Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale
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00:00:00 C'est News, il est 6h, vous regardez la matinale à la une ce matin, les points de blocage des agriculteurs en colère qui se multiplient en France.
00:00:09 Une colère qui se propage, on sera en direct dans un instant avec Jean-Luc Thomas à Castelnaudary, puis avec Augustin Donadieu en direct de Meru dans l'Oise.
00:00:20 Nos envoyés spéciaux sont sur le terrain.
00:00:23 La FNSEA et les jeunes agriculteurs ont fait des propositions au gouvernement et lui demandent de les prendre en compte en intégralité les syndicats agricoles qui réclament des aides immédiates.
00:00:34 Les députés choisissent ce moment de colère dans le pays pour s'arroger une augmentation de 300 euros par mois sur leurs frais de mandat.
00:00:41 Est-ce que c'est très judicieux ? La réponse est non, évidemment.
00:00:45 Gautier Lebrecht avec nous.
00:00:47 L'économie avec Lomique Guillot, est-ce que bien manger ne serait pas devenu un luxe ? En posant la question, vous avez une idée de la réponse.
00:00:57 A tout de suite Lomique.
00:00:59 La colère des agriculteurs se propage partout dans le pays, jusqu'ici Épargné, Paris et plus largement l'Île-de-France pourraient bientôt être touchés.
00:01:06 On regarde la carte comme tous les jours, le sud-ouest est toujours bloqué, A61, A62, A63 paralysés.
00:01:12 C'est également le cas de l'A7, autoroute A7 au niveau de Lyon, ou encore de l'A9 dans Leraux.
00:01:17 D'ici demain, 85 départements devraient être touchés selon la FNSEA.
00:01:22 Chana, on part sur le terrain tout de suite ?
00:01:24 Oui, l'autoroute A61 est donc toujours bloquée entre Narbonne et Toulouse.
00:01:28 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place, Jean-Luc Thomas, avec Anne Haguerre.
00:01:33 Jean-Luc, vous êtes au niveau d'un point de blocage à Castelnenari.
00:01:39 Oui, exactement. Hier, nous étions sur l'autoroute A61. Là, nous sommes 20 kilomètres plus au sud, Castelnenari, devant une centrale d'achat où les agriculteurs bloquent depuis maintenant mardi.
00:01:55 Il faut savoir que cette centrale d'achat permet d'alimenter une quarantaine d'hypermarchés dans le Grand Sud-Ouest.
00:02:04 C'est une centrale d'achat qui dessert les hypermarchés Leclerc.
00:02:09 Il faut bien voir que les agriculteurs ne sont pas là contre Leclerc, mais plutôt avec Leclerc. Ils veulent que Michel-Edouard Leclerc soit leur porte-parole auprès des décideurs économiques et politiques.
00:02:31 C'est pour ça qu'ils sont là. Alors, malgré tout, évidemment, il y a la gêne, puisqu'il y a une montagne de poids lourds qui sont aux alentours, qui attendent de pouvoir rentrer, de décharger leurs marchandises.
00:02:46 Et puis, également, depuis ce matin, les 700 salariés de cette centrale d'achat ne viendront pas travailler jusqu'à nouvel ordre. C'est ce qu'a décidé la centrale d'achat.
00:02:58 Merci Jean-Luc. Jean-Luc Thomas en direct de Castelnaudary. Le gouvernement qui est attendu de pied ferme par les agriculteurs.
00:03:04 Gabriel Attal devrait faire des annonces demain pendant un déplacement. Il va recevoir aujourd'hui les ministres de l'Agriculture, de la Transition écologique et de l'Économie dans la journée.
00:03:14 Réunion également prévue à Bruxelles. En attendant, on fait le point sur les revendications de la FNSUA et des jeunes agriculteurs avec Adrien Spiteri.
00:03:24 Du nord au sud-ouest de la France, les agriculteurs se mobilisent sur les routes et leurs revendications sont nombreuses. La FNSUA et les jeunes agriculteurs ont publié hier une synthèse de leurs demandes.
00:03:38 Elles reposent sur trois axes prioritaires. Retrouver une certaine dignité par rapport au métier, une certaine attente. Ensuite, il y a toute une partie, bien sûr, de la juste rémunération du prix.
00:03:48 Et puis la nécessité d'avoir les moyens de pouvoir faire vivre son exploitation et de la développer.
00:03:54 A court terme, les deux syndicats veulent notamment un respect absolu des lois EGalim. Son but, protéger les revenus des agriculteurs face aux industriels de l'agroalimentaire, pas toujours respecté.
00:04:06 Autre demande, le paiement de toutes les aides de politiques agricoles communes européennes qui tardent à arriver.
00:04:12 Des aides aussi pour les secteurs les plus en crise comme la viticulture et l'agriculture biologique. Mais aussi une accélération des projets de stockage de l'eau.
00:04:22 Les professionnels du secteur pointent également du doigt le Green Deal ou pacte vert européen dont l'objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
00:04:31 Enfin, ils réclament un choc de simplification.
00:04:34 Il faut des normes qui soient adaptées au métier de l'agriculteur, à ses contraintes et pas des normes qui le mettent en difficulté dans son métier.
00:04:41 Si ces mesures ne sont pas appliquées, les syndicats assurent que le mouvement de contestation pourrait s'inscrire dans la durée.
00:04:48 Voilà, et on sera avec un représentant de la FNSEA en plateau avec nous.
00:04:52 A 7h30, le conducteur de la voiture qui a fauché, Alexandra Sonnac, et sa fille, a été mise en examen pour homicide involontaire aggravé. Il a été placé en détention provisoire dans la foulée.
00:05:02 Aucune charge n'a été retenue contre ces deux passagères. Sous OQTF, elles ont été placées dans un centre de rétention administrative.
00:05:09 Et je vous rappelle qu'une marche blanche aura lieu samedi pour rendre hommage à Alexandra et à sa fille Camille à proximité du lieu de l'accident à Pamier.
00:05:17 Alors les frais de mandat des députés augmentent de 300 euros par mois. Décision prise par le bureau de l'Assemblée nationale.
00:05:24 Poursuivre en inflation, nous dit-on à l'Assemblée. Ils toucheront désormais 5 950 euros pour financer notamment leur permanence et leur déplacement.
00:05:33 C'est pour les frais des députés. En pleine fronte des agriculteurs, on peut se poser la question du timing, Gautier Lemaître. Est-ce que c'est le bon moment, franchement ?
00:05:43 La réponse est dans la question. On parle souvent de déconnexion des politiques, Romain.
00:05:48 On est en plein dedans, la semaine, effectivement, de la fronte des agriculteurs, mais aussi de l'annonce des hausses des prix de l'électricité.
00:05:56 C'est désastreux, effectivement, comme symbole. Alors vous l'avez dit, ça a été pris, cette décision d'augmenter les indemnités de mandat de 300 euros par le bureau de l'Assemblée nationale.
00:06:05 Tous les groupes ont voté pour, sauf la France insoumise qui s'est abstenue.
00:06:10 Après, quand vous parlez individuellement à des députés, évidemment qu'ils se rendent bien compte de ce que ça peut créer comme sentiment, que ça peut choquer les Français.
00:06:21 Je voulais vous parler d'une autre décision qui peut choquer. Vous savez évidemment que cette semaine, une agricultrice est morte, ainsi que sa petite fille, fauchée par une voiture sur un barrage.
00:06:31 Eh bien, le groupe communiste a proposé une minute de silence à l'Assemblée nationale, soutenue par les Républicains.
00:06:37 Mais il n'y a pas eu de minute de silence, car il n'y a pas eu de consensus. Par exemple, Sylvain Maillard, président des députés Renaissance, s'est opposé à cette minute de silence, car le règlement a changé pour les minutes de silence.
00:06:49 Je vous rappelle la minute de silence qui avait fait polémique pour Nahel, tué par un policier.
00:06:53 On a eu aussi une minute de silence pour Thomas, qui a été tué à Crépole, neuf jours après son meurtre, alors que pour Nahel, ça avait été fait tout de suite.
00:07:01 Donc voilà pour ces deux décisions qui choquent à l'Assemblée, à la fois le refus de cette minute de silence pour cette agricultrice tuée, et puis cette indemnité qui s'envole de 300 euros, vraiment pas au bon moment.
00:07:11 Parfois, on se demande ce qu'ils ont dans la tête à ces moments-là.
00:07:16 Refuser une minute de silence pour une agricultrice dans la trentaine qui a deux enfants qui meurent dans des conditions abominables, je ne comprends pas.
00:07:26 Je ne vois pas comment on arrive à se dire "tiens, la bonne décision c'est de dire non". Je ne comprends pas le cheminement.
00:07:33 On ne s'avance pas en disant que les téléspectateurs qui nous écoutent ce matin ne comprennent pas à la fois ces 300 euros qui augmentent, quand eux ont le prix de l'électricité qui va augmenter, et le refus de cette minute de silence, surtout quand on en a fait une pour Nahel.
00:07:45 Alors, la question que je vous pose ce matin justement tombe à pic, j'allais dire. Est-ce que le gouvernement doit réagir vite et faire des annonces fortes ?
00:07:52 Est-ce que le gouvernement et Paris en général connaissent assez le monde agricole ? Est-ce que l'exécutif est déconnecté selon vous du monde agricole ?
00:08:01 Je vous pose la question ce matin, vous flashez le QR code et vous enregistrez votre vidéo. Est-ce que l'exécutif d'ailleurs est déconnecté d'autres réalités ?
00:08:09 Réalité selon vous, on en parle, vous avez la parole, prenez-la. Je le dis souvent, mais c'est une réalité. Le sport tout de suite.
00:08:15 Le Real Madrid est le club de football mondial qui génère le chiffre d'affaires le plus important, Chana.
00:08:31 Oui, avec 831 millions d'euros de recettes sur la saison 2022-2023, le club espagnol se hisse tout en haut du classement établi par le cabinet de Lwat.
00:08:42 Manchester City occupe la deuxième place avec un chiffre d'affaires de 826 millions d'euros et le Paris Saint-Germain rejoint pour la première fois le podium avec 802 millions d'euros générés en une année.
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00:09:03 Restez bien avec nous, la colère monte, le nombre de points de blocage augmente, les agriculteurs en colère veulent se rendre à Paris, en tout cas ils se dirigent vers Paris.
00:09:13 La FNSEA a fait des propositions très concrètes et exige du gouvernement qu'elles soient toutes appliquées, que tout le paquet de revendications soit pris en compte par le gouvernement.
00:09:22 On en parle évidemment ce matin, à tout de suite.
00:09:26 C'est nous, il est 6h13, on va retourner sur le terrain auprès des agriculteurs bien sûr.
00:09:32 Tout d'abord le point info, toutes les dernières informations.
00:09:36 En France, les actes antisémites ont été multipliés par 4 l'année dernière, c'est ce que révèle un rapport du CRIF.
00:09:44 Plus de 1600 ont été recensés contre 436 en 2022. La majorité de ces actes se sont produits les trois derniers mois de l'année après les attaques du 7 octobre.
00:09:54 Il s'agit essentiellement de violences physiques et de menaces.
00:09:58 Un accord a été trouvé cette nuit à propos de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:10:03 Les députés ont validé l'article qui utilise le terme de "liberté garantie pour les femmes d'avorter" au lieu de "droit à l'avortement".
00:10:11 L'ensemble du texte sera voté mardi prochain à l'Assemblée Nationale avant d'arriver au Sénat.
00:10:16 Et puis Volodymyr Zelensky demande une enquête internationale sur l'affaire de l'avion russe abattu.
00:10:22 De son côté, Moscou a demandé la réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
00:10:27 Les deux camps se rejettent la faute. Selon la Russie, cet avion transportait des prisonniers ukrainiens en vue d'un échange.
00:10:33 L'avion s'est écrasé hier dans la région russe de Belgorod, près de la frontière avec l'Ukraine.
00:10:39 Merci Shana. On retourne entre Narbonne et Toulouse.
00:10:43 Jean-Luc Thomas sur un point de blocage à Castelnaudary.
00:10:46 C'est toute une région entre l'Aude et la Haute-Garonne.
00:10:49 Jean-Luc qui a mobilisé un territoire céréalier durement touché par cette crise.
00:10:53 Oui, un territoire durement touché. Vous savez ici dans le Lauraguet, les céréales ça existe depuis toujours.
00:11:03 Mais ce ne sont pas les rendements qu'il peut y avoir. Par exemple, dans la Bosse, ici le rendement tourne autour de 30, 40, 50.
00:11:15 Donc vous voyez, en Bosse c'est 130 voire 150.
00:11:21 Ce sont, j'allais dire, de petites exploitations entre guillemets.
00:11:26 Et ce sont des agriculteurs, des céréaliers qui souffrent.
00:11:32 Évidemment, c'est quelque chose de compliqué.
00:11:35 C'est pour ça qu'ils sont ici devant cette centrale d'achat depuis mardi.
00:11:40 Parce qu'il fallait bloquer aussi un point symbolique.
00:11:45 Alors une centrale d'achat qui appartient au centre Leclerc.
00:11:52 Et qui est là pour une quarantaine de supermarchés, d'hypermarchés qu'il y a dans une grande région du grand sud-ouest du Gard jusqu'au Cantal.
00:12:04 Mais ces agriculteurs ne veulent pas embêter les centres Leclerc.
00:12:14 Puisqu'ils veulent que Michel et Edouard Leclerc deviennent leur porte-parole.
00:12:21 Alors ça peut paraître un petit peu paradoxal comme ça.
00:12:25 Mais c'est ce qu'ils souhaitent en tout cas.
00:12:29 Vu que Michel et Edouard Leclerc est un patron largement médiatique.
00:12:35 J'ai maintenant auprès de moi un de ces agriculteurs.
00:12:41 C'est David Marti.
00:12:43 Vous êtes jeune agriculteur, vous êtes au bureau ici des jeunes agriculteurs de l'Aude.
00:12:51 C'est important de venir bloquer et de montrer à tout le monde que vous êtes sur le terrain ?
00:13:01 Oui, oui, oui c'est important.
00:13:03 Il faut que tout le monde soit conscient que le monde agricole souffre.
00:13:09 Et qu'on n'arrive pas à avoir des équilibres économiques sur nos exploitations.
00:13:14 Est-ce que vous êtes là depuis mardi, les salariés vous les avez croisés ?
00:13:23 Ils vous disent quoi ?
00:13:25 Hier on a rencontré des automobilistes par exemple sur la 61.
00:13:28 Ils étaient tous solidaires du monde agricole.
00:13:32 Là ici les salariés vous disent quoi ?
00:13:35 Les salariés on les a croisés oui pendant deux jours.
00:13:38 Donc maintenant à force on les croise moins parce qu'il y a moins de travail forcément.
00:13:44 Mais oui tout le monde soutient les salariés.
00:13:46 Je pense aussi aux chauffeurs.
00:13:48 On a plus d'une centaine de camions qui attendent pour rentrer.
00:13:52 Et autant si ce n'est pas plus qui ont été détournés ou renvoyés chez eux.
00:13:57 Donc oui mais tout le monde semble le soutenir.
00:14:00 Et c'est heureusement parce qu'il faut que les gens le comprennent.
00:14:03 Alors là cette nuit vous étiez une quinzaine à passer la nuit ici sur le point.
00:14:12 Vous êtes rassemblés là maintenant autour du feu.
00:14:16 Tout le monde se réveille et une nouvelle journée de mobilisation qui commence.
00:14:22 Oui oui une nouvelle journée qui se profite là.
00:14:26 Donc il faut tenir bon.
00:14:28 Il faut avoir le moral parce que c'est pas notre passion.
00:14:32 Et de faire ça.
00:14:34 Mais voilà on se relaie jour et nuit pour tenir le blocage.
00:14:38 Et que l'action soit la plus claire et la plus importante possible.
00:14:46 Voilà donc ici une mobilisation qui continue.
00:14:51 Mais comme toutes les autres mobilisations qu'il peut y avoir autour de Toulouse.
00:14:56 Merci beaucoup Jean-Luc.
00:14:58 On va partir à Agen à présent.
00:15:00 La tension est montée d'un cran à Agen après une réunion houleuse.
00:15:03 Avec la coordination rurale, la préfecture du Lot-et-Garonne a été prise pour cible par le syndicat.
00:15:07 Excéder de ne pas avoir d'annonce concrète, les membres du CR47 ont arrosé la façade d'Elysée.
00:15:13 Et mis le feu à des pneus et autres déchets devant les grilles.
00:15:17 Le récit de Célia Gruyère.
00:15:19 Pneus, foins, terres sans tasse devant les grilles de la préfecture d'Agen.
00:15:25 En feu.
00:15:26 Un tracteur manœuvre.
00:15:28 Et vient projeter du lysier sur toute la devanture.
00:15:32 Ces agriculteurs ne décolèrent pas.
00:15:35 On a été reçu par le directeur de camionnerie du ministère de l'agriculture.
00:15:38 On pensait avoir quelques lignes, quelques pistes.
00:15:41 Et on sort de la préfecture sans rien.
00:15:44 On repart bredouille.
00:15:46 On voulait juste annoncer quelques bonnes pistes à nos agriculteurs.
00:15:50 Pour les soulager, pour les tempérer.
00:15:52 Et maintenant on repart comme on est arrivé.
00:15:54 C'est insupportable.
00:15:55 Certains craignent la fin de l'agriculture française.
00:15:58 Si le gouvernement n'apporte pas très vite des réponses.
00:16:01 En France, s'il n'y a pas des larmes et du sang, il n'y a rien abouti.
00:16:06 Donc nous on a tout essayé aujourd'hui pour que ça se passe à peu près tranquillement.
00:16:11 Ce qui est le cas.
00:16:12 Demain, je ne garantis rien.
00:16:14 C'est certainement notre dernier combat.
00:16:16 Si on perd celui-là, l'agriculture française qui est déjà à moitié morte et mourante,
00:16:21 elle sera complètement morte.
