vous êtes parfaitement, je dirais,
00:52:41 sur la même
00:52:43 posture ou
00:52:45 explication que la ministre.
00:52:47 C'est-à-dire que vous êtes
00:52:49 concerné par le projet,
00:52:51 mais vous, finalement, vous tenez
00:52:53 à distance pour
00:52:55 qu'il n'y ait, je dirais,
00:52:57 pas de... Je ne sais pas si c'est pas...
00:52:59 Alors, moi, je n'ai
00:53:01 jamais été ni rapporteur à la commission
00:53:03 des finances, ni dans une
00:53:05 entreprise à fonds publics.
00:53:07 Par contre, j'ai été dans une entreprise
00:53:09 à fonds privés, dans un
00:53:11 cabinet de conseil, que je ne nommerai pas, mais vous le savez.
00:53:13 L'ordre de grandeur des
00:53:15 missions que mes
00:53:17 associés négociaient
00:53:19 était de ces ordres-là. C'était
00:53:21 de quelques centaines de milliers d'euros
00:53:23 à un million d'euros.
00:53:25 Grosso merdo. Je n'ai
00:53:27 jamais vu... Donc, les associés étaient,
00:53:29 pour ceux qui ignorent ce milieu-là,
00:53:31 un petit peu les... C'est un petit peu les
00:53:33 gérants des business units. C'est ceux qui...
00:53:35 C'est un peu l'équivalent
00:53:37 dans un très grand groupe de ce que
00:53:39 serait un directeur général
00:53:41 dans un...
00:53:43 Ou un gérant dans une PME.
00:53:45 Je n'ai jamais vu
00:53:47 un ou une associée
00:53:49 se désintéresser
00:53:51 du montant
00:53:53 des enveloppes qu'elle allait
00:53:55 recevoir. C'est
00:53:57 LE sujet de discussion
00:53:59 avant toute chose.
00:54:01 Car c'est de ce montant que
00:54:03 l'on décide ce qu'on fait derrière,
00:54:05 combien de consultants on staff,
00:54:07 de quels moyens on
00:54:09 dispose, de quelle technologie
00:54:11 éventuellement, si c'est un secteur technologique,
00:54:13 on dispose, de combien de
00:54:15 prestats on dispose, de combien de temps
00:54:17 plein, de combien de temps partiel, de...
00:54:19 C'est... Assez
00:54:21 quand même difficile à croire
00:54:23 que le co-dirigeant
00:54:25 d'une... Apparemment c'est une PME,
00:54:27 faudra aller vérifier, je peux me tromper.
00:54:29 Ne s'intéresse pas
00:54:31 à... De savoir si
00:54:33 dans son budget annuel
00:54:35 ou trimestriel, je ne sais pas,
00:54:37 il y aura 300 000, il y aura 600 000, ou il y aura
00:54:39 355 000.
00:54:41 Ça paraît peu crédible. Et M. le rapporteur,
00:54:43 Jean-François Huisson,
00:54:45 semble également assez peu convaincu
00:54:47 de l'argument. Voyons la manière
00:54:49 dont M. Sifahoui va lui faire perdre le message.
00:54:51 - Non, non, M. le rapporteur, je ne peux pas
00:54:53 vous laisser dire ça. Non, non, non, non.
00:54:55 Ça, vous voyez, ça c'est une accusation à chaque fois.
00:54:57 - J'avais dit, c'était
00:54:59 dans le clip de qui... C'est pas
00:55:01 celle qui faisait ça avec son doigt.
00:55:03 Dans une civilisation ancienne
00:55:05 européenne, pointer du doigt
00:55:07 est une menace. Après, je ne
00:55:09 trouve pas la récurrence. Je ne comprends pas
00:55:11 pourquoi
00:55:13 Wesjden,
00:55:15 Sifahoui et d'autres pointent
00:55:17 les gens du doigt quand ils sont
00:55:19 acculés. Je ne vois pas.
00:55:21 Il y a une récurrence qui m'échappe.
00:55:23 - Non, je ne vous permets pas.
00:55:25 Je ne vous permets pas. - Non, non, mais je vous demande juste...
00:55:27 - Je ne vous permets pas, je ne suis... - Je vous demande juste
00:55:29 de préciser... - Non, non, non, je ne précise rien du tout.