00:16:23 Hier, plus tôt dans la journée, des manifestants ont lancé un ballon de paille et du foin
00:16:27 partout sur les tables et le sol d'un fast-food à Agin.
00:16:30 Le gouvernement a dit avoir entendu l'appel des agriculteurs.
00:16:34 L'exécutif devrait faire des annonces dans les jours à venir.
00:16:37 Voilà, épicentre de la colère Agin.
00:16:40 On a entendu le représentant syndical.
00:16:42 Pour l'instant, c'est à peu près tranquille.
00:16:44 Bon, on ne peut pas...
00:16:46 Non, ce n'est pas à peu près tranquille.
00:16:48 Il y a eu des violences à Agin.
00:16:52 C'est un des points de fixation de la colère des agriculteurs.
00:16:57 On en parle ce matin et on est à vos côtés, bien sûr.
00:17:00 Dans un instant, bien manger est-il devenu un luxe ?
00:17:04 C'est Lomiguillot qui va nous en parler.
00:17:06 À tout de suite.
00:17:07 6h24, l'économie.
00:17:12 Lomiguillot, on parle des prix de l'alimentation.
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00:17:23 Lomi, qu'on le sait, les prix de l'alimentation ont considérablement augmenté ces derniers mois.
00:17:30 Mais ce que montre une étude de l'association Famille Rurale,
00:17:32 c'est que les produits sains, bons pour la santé, sont devenus inabordables pour beaucoup de Français.
00:17:39 C'est beaucoup trop cher.
00:17:40 Oui, l'association prend un exemple parlant, celui de la carotte.
00:17:43 Le prix de la carotte a bondi de 40,6%.
00:17:46 C'est absolument spectaculaire.
00:17:48 Autre exemple donné par Famille Rurale, le lait, le macro, l'huile d'olive et le riz,
00:17:52 avec à chaque fois des augmentations conséquentes qui vont de 20 à 25%,
00:17:57 bien au-dessus des 20% d'inflation enregistrée au cours de ces deux dernières années sur les produits alimentaires.
00:18:03 Au-delà de ces quelques exemples, tous les produits considérés comme "sains",
00:18:07 tous les prix ont augmenté pour ces produits.
00:18:09 L'association réalise depuis 17 ans un panier moyen avec des produits sains,
00:18:13 42 produits qui permettent de manger en suivant les préconisations du PNNS, le Plan National Nutrition Santé.
00:18:20 L'année dernière, ce panier type avait augmenté de 8%.
00:18:22 C'était moins que l'inflation.
00:18:24 Ça voulait dire que manger sainement, c'était bon pour la santé et également pour le porte-monnaie.
00:18:29 Mais cette année, la hausse de ce panier est bien plus importante.
00:18:32 Elle dépasse les 10%.
00:18:33 Pour comprendre, par exemple, on peut prendre l'exemple de la viande.
00:18:36 La viande, ça doit être 11% de notre alimentation,
00:18:39 mais ça représente aujourd'hui près d'un tiers des dépenses d'un ménage.
00:18:43 Un tiers des dépenses pour 10% de l'alimentation.
00:18:46 Et ça a augmenté de près de 20% ces deux dernières années.
00:18:49 Et donc, aujourd'hui, combien ça coûte chaque mois de bien manger ?
00:18:54 Pour une famille de 4 personnes, le coût de l'alimentation saine est de 810 euros
00:18:59 si on ne prend que des produits premier prix dans les grandes surfaces.
00:19:02 C'était 679 euros en 2021, là encore, pratiquement 20% de hausse.
00:19:07 Si on opte pour des marques nationales, l'addition grimpe à 901 euros
00:19:11 et avec des produits bio et plus diversifiés, c'est là où ça devient carrément un luxe.
00:19:15 1297 euros par mois pour une famille de 4 personnes.
00:19:19 Ce que dit également l'association, c'est que mal manger, ça coûte cher également.
00:19:24 Et ça coûte cher à la société tout entière.
00:19:26 Elle estime à 20 milliards d'euros par an les dépenses de santé, de l'assurance maladie
00:19:30 pour soigner des pathologies qui seraient évitables si on avait les moyens de mieux manger.
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00:19:44 Oui, c'est énorme, 500 euros de différence chaque mois
00:19:48 entre le panier premier prix et le panier alimentation saine.
00:19:52 Merci beaucoup Lomique.
00:19:53 6h27, le temps, Alexandra, et on commence avec la météo des neiges.
00:19:58 La météo des neiges avec Murprotec.
00:20:01 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:20:03 Diagnostique gratuit sur murprotec.fr
00:20:06 De la douceur et donc pas de neige prévue sur les massifs ce jeudi.
00:20:09 Il est tombé 4 petits centimètres avant le week-end à Chambrousse.
00:20:13 39 pistes sur 45 sont ouvertes, mais le risque d'avalanche est élevé hors parcours sécurisé.
00:20:18 10 centimètres de neige en plus tombé lundi à Tignes après les 48 centimètres du week-end.
00:20:23 3,80 mètres de neige relevée en haut de la station, 1,30 mètres en bas.
00:20:27 Le domaine totalise 75 kilomètres de pistes pour le ski alpin.
00:20:31 Entre 10 et 20 centimètres de neige supplémentaire tombé au Grand Bornand ces dernières heures par rapport à ce week-end.
00:20:37 Les températures étaient positives à 1000 mètres et à 2100 mètres.
00:20:41 Une neige humide, l'indice de skiabilité est de 7 sur 10.
00:20:45 C'était la météo des neiges avec Murprotec.
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00:20:53 La météo, Alexandra Blanc.
00:20:57 La météo avec...
00:20:58 Plombier.com, Plombier.com
00:21:00 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:21:02 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:21:05 On vient de le voir Alexandra, il fait beau à la montagne en ce moment.
00:21:09 Oui, je sais que vous aimez skier ma chère Shana.
00:21:11 On prend la direction de la Foudalos située dans les Alpes du Sud
00:21:14 avec ces images tout simplement splendides au programme du beau temps, du soleil.
00:21:19 Il faut savoir que la station du Val d'Alos est située à 1800 mètres d'altitude.
00:21:23 Il y a 180 kilomètres de pistes et actuellement 79 pistes sont ouvertes
00:21:28 avec donc des conditions météo plutôt belles et ensoleillées.
00:21:31 Attention néanmoins aux redous puisque les températures s'envolent.
00:21:34 Les températures s'annoncent printanières en plein mois de janvier à la montagne.
00:21:38 Alors au programme aujourd'hui, des conditions météo contrastées.
00:21:41 Une France coupée en deux sur les régions du Nord.
00:21:43 On a une nouvelle perturbation qui ondule avec localement quelques averses
00:21:47 entre la Bretagne, le bassin parisien ou encore le nord du pays.
00:21:50 On retrouve également une visibilité réduite sur le centre ou encore sur le sud-ouest
00:21:55 avec beaucoup de brouillard, beaucoup de brouillard notamment du côté de l'Ariège
00:21:59 ou encore en allant vers le massif central.
00:22:01 Visibilité donc très réduite ce matin.
00:22:03 Beaucoup d'humidité dans les basses couches et toujours du grand beau temps
00:22:06 autour du golfe du Lion ou encore au pied des Pyrénées.
00:22:08 Dans l'après-midi, même type de configuration.
00:22:10 Temps variable sur les régions du Nord, toujours des averses, toujours des nuages également.
00:22:15 Les brouillards pourraient résister également sur les confins de la Garonne
00:22:18 et puis partout ailleurs du grand beau temps avec quelques entrées maritimes
00:22:21 entre la Côte d'Azur et la Corse.
00:22:22 Côté température, grande douceur.
00:22:24 Ce sera d'ailleurs l'une des journées les plus douces de la semaine
00:22:27 avec 11 degrés ce matin à Rennes ou encore à Paris.
00:22:30 Et dans l'après-midi, les températures s'envolent de nouveau.
00:22:33 Température digne d'un début de mois d'avril avec localement 22 degrés à Perpignan,
00:22:38 20 degrés à Montpellier et localement 16 degrés le long de la Garonne.
00:22:41 Vous aurez 13 degrés à Paris ainsi qu'à Orléans.
00:22:44 Hier, on a battu des records de douceur avec plus de 23 degrés dans le Var.
00:22:48 On pourrait de nouveau battre des records de douceur aujourd'hui.
00:22:51 Et puis le week-end s'annonce beau, calme et plutôt doux.
00:22:54 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:22:57 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:22:59 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:23:01 Groupe Verlaine.
00:23:03 C'est news, il est 6h30.
00:23:05 A la une ce matin, les agriculteurs en colère qui se dirigent étape par étape vers la capitale.
00:23:12 On est en direct des principaux coins de blocage.
00:23:14 On va rejoindre dans un instant Augustin Donadieu en direct de l'Oise,
00:23:19 à quelques kilomètres de l'île de France.
00:23:22 Et puis Jean-Luc Thomas à Castelneudary.
00:23:24 A tout de suite tous les deux.
00:23:26 La FNSEA demande des aides immédiates et a fait un paquet de propositions au gouvernement.
00:23:32 La question centrale est celle des revenus.
00:23:34 En France, les agriculteurs touchent 9 milliards d'euros chaque année de la PAC.
00:23:39 Comment est distribuée cette aide ? Les réponses de l'homique Guillaume.
00:23:43 La colère des agriculteurs, c'est la colère de la France qui se lève tôt.
00:23:47 C'est la colère de la France qui se lève très tôt.
00:23:50 Une France qui travaille et qui n'en tire pas assez de bénéfices.
00:23:54 Édito politique à 6h50 avec vous, Etienne Lebret.
00:23:58 Après les attaques meurtrières du 7 octobre perpétrées par le Hamas,
00:24:02 les actes antisémites ont bondi de 1000% en France.
00:24:07 Et dans près de 6 cas sur 10, il s'agit d'atteinte aux personnes.
00:24:10 Le détail dans un instant.
00:24:12 Je vous le disais dans les titres, la colère des agriculteurs se propage partout dans le pays.
00:24:17 Jusqu'ici, Épargné, Paris et plus largement l'île de France pourraient bientôt être touchés.
00:24:22 Sur les routes, on regarde la carte. Le sud-ouest toujours bloqué.
00:24:25 Beaucoup de points de blocage dans le sud-ouest. A61, A62, A63, paralysés.
00:24:30 C'est également le cas de l'A7 au niveau de Lyon ou encore de l'A9 dans Léros.
00:24:35 D'ici demain, 85 départements devraient être touchés selon la FNSEA.
00:24:41 Paris est un objectif pour certains agriculteurs.
00:24:44 Avant d'aller à Castelnaudary, bien sûr, dans le sud-ouest,
00:24:47 on va aller dans l'Oise, Chana, près de l'île de France.
00:24:50 Oui, puisque sur l'A16, les agriculteurs se rapprochent petit à petit de la capitale.
00:24:54 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale sur place,
00:24:57 Augustin Donadieu avec Pierre-François Altermat.
00:25:00 Augustin, hier, les agriculteurs ont parcouru une vingtaine de kilomètres.
00:25:04 Est-ce qu'ils vont continuer d'avancer ce matin ?
00:25:08 Sauf si le gouvernement leur fait des propositions, leur apporte des solutions dans la journée.
00:25:14 Mais ce qui est prévu aujourd'hui, c'est bel et bien de se rapprocher de la capitale.
00:25:18 Vous l'avez dit hier, nous étions à Beauvais.
00:25:21 Ils ont parcouru dans l'après-midi une vingtaine de kilomètres
00:25:24 pour se retrouver ici, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.
00:25:28 Ils vont donc redémarrer les moteurs de leurs tracteurs cet après-midi
00:25:31 pour continuer étape par étape à joindre Paris.
00:25:34 L'objectif, évidemment, accentuer la pression sur le gouvernement
00:25:37 qui commence à les prendre au sérieux, effectivement,
00:25:39 puisqu'une réunion, vous allez en parler, est prévue à 8h30
00:25:42 entre les ministres concernés des agriculteurs qui ont trouvé leur organisation.
00:25:48 Certains, à l'heure à laquelle je vous parle, sont en train de terminer leur nuit,
00:25:50 soit dans les tracteurs juste derrière moi ou encore dans les bétaillères,
00:25:54 des bétaillères remplies de paille pour un petit peu plus de confort.
00:25:57 Et certains agriculteurs, vous le voyez, ont déjà allumé ici, sur cette autoroute à 16,
00:26:01 des feux pour pouvoir se réchauffer, pour pouvoir effectivement faire chauffer du café.
00:26:07 Ces agriculteurs qui peuvent également compter sur la solidarité de plusieurs commerçants
00:26:11 qui leur apportent des viennoiseries depuis hier, depuis mardi matin,
00:26:14 jour de leur première mobilisation.
00:26:17 Et à l'heure à laquelle je vous parle, vous voyez des agriculteurs
00:26:19 qui sont en train de quitter cette autoroute à 16.
00:26:21 Pourquoi ? Puisqu'il faut aller traire les vaches.
00:26:23 Et oui, la réalité de leur métier les rattrape même en plein mouvement de contestation.
00:26:27 Il faut traire les vaches deux fois par jour, sept jours sur sept, 365 jours par an.
00:26:32 Merci beaucoup Augustin.
00:26:34 Augustin Doniat du En direct d'un point de blocage.
00:26:36 Dans une dizaine de minutes, on retrouvera Jean-Luc Thomas à Castelneudary.
00:26:39 L'autoroute à 64 est bloquée depuis une semaine près de Toulouse.
00:26:43 Sur place, 200 à 300 agriculteurs sont mobilisés de jour comme de nuit.
00:26:47 Chana.
00:26:48 Alors ce matin, on se demande comment est-ce qu'ils font pour s'organiser,
00:26:51 pour tenir aussi longtemps ?
00:26:53 Réponse dans ce reportage de Johan Demarle, Stéphanie Rouquier et Adrien Spiteri.
00:26:58 Un feu de camp, des bottes de foin transformées en table
00:27:03 et même un garde-manger improvisé sous ce pont de l'autoroute à 64.
00:27:08 Depuis plus d'une semaine, de nombreux agriculteurs ont investi les lieux à carbone près de Toulouse.
00:27:14 On est là pour défendre nos valeurs et continuer notre métier,
00:27:17 pour transmettre à nos futures générations ce métier.
00:27:20 Certains, comme Jean-Marc, dorment sur place dans la paille.
00:27:24 On met un peu de bagage, on met des cigarettes d'huiver, on s'aligne,
00:27:27 et voilà, on s'installe le lendemain de la nuit.
00:27:30 Ces derniers jours, des Français les soutiennent et leur apportent des vivres
00:27:34 pour leur permettre de tenir.
00:27:36 Mais pour ces agriculteurs, pas facile de jongler entre la mobilisation et leur travail,
00:27:41 comme en témoigne cet éleveur.
00:27:43 Le matin, je m'occupe de mes animaux.
00:27:46 Je viens soit en fin de matinée, ici, soit en début d'après-midi.
00:27:53 Ensuite, le soir, je rentre pour m'occuper de mes chèvres.
00:27:57 Un sacrifice nécessaire selon ces agriculteurs pour faire entendre leurs revendications
00:28:02 et pour l'avenir de la profession.
00:28:04 Une mobilisation qui devrait se poursuivre dans les prochains jours.
00:28:09 Alors on parle beaucoup des aides à l'agriculture, de la PAC, de la politique agricole commune,
00:28:14 les aides européennes. Comment ça marche, Lomid Guillaume ?
00:28:17 Et quel montant est-ce que cela représente exactement ?
00:28:21 Eh bien Romain, la PAC, la politique agricole commune, a été mise en place en 1962
00:28:25 pour aider les pays européens à soutenir, moderniser leur agriculture
00:28:28 et elle se poursuit aujourd'hui.
00:28:29 C'est quand même un tiers du budget européen.
00:28:31 La France est le premier pays qui bénéficie de ces aides de la PAC en Europe.
00:28:35 Nos agriculteurs touchent 9,5 milliards d'euros exactement par an au titre de la PAC.
00:28:40 Ils sont 450 000, ça fait en moyenne 21 000 euros par agriculteur.
00:28:45 Mais il y a évidemment de grosses différences car les aides sont liées par exemple
00:28:49 au nombre de têtes de bétail, c'est entre 60 et 110 euros par tête pour une vache
00:28:54 ou aussi au nombre d'hectares, à peu près 50 euros d'aide par hectare.
00:28:58 Ça bénéficie donc aux plus gros producteurs.
00:29:01 Au niveau européen, 20% des plus gros agriculteurs, des plus gros propriétaires,
00:29:05 touchent 80% des aides. 20% qui touchent 80% des aides.
00:29:10 En France, c'est un tout petit peu mieux réparti.
00:29:13 20% touche quand même 35% de l'argent de la PAC.
00:29:17 Les petits agriculteurs sont ceux qui sont évidemment les moins aidés.
00:29:20 Ils se plaignent également de la complexité de ces aides,
00:29:23 de la paperasse qu'il faut remplir et puis surtout de la politique de verdissement
00:29:27 engagée depuis quelques années qui selon eux peut avoir comme conséquence
00:29:31 une déproduction, l'inverse de la surproduction,
00:29:33 et conduire éventuellement à des pénuries alimentaires.
00:29:36 Donc ce qu'on retient c'est 9 milliards chaque année pour les Français.
00:29:39 9,5 milliards pour la France.
00:29:40 Merci beaucoup Lomi Guillaume.
00:29:42 On va retourner sur le terrain dans un instant,
00:29:45 retrouver Jean-Luc Thomas à Castelnaudary.
00:29:48 Voilà, on est sur tous les points de blocage évidemment.
00:29:52 En France, et ça c'est l'autre gros titre de la journée,
00:29:57 en France les actes antisémites ont été multipliés par 4 l'année dernière.
00:30:01 C'est ce que révèle un rapport du CRIF,
00:30:03 plus de 1600 actes recensés en 2023.
00:30:06 L'année dernière, écoutez bien, en 2022 436.
00:30:10 1600 l'année dernière, 436 en 2022.