00:55:31 Vous allez retirer tout de suite ce que vous voulez dire.
00:55:33 Il n'y a aucune posture chez moi.
00:55:35 Vous entendez ? Il n'y a aucune posture.
00:55:37 Je ne suis pas un homme politique. Il n'y a aucune posture. - Eh bien, votre déclaration...
00:55:39 - Non, non, non, je vous retire tout de suite.
00:55:41 - Je...
00:55:43 Euh...
00:55:45 Heureusement que
00:55:47 c'est filmé. Ils pourraient se battre.
00:55:49 - Je n'ai rien de comparable avec Mme Schiappa, c'est clair ?
00:55:51 Rien de comparable. - Mais je ne retire rien.
00:55:53 - Je suis quelqu'un d'assez entier.
00:55:55 Je respecte les institutions et je respecte
00:55:57 les gens qui me respectent. Dès le moment où...
00:55:59 - C'est marrant. C'est dans quel lieu
00:56:01 géographique ? C'est dans quel département ?
00:56:03 C'est dans quel
00:56:05 clan ethnique
00:56:07 qu'on débat sur le respect, principalement ?
00:56:09 - Put some respect on my name.
00:56:11 - Est-ce que tu crois que c'est du respect ?
00:56:13 - C'est dans quelle partie du monde,
00:56:15 c'est dans quel banlieue qu'on dit "tu me respectes,
00:56:17 je te respecte" un peu de respect, tout le temps ?
00:56:19 Sur les lèvres de qui
00:56:21 le mot "respect"
00:56:23 est-il prononcé
00:56:25 plusieurs dizaines de fois par jour ?
00:56:27 C'est drôle, parce qu'autant on peut
00:56:29 se moquer de Marlène Schiappa,
00:56:31 et Dieu sait que je n'essaie pas de le faire trop souvent, vous avez remarqué
00:56:33 que j'ai quand même été très magnanime ces dernières années,
00:56:35 j'en ai pas reparlé depuis plusieurs années.
00:56:37 Autant,
00:56:39 elle n'a pas menacé
00:56:41 le Sénat, elle ne leur a pas ordonné
00:56:43 de retirer des propos,
00:56:45 elle ne les a pas pointés du doigt,
00:56:47 elle s'est comportée
00:56:49 en brêteuse,
00:56:51 en rhétoricienne,
00:56:53 en dialecticienne
00:56:55 à la petite semaine,
00:56:57 si on veut, mais pas en barbare.
00:56:59 Là,
00:57:01 on ne serait pas filmé
00:57:03 et il serait sur le parking d'un supermarché,
00:57:05 ils se tiendraient au col, les deux.
00:57:07 Il y a quand même une différence
00:57:09 qui mérite d'être notée,
00:57:11 et je vous demande bien de m'expliquer pourquoi
00:57:13 cette agressivité, puisque là,
00:57:15 manifestement, l'explication
00:57:17 n'est pas sociologique. Je ne pense pas
00:57:19 que M. Sifahoui, codirigeant
00:57:21 d'entreprise,
00:57:23 soit particulièrement
00:57:25 discriminé en ce moment,
00:57:27 qu'il ait des conditions de vie qui justifient
00:57:29 cette violence.
00:57:31 Non, non.
00:57:33 Ne déviez pas,
00:57:35 nous allons rester, je dirais,
00:57:37 sur les faits, mais...
00:57:39 Je n'ai jamais changé
00:57:41 de trajectoire, et vous pourrez regarder
00:57:43 au long des auditions, j'essaie d'ailleurs
00:57:45 d'être assez constant.
00:57:47 Il est plus que constant, il est la constance.
00:57:49 Je me demande
00:57:51 pourquoi, de la même manière
00:57:53 qu'il y a,
00:57:55 il me semble, dans le code pénal ou dans le code civil, je ne sais plus,
00:57:57 le délit d'outrage à agent,
00:57:59 je me demande pourquoi là, on n'est pas en plein délit
00:58:01 d'outrage à fonctionnaire.
00:58:03 Moi, j'aurais, je ne sais pas si le droit
00:58:05 me l'aurait accordé, à la place de M. Husson,
00:58:07 j'aurais interrompu la séance,
00:58:09 et la personne aurait dû être
00:58:11 maurigénée, réprimandée, blâmée,
00:58:13 et s'il était revenu
00:58:15 sur le même ton, il aurait dû
00:58:17 être considéré comme coupable.
00:58:19 Voilà. Ça, c'est le sens
00:58:21 commun
00:58:23 du respect qui n'a pas,
00:58:25 les mots tiennent lieu des vertus qui manquent,
00:58:27 qui n'est pas prononcé trois fois
00:58:29 sur les mots de celui qui n'en fait pas preuve,
00:58:31 mais qui est appliqué dans la pratique.
00:58:33 Certains disent même que c'est bien,
00:58:35 ils apprécient cette forme de sérénité.
00:58:37 Alors gardons la sérénité,
00:58:39 c'est pour l'honneur
00:58:41 de l'institution que vous représentez.
00:58:43 [Bruits de chien]
00:58:45 Rhétorique inversée,
00:58:47 le type postillonne,
00:58:49 beugle,
00:58:51 abois, dans l'hémicycle,
00:58:53 enfin dans ce petit hémicycle,
00:58:55 et enjoint
00:58:57 des gens qui se comportent
00:58:59 parfaitement, "noblement"
00:59:01 avec lui, à faire
00:59:03 preuve d'honneur et à le respecter.
00:59:05 Je vous demande si,
00:59:07 en vous dissociant de l'image que vous avez
00:59:09 devant les yeux, cette logique,
00:59:11 cette rhétorique,
00:59:13 ne ressemble pas à une autre
00:59:15 que l'on connaît à plus large échelle.
00:59:17 C'est pour l'honneur de tout le monde.
00:59:19 Oui, oui, c'est pour l'honneur de l'institution.
00:59:21 Même le terme "oui",
00:59:23 il y a un problème
00:59:25 de registre de langue.
00:59:27 Il y a des registres de langue,
00:59:29 tu n'es pas sur un réseau social,
00:59:31 tu n'es pas en discussion sur Whatsapp
00:59:33 avec ta copine,
00:59:35 le "oui" devrait, dans l'hémicycle,
00:59:37 être un "oui". C'est tout.
00:59:39 Et devoir te l'apprendre à ton âge,
00:59:41 Mohamed Sifawi, c'est quand même grave,
00:59:43 et je ne comprends pas qu'il n'y ait pas
00:59:45 un outrage, encore une fois.
00:59:47 Il y a une forme de subjugation
00:59:49 ou de subordination inconsciente
00:59:51 des institutions
00:59:53 par rapport au monsieur Sifawi,
00:59:55 au pluriel. Il y a un problème.
00:59:57 Non, non, l'institution est au-dessus de vous.
00:59:59 Donc c'est pour l'honneur de l'institution.
01:00:01 S'il vous plaît...
01:00:03 S'il vous plaît, vous aussi.
01:00:05 S'il vous plaît, il n'y a pas d'accusation à porter.
01:00:07 Moi, j'ai juste besoin de comprendre,
01:00:09 je vous dis, la chronologie des faits
01:00:11 et les différentes séquences.
01:00:13 Eh bien, c'est heureux que vous ayez enfin compris.
01:00:15 Donc, s'il vous plaît...
01:00:17 La liberté de ton s'arrête...
01:00:23 C'est ce que les imbéciles d'Internet ne comprennent pas.
01:00:25 La liberté de ton s'arrête à l'injure,
01:00:29 à la diffamation et à la menace.
01:00:31 Voilà.
01:00:33 Ce serait bien qu'ils le comprennent, un jour.
01:00:35 Ou c'eût été bien qu'ils le comprissent.
01:00:39 Voilà, pour faire des conjonctions de temps
01:00:41 qui échappent parfois à certains.
01:00:43 En l'occurrence,
01:00:45 pour moi, là, on est de l'ordre de la menace.
01:00:47 Marlène Schiappa, technique habituelle,
01:00:51 fin de l'état de grâce,
01:00:53 à mon avis, prochain remaniement,
01:00:55 elle descend avec l'eau du bain.
01:00:57 Que si Faoui sentire comme ça,
01:01:01 c'est assez inquiétant
01:01:03 pour la respectabilité de nos institutions.
01:01:05 Plus, finalement,
01:01:07 que les montants en question.