00:30:14 Et à noter que la grande majorité de ces actes se sont produits
00:30:17 pendant les trois derniers mois de l'année après les attaques en Israël du 7 octobre.
00:30:22 Il s'agit essentiellement de violences physiques et de menaces.
00:30:24 Tony Pitaro.
00:30:26 Morts juifs tagués sur les murs, croix gammées sur les façades des immeubles,
00:30:31 champs antisémites dans le métro.
00:30:33 Depuis les attentats du 7 octobre, le nombre d'actes antisémites a augmenté de 1000%.
00:30:38 Des chiffres effrayants pour le président de l'Union des étudiants juifs de France.
00:30:42 Ma première réaction c'est de la colère.
00:30:44 Évidemment ces chiffres sont extrêmement liés aux trois derniers mois de l'année depuis le 7 octobre.
00:30:50 Le 7 octobre c'est le pire massacre de juifs depuis la Shoah.
00:30:54 Ça aurait dû être le moment où l'humanité se tient en solidarité
00:31:00 avec le peuple juif attaqué dans sa chair.
00:31:04 Eh bien non, ce qu'il se passe, et ce qu'il s'est passé, ce qu'il continue à se passer,
00:31:09 c'est une vague de haine de juifs encore plus fort.
00:31:13 Plus de la moitié de ces actes antisémites concernent des atteintes aux personnes
00:31:17 comme des violences physiques ou des propos menaçants.
00:31:20 Le 7 octobre, en fin de journée déjà, on a commencé à avoir les premiers propos
00:31:24 à caractère antisémite qui ont commencé à se déverser sur les réseaux sociaux.
00:31:27 Nous savions pertinemment que cette vague d'antisémitisme sur les réseaux sociaux
00:31:31 allait se traduire en passage à l'acte vis-à-vis à l'encontre des personnes physiques.
00:31:36 Vous avez toute une partie des plaintes que nous avons passées
00:31:39 qui sont toujours en cours d'enquête et ce malheureusement depuis plus de trois mois quasiment.
00:31:43 C'est un cercle vicieux.
00:31:45 Tant que la justice n'est pas passée, les actes antisémites continuent d'augmenter.
00:31:48 Sur l'année écoulée, plus de 12% des actes antisémites se sont déroulés en milieu scolaire.
00:31:53 Voilà, il y a 8h30, on sera avec Elie Korschia
00:31:58 qui est président du Consistoire central de France.
00:32:00 Elie Korschia sur le plateau de la matinale, 8h30.
00:32:04 Le sport tout de suite, on va parler de handball.
00:32:16 Les Bleus terminent en beauté leur tour principale avec une victoire face à la Hongrie 35 à 32.
00:32:21 Déjà assurée d'une place en demi-finale, la France a remporté hier ce match sans enjeu avec sérénité.
00:32:27 Les Bleus finissent le tour principal à la première place de leur groupe et un vaincu dans ce championnat.
00:32:32 Ils joueront demain contre la Suède dans le but de décrocher une place en finale.
00:32:36 Et s'ils gagnent, les Bleus affronteront soit l'Allemagne, soit le Danemark dimanche prochain.
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00:32:50 CNews, 6h39, merci d'être avec nous.
00:32:55 Restez bien sur CNews, dans un instant on retournera sur le terrain.
00:33:00 Les agriculteurs en colère qui se dirigent petit à petit vers Paris.
00:33:04 Petit à petit d'abord vers l'île de France et ensuite vers Paris.
00:33:07 Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:33:10 6h43, tout ce qu'il y a dans l'actualité ce matin avant de repartir sur le terrain.
00:33:15 Chana Lusto.
00:33:16 Le verdict du Conseil constitutionnel sur la loi immigration,
00:33:22 il tombera cet après-midi aux alentours de 16h30.
00:33:25 Après l'adoption du texte le mois dernier, les sages ont été saisis quatre fois,
00:33:30 dont une fois par Emmanuel Macron.
00:33:32 Et notez que Eric Zemmour sera l'invité de Face à l'info avec Christine Kelly ce soir à 19h.
00:33:37 Sur CNews.
00:33:39 Gabriel Attal devrait faire des annonces demain pendant un déplacement.
00:33:43 En attendant, il va recevoir les ministres de l'agriculture,
00:33:46 de la transition écologique et de l'économie dans la journée.
00:33:49 Une réunion est également prévue à Bruxelles.
00:33:51 Dans une liste détaillée adresse au gouvernement,
00:33:53 la FNSEA demande des aides immédiates et un allègement des contraintes environnementales.
00:33:58 Et puis le conducteur de la voiture qui a fauché Alexandre Assonac et sa fille
00:34:04 a été mis en examen pour homicide involontaire aggravé.
00:34:07 Il a été placé en détention provisoire dans la foulée.
00:34:10 Ses deux passagères sous OQTF ont été placés dans un centre de rétention administrative.
00:34:15 Une marche blanche aura lieu samedi prochain pour rendre hommage aux victimes
00:34:18 à proximité du lieu du drame.
00:34:20 Les agriculteurs se rapprochent de Paris.
00:34:24 Regardez ces images en direct en provenance de la National 12.
00:34:27 C'est à l'ouest de la capitale, aux alentours de Montfort-la-Maurie.
00:34:31 Action des agriculteurs, donc des tracteurs qui roulent sur la National 12.
00:34:37 Deux voies, la file de gauche pour les voitures et les camions, la file de droite,
00:34:43 réservées aux agriculteurs qui provoquent des ralentissements.
00:34:47 Évidemment, direction la capitale.
00:34:50 Ça c'est une image en direct.
00:34:52 National 12, direction la capitale.
00:34:55 Voilà, image fournie par nos confrères de l'agence France Presse.
00:34:59 Augustin Denadieu, toujours dans l'Oise.
00:35:02 Un peu plus loin, puisque c'est hors l'île de France l'Oise.
00:35:07 Mais l'objectif c'est également de se diriger vers la capitale.
00:35:13 Il y a du monde, les agriculteurs attendent d'autres confrères, d'autres collègues.
00:35:18 Ils espèrent, la stratégie de la FDSEA à l'initiative de cette contestation ici dans l'Oise,
00:35:28 c'est d'envoyer tous les jours des messages aux élus de leur fédération sur le chemin de la capitale
00:35:34 pour pouvoir rameuter le plus d'agriculteurs possible.
00:35:37 Vous l'imaginez, les déplacements sont plus compliqués en tracteur.
00:35:40 Mais hier, ils ont parcouru une vingtaine de kilomètres.
00:35:43 Ils étaient sur la 16 au niveau de Beauvais.
00:35:45 Aujourd'hui, on a avancé d'une vingtaine de kilomètres en direction de la capitale.
00:35:48 Et des élus d'autres agriculteurs vont les rejoindre dans la journée,
00:35:51 là aussi pour continuer leur progression vers la capitale.
00:35:55 Alors, 15, 20, 30 kilomètres, tout cela sera décidé en concertation cet après-midi
00:36:01 avec tous les agriculteurs une fois que ces derniers seront revenus.
00:36:03 Puisque évidemment, ces agriculteurs ont du travail.
00:36:05 Certains sont rentrés dans leurs fermes, d'autres terminent leur nuit à l'heure à laquelle je vous parle.
00:36:10 Et tout cela va se décanter d'ici quelques heures maintenant.
00:36:13 Alors, Augustin, les agriculteurs mobilisés ont leur exploitation à gérer.
00:36:17 Comment est-ce qu'ils s'organisent ?
00:36:19 On va demander à l'or carpentier.
00:36:23 Je suis avec l'or carpentier. Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:36:26 Vous êtes éleveuse productrice de lait ici dans l'Oise.
00:36:29 Quand vous êtes là, sur la 16, comment vous faites pour traire vos vaches à distance ?
00:36:33 Le télétravail, ce n'est pas possible pour vous ?
00:36:35 Ah non, avec les vaches, ce n'est pas du tout possible.
00:36:37 J'ai la chance avec mon conjoint d'avoir mes beaux-parents sur l'exploitation.
00:36:41 Donc, on peut se relayer avec eux. C'est un avantage.
00:36:45 C'est une organisation à avoir.
00:36:47 Voilà, exactement, pour se relayer également la journée.
00:36:49 Parce qu'ils ne peuvent pas non plus tout faire tout seuls.
00:36:52 Donc, il faut qu'on arrive à se relayer dans la journée.
00:36:54 Parce que cette mobilisation est importante pour vous et pour vos collègues.
00:36:58 Aujourd'hui, vous allez continuer d'avancer vers Paris.
00:37:02 Jusqu'où allez-vous aller ? Est-ce que vous allez investir la capitale ?
00:37:06 Pourquoi pas ? L'objectif, c'est de mettre la pression
00:37:09 et de pouvoir obtenir ce qu'on souhaite obtenir, les revendications qu'on a.
00:37:13 Donc, s'il faut aller jusque Paris, rentrer dans la capitale, pourquoi pas le faire ?
00:37:18 Avec les tracteurs ?
00:37:20 Oui, ce serait l'objectif dans ce cas-là.
00:37:22 Pour obtenir ce que vous voulez.
00:37:24 Exactement.
00:37:25 Est-ce que les différentes consultations menées par le Premier ministre Gabriel Attal
00:37:29 ces dernières heures, ces derniers jours, la réunion qui va se tenir tout à l'heure
00:37:33 entre les ministres concernés à 8h30 à Matignon,
00:37:35 est-ce que tout cela vous met en confiance pour la suite ?
00:37:37 Ou est-ce que pour vous, c'est un petit peu du vent ?
00:37:40 Pour l'instant, c'est du vent.
00:37:41 Il faut qu'il y ait des choses concrètes qui sortent rapidement
00:37:44 pour que nous, on soit certains qu'il y ait des choses d'appliqué.
00:37:47 Parce que des paroles restent des paroles pour l'instant.
00:37:50 Des choses concrètes.
00:37:51 Laure Carpentier, vous venez de me le dire,
00:37:53 je vais saisir, juste derrière Pierre-François Altermat, derrière la caméra,
00:37:57 cette brique de lait.
00:37:58 Laure, je l'ai achetée 1,08€ en magasin.
00:38:01 Est-ce que vous pouvez nous dire, à nos téléspectateurs,
00:38:04 combien vous, vous la vendez à la coopérative ?
00:38:07 Alors aujourd'hui, la coopérative, nous leur achète 41 centimes.
00:38:10 1,08€ en magasin, vous la vendez 41 centimes.
00:38:14 Combien elle vous coûte à produire ?
00:38:16 Malheureusement, plus que 41 centimes.
00:38:19 Aujourd'hui, on n'est pas sur des marges, justement.
00:38:23 On a des coûts de production qui sont à plus de 50 centimes.
00:38:27 Alors comment vous faites pour vous en sortir ?
00:38:29 C'est difficile.
00:38:31 Il faut réussir à s'organiser, à avoir de l'autonomie,
00:38:36 qu'on a de moins en moins malheureusement avec les normes.
00:38:39 Donc on essaie de tendre les bouts, de rejoindre les bouts.
00:38:44 C'est compliqué.
00:38:45 Très rapidement, vous parliez de solutions concrètes
00:38:48 que vous attendez du gouvernement, concrètement,
00:38:50 pour que cette brique de lait vous rapporte de l'argent,
00:38:52 que vous puissiez vivre de votre métier, de votre passion.
00:38:55 Quelle solution serait possible ?
00:38:57 Quelle solution qu'on puisse cultiver l'ensemble de nos terres
00:39:02 pour pouvoir avoir de l'autonomie fourragère pour seconde l'élevage.
00:39:06 Ça, c'est indispensable parce qu'aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
00:39:09 On ne peut plus cultiver la totalité de nos terres.
00:39:12 On vous souhaite de trouver des solutions.
00:39:14 Ces agriculteurs qui sont mobilisés depuis maintenant,
00:39:16 mardi matin, sur cette autoroute A16, avec des agriculteurs qui se lèvent
00:39:20 et certains collègues de l'or qui sont déjà partis dans leur salle de traite
00:39:23 pour évidemment, traire les vaches.
00:39:25 C'est 7 jours sur 7, je vous le disais, 365 jours par an.
00:39:28 Merci beaucoup, Augustin, et merci à votre invité.
00:39:30 On a tout compris sur le prix du lait.
00:39:32 On a acheté 41 centimes, mais ça ne coûte plus cher à produire.
00:39:34 Donc elle perd de l'argent en vendant.
00:39:36 C'est complètement fou comme système.
00:39:38 Elle perd de l'argent, cette productrice de lait, en vendant son lait.
00:39:42 Personne ne peut accepter ça, évidemment.
00:39:44 Je vous remontre cette image en direct.
00:39:46 La National 12 à l'ouest de Paris.
00:39:48 Direction la capitale, des agriculteurs en tracteur, au niveau de Montfort-la-Maurie.
00:39:53 Une action en cours sur la National 12.
00:39:55 C'est à l'ouest de la capitale.
00:39:57 Il se dirige vers Paris.
00:40:00 Dans un instant, la révolte de la France qui se lève tôt.
00:40:03 La France qui se lève très tôt.
00:40:05 Édito politique, Gauthier Lebret.
00:40:07 On y va tout de suite.
00:40:09 La mobilisation des agriculteurs prend de l'ampleur.
00:40:13 Gabriel Attal, le Premier ministre, doit faire des annonces demain,
00:40:17 lors d'un déplacement, pour tenter de calmer la colère.
00:40:20 Gauthier Lebret, cette révolte, cette colère, c'est la colère de la France qui se lève tôt.
00:40:26 Romain, je voudrais vous parler d'une France qui se lève très tôt.
00:40:29 Une France qui bosse, qui bosse beaucoup.
00:40:31 Les 35 heures, cette France ne les connaît que de nom.
00:40:33 Une France qu'on n'entendait pas, qu'on oubliait presque.
00:40:36 Une France qui ne posait aucun problème.
00:40:38 Une France dont les enfants n'ont pas participé aux émeutes.
00:40:40 Une France qui ne manifestait jamais, y compris pour sa retraite.
00:40:44 Une France qui ne cassait rien.
00:40:46 Cette France a le visage des agriculteurs et des pêcheurs,
00:40:49 qui demandent simplement de vivre de leur travail.
00:40:51 Comment accepter qu'un agriculteur, qui travaille entre 50 et 70 heures par semaine,
00:40:56 perde de l'argent ?
00:40:57 Comment accepter que le Conseil d'État oblige les pêcheurs du golfe de Cascogne
00:41:01 à rester au port pendant un mois ?
00:41:03 Pour le moment, plus de 8 Français sur 10 soutiennent les agriculteurs.
00:41:07 Je dis pour le moment, car une radicalisation du mouvement
00:41:10 pourrait diminuer cette vague de soutien.
00:41:12 Oui, alors ce qu'il faut noter, c'est que les militants écologistes
00:41:15 dénoncent la situation.
00:41:17 Ils dénoncent un deux poids deux mesures,
00:41:19 avec la non-intervention de la police sur les barrages des agriculteurs.
00:41:22 Oui, c'est vrai. Gérald Darmanin n'intervient pas et laisse les blocages.
00:41:25 Oui, il serait intervenu si 5 militants écolo s'étaient collés la main sur le bitume
00:41:29 et avaient bloqué une autoroute.
00:41:31 Le gouvernement devrait assumer ce deux poids deux mesures.
00:41:34 Car ces militants ne représentent personne,
00:41:37 ne nourrissent personne, n'ont le soutien de personne.
00:41:40 Oui, il serait intervenu si c'était la CGT,
00:41:43 car là il est question de ceux qui ne manifestent jamais,
00:41:46 de ceux qui ne se plaignent jamais,
00:41:48 pas des professionnels de la mobilisation qui vivent pour cela.
00:41:51 Alors, le gouvernement craint une radicalisation,
00:41:53 craint des dérapages, des débordements.
00:41:55 Oui, comme pour les gilets jaunes.
00:41:56 On voit ce qui s'est passé hier avec ce tas de fumiers en flamme
00:42:00 devant la préfecture à Agin.
00:42:02 On n'en est pas au sac de préfecture comme par certains gilets jaunes.
00:42:06 C'est évidemment la crainte du gouvernement.
00:42:08 Si ça se produit, il faudra les condamner, ces violences, de manière implacable.
00:42:11 Et le risque pour les agriculteurs, c'est de perdre, je vous le disais,
00:42:14 le soutien de l'opinion publique.
00:42:16 Mais vous avez ceux qui condamnent avant même que ça se produise,
00:42:19 comme Sandrine Rousseau.
00:42:21 Et le pire, c'est que Sandrine Rousseau a participé aux manifestations interdites
00:42:25 de Sainte-Sauline, où il y a eu des dégâts pour des milliers d'euros
00:42:28 contre les mégabassines et où les gendarmes ont subi l'enfer.
00:42:32 Cette violence qui s'est abattue sur eux, c'était véritablement l'enfer.
00:42:35 Et Sandrine Rousseau était là avec son écharpe tricolore.
00:42:38 Et après, elle vient faire la leçon aux agriculteurs qui n'ont rien fait de tout cela.
00:42:42 Alors le responsable de la coordination rurale du Lot-et-Garonne appelle,
00:42:45 je cite, à viser les administrations et les banques.
00:42:48 Le temps joue contre le gouvernement.
00:42:51 Plus il met du temps à répondre, plus le mouvement se radicalise.
00:42:54 Et ça ne servira absolument personne.
00:42:56 Merci Gauthier. Soyez là à 8h10. Robert Ménard, maire de Béziers,
00:43:01 sera l'invité de Sonia Mabrouk ce matin dans la grande interview sur CNews.
00:43:04 Ça va être intéressant d'entendre ce que Robert Ménard a à dire sur cette colère agricole.
00:43:08 8h10, grande interview sur CNews et sur Europe 1.
00:43:11 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
00:43:24 Alexandra, attention au passage de la tempête tropicale Candice à La Réunion.