01:01:09 Parce que les montants en question,
01:01:11 il faudrait un jour,
01:01:13 que nous nous attaquions,
01:01:15 mais bon, ça c'est plutôt un travail
01:01:17 de Juan Branco que de moi,
01:01:19 à l'ensemble des reversements
01:01:21 à des collectivités,
01:01:23 à des associations,
01:01:25 à des collectifs,
01:01:27 de la part de l'État
01:01:29 et notamment de la ville de Paris.
01:01:31 Je l'avais déjà un petit peu fait dans une vidéo sur Hidalgo
01:01:33 où elle soutenait des femmes au Mali
01:01:35 ou je sais pas quoi, avec l'argent des parisiens.
01:01:37 Bon bref, ça c'est plutôt un job pour Branco
01:01:39 car lui est avocat
01:01:41 et il aura les moyens de se défendre.
01:01:43 Moi pour me défendre, ça me coûtera une fortune.
01:01:45 Mais je suis plus alerté
01:01:47 de la liberté de ton
01:01:49 d'une partie de la population,
01:01:51 même devant les plus hautes institutions,
01:01:53 que des montants.
01:01:55 Il y a bien plus grave en ce moment que 50 000 euros.
01:01:57 Il y a un déficit de TVA très étrange.
01:02:01 Je vous invite à vous y pencher.
01:02:03 De l'ordre de 100 millions d'euros
01:02:05 dans le budget de l'État.
01:02:07 Il y a d'autres comme ça,
01:02:09 arbitrage et opérations arithmétiques
01:02:11 très difficilement justifiables
01:02:15 avec des volumes de l'ordre du
01:02:17 1 million c'est 7 chiffres
01:02:19 donc 100 millions c'est 9 chiffres
01:02:21 du 9 ou du 10 chiffres.
01:02:23 La TVA sur le budget là,
01:02:25 c'est 100 milliards d'euros pour l'État.
01:02:27 Mais c'est bizarre parce qu'en 2021, en 2022,
01:02:29 on n'a pas collecté 100 milliards d'euros avec la TVA.
01:02:31 On a collecté le double.
01:02:33 Alors l'argent il est parti. Il a disparu des documents financiers de l'État.
01:02:35 Oh comme c'est bizarre !
01:02:37 Donc un débat sur une somme à 5 ou 6 chiffres,
01:02:39 aussi symbolique qu'elle soit,
01:02:41 me paraît secondaire.
01:02:43 Par contre ce qui n'est pas secondaire,
01:02:45 c'est la symbolique
01:02:47 d'un sénateur
01:02:49 président ou rapporteur
01:02:51 d'une commission
01:02:53 qui ploie devant
01:02:55 un co-dirigeant
01:02:57 bon peu importe
01:02:59 qui s'appelle Sifabouy ou autre chose
01:03:01 qui le menace. Voilà.
01:03:03 Voilà mon inquiétude à moi.
01:03:05 Partagez-vous ou ne la partagez-vous pas.
01:03:07 Nous essaierons Marlène
01:03:09 de ne pas reparler de toi
01:03:11 d'ailleurs plus jamais. Si tu disparais,
01:03:13 à mon avis ça ne sera plus le cas.
01:03:15 Vos réflexions, vos
01:03:17 réactions,
01:03:19 je les attends en commentaire
01:03:21 sur les réseaux sociaux, liens à l'écran.
01:03:23 Et on conclut
01:03:25 avec en générique
01:03:27 un dernier petit best-of
01:03:29 de M. Sifabouy.
01:03:31 Et demandez-vous
01:03:33 si c'est la sauce à laquelle
01:03:35 vous voulez être mangé.
01:03:37 Parce que malheureusement,
01:03:39 ça en prend la direction.
01:03:41 [Bruits de l'animal]
01:03:43 Je vous demande est-ce que c'est clair pour vous ?
01:03:45 Non, non, non, non, non, non, non, non,
01:03:47 M. le rapporteur, je ne peux pas vous laisser dire ça.
01:03:49 Ça c'est une accusation à chaque.
01:03:51 Non, non, non, je ne précise rien du tout.
01:03:53 [Bruits de l'animal]
01:03:55 C'est heureux que vous ayez enfin compris.
01:03:57 Gardez vos mains sur M. le rapporteur, allons sur le fond.