00:43:28 Oui, regardez ces images prises hier soir du côté de Sainte-Clotilde,
00:43:31 dans le nord de l'île de La Réunion.
00:43:33 Cette tempête tropicale qui arrive à peu près dix jours après le cyclone
00:43:37 qui avait fait de gros dégâts, notamment à l'île Maurice et sur La Réunion.
00:43:41 Eh bien là, nouvelle tempête tropicale. Elle est moins forte.
00:43:44 Elle passe actuellement avec des vents qui ont localement dépassé les 90 à 100 km/h.
00:43:49 On a eu également de fortes précipitations.
00:43:51 C'est surtout le sud de l'île qui a été placé sous surveillance par Météo France
00:43:55 puisque c'est là que l'on attend les vents les plus forts et les plus fortes précipitations.
00:43:59 Avec donc, vous le voyez, le sud de l'île et le sud-est de l'île placés sous surveillance.
00:44:04 Mais déjà, petit à petit, cette tempête tropicale commence donc à s'éloigner.
00:44:08 On devrait retrouver un temps un petit peu plus clément dans le courant de cette journée
00:44:12 puisque cette tempête tropicale commence à s'évacuer.
00:44:15 Au programme en France, un temps un peu plus calme évidemment,
00:44:18 mais toujours très nuageux sur les régions du nord.
00:44:21 Beaucoup de nuages également sur le centre avec des brouillards,
00:44:24 beaucoup d'humidité dans les basses couches.
00:44:26 On a également quelques entrées maritimes entre la côte d'Azur et la Corse.
00:44:29 Dans l'après-midi, toujours ce contraste entre le nord et le sud.
00:44:32 Sur les régions du nord, une perturbation va onduler entre le nord, le bassin parisien,
00:44:36 la Normandie ou encore le nord-est avec des pluies assez régulières.
00:44:40 On retrouvera à l'arrière de cette perturbation un temps nuageux.
00:44:43 Puis attention, les brouillards devraient rester localement assez denses le long de la Garonne.
00:44:47 Et puis on maintiendra également ces entrées maritimes entre la côte d'Azur et la Corse.
00:44:51 Les températures, parlons-en, sont extrêmement douces pour la saison.
00:44:55 11 degrés ce matin à Paris, 11 degrés également du côté de Rennes.
00:44:59 En moyenne 9 degrés à Bordeaux ou encore 6 degrés à Lyon.
00:45:03 Et dans l'après-midi, les températures vont de nouveau s'envoler.
00:45:06 Ce sont des températures printanières dignes d'un début de mois d'avril.
00:45:10 Hier, on a battu des records de douceur pour un mois de janvier,
00:45:13 notamment à Collioure ou encore à Montpellier.
00:45:15 On va avoir de nouveau des températures très douces cet après-midi
00:45:18 avec 22 degrés à Perpignan ou encore 20 degrés à Montpellier.
00:45:22 La suite du programme, la douceur va se maintenir
00:45:25 même si on va retrouver quelques gelées matinales entre samedi et dimanche.
00:45:28 Ce sera d'ailleurs de belles journées.
00:45:30 Le week-end s'annonce plutôt beau, frais le matin.
00:45:32 Et la douceur devrait revenir dans l'après-midi avec une moyenne de 8 à 11 degrés sur le nord
00:45:37 entre samedi et dimanche.
00:45:39 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
00:45:43 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
00:45:45 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
00:45:47 Groupe Verlaine.
00:45:48 C'est Newsy, il est bientôt 7h.
00:45:51 Merci d'être là.
00:45:52 A la une, évidemment, les points de blocage des agriculteurs en colère.
00:45:55 Ces points de blocage se multiplient en France.
00:45:57 Une colère qui se propage.
00:45:59 On sera en direct avec Jean-Luc Thomas à Castel-Nodary.
00:46:03 Et puis, on va vous montrer ce qui se passe sur la N12,
00:46:07 nationale 12 à l'ouest de Paris des agriculteurs
00:46:09 qui sont en route vers la capitale.
00:46:12 Pour l'instant, ils sont dans les Yvelines.
00:46:14 La FNSEA et les jeunes agriculteurs ont fait des propositions au gouvernement.
00:46:18 Ils lui demandent de les prendre en compte en intégralité.
00:46:21 Les syndicats agricoles qui réclament des aides immédiates.
00:46:25 L'agriculture française brûle et l'Union Européenne propose un traité de libre-échange
00:46:30 avec le Chili pour faciliter l'importation de produits agricoles en Europe.
00:46:34 Vous y croyez ?
00:46:35 Ça mettrait encore davantage en danger nos agriculteurs.
00:46:38 On va essayer de comprendre cette situation ubuesque avec quelqu'un qui la dénonce.
00:46:41 Thierry Mariani, député européen, en direct avec nous dans un instant.
00:46:46 Les députés choisissent ce moment de colère dans le pays
00:46:50 pour s'arroger une augmentation de 300 euros par mois sur leurs frais de mandat.
00:46:55 Est-ce que c'est très judicieux ?
00:46:56 La réponse est non, évidemment.
00:46:58 Gauthier Lebret avec nous.
00:46:59 A tout de suite, Gauthier.
00:47:00 Et puis, un rapport qui pointe les graves lacunes des jeunes Français
00:47:04 en lecture en cause les méthodes peu efficaces employées en classe de CP,
00:47:09 en cours préparatoire.
00:47:10 Vous allez voir.
00:47:11 La colère des agriculteurs se propage dans tout le pays.
00:47:14 On commence avec la carte de France des difficultés.
00:47:16 Vous allez voir, les agriculteurs se dirigent vers la capitale.
00:47:20 Il y a déjà des convois et des mouvements de colère en Ile-de-France.
00:47:26 Sur les routes, beaucoup de difficultés dans le sud-ouest,
00:47:29 également sur l'Asset, mais aussi en Bretagne et dans l'ouest.
00:47:33 On va partir sur le terrain, Chana.
00:47:35 Oui, l'autoroute A61 est toujours bloquée entre Narbonne et Toulouse.
00:47:39 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place,
00:47:41 Jean-Luc Thomas, avec Anne Haguerre.
00:47:43 Jean-Luc, dans le lot ragué,
00:47:47 quels sont les principaux problèmes que rencontrent les céréaliers ?
00:47:51 Dites-nous.
00:47:52 Les deux principaux, c'est d'abord et surtout l'eau.
00:47:59 Par exemple, dans les prochains jours,
00:48:01 il ne va pas pleuvoir ici d'ici le 4 février.
00:48:06 C'est maintenant que les réserves d'eau peuvent se remplir.
00:48:10 Après, ce sera trop tard,
00:48:12 parce que la végétation va pousser et va capter l'eau de puits qui pourrait tomber.
00:48:19 Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de réserves d'eau.
00:48:24 Il y a deux grands barrages qui sont aux alentours,
00:48:27 dans le département de l'Ariège et de l'Aude.
00:48:31 Mais là, actuellement, ils ne sont remplis qu'au tiers,
00:48:35 alors que normalement, ils devraient être beaucoup plus pleins.
00:48:39 Le vrai véritable problème, c'est que les agriculteurs ne peuvent capter que 4% de l'eau qui tombe ici.
00:48:49 4% de l'eau, par exemple de la garonne, passe et ne peut pas être stockée.
00:48:54 C'est un véritable problème, parce que pour le blé, pour le maïs,
00:49:01 les agriculteurs, les céréaliers ont besoin d'eau.
00:49:05 Deuxième gros problème, c'est le GNR, le gasoil non routier,
00:49:12 qu'ils utilisent pour les tracteurs.
00:49:14 Il faut savoir que, par exemple, en Bosse,
00:49:17 où là aussi, il y a des céréaliers et où les rendements sont beaucoup plus importants,
00:49:23 les agriculteurs vont utiliser exactement le même nombre de litres de gasoil,
00:49:32 alors qu'ici, ils vont avoir aussi ces litres de gasoil utilisés,
00:49:40 mais avec un rendement beaucoup plus faible.
00:49:43 Donc, ils ne peuvent pas s'en sortir, évidemment.
00:49:47 Ce sont les deux plus gros problèmes des céréaliers, des agriculteurs,
00:49:53 ici, du Lauraguet, ici, entre Haute-Garonne et Lode.
00:49:57 – Merci beaucoup Jean-Luc Thomas, en direct de Castelnaudary.
00:49:59 Regardons ensemble ces images, en direct de la National 12.
00:50:03 C'est tout simple, c'est à l'ouest de la capitale, dans les Yvelines.
00:50:06 Il y a des bouchons, les tracteurs qui roulent sur la voie de droite
00:50:11 et il y a de très forts ralentissements, vous pouvez le constater, sur la voie de gauche.
00:50:16 À l'ouest de Paris, ils se dirigent tranquillement vers Paris,
00:50:20 quelques dizaines de kilomètres de la capitale, en route vers Paris,
00:50:23 sur la 16 également, dans l'Oise, Chana, là on est un peu plus au nord, sur la 16.
00:50:27 – Oui, sur la 16, les agriculteurs ont annoncé avancer leur campement
00:50:30 d'une quinzaine de kilomètres en direction de la capitale,
00:50:33 objectif, accentuer la pression sur le gouvernement.
00:50:36 Voyez ce reportage de Florian Paume et Audrey Bertheau,
00:50:39 avec le récit de Célia Gruyère.
00:50:42 C'est un véritable défilé de tracteurs sur l'autoroute A16, près de Beauvais.
00:50:47 Les agriculteurs se dirigent petit à petit vers la capitale.
00:50:50 – On attend des choses fortes du gouvernement, des choses concrètes
00:50:57 et puis s'il faut, on va se diriger vers Paris et puis aller à la rencontre
00:51:03 de ces personnes-là qui, aujourd'hui, ne viennent pas sur le terrain,
00:51:06 qui ne se rendent pas compte des enjeux et puis des problématiques
00:51:12 qu'on a réelles sur le terrain.
00:51:14 – Les agriculteurs ont commencé hier à avancer par étape vers Paris.
00:51:17 Ils devraient parcourir environ 20 à 30 kilomètres par jour
00:51:20 pour faire pression sur le gouvernement.
00:51:22 Parmi leurs revendications, des contrôles moins fréquents
00:51:25 qui entraînent souvent une perte de revenu.
00:51:27 – On est contrôlé tous les trois jours, donc il y a un satellite
00:51:30 qui passe au-dessus de tout le territoire, tous les trois jours.
00:51:34 Donc ça veut dire que toutes nos parcelles sont contrôlées tous les trois jours.
00:51:37 Et après, c'est une diminution de revenu par les aid-packs,
00:51:41 donc ils nous suppriment une partie des aid-packs.
00:51:43 Ça peut être plus, ça peut être des amendes, ça peut être plein de choses.
00:51:47 Au quotidien, pour nous, c'est pesant.
00:51:49 – Les manifestants en route vers la capitale espèrent être rejoints
00:51:52 par tous ceux venant d'autres régions.
00:51:54 – Et dans ce contexte, écoutez bien, les frais de mandat des députés
00:52:00 augmentent de 300 euros par mois.
00:52:02 Décision prise par le bureau de l'Assemblée nationale pour suivre l'inflation.
00:52:06 Nous dit-on, c'est les frais de mandat pour financer les permanences, les déplacements.
00:52:10 Ils toucheront désormais 5 950 euros pour financer ça.
00:52:14 Et ce n'est pas tout comme décision qui choque Gautier Lebret à l'Assemblée.
00:52:18 – On a deux décisions effectivement très choquantes cette semaine à l'Assemblée.
00:52:21 Cette hausse de 300 euros pour l'inflation,
00:52:23 les Français n'ont pas de chèque pour lutter contre l'inflation.
00:52:26 Et en plus, vous savez, le drame qu'a connu cette semaine le monde agricole
00:52:29 et la France tout entière, c'est évidemment la mort de cette agricultrice,
00:52:33 Alexandra de 36 ans et de sa petite fille de 12 ans.
00:52:37 Le groupe communiste à l'Assemblée nationale voulait faire une minute de silence.
00:52:40 Minute de silence qui n'a pas été faite parce qu'il n'y avait pas de consensus
00:52:44 au sein du bureau de l'Assemblée nationale.
00:52:47 Cette minute de silence était aussi soutenue par les Républicains.
00:52:49 Et bien par exemple, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée,
00:52:52 Sylvain Maillard, s'est opposé à cette minute de silence.
00:52:55 C'est-à-dire qu'on a eu une minute de silence pour Naël, tué par un policier.
00:52:59 Puis on en a eu une pour Thomas, tué à Crépol, mais neuf jours après les faits,
00:53:04 alors que Naël, ça avait été fait tout de suite.
00:53:06 Mais on n'a pas eu de minute de silence pour cette agricultrice tuée cette semaine.
00:53:09 Merci Gauthier. Je vous rappelle dans un instant, on sera avec Thierry Mariani.
00:53:12 On va parler de ce que fait ou ne fait pas l'Europe d'ailleurs pour le monde agricole.
00:53:17 Ce rapport inquiétant sur le niveau de lecture en France.
00:53:20 Écoutez bien, 20% des Français âgés de 16 à 24 ans ne savent pas lire de manière efficace.
00:53:27 C'est ce que pointe un rapport réalisé par deux députés.
00:53:30 Le problème viendrait de la méthode d'apprentissage en classe de CP.
00:53:33 Toutes les explications de Camille Guédon.
00:53:35 Un constat alarmant. Chaque année, si 98% des élèves passent en CE1,
00:53:41 15% ne maîtrisent pas la compréhension des textes à l'oral
00:53:45 et 8% ne lisent pas correctement des nombres entiers.
00:53:48 Le rapport pointe la question de la méthode d'apprentissage.
00:53:51 En ce qui concerne la méthode de lecture, la méthode globale qui est questionnée
00:53:56 et rejetée depuis maintenant plus de 20 ans parce que l'on a pu pointer son inefficacité
00:54:01 n'est aujourd'hui quasiment plus pratiquée dans les classes.
00:54:04 Le rapport, lui, soulignerait l'intérêt de passer exclusivement par une méthode syllabique.
00:54:11 C'est le positionnement qui est aussi celui de notre syndicat.
00:54:13 Le rapport alerte également sur un autre problème, la formation des enseignants en France.
00:54:18 Le fait que les enseignants ne se sentent pas prêts à la fin de leur formation initiale à enseigner,
00:54:23 ça questionne effectivement les méthodes d'enseignement pur et aussi les méthodes de gestion de classe.
00:54:30 Lorsque le rapport pointe le fait qu'on n'a pas suffisamment de différenciation qui est faite dans les classes,
00:54:37 notamment au niveau des élèves qui sont 10,
00:54:40 on peut effectivement se poser des questions sur la façon dont les enseignants sont armés.
00:54:45 Pour faire progresser l'apprentissage de la lecture, ce rapport parlementaire expose 35 propositions
00:54:51 dont la priorité à la lecture en classe de CP.
00:54:54 Beaucoup se jouent en CP, en classe préparatoire,
00:54:59 et c'est quand même dramatique de voir qu'un jeune sur cinq ne sait pas lire de manière efficace.
00:55:03 Vu ce que coûte l'éducation nationale, il faut sortir de ça.
00:55:05 Il faut revoir la méthode. La méthode n'est pas bonne, la méthode globale, c'est une catastrophe.
00:55:09 Il faut revoir cette méthode.
00:55:11 Bon, allez, on change de sujet. Le sport avec Shana.
00:55:15 Le Real Madrid, Shana, est le club de foot au monde qui génère le plus de chiffres d'affaires.
00:55:30 Oui, avec 831 millions d'euros de recettes sur la saison 2022-2023,
00:55:35 le club espagnol se hisse en tout en haut du classement établi par le cabinet de l'Ouatt.
00:55:39 Manchester City occupe la deuxième place et pour la première fois,
00:55:42 le Paris Saint-Germain rejoint le podium avec 802 millions d'euros.
00:55:46 Restez bien avec nous, dans un instant on sera en direct avec le député européen du Rassemblement national,
00:56:01 Thierry Mariani, en direct depuis Bruxelles.
00:56:03 On va parler de la colère des agriculteurs et de ce que fait ou ne fait pas l'Europe d'ailleurs,
00:56:07 pour aider nos agriculteurs.
00:56:10 Vous voyez ici des images en direct qui nous parviennent de la Nationale 12, c'est à l'ouest de Paris.
00:56:14 Les tracteurs prennent la direction de la capitale. A tout de suite.
00:56:17 C'est News, il est 7h12. Tout d'abord le rappel des titres, le point info, Shana Lusso.
00:56:24 En France, les actes antisémites ont été multipliés par 4 l'année dernière.
00:56:31 C'est ce que révèle un rapport du CRIF.
00:56:33 Plus de 1600 ont été recensés contre 436 en 2022.
00:56:38 La majorité de ces actes se sont produits les trois derniers mois de l'année,
00:56:41 après les attaques du 7 octobre en Israël.
00:56:44 Il s'agit essentiellement de violences physiques et de menaces.
00:56:47 Un accord a été trouvé cette nuit à propos de l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
00:56:53 Les députés ont validé l'article qui utilise le terme de "liberté garantie" pour les femmes d'avorter,
00:56:58 au lieu du droit à l'avortement.
00:57:01 L'ensemble du texte sera voté mardi prochain à l'Assemblée Nationale, avant d'arriver au Sénat.
00:57:05 Thierry Mariani est avec nous en direct, député européen Rassemblement National en duplex depuis Bruxelles.
00:57:13 Merci beaucoup Thierry Mariani d'être avec nous ce matin.
00:57:16 Bonjour. Je voulais vous avoir ce matin parce que je vous ai vu sur Twitter, pour tout vous dire, hier, sur X.
00:57:21 Vous étiez en colère. Pourquoi ?
00:57:24 Parce qu'après avoir voté le traité avec la Nouvelle-Zélande, l'UE propose maintenant un traité pour le libre-échange avec le Chili.
00:57:33 Et si ce texte est voté, des dizaines de milliers de tonnes de produits agricoles chiliens pourraient arriver en Europe sans droit de douane.
00:57:43 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?
00:57:45 Ecoutez, ce n'est pas compliqué ici à Bruxelles. Il faut savoir que l'idéologie de rêve, c'est le libre-échange.
00:57:51 Vous l'avez dit, il y a quelques mois, on a voté un texte pour le libre-échange avec la Nouvelle-Zélande.
00:57:58 La Nouvelle-Zélande, je le rappelle, c'est 18 000 kilomètres.
00:58:01 C'est-à-dire qu'au moment où on emmerde nos agriculteurs pour être plus écolo, plus protecteur de la nature, on fait venir des produits de l'autre côté du monde.
00:58:09 Et là, cette fois, c'est un nouveau texte avec le Chili, qui là aussi touche en grande partie les productions agricoles.
00:58:17 Je ne vais pas vous énumérer, mais j'en cite deux ou trois. 18 000 tonnes de plus pour la viande de volaille, 9 000 pour la viande porcine, 4 000 tonnes pour la viande d'auvine, etc.
00:58:28 Parce que, bien sûr, dans ce genre de traité, c'est toujours à l'agriculture qu'on pense quand il s'agit un peu d'ouvrir les frontières.
00:58:36 Et ce n'est pas fini. Parce que si en France, il y a une émotion, je vous invite à regarder le compte Twitter des commissaires européens.
00:58:44 Hier, l'un des commissaires disait "On espère aboutir les négociations avant la fin du mandat", c'est-à-dire en clair, avant juin,
00:58:53 "avec, accrochez-vous, l'Inde, l'Indonésie, la Thaïlande et le Mercosur, c'est-à-dire le reste de l'Amérique latine".
00:59:00 Donc on a une Union européenne qui est complètement déconnectée de la réalité, qui passe son temps à faire des accords avec le monde entier,
00:59:10 en oubliant que la première chose, c'est d'assurer un peu la protection de nos agriculteurs.
00:59:14 Alors, je précise que vous allez voter contre le texte.
00:59:17 Absolument, et je précise une fois de plus, je vais le faire si vous me le permettez, que certains tiennent un discours à Bruxelles et un discours à Paris.
00:59:28 Je dis par exemple à M. Attal, est-ce que vous trouvez normal que les trois députés Renaissance qui étaient dans la Commission aient voté en faveur de cet accord ?
00:59:37 La question est posée. Thierry Mariani, on peut se dire qu'inversement, ça ouvre des possibilités d'exportation aux agriculteurs européens ou pas ?
00:59:47 C'est-à-dire que ce qui arrive au Chili, ça peut également partir dans l'autre… enfin du Chili, pardon, en Europe, ça peut également partir dans l'autre sens, d'Europe vers le Chili.
00:59:56 Alors, j'ai regardé effectivement pour le Chili depuis…
00:59:59 Pour prendre cet exemple, mais il y en a d'autres.
01:00:02 Oui, c'est un bon exemple parce que vous avez raison, il ne faut pas être caricatural.
01:00:06 Pour le Chili, franchement, cet accord n'est pas favorable à nos agriculteurs.
01:00:10 Qu'est-ce qu'on vend au Chili ? On vend surtout des avions et des voitures.
01:00:17 Et très souvent dans ces accords, vous savez, on s'aperçoit que l'industrie allemande est la grande gagnante.
01:00:24 Mais pour le Chili, soyons honnêtes, c'est un accord à 100 millions près, je vais vous dire les chiffres exacts,
01:00:30 on leur vend 1 milliard 3 et on leur achète 1 milliard 2.
01:00:37 Mais l'agriculture dans cette balance est toujours la grande sacrifiée.
01:00:41 Donc en fait, on accepte d'importer des produits du Chili pour pouvoir vendre des avions et des voitures,
01:00:46 et vous nous dites plutôt des voitures allemandes.
01:00:48 On comprend ce qui se passe.
01:00:51 Très souvent dans ces accords, on sait que malheureusement, les voitures allemandes ne se vendent pas si mal que ça.
01:00:56 En préparant cette interview, vous avez parlé de l'Ukraine.
01:01:01 Autre exemple, l'Ukraine qui exporte ses poulets sans droit de douane actuellement.
01:01:06 C'est un coup de pouce à l'Ukraine.
01:01:09 Non, c'est...
01:01:12 Écoutez, oui, les gens qui achètent du poulet ukrainien croient qu'en réalité, ils donnent un coup de pouce à l'Ukraine.
01:01:18 Alors là aussi, regardons la réalité.
01:01:20 Et ce que je vais vous citer, ce n'est pas du tout la propagande russe.
01:01:23 C'est un article d'Ouest France ou alors des podcasts de Radio France Internationale.
01:01:29 Le poulet ukrainien est contrôlé à 90% par un oligarque qui s'appelle Monsieur Yuriy Kosyuk.
01:01:37 C'est celui, si vous vous en souvenez, qui avait essayé de racheter l'entreprise Dux en Bretagne il y a quelques années,
01:01:43 quand elle était en difficulté.
01:01:45 Sa société est basée à Chypre et lui est sagement à Londres.
01:01:49 Et en réalité, cet oligarque a la propriété de 360 000 hectares de céréales en Ukraine.
01:02:00 Ça ne vous dit rien, 360 000 hectares, à moi non plus.
01:02:03 Alors j'ai regardé, c'est exactement l'interperficie du Vokluz, qui est mon département.
01:02:09 C'est-à-dire que là aussi, en réalité, on s'aperçoit qu'on n'aide pas les agriculteurs ukrainiens.
01:02:14 On aide quelques oligarques et on aide des fonds qui sont, je vais vous dire où se trouvent par hasard ces fonds,
01:02:20 aux États-Unis, en Angleterre, au Luxembourg, qui ont acheté des centaines de milliers d'hectares en Ukraine.
01:02:27 Parce que l'Ukraine, on l'oublie, c'est un État plus grand que la France.
01:02:30 C'est un État qui a à peu près une fois et demie les surfaces agricoles françaises.
01:02:37 Donc attention, quand on parle de l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne,
01:02:41 ce qui serait été très lointaine, ne faisons pas de catastrophisme,
01:02:45 mais il faut savoir que notre agriculture sera là aussi la première à être ciblée.
01:02:50 Pourquoi ? Parce que les Ukrainiens, et c'est normal puisqu'ils ont du retard, vont truster la plupart des aides.
01:02:56 Les agriculteurs français trusteront la plupart des directives.
01:03:00 Merci beaucoup Thierry Mariani. Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin.
01:03:04 Merci à vous. Bonne journée en direct depuis Bruxelles, député européen, Rassemblement national.
01:03:10 Cette question que je vous pose ce matin, vous allez voir le QR code apparaître.
01:03:14 Est-ce que le gouvernement doit réagir vite et faire des annonces fortes pour les agriculteurs ?
01:03:17 Est-ce que le gouvernement et Paris en général connaît assez le monde agricole ?
01:03:21 Ou est-ce qu'il n'est pas un peu déconnecté du monde agricole, voire d'autres secteurs ?
01:03:27 Je vous pose la question ce matin, vous prenez la parole.
01:03:29 Vous l'avez, prenez-la s'il vous plaît.
01:03:31 Vous flashez le QR code et les petites vidéos, les commentaires passeront à l'antenne à 7h30, 8h30.
01:03:37 Dans un instant, l'économie, simplification administrative, les premières mesures.
01:03:41 On les attend du concret avec Lomid Guillaume.
01:03:43 À tout de suite.
01:03:44 L'économie tout de suite, Lomid Guillaume.
01:03:49 Le gouvernement veut revoir les normes pour les agriculteurs, mais pas seulement.
01:04:03 Le chantier de la simplification administrative est lancé.
01:04:06 Lomid Guillaume va peut-être enfin s'attaquer aux millefeuilles.
01:04:10 On commence par quoi ?
01:04:11 La tranche du dessus.
01:04:12 En fait, le gouvernement avait lancé en novembre, bien avant le mouvement actuel des agriculteurs,
01:04:17 une plateforme de consultation pour demander aux Français quelles mesures prendre
01:04:20 pour simplifier la vie de chacun sur le plan administratif au quotidien.
01:04:25 Il y a du boulot.
01:04:26 Un juriste s'était amusé à calculer il y a quelques semaines
01:04:29 que si on empilait tous les codes qui existent en France,
01:04:31 on obtiendrait une pile de 2,48 mètres de hauteur rien que pour les codes.
01:04:37 Cette plateforme, 30 000 personnes ont répondu
01:04:39 et les premiers retours ont été analysés et présentés hier par Bruno Le Maire.
01:04:42 Premier constat, première demande.
01:04:44 Les Français sont fatigués par leur relation avec les administrations,
01:04:47 et ce qu'ils soient simples salariés, retraités, chefs d'entreprise ou travailleurs indépendants.
01:04:52 Raison de cette fatigue administrative ?
01:04:54 Tout simplement le fait de devoir sans arrêt se justifier d'avoir approuvé sa bonne foi
01:04:58 dès qu'on a affaire à l'administration.
01:05:00 Les usagers, particuliers comme professionnels,
01:05:02 voudraient donc qu'on instaure une sorte de règle de droit à la bonne foi
01:05:06 que les administrations partent du principe que les usagers sont honnêtes et sincères,
01:05:11 quitte à vérifier leurs informations et leurs demandes, mais plutôt après.
01:05:15 Alors ça, ce n'est pas la porte ouverte à la fraude.
01:05:17 C'est vrai que c'est le risque.
01:05:18 Malgré tout, toutefois, ce principe de confiance avait été adopté pendant le Covid,
01:05:23 notamment avec la mise en place du chômage partiel,
01:05:25 sans qu'il y ait plus d'abus en réalité qu'en temps normal.
01:05:28 Et puis surtout, ce que suggèrent les usagers des administrations,
01:05:31 c'est que celles-ci adoptent enfin une plateforme commune,
01:05:34 de préférence avec des formulaires unifiés,
01:05:36 pour centraliser les demandes, les documents, les dossiers,
01:05:39 éviter d'avoir sans arrêt à refournir les mêmes pièces,
01:05:42 et puis surtout, avec ainsi des données centralisées,
01:05:44 pouvoir mieux lutter de façon plus efficace contre la fraude,
01:05:48 notamment en faisant appel à l'intelligence artificielle.
01:05:51 Autre exemple, autre demande, les bulletins de salaire.
01:05:54 Plus personne n'y comprend rien.
01:05:55 C'est d'une complexité sans nom.
01:05:57 Il y a trop de lignes.
01:05:58 Les chefs d'entreprise, ça leur coûte de l'argent de les éditer.
01:06:01 Les salariés, ça ne leur apporte pas grand-chose.
01:06:03 Une idée toute simple, ce serait de les simplifier considérablement
01:06:06 et de n'éditer qu'une seule fois par an un bulletin complet
01:06:09 avec toutes les données qu'on pourrait consulter.
01:06:11 Il y a un chiffre qu'on comprend bien par contre, c'est celui en bas à droite.
01:06:16 Ça, on comprend.
01:06:17 Le reste, plus difficilement.
01:06:18 Ces suggestions, elles ont des chances d'aboutir ou pas ?
01:06:21 Oui, parce qu'à Bercy, on a calculé que la simplification administrative,
01:06:23 pouvait faire faire des économies.
01:06:25 Selon un rapport sénatorial, la complexité de nos administrations
01:06:28 coûte 3% du PIB par an, c'est plus de 70 milliards d'euros.
01:06:32 De son côté, la fondation IFRAP a estimé qu'entre 75 et 87 milliards d'euros,
01:06:38 c'était le coût de la paperasse pour les entreprises,
01:06:41 de 12 à 25 pour l'État, un coût qu'on pourrait facilement réduire de 25%.
01:06:47 Le gouvernement cherche en ce moment 12 milliards d'économies à faire.
01:06:51 C'est une piste intéressante, d'autant que certaines mesures ne coûtent rien.
01:06:54 C'est aussi un signal à envoyer à ceux nombreux qui n'en peuvent plus
01:06:57 des normes, des formalités et des lourdeurs administratives.
01:07:02 C'était votre programme avec Dome Expo.
01:07:04 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:07:08 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:07:10 Le temps et on commence avec la météo des neiges.
01:07:13 Au secours !
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01:07:22 De la douceur et donc pas de neige prévue sur les massifs ce jeudi.
01:07:25 Il est tombé 4 petits centimètres avant le week-end à Chamrousse.
01:07:28 39 pistes sur 45 sont ouvertes, mais le risque d'avalanche est élevé.
01:07:32 Hors parcours sécurisé.
01:07:34 10 centimètres de neige en plus tombé lundi à Tignes après les 48 centimètres du week-end.
01:07:38 3,80 mètres de neige relevée en haut de la station.
01:07:41 1,30 mètres en bas.
01:07:43 Le domaine totalise 75 kilomètres de pistes pour le ski alpin.
01:07:46 Entre 10 et 20 centimètres de neige supplémentaire tombé au Grand Bornand
01:07:50 ces dernières heures par rapport à ce week-end.
01:07:52 Les températures étaient positives à 1000 mètres et à 2100 mètres.
01:07:56 Une neige humide. L'indice de scabilité est de 7 sur 10.
01:08:23 - Alexandra, un pic de douceur est attendu aujourd'hui.
01:08:26 - Oui, un peu à l'image d'hier, ma chère Shana, avec des conditions météo presque printanières par endroit.
01:08:31 Hier, d'ailleurs, on a battu des records de douceur avec localement plus de 23,3 degrés à Colobrier dans le Var,
01:08:38 22 degrés à Montpellier ou encore près de 22 degrés à Aubagne dans les Bouches-du-Rhône.
01:08:42 Température exceptionnellement douce pour la saison.
01:08:45 On n'avait jamais eu autant de douceur au mois de janvier dans ces villes-là.
01:08:49 On a eu plus de 30 records battus hier et on devrait conserver cette douceur avec des températures dignes d'un mois d'avril.
01:08:55 Température donc qui reste particulièrement douce pour la saison.
01:08:58 La semaine dernière, on avait très froid.
01:09:00 Là, on est en t-shirt dans le Var ou encore dans les Rho.
01:09:04 Au programme aujourd'hui, une France coupée en deux sur les régions du Nord.
01:09:07 Nouvelles perturbations qui ondulent, qui donnent actuellement des averses entre la Bretagne, le bassin parisien, le Nord ou encore le Nord-Est.
01:09:13 On retrouve également des brouillards localement assez nombreux le long de la Garonne
01:09:17 ou encore sur le massif central avec beaucoup d'humidité dans les basses couches et un temps très lumineux au pied des Pyrénées
01:09:22 ou encore sur le Languedoc-Roussillon.
01:09:24 Dans l'après-midi, très peu d'évolution.
01:09:26 Cette même perturbation va progresser en direction des régions de l'Est.
01:09:29 À l'arrière, on devrait peut-être retrouver quelques éclaircies entre la Bretagne et la pointe du Cotentin.
01:09:35 Les brouillards resteront également nombreux le long de la Garonne avec toujours un temps nuageux.
01:09:39 En allant vers le Pays Basque, plein soleil dans le Sud,
01:09:42 quelques entrées maritimes sont néanmoins attendues, notamment entre la Côte d'Azur et la Corse.
01:09:46 Les températures s'envolent ce matin.
01:09:48 11 degrés à Paris, 11 degrés à Rennes ou encore près de 10 degrés du côté d'Orléans ou encore de Tours.
01:09:54 Et dans l'après-midi, les températures seront printanières, je vous le disais, dignes d'un début avril
01:09:59 avec des températures 10 à 12 degrés au-dessus des normales de saison.
01:10:03 Vous aurez 22 degrés à Perpignan, 20 degrés en moyenne à Montpellier, 18 degrés à Marseille
01:10:08 et cette douceur qui se maintient également au Nord avec en moyenne entre 12 et 13 degrés.
01:10:13 Le week-end s'annonce plutôt calme et plutôt beau au Nord comme au Sud.
01:10:17 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:10:20 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:10:22 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:10:25 Groupe Verlaine.
01:10:26 C'est nous, il est 7h30, vous regardez la matinale à la une ce matin.
01:10:30 Les agriculteurs en colère qui se dirigent étape par étape vers la capitale.
01:10:34 On est en direct des principaux points de blocage.
01:10:37 On va rejoindre dans un instant Augustin Donatieux dans l'Oise, au nord-ouest de l'Ile-de-France.
01:10:42 A tout de suite Augustin.
01:10:44 89% des Français soutiennent le mouvement des agriculteurs.
01:10:48 C'est ce que révèle un sondage Odoxa pour Le Figaro ce matin.
01:10:52 Quels sont exactement les objectifs de ce mouvement ?
01:10:56 La FNSEA a fait des propositions très concrètes.
01:10:59 On est avec Johan Barbe, porte-parole de la FNSEA.
01:11:03 Vous êtes également producteur de lait dans les Vosges.
01:11:05 Merci d'être là et à tout de suite.
01:11:08 Après les attaques meurtrières du 7 octobre perpétrées par le Ramas,
01:11:13 les actes antisémites ont bondi de 1000% en France.
01:11:17 1000% à partir du 7 octobre.
01:11:19 Dans près de 6 cas sur 10, les agressions antisémites concernent des atteintes aux personnes.
01:11:25 Le détail à suivre.
01:11:26 La colère des agriculteurs se propage partout dans le pays.
01:11:29 On va regarder tout d'abord la carte.
01:11:30 On commence avec la carte des blocages.
01:11:32 Jusqu'ici épargné, Paris et plus largement l'Ile-de-France pourraient bientôt être touchés.
01:11:37 Action actuellement sur la National 12, à l'ouest de la capitale.
01:11:41 La 7, évidemment, beaucoup de points de blocage.
01:11:44 Le sud-ouest, évidemment.
01:11:46 L'ouest, Bayonne, Sainte, la Bretagne avec Brest et Rennes également.
01:11:52 On va aller dans l'Oise, Chana.
01:11:54 Oui, sur la 16 où les agriculteurs se rapprochent petit à petit de la capitale.
01:11:58 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place,
01:12:00 Augustin Donadieu avec Pierre-François Altermat.
01:12:03 Augustin, hier les agriculteurs ont parcouru une vingtaine de kilomètres.
01:12:07 Est-ce qu'ils vont continuer d'avancer vers Paris aujourd'hui ?
01:12:10 Ce qu'ils nous disent, c'est qu'ils arrêteront d'avancer vers Paris
01:12:15 si le gouvernement leur fait des annonces et leur trouve des solutions concrètes à leurs problématiques.
01:12:20 Vous l'avez dit hier, ils étaient au niveau de Beauvais, à une vingtaine de kilomètres d'ici.
01:12:24 Ils ont parcouru dans l'après-midi 20 kilomètres environ.
01:12:27 On est ici toujours dans l'Oise, cette fois-ci à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.
01:12:32 Ils nous disent qu'ils sont déterminés si le gouvernement ne leur apporte pas de réponse concrète.
01:12:36 Ils investiront la capitale, ils encercleront Paris.
01:12:40 Nous étions tout à l'heure en direct sur CNews avec une agricultrice qui nous disait
01:12:45 qu'effectivement les réunions à répétition entre le Premier ministre et les syndicats,
01:12:50 la réunion prévue ce matin entre Gabriel Attal et les ministres concernés, la laissaient dubitative.
01:12:56 Ils attendent des réponses concrètes, notamment pour dire stop à ces incohérences
01:13:01 et à ces prix trop bas.
01:13:03 Cette productrice de lait nous disait que par exemple, cette brique de lait de 1 litre
01:13:07 lui coûtait à fabriquer, à produire, environ 50 centimes.
01:13:11 Or, elle vend ce litre de lait à sa coopérative.
01:13:16 Petit détail qui n'en est pas un, nous, clients consommateurs,
01:13:20 cette brique de lait a coûté dans le rayon du supermarché 1,08 euros.
01:13:24 Ces agriculteurs ne s'en sortent plus, ils sont déterminés à aller jusqu'au bout.
01:13:29 D'autres agriculteurs devraient les rejoindre ici sur la 16
01:13:32 et durant l'après-midi, ils démarreront les tracteurs en direction de la capitale.
01:13:35 - Augustin Donadieu, merci beaucoup.
01:13:38 Le prix du lait, on va en parler avec vous dans un instant, Johan Barbin,
01:13:40 vous êtes vous-même producteur de lait et je le répète, porte-parole de la FNSEA.
01:13:45 Le mouvement des agriculteurs est soutenu par les Français.
01:13:48 Près de 9 Français sur 10 le soutiennent, selon un sondage de l'Oxar.
01:13:51 Backbone Consulting pour Lufie Garrochana.
01:13:53 - Alors et vous, est-ce que vous soutenez le mouvement des agriculteurs ?
01:13:56 On est allé vous poser la question dans les rues de la capitale.
01:13:59 Reportage de Jules Bedot avec le récit de Camille Guédon.
01:14:02 - Blocage de route, de ronds-points et opérations escargots.
01:14:07 La colère des agriculteurs ne faiblit pas depuis lundi.
01:14:10 Pourtant, selon un sondage, 89% des Français soutiennent le mouvement de protestation.
01:14:16 - On leur dit "faites ceci", ils font des investissements
01:14:20 et après on dit "ah bah non c'est plus ça, maintenant faut plus faire ça, faut faire autrement".
01:14:24 C'est très difficile pour eux.
01:14:26 - Je peux parfaitement les comprendre, qu'ils soient un peu étouffés
01:14:28 par toute l'espèce de papasserie qui s'organise autour de tout ça.
01:14:32 Je pense que c'est parfaitement entendable.
01:14:34 Soutenu par le pays, 93% des Français estiment avoir une bonne opinion des agriculteurs.
01:14:40 - On s'y reconnaît parce que c'est grâce à eux qu'on est nourri,
01:14:44 qu'ils nous approvisionnent la viande, etc. Donc oui je peux comprendre.
01:14:47 - Les agriculteurs, c'est ceux qui se lèvent tout le matin,
01:14:50 c'est des gens qu'on ne voit pas forcément
01:14:52 et qui sont pour moi une sève pour nous, de notre nation et même de l'Europe.
01:14:57 Pour tenter d'apporter des réponses et réconcilier transition écologique et agriculture,
01:15:02 la Commission européenne réunit aujourd'hui les organisations agricoles,
01:15:06 le secteur agroalimentaire, des ONG ainsi que des experts.
01:15:10 - Voilà, je voulais parler de la N12 en Ile-de-France il y a quelques instants.
01:15:15 Fermeture de la sortie vers l'A12, sens A12 vers A13.
01:15:20 C'est compliqué au niveau de Montigny le bretonneux.
01:15:23 Il commence à y avoir des soucis en Ile-de-France.
01:15:26 Dans l'actualité, il y a également ces chiffres dont on vous parle ce matin.
01:15:30 Évidemment, les actes antisémites ont été multipliés par 4 l'année dernière.
01:15:35 C'est ce que révèle un rapport du CRIF.
01:15:37 Plus de 1600 actes recensés contre 436 en 2022, Chanor.
01:15:42 - A noter que la majorité de ces actes se sont produits pendant les 3 derniers mois de l'année,
01:15:46 après les attaques du 7 octobre en Israël.
01:15:49 Pendant cette période, on observe une hausse de 1000%.
01:15:53 Il s'agit essentiellement de violences physiques et de menaces.
01:15:56 - Oui, et on sera avec Éric Orchia, qui est président du Consistoire central de France.
01:15:59 Il sera avec nous à 8h30.
01:16:01 Restez bien sur CNews. Dans un instant, Johan Barbe, porte-parole de la FNSEA.
01:16:05 On va parler notamment du prix du lait, de la colère des agriculteurs,
01:16:09 de ce que propose la FNSEA, de ce paquet de revendications de la FNSEA.
01:16:16 C'est dans un instant. A tout de suite.
01:16:19 - C'est CNews, il est 7h39. Merci d'être avec nous, Johan Barbe,
01:16:25 porte-parole de la FNSEA et producteur de lait.
01:16:29 Vous êtes d'ailleurs trésorier de la Fédération nationale des producteurs de lait.
01:16:32 Merci d'être avec nous. - Bonjour.
01:16:34 - Les agriculteurs en colère avancent vers Paris, on le dit, étape par étape.
01:16:38 Quel est l'objectif exactement à la FNSEA ? Qu'est-ce que vous vous dites ?
01:16:42 On va bloquer Paris ?
01:16:44 - A la FNSEA, on le dit depuis déjà la mi-octobre, on est sur le terrain.
01:16:48 - Là, ça se précise. - Là, ça se précise.
01:16:50 Ça fait des mois qu'on demande des choses concrètes au gouvernement, on n'obtient rien.
01:16:54 On obtient des discours, mais pas des actes.
01:16:56 Donc aujourd'hui, si nos agriculteurs sont dehors, si nos adhérents font des blocages,
01:17:00 ce n'est pas par plaisir, mais c'est vraiment par conviction,
01:17:03 pour défendre un métier, défendre leur dignité,
01:17:05 et surtout retrouver un revenu décent pour pouvoir vivre notre métier.
01:17:09 - Ça, c'est au cœur des revendications. On va y venir.
01:17:12 Qu'est-ce que vous craignez des dérapages ici ou là ?
01:17:14 À Agen, il y a eu du lisier qui a été répandu sur la façade de la préfecture.
01:17:22 Qu'est-ce que vous dites à vos adhérents ?
01:17:24 - On craint des débordements. Alors Agen, ce n'était pas une manifestation de la FNSEA.
01:17:28 En attendant, on peut aussi avoir des débordements chez nous.
01:17:31 On les craint, on demande à nos responsables justement de canaliser les choses,
01:17:35 de les faire dans la dignité, dans la propreté,
01:17:37 et surtout dans le respect des biens et des personnes.
01:17:39 Donc là-dessus, on est intransigeants et on veut que ça fonctionne.
01:17:42 Et d'ailleurs, c'est ce qui fait aussi la qualité de notre mouvement.
01:17:45 La reprise que nous avons et le soutien de la population française,
01:17:48 ça doit se faire par le respect des personnes.
01:17:50 - Voilà. Mais il y a une colère. Mais les gars sur le terrain sont en colère.
01:17:56 Et c'est ça qu'il faut canaliser.
01:17:58 On le canalise et on calme la colère en mettant quelque chose sur la table.
01:18:02 Vous exigez des aides immédiates sur le revenu des agriculteurs.
01:18:05 On parle de quelles aides, très concrètement ?
01:18:07 Comment le gouvernement peut améliorer le revenu des agriculteurs ?
01:18:11 - Déjà, il peut débloquer toutes les aides PAC qui ne sont encore pas versées.
01:18:15 La politique agricole commune aujourd'hui, ça veut dire que ça fait déjà trois mois
01:18:19 que nos producteurs attendent cet argent dû par l'Europe.
01:18:22 - Pourquoi ? - C'est bloqué.
01:18:23 - Pourquoi c'est bloqué ?
01:18:24 - Parce que la France n'a pas fait les contrôles nécessaires.
01:18:26 Ou on nous raconte que c'est les logiciels.
01:18:29 Tout est fait pour pas que ça avance.
01:18:31 Donc nous, on déplore ces 7% d'agriculteurs qui n'ont pas touché un centime.
01:18:36 - Oui.
01:18:37 - Et deuxième mesure concrète, on veut des aides de trésorerie rapides
01:18:40 sur les exploitations qui sont les plus durement touchées,
01:18:43 notamment laitières, mais viticoles.
01:18:45 Aujourd'hui, il y a plusieurs filières qui sont vraiment touchées.
01:18:48 Donc ces aides, c'est une prise en charge des taux d'intérêt.
01:18:50 Vous avez vu les intérêts à la hauteur où ils sont aujourd'hui.
01:18:53 Donc on veut une prise en charge immédiate par le gouvernement de ces taux d'intérêt.
01:18:57 Donc ça veut dire que sur nos exploitations, on a besoin d'argent tout de suite
01:19:01 pour payer nos fournisseurs.
01:19:02 Ça veut dire aussi, pour pouvoir faire tourner nos outils de production,
01:19:05 il nous faut des intrants et pour payer ces intrants, il nous faut de l'argent.
01:19:09 - C'est une aide immédiate.
01:19:10 Ça, c'est urgentissime.
01:19:12 La FNSE a dit que si l'intégralité des demandes n'est pas acceptée, ça n'ira pas.
01:19:17 - Mais la FNSE...
01:19:19 - Comment il faut le comprendre ?
01:19:20 - Il faut le comprendre qu'aujourd'hui, on a concentré nos demandes.
01:19:23 Notamment, on avait plus de 150 mesures qui étaient demandées
01:19:26 d'après nos réseaux départementaux qui sont remontées à la FNSE.
01:19:29 Après concertation tous ensemble, nous avons concentré sur 24 mesures.
01:19:33 Donc si le gouvernement n'est pas en capacité de répondre à nos 24 mesures,
01:19:37 les blocages ne se lèveront pas.
01:19:39 Ce n'est pas la FNSE qui décidera de lever les blocages départementaux.
01:19:42 C'est bien nos départements qui sont aux manettes.
01:19:44 Nous, on n'est que le porte-parole pour remonter l'information.
01:19:48 Donc on soutient nos agriculteurs.
01:19:50 Et pour ça, il faut qu'on soit "présent" à Paris
01:19:53 pour que le gouvernement comprenne nos mesures et nos demandes.
01:19:55 - On montrait tout à l'heure des images de tracteurs,
01:19:58 je ne sais pas si ce sont des tracteurs de la FNSE ou pas,
01:19:59 mais ça ne change pas grand-chose au problème,
01:20:01 qui se dirigeait vers Paris.
01:20:03 Vous pourriez aller jusqu'au symbole du pouvoir,
01:20:06 jusqu'au cœur de Paris en tout cas ?
01:20:08 - Ce ne serait pas la première fois que la Lide monte à Paris.
01:20:15 C'est un symbole, mais au-delà du symbole,
01:20:17 il faut comprendre la détresse des agriculteurs.
01:20:19 Pourquoi se rapprocher doucement de Paris ?
01:20:21 Parce qu'on a laissé au gouvernement une semaine pour nous répondre.
01:20:24 Aujourd'hui, on attend des vraies réponses.
01:20:26 S'il n'y a pas de réponse aujourd'hui ou demain,
01:20:28 de la part du Premier ministre, forcément, le week-end va être très tendu
01:20:32 et les actions vont s'amplifier la semaine prochaine pour avancer vers Paris.
01:20:36 - Ce matin, je pose la question aux téléspectateurs de CNews.
01:20:40 Je demande si, selon eux, le gouvernement doit faire des annonces fortes,
01:20:44 est-ce que le gouvernement comprend le monde agricole
01:20:46 ou est-il un peu déconnecté ?
01:20:48 On dit ça souvent de Paris et du gouvernement.
01:20:51 Je voudrais qu'on écoute les réponses, restez bien sûr avec nous.
01:20:54 - Déconnectés ? Non, ils ne sont pas déconnectés.
01:20:57 On dirait déconnectés s'il y avait, à un moment donné, eu une connexion.
01:21:02 Ils ne l'ont jamais été, ces technocrates.
01:21:04 - Il faut que la France retrouve sa souveraineté au niveau de l'agriculture.
01:21:09 Les agriculteurs sont énormément étouffés par des textes technocratiques.
01:21:16 Et donc, du coup, il faut absolument que la France redevienne la France.
01:21:21 C'est-à-dire qu'il faut que les Français consomment français
01:21:24 pour absolument aider nos agriculteurs.
01:21:26 La priorité d'abord à l'agriculture française et à la nourriture française.
01:21:31 - Messieurs les députés et gouvernements,
01:21:34 bien sûr que vous êtes complètement déconnectés, vous êtes à côté de la plaque.
01:21:38 On n'en peut plus, mais vous n'avez pas idée,
01:21:42 mais ça fait des années que vous êtes au courant de tout ça
01:21:44 et vous vous laissez tomber, vous vous fermez les yeux.
01:21:46 Vous n'avez pas idée de ce qui va se passer en France.
01:21:49 Stoppez vos conneries, arrêtez.
01:21:52 Essayez de regarder un petit peu, de voir un petit peu,
01:21:55 où est-ce qu'on en est ? On n'en peut plus.
01:21:58 - Oui, ils sont déconnectés, ils s'engraissent sur notre compte depuis des décennies.
01:22:02 Ils transpirent l'inefficacité et l'incompétence, ces gens.
01:22:05 Voilà, moi je me lève, j'ai des salariés.
01:22:08 Tous les matins, je vais au taf pour qu'il ne me reste rien à la fin.
01:22:11 Et pour les agriculteurs, c'est pareil, mais pour tous les Français, c'est pareil en fait.
01:22:15 - Il y a une colère, mais d'ailleurs, c'était votre éditorial à 6h50,
01:22:18 mais on en parlait à 6h50 avec Gauthier Lowett,
01:22:22 mais Johann Barth, FNSEA, c'est la même chose.
01:22:24 C'est-à-dire que là, c'était un salarié, en gros, c'est la France qui se lève tôt,
01:22:27 la France qui bosse, qui se réveille le matin, qui va travailler,
01:22:29 qui compte pas trop ses heures et qui en a ras-le-bol,
01:22:32 pardon de passer mauvaise expression, mais de travailler
01:22:35 sans qu'il y ait un revenu au niveau de l'engagement.
01:22:38 Là, vous avez entendu, quelle est votre réaction ?
01:22:40 - Effectivement, il y a un ras-le-bol, mais après, il ne faut pas non plus toujours dire
01:22:43 qu'il y a que les agriculteurs qui travaillent.
01:22:45 Aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est surtout travailler.
01:22:47 - Ah, parce que le monsieur, je pense qu'il n'était pas agriculteur, il était salarié.
01:22:49 - Mais la réalité, c'est qu'on a un métier dur, on travaille, et derrière, il n'y a pas le revenu.
01:22:53 Il faut absolument que notre revenu soit décent par rapport, justement, à ce qu'on fait.
01:22:57 Et derrière, on a aussi des agriculteurs qui nous demandent sur les barrages
01:22:59 de retrouver une dignité.
01:23:01 Ça veut dire qu'on arrête de toujours avoir des sanctions, la pression d'une punition.
01:23:06 La surcharge normative, aujourd'hui, ça veut dire qu'on n'ose plus
01:23:09 entreprendre sur nos exploitations parce qu'on a peur d'une loi
01:23:12 qu'on ne connaît même pas, qui viendrait nous dire
01:23:15 "Vous n'aviez pas le droit de faire ça, vous n'avez pas le droit de faire ça".
01:23:17 - "Arrêtez de nous emmerder".
01:23:19 - Oui, et puis, quand on parle des... l'agriculture n'est pas contrôlée,
01:23:22 ça fait des années qu'on les entretient, et aujourd'hui, on veut continuer.
01:23:26 Mais quand on sait qu'on a plus de 18 directives qui les encadrent,
01:23:29 comment voulez-vous qu'un agriculteur, sur son tracteur, comprenne ces 18 directives ?
01:23:33 Même moi, je n'y arrive pas, donc ce n'est pas possible.
01:23:35 Il faut qu'on arrête toute cette surcharge normative, surtout les surtranspositions
01:23:39 franco-françaises suite à des directives européennes.
01:23:42 - Paris qui en met une couche supplémentaire, qui en rajoute une couche supplémentaire,
01:23:46 aux normes européennes.
01:23:47 - Et on se fait plaisir avec les différents partis politiques français,
01:23:50 qui à chaque fois peuvent faire des amendements dans les projets de loi
01:23:53 pour justement mettre une couche supplémentaire aux millefeuilles administratives.
01:23:57 - Merci beaucoup, Johan Barbe, porte-parole de la FNSEA,
01:24:00 vous êtes vous-même producteur laitier.
01:24:02 Qui s'occupe de l'exploitation, pendant que vous êtes à Paris ?
01:24:05 - J'ai la chance d'avoir une exploitation familiale,
01:24:07 donc aujourd'hui, c'est mes parents qui sont sur l'exploitation,
01:24:09 avec notre salarié, et j'ai un apprenti aussi qui vient donner la main tous les 15 jours.
01:24:14 Donc la réalité, c'est qu'effectivement, nos exploitations,
01:24:16 et vous l'avez souvent répété,
01:24:18 c'est pas parce qu'on est sur les barrages que la vie s'arrête sur les exploitations.
01:24:21 - Ben, ça peut pas.
01:24:22 - Voilà, donc on est présent, on y est à tour de rôle,
01:24:25 aujourd'hui, forcément, c'est mes parents,
01:24:27 et ce soir, quand je rentrerai, c'est moi qui reprendrai.
01:24:29 Et voilà, donc ça veut dire qu'on s'organise sur nos exploitations
01:24:33 pour justement montrer notre colère, notre détresse,
01:24:36 et surtout notre détermination, c'est ça qui est important dans ce mouvement,
01:24:39 c'est un mouvement qui a démarré avec détermination.
01:24:42 Ça veut dire qu'on n'est pas là pour ne rien obtenir.
01:24:45 - Le message est passé, merci beaucoup Johan Barbe,
01:24:47 merci d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale.
01:24:49 Le rappel des titres, Chana Lusso.
01:24:52 - Le verdict du Conseil constitutionnel sur la loi immigration,
01:24:58 il tombera cet après-midi aux alentours de 16h30,
01:25:01 après l'adoption du texte le mois dernier.
01:25:03 Les sages ont été saisis quatre fois, dont une fois par Emmanuel Macron.
01:25:08 Notez qu'Éric Zemmour sera l'invité de Face à l'Info avec Christine Kelly ce soir,
01:25:11 à 19h sur CNews.
01:25:14 Et puis le conducteur de la voiture qui a fauché Alexandre Hassonak
01:25:17 et sa fille a été mis en examen pour homicides involontaires aggravés.
01:25:22 Il a été placé en détention provisoire dans la foulée.
01:25:25 Ses deux passagères sous OQTF ont été placés dans un centre de rétention administrative.
01:25:29 Une marche blanche aura lieu samedi prochain
01:25:32 pour rendre hommage aux victimes à proximité du lieu du drame.
01:25:35 - Votre programme avec Dom Expo.
01:25:39 Quatre villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:25:43 Plus d'infos sur domexpo.fr.
01:25:45 - On le sait, les prix de l'alimentation ont considérablement augmenté ces derniers mois.
01:25:50 Mais ce que montre une étude de l'association Familles Rurales,
01:25:52 c'est que les produits sains, bons pour la santé,
01:25:55 sont devenus inabordables pour beaucoup de Français.
01:25:58 - Oui, l'association prend un exemple parlant, celui de la carotte.
01:26:01 Le prix de la carotte, c'est plus 40,6%.
01:26:05 C'est absolument colossal.
01:26:07 Autre exemple dans la liste de produits étudiés,
01:26:09 le lait, le macro, l'huile d'olive et le riz,
01:26:11 avec à chaque fois des augmentations de 20 à 25%
01:26:15 au-dessus de l'augmentation moyenne enregistrée pour l'alimentation ces derniers mois.
01:26:20 - Au-delà de ces quelques exemples,
01:26:22 tous les produits considérés comme sains ont augmenté.
01:26:24 Les prix des produits sains ont augmenté.
01:26:26 - Oui, l'association réalise chaque année depuis 17 ans
01:26:28 un panier moyen avec des produits sains
01:26:30 qui permettent de manger en suivant les recommandations
01:26:32 du Plan national nutrition santé.
01:26:34 L'année dernière, ce panier type avait augmenté de 8,3%.
01:26:37 C'était moins que l'inflation, ce qui voulait dire que manger sainement
01:26:40 c'était bon à la fois pour soi et pour son portefeuille.
01:26:43 Mais cette année, les hausses des produits dans ce panier sont plus importantes.
01:26:48 Les hausses dépassent les 10%.
01:26:50 Un exemple, le poisson, la viande, les oeufs,
01:26:53 qui doivent représenter 11% de notre alimentation,
01:26:55 ont augmenté de plus de 20%.
01:26:57 Aujourd'hui, ça pèse un tiers du budget dans le panier moyen.
01:27:01 - Combien ça coûte chaque mois de bien manger ?
01:27:03 - Pour une famille de 4 personnes, le coût de l'alimentation
01:27:06 est de 810 euros par mois pour 42 produits de base,
01:27:10 mais uniquement si on prend les premiers prix dans les grandes surfaces.
01:27:13 Si on veut se nourrir un peu mieux avec des produits de marque nationale,
01:27:17 ça coûte 901 euros.
01:27:19 Et si on ne prend que des produits bio, les plus diversifiés,
01:27:22 c'est carrément un luxe de se nourrir,
01:27:24 puisque pour 4 personnes, on en a pour 1297 euros par mois.
01:27:28 Ce que dit aussi l'association, c'est que mal manger,
01:27:31 ça coûte cher et ça coûte cher à la société.
01:27:34 Elle estime à 20 milliards d'euros par an
01:27:36 les dépenses de santé de l'assurance maladie
01:27:38 pour soigner des pathologies évitables,
01:27:40 à condition de pouvoir bien manger.
01:27:42 - Pourquoi l'immigration légale va continuer d'augmenter en France ?
01:27:55 Réponse de Paul Sugy dans un instant.
01:27:57 Bonjour Paul, à tout de suite.
01:28:00 Paul Sugy avec nous.
01:28:03 Paul, on va parler immigration,
01:28:06 alors que le Conseil constitutionnel va rendre sa décision
01:28:09 sur le projet de loi d'immigration en fin d'après-midi,
01:28:12 autour de 16h-16h30.
01:28:14 Le Figaro a publié une étude très précise du ministère de l'Intérieur
01:28:18 sur le profil des étrangers qui ont obtenu un titre de séjour en 2018.
01:28:23 Qu'est-ce que l'on apprend, Paul ?
01:28:25 - C'est une étude de Romain de Jean-Marc Leclerc
01:28:27 qui a eu ces chiffres, qui passe au scalpel
01:28:30 une année d'immigration légale en France, en l'occurrence l'année 2018.
01:28:33 On en apprend beaucoup sur toutes les personnes
01:28:36 qui vont recevoir pour la première fois un titre de séjour dans cette année-là.
01:28:40 On peut faire un peu un portrait robot,
01:28:42 parce qu'il y a un profil qui revient très souvent.
01:28:44 Un migrant qui a obtenu des papiers en France en 2018
01:28:47 est dans deux tiers des cas africains.
01:28:49 Parmi les Africains, il y a une écrasante majorité
01:28:52 qui vient du Maghreb, plus de la moitié,
01:28:54 et un quart d'entre eux sont subsahariens.
01:28:56 Et si on écarte l'immigration des étudiants
01:28:59 qui obtiennent un titre de séjour pour faire leurs études,
01:29:02 alors on voit que la plupart des immigrés légaux entrés en France
01:29:06 font partie du contingent qui nourrit l'immigration familiale.
01:29:09 Plus de la moitié d'entre eux rejoignent donc leur famille.
01:29:12 Et ce qui est assez paradoxal avec ce que je viens de vous dire,
01:29:15 c'est que pour autant 44% d'entre eux vont vivre seuls
01:29:17 lorsqu'ils s'installent sur le sol français.
01:29:19 Ce sont essentiellement des jeunes migrants.
01:29:22 L'âge moyen d'obtention du premier titre de séjour, c'est de 32 ans.
01:29:25 Les trois quarts d'entre eux ont moins de 40 ans.
01:29:28 Et surtout, aucun d'entre eux n'a plus de 70 ans.
01:29:31 Donc on voit bien qu'il y a une distorsion démographique
01:29:33 par rapport à la population française qui, elle, de son côté, est vieillissante.
01:29:36 40% d'entre eux sont au chômage lorsqu'ils arrivent en France,
01:29:39 mais beaucoup d'entre eux vont trouver du travail.
01:29:41 Et on voit aussi qu'il y a des disparités en matière d'intégration.
01:29:44 40% à peu près des personnes qui ont obtenu un titre de séjour
01:29:47 vont dire qu'ils ne se sentent pas très bien intégrés.
01:29:50 Pour autant, la plupart d'entre eux veulent devenir français
01:29:52 et donc rester en France.
01:29:53 Et ça augmente.
01:29:55 Chez les Chinois, 80% d'entre eux disent qu'ils ont des difficultés
01:29:57 pour se faire intégrer en France,
01:29:59 notamment aussi à cause de la barrière de la langue.
01:30:01 Ce sont généralement les Asiatiques qui maîtrisent le plus mal le français.
01:30:04 Dans le même temps, on a aussi les chiffres des demandes d'asile
01:30:07 qui ont été communiquées.
01:30:08 Il y a aussi une hausse du nombre de demandes d'asile en France.
01:30:11 Oui, là je vous ai parlé de l'immigration légale
01:30:13 par l'obtention des titres de séjour,
01:30:15 mais dans le même temps, la France octroie aussi un grand nombre de protections.
01:30:18 On voit que ces protections sont en hausse.
01:30:20 142 500 demandes sur l'année dernière,
01:30:23 ce sont les chiffres qui ont été révélés par l'OFPRA.
01:30:26 Et on voit aussi que de plus en plus, ces demandes d'asile sont acceptées.
01:30:30 C'est-à-dire que le taux de protection, le taux de demande accepté par la France
01:30:33 est lui aussi en hausse.
01:30:35 33%, donc un profil sur trois, a obtenu l'asile en France l'an dernier.
01:30:39 Selon vous, l'immigration légale va donc continuer d'augmenter en France
01:30:42 malgré le vote de la loi immigration ?
01:30:44 Oui, la loi immigration, effectivement, d'abord, a assez peu de mesures.
01:30:49 Elle prévoit de baisser l'immigration légale.
01:30:52 Et on a une d'entre elles particulièrement,
01:30:54 qui permettrait de donner au Parlement la possibilité de décréter des quotas.
01:30:58 C'est cette mesure qui va être surveillée cet après-midi,
01:31:00 puisque le Conseil constitutionnel va probablement la retoquer.
01:31:04 En tous les cas, il est difficile d'imaginer qu'en l'état actuel du droit constitutionnel français,
01:31:08 cette mesure puisse être votée.
01:31:10 On va suivre à 16h30 qu'on aura la réponse.
01:31:12 Et de toute façon, cette loi prévoit assez peu de choses,
01:31:15 notamment en matière d'immigration familiale.
01:31:17 Et pourtant, la première source d'immigration légale en France.
01:31:20 Merci beaucoup, Paul Sujit.
01:31:22 Merci. 16h30, donc, le Conseil constitutionnel.
01:31:24 On découvrira cette décision du Conseil constite,
01:31:27 comme on dit du Conseil constitutionnel, ensemble en direct sur CNews.
01:31:31 8h10, dans un instant, Robert Ménard sera l'invité de CNews et d'Europe 1
01:31:35 pour la grande interview de Sonia Mabrouk.
01:31:37 Tout de suite, le temps, Alexandra Blanc.
01:31:40 La météo avec...
01:31:41 Plombier.com, Plombier.com
01:31:43 Une fuite d'eau, Plombier.com
01:31:45 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
01:31:48 Il fait beau à la montagne en ce moment, Alexandra.
01:31:51 Oui, d'excellentes conditions du côté du Val d'Alos,
01:31:54 avec du soleil et des températures qui remontent.
01:31:56 Température presque printanière cette semaine à la montagne.
01:31:59 Soyez prudent, puisque parfois, cela rend le manteau neigeux particulièrement instable.
01:32:04 On est du côté du Val d'Alos, 180 km de pistes, station située à 1800 m d'altitude,
01:32:10 avec actuellement 79 pistes ouvertes.
01:32:13 On en profite pour aller profiter de la montagne,
01:32:15 même si on a l'impression d'être au printemps en plein mois de janvier.
01:32:18 Ce sera d'ailleurs le cas sur les régions méridionales.
01:32:20 Aujourd'hui, avec une France coupée en deux sur les régions du nord,
01:32:23 perturbation qui va onduler, qui va engendrer d'ailleurs un temps assez pluvieux, assez nuageux.
01:32:28 On retrouve ce matin beaucoup d'humidité dans les basses couches,
01:32:30 et donc conséquence visibilité réduite le long de la Garonne
01:32:33 ou encore sur le centre.
01:32:35 Dans l'après-midi, les brouillards resteront assez nombreux le long de la Garonne.
01:32:38 On retrouvera également quelques entrées maritimes entre la Côte d'Azur et la Corse.
01:32:42 Et puis sur le nord, toujours cette perturbation, ce front chaud,
01:32:45 qui va d'ailleurs onduler entre le nord, le bassin parisien, ou encore l'est du pays.
01:32:50 Le tout dans des températures déjà extrêmement douces ce matin.
01:32:53 Pas de gelée, 11 degrés à Paris ou encore à Rennes.
01:32:56 Localement, 7 degrés à Biarritz, ou encore une dizaine de degrés entre Tours et Orléans.
01:33:01 Dans l'après-midi, les températures s'envolent.
01:33:03 On va de nouveau battre des records de douceur.
01:33:05 Hier, on a eu 23 degrés à Collioure, dans le Var.
01:33:08 22 degrés à Montpellier.
01:33:10 Les températures resteront printanières autour du Golfe du Lion, avec 22 degrés à Perpignan.
01:33:14 18 degrés à Marseille, ou encore 17-18 degrés sur la façade ouest.
01:33:18 Et vous aurez localement 13 degrés à Paris.
01:33:21 Le week-end s'annonce plutôt calme, plutôt beau.
01:33:23 On retrouvera quelques gelées matinales.
01:33:25 Et dans l'après-midi, les températures remonteront.
01:33:28 Rejoindre le mouvement de la rénovation énergétique.
01:33:31 C'était La Météo avec Groupe Verlaine.
01:33:33 Pour devenir franchisé dans les énergies renouvelables.
01:33:35 Groupe Verlaine.
01:33:37 C'est NewsEly 8h, vous regardez La Matinale, vous avez bien raison.
01:33:40 A la une ce matin, les points de blocage des agriculteurs en colère se multiplient un peu partout en France.
01:33:46 Une colère qui se propage, on sera en direct avec Jean-Luc Thomas à Castelneudary.
01:33:50 A tout de suite Jean-Luc.
01:33:52 La FNSEA et les jeunes agriculteurs ont fait des propositions au gouvernement
01:33:56 qui lui demandent de les prendre en compte en intégralité.
01:33:59 Vous avez entendu le représentant de la FNSEA qui était avec nous en plateau il y a quelques instants.
01:34:03 Les syndicats agricoles en général réclament des aides immédiates.
01:34:08 Les députés choisissent ce moment de colère dans le pays
01:34:11 pour s'arroger une augmentation de 300 euros par mois sur leurs frais de mandat.
01:34:15 Est-ce que c'est très judicieux ?
01:34:17 La réponse est non évidemment.
01:34:19 Nous dira Gautier Lebret.
01:34:21 A tout de suite Gautier.
01:34:23 La colère des agriculteurs se propage dans tout le pays.
01:34:26 Paris est jusqu'ici épargnée.
01:34:28 L'île de France ne l'est plus.
01:34:30 Il y a déjà des actions en Île-de-France,
01:34:33 notamment à l'ouest sur la Nationale 12 autour de Montigny-le-Bretonneux.
01:34:36 Regardons ensemble la carte des blocages.
01:34:40 Des blocages dans l'ouest, à Sainte, aux Herbiers, en Vendée, à Brest, Saint-Malo,
01:34:47 toute la façade ouest, le sud-ouest bien sûr, Toulouse-Carcassonne,
01:34:50 on peut ajouter Agin, Montélimar pour la Sète, Bourges, Orléans et donc en Île-de-France également.
01:34:56 On va partir sur le terrain, Chana.
01:34:58 Oui, on va aller sur l'autoroute A61 qui est toujours bloquée entre Narbonne et Toulouse.
01:35:02 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place, Jean-Luc Thomas, avec Anna Guerre.
01:35:06 Jean-Luc, vous êtes au niveau d'un point de blocage à Castel-Nodary et dans le Logaret.
01:35:11 Quel problème rencontrent les céréaliers ?
01:35:15 (Brouhaha)
01:35:21 Alors, nous avons un petit souci technique.
01:35:24 Est-ce que Jean-Luc nous entend ou pas ?
01:35:27 Il ne nous entend pas. Voilà, la réponse est très claire.
01:35:30 Donc on va parler du gouvernement qui est attendu de pied ferme par les agriculteurs.
01:35:34 Gabriel Attal devrait faire des annonces demain pendant un déplacement.
01:35:38 Il va recevoir les ministres de l'Agriculture, de la Transition écologique et de l'Économie
01:35:42 dans la journée. Réunion prévue également à Bruxelles.
01:35:46 Donc il y a une réunion à Paris, il y a une réunion à Bruxelles.
01:35:48 Oui, et pour obtenir la satisfaction, les agriculteurs, on l'a dit, sont prêts à faire pression sur le gouvernement
01:35:53 quitte à aller jusqu'à la capitale, comme nous l'explique cette productrice de lait rencontrée sur l'A16 dans l'Oise.
01:36:00 L'objectif c'est de mettre la pression et de pouvoir obtenir ce qu'on souhaite obtenir,
01:36:05 les revendications qu'on a.
01:36:07 Donc s'il faut aller jusque Paris, rentrer dans la capitale, pourquoi pas le faire ?
01:36:12 Une productrice de lait interrogée par Augustin donne adieu.
01:36:16 Elle vend son lait 41 centimes le litre.
01:36:20 Elle nous expliquait tout à l'heure que ça lui coûtait plus cher de le produire.
01:36:23 Donc vous avez compris, elle perd de l'argent en vendant son lait.
01:36:28 Il y a eu cette décision politique, Gauthier Lebret, je voulais qu'on s'y attarde un petit peu.
01:36:32 Les frais de mandat des députés augmentent de 300 euros par mois.
01:36:35 Décision prise par le bureau de l'Assemblée nationale.
01:36:38 Poursuivre l'inflation, nous dit l'Assemblée.
01:36:41 Ils vont toucher désormais 5 950 euros pour financer notamment leur permanence et leur déplacement.
01:36:46 En pleine fonte des agriculteurs, certains s'interrogent sur le timing de cette décision.
01:36:50 Ce n'est pas très malin, pour être clair.
01:36:52 Oui, et l'explication mise en avant, c'est pour lutter contre l'inflation.
01:36:55 Les Français ne reçoivent pas 300 euros en plus pour lutter contre l'inflation.
01:36:59 La semaine où on annonce aussi la hausse des prix de l'électricité.
01:37:02 Vous avez deux enveloppes quand vous êtes député.
01:37:04 Plus de 7 000 euros bruts, ça c'est votre salaire, votre indemnité.
01:37:08 Et maintenant, quasiment 6 000 euros pour vos frais de mandat, vos déplacements, etc.
01:37:13 Ça ne tombe vraiment pas au bon moment.
01:37:14 C'est une décision qui risque de choquer beaucoup de Français.
01:37:16 Une autre décision qui provient du palais Bourbon, de l'Assemblée nationale, qui risque de choquer.
01:37:20 Le refus de faire une minute de silence pour l'agricultrice de 36 ans, Alexandra, tuée cette semaine sur un barrage.
01:37:29 Il y a eu une demande du groupe communiste de faire une minute de silence.
01:37:32 Soutenu par les Républicains, refus de par exemple Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance.
01:37:39 Il trouve qu'il faut changer les règles pour les minutes de silence.
01:37:41 Je rappelle qu'il y avait eu une minute de silence juste au moment de la mort de Naël, tuée par un policier.
01:37:46 Il y en avait eu une aussi pour Thomas, tué à Crépole.
01:37:48 Mais bien après le délai qu'a connu Naël, puisque c'était après neuf jours pour Thomas, tué à Crépole.
01:37:54 Comment peut-on refuser une minute de silence pour Alexandra Sonnac et sa fille ?
01:37:59 Comment on peut se dire "tiens je vais réfléchir, la bonne décision c'est de dire non".
01:38:02 On se pince.
01:38:04 Merci beaucoup Gauthier.
01:38:05 On retourne sur le terrain, retrouver Jean-Luc Thomas, Chana.
01:38:08 Oui, sur l'autoroute A61, où je le disais, l'accès entre Narbonne et Toulouse est toujours bloqué.
01:38:14 Jean-Luc, dites-nous, quelle est la situation où vous vous trouvez ?
01:38:19 La situation sur les autoroutes autour de Toulouse, c'est tout simplement qu'il y a des blocages sur l'ensemble de ces autoroutes.
01:38:30 Parce que les agriculteurs sont fermes et ils veulent vraiment avoir des décisions concrètes qui soient prises par le gouvernement.
01:38:39 Parce qu'ils ne comprennent pas tous les contrôles qu'ils doivent subir chaque fois qu'il y a un changement de normes.
01:38:49 Et également ici, sur ce territoire, entre Haute-Garonne et Eau de Lauraguet, où il y a des petits céréaliers,
01:38:58 on leur impose des normes que l'on peut voir sur des grandes régions comme La Bosse.
01:39:05 Et même un agriculteur me disait tout à l'heure que ceux qui étaient vrais dans la région d'Onyme, qui est aussi en Occitanie, n'étaient pas la même qu'ici.
01:39:14 Et donc, ils sont contre ces normes, contre les problèmes pour stocker l'eau.
01:39:20 Et puis aussi, ils ne comprennent pas que l'on puisse importer des céréales, par exemple, avec des OGM,
01:39:28 des OGM qui sont interdits en France et souvent importées d'Amérique du Sud, voire même de l'Espagne, qui est toute proche.
01:39:37 Jean-Luc Thomas, en duplex de Castelnaudary. Merci beaucoup, Jean-Luc.
01:39:41 Il est 8h06, restez bien avec nous. Dans un instant, le point de vue de Robert Ménard sur ce qui est en train de se passer en France.
01:39:48 Le maire de Béziers, qui sera dans quelques minutes l'invité de Sonia Mabrouk pour la grande interview sur CNews et sur Europe.
01:39:55 A tout de suite.
01:39:56 CNews, il est 8h12. Merci d'être avec nous. Tout de suite, c'est la grande interview de Sonia Mabrouk.
01:40:05 Sonia, qui reçoit ce matin Robert Ménard, le maire de Béziers. La grande interview, c'est tout de suite sur CNews et sur Europe 1.
01:40:12 Et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bienvenue et bonjour, Robert Ménard.
01:40:21 Bonjour.
01:40:22 Merci de votre présence. Vous êtes le maire de Béziers. Robert Ménard, avant d'évoquer l'ampleur de la colère des agriculteurs, de quelle France parlons-nous ?
01:40:29 Est-ce que vous pourriez nous décrire ce matin sur Europe 1 et sur CNews la France des agriculteurs et de leur soutien ?
01:40:36 C'est celle de mes copains. Ils m'ont appelé juste avant de venir en plateau parce qu'ils sont en train de manifester autour de Béziers, de bloquer la circulation.
01:40:48 J'espère qu'ils ne vont pas trop la bloquer non plus. C'est ce que je vois toute l'année. C'est ce qu'ils font quand je vais dans l'arrière-pays.
01:40:55 Si les paysages sont comme ça, c'est leur boulot. C'est des mecs qui bossent tout le temps. C'est des gens qui partagent ce que j'aime.
01:41:04 C'est-à-dire qu'ils aiment leur pays, ils aiment leur province, ils aiment leur terre, ils aiment tout ce qu'on aime.
01:41:11 Et puis ils vous renvoient tous. Je suppose que vous êtes pareil que moi. Ça nous renvoie des trucs d'enfance.
01:41:16 Moi, j'aime les agriculteurs, les paysans. C'est joli le mot paysan. Il faut arrêter de ne pas l'employer.
01:41:22 J'aime les paysans comme t'aiment les pompiers, comme t'aiment les infirmières.
01:41:25 Un, ils te nourrissent. Les autres, ils te soignent. Les autres, quand tu as une merde, c'est quand même eux les pompiers que tu vas chercher.
01:41:31 C'est cette France-là. C'est cette France qui est celle de toujours d'une certaine façon.
01:41:37 Et vous savez, les hommes politiques, ils se trompent sur ça. Ils vous disent "ils sont 400 000".
01:41:43 Oui, ils sont 400 000. Mais ils représentent tellement pour nous, tellement plus que nous.
01:41:48 Ils sont ancrés dans le cœur des Français. Ce tiers est énorme.
01:41:50 Et puis il y a toute une France rurale. A Béziers, on a 80 000 habitants et tout l'arrière-pays, c'est des petits villages.
01:41:57 Mais comment faut-il leur parler, Robert Ménard ? On va parler dans quelques instants des mesures éventuelles annoncées demain par le Premier ministre.
01:42:03 Mais comment il faut parler à cette France-là ?
01:42:05 Il faut les écouter, madame. Ça n'a pas commencé il y a 15 jours. En février dernier, on était 15 000 à Montpellier à manifester avec les chevaux de Camargue pour la corrida, pour la pêche, pour l'agriculture.
01:42:19 Où sont les politiques ? Où ils écoutent ? Ils écoutent. Cette France-là, elle existe.
01:42:24 Au mois de décembre, j'étais avec des viticulteurs à Narbonne parce que vous ne pouvez pas vivre du vin.
01:42:32 Vous ne pouvez pas vivre du vin. Une bouteille de vin de chez moi, alors attendez, ce n'est pas du vin à 25 euros la bouteille.
01:42:38 C'est le vin que tu bois comme ça, que tu vas acheter dans les hypermarchés.
01:42:42 Mon copain Martial Bori me disait "Regarde cette bouteille, on me donne 70 centimes pour le vin à l'intérieur. Tout le reste, c'est autre chose."
01:42:51 Il me disait "Comment tu veux que je vive ? Comment ma cave coopérative peut vivre de ça ?" Il faut les écouter. Il faut juste les écouter.
01:42:58 Pourquoi on ne les a pas écoutés ? Parce qu'on connaît leur revendication. Vous pensez qu'il y a une France moins bien lotie qu'une autre ?
01:43:07 Je ne veux pas opposer mais une France équipée des quartiers banlieueux plus écoutés ?
01:43:11 Parce qu'on passe sa vie, compris dans les médias, à parler que des banlieues.
01:43:15 C'est plus facile de vivre dans une banlieue du 93 que de vivre dans le fin fond de la Lauser ou de l'Aveyron. Vous plaisantez.
01:43:24 Mais bien sûr, parce que vous avez plus d'attention, parce que tous les médias courent dès qu'il y a un problème.
01:43:29 Vous allez voir les problèmes au fin fond de la Lauser, vous allez dans le BRAC pour savoir les conséquences du changement climatique.
01:43:35 Jamais, jamais, jamais, jamais. C'est ça, ils n'en peuvent plus de ça. Il y a toute une partie de cette France qui est ignorée.
01:43:43 Mais ce n'est pas ignorée que de Paris. Ignorée de Montpellier, ignorée de Toulouse, ignorée de Nice, des grandes villes.
01:43:49 Vous avez deux pays ici. Je ne comprends pas qu'on ne le comprenne pas. Je ne comprends pas.
01:43:55 Attendez, ça va du Rassemblement National à la France Insoumise en passant par tous les autres.
01:44:01 Ah bon, ça va, ça couvre tous les aspects politiques ?
01:44:03 Mais bien sûr.
01:44:04 Parce que là, vous avez vu Robert Menard, tous les responsables politiques au chevet, comme on dit, des agriculteurs.
01:44:08 Et chacun qui se dit "je suis leur porte-voix, leur porte-parole".
01:44:11 Il n'y a pas, selon vous, quelqu'un qui capte davantage leur doléance ?
01:44:16 Je ne vais pas leur reprocher d'aller auprès des agriculteurs.
01:44:20 S'ils n'y allaient pas, vous seriez la première à dire "mais qu'est-ce qu'ils foutent, ils ne vont pas sur les barrages".
01:44:25 Vous avez eu plusieurs ministres qui accusent le RN de récupération politicienne et de surfer sur les colères.
01:44:29 Et eux, qu'est-ce qu'ils font ? Ils l'ont découvert, la colère ? Ils se sont débrouillés pour la calmer ?
01:44:36 Sur le gasoil qu'ils mettent dans les tracteurs, ils ne se sont pas entendus pour baisser les taxes, les franchises ?
01:44:45 Attendez, je veux bien qu'on donne des leçons.
01:44:48 C'est vrai que quand tu vois Jordan Bardella, tu n'es pas sûr que ce soit un spécialiste de l'agriculture.
01:44:54 Est-ce qu'il a fait son boulot au Parlement européen ? C'est la bonne question qu'il faut lui poser.
01:45:00 C'est intéressant parce qu'on parlait de ce gouvernement comme étant, en tout cas, c'est la "start-up nation".
01:45:05 Est-ce que la "start-up nation", je ne dis pas qu'elle ne comprend pas ces revendications,
01:45:09 mais est-ce qu'elle peut entendre et comprendre le pays profond ?
01:45:12 Je ne sais pas, je vais voir le choix des mots.
01:45:15 Il est important, autant que les actes ?
01:45:17 Oui, il faut parler aux gens, d'abord vouloir parler au cœur.
01:45:20 Je connais les viticulteurs chez moi, je les vois toute l'année.
01:45:23 Mes copains qui manifestent ce matin, ils sont en train de faire leur tracteur, pendant qu'on parle.
01:45:28 Il a envie que tu le touches, que tu lui dises que tu as compris ce qu'il est, ce qu'il représente.
01:45:35 D'abord, il y a ça. Vous savez, les mots, le choix des attitudes, ce n'est pas un supplément d'âme,
01:45:41 c'est le cœur de ce qu'on peut faire.
01:45:43 D'abord parce que c'est très compliqué, parce qu'il n'y a pas de baguette magique.
01:45:47 Au moins, il vaut mieux dire "je ne vais pas tout régler".
01:45:50 Personne ne va régler tous les problèmes des agriculteurs tout de suite.
01:45:52 Là, je vous le dis tout de suite, c'est les conneries, le premier qui vous dit ça.
01:45:55 Mais au moins, tu es en empathie avec eux.
01:45:59 On a une classe politique qui est…
01:46:01 Regardez, moi, ça m'a sauté toujours aux yeux.
01:46:04 Tous les candidats sérieux aux élections présidentielles, ils sont tous parisiens ou ils vivent à Paris.
01:46:10 Ce pays, il n'y a pas…
01:46:11 Vous parlez aussi dans le gouvernement, qui en partie sont des élus franciliens
01:46:15 et qui ne couvrent pas la partie du pays.
01:46:19 Il y a toute une partie de la France.
01:46:20 Encore une fois, il y a un tiers des Français qui vivent dans des villes, dans des agglomérations,
01:46:26 dans des villages de moins de 10 000 habitants.
01:46:28 Et ils n'existent pas, ceux-là.
01:46:30 La ruralité, leurs soucis.
01:46:32 Regardez les réflexes des agriculteurs.
01:46:35 Tu as des abrutis d'écolos qui en font des monstres, qui polluent, qui n'aiment pas les animaux.
01:46:41 Tu vois, j'en peux plus.
01:46:42 – Vous diriez que les agriculteurs sont les premiers écologistes
01:46:44 parce qu'ils connaissent bien nos pays.
01:46:46 Vous le diriez ainsi ?
01:46:47 – Attendez, quand vous vous promenez, moi, je me promène dans les pays,
01:46:50 qui entretient les champs ?
01:46:52 Les écolos de Montpellier ou de Paris ou l'agriculteur qui est là à travailler tous les jours ?
01:46:58 Tu plaisantes ?
01:46:59 Je veux dire, les autres, ils ne font rien.
01:47:01 Et en plus, ils nous pourrissent la vie.
01:47:03 Il y a des problèmes d'eau, tu veux faire une retenue d'eau,
01:47:06 nous on a besoin de retenue d'eau pour les agriculteurs,
01:47:09 comment ils font l'été s'il n'y a pas d'eau ?
01:47:11 Et tu as 20 mecs qui arrivent comme ça, qui savent tout et qui t'empêchent de le faire.
01:47:15 Et comme les pouvoirs publics, ils tremblent à l'idée de dire un mot sur l'écologie.
01:47:21 Aujourd'hui, il faut te prosterner devant le discours écologique
01:47:24 dans ce qu'il a de plus rude, dur, sectaire, idéologique.
01:47:29 – Tu veux parler de l'écologisme ?
01:47:31 – De l'écologisme, enfin de nos écologistes.
01:47:33 Tenez, on a les pires écologistes d'Europe en plus, nous.
01:47:35 Même les Allemands, ils sont quand même un peu moins timbrés que les nôtres.
01:47:38 Vous les entendez, ce qu'ils vous disent.
01:47:40 Et aujourd'hui, tu ne peux pas faire du en même temps.
01:47:42 C'est ça le problème de M. Attal.
01:47:44 C'est que sur ce qui se passe là, tu ne peux pas dire à la fois,
01:47:47 oui, oui, on aime beaucoup les agriculteurs, ils sont les gens importants,
01:47:52 mais on ne veut pas se fâcher avec les écolos, ce n'est pas possible.
01:47:54 – Donc il faut trancher, il faut faire un choix ?
01:47:56 – Il y a des choix à faire.
01:47:57 – M. Berménard, est-ce que le cœur de la décision est encore en France ?
01:48:01 Est-ce qu'on a la souveraineté, la capacité de décider sur ce sujet ?
01:48:05 Ou est-ce que, comme beaucoup le disent,
01:48:07 ils se sont succédés ici même à votre place, la faute est à l'Europe ?
01:48:11 – Ah mais attendez, oui et non.
01:48:13 Ça m'exaspère, vous savez pourquoi ?
01:48:15 Oui, bien sûr qu'ils en rajoutent, les Européens,
01:48:18 mais en même temps, on n'a pas la politique agricole commune,
01:48:21 heureusement qu'on l'a quand même, juste,
01:48:23 plus de 9 milliards par an pour la France.
01:48:25 Il faut juste s'éviter les…
01:48:27 C'est tellement facile d'avoir un bouc émissaire et de ne pas prendre les responsables.
01:48:31 Je vais vous donner un chiffre, moi je ne suis pas un spécialiste
01:48:34 de problèmes agricoles, donc je ne vais pas aller sur des terrains que je ne connais pas.
01:48:37 Le code rural, en 1965, il fait 700 pages, un peu plus de 700 pages.
01:48:43 Aujourd'hui, il fait 3000 pages.
01:48:45 Les types, ils sont submergés par ça, ils remplissent des papiers à longueur de temps.
01:48:51 Alors ça, évidemment c'est Bruxelles, mais ce n'est pas que Bruxelles.
01:48:54 On n'a pas besoin, l'administration française,
01:48:57 pour être plus bureaucratique que l'administration bruxelloise.
01:49:00 Il faut arrêter de trouver cette excuse-là.
01:49:03 Et puis, attendez, moi je suis parfois pour plus d'Europe.
01:49:06 Je vais vous donner un exemple.
01:49:07 Plus d'Europe ? Mais quelle Europe ?
01:49:09 Je vais vous donner un exemple pour que ça reste concret.
01:49:11 Aujourd'hui, moi je ne suis pas à 80 km de la frontière espagnole, Béziers, à 80 km.
01:49:16 Un certain nombre de produits qui sont interdits chez moi pour la viticulture
01:49:20 sont autorisés à 80 km de chez moi.
01:49:23 - On marche sur la tête.
01:49:24 - Aujourd'hui, il y a 4 millions d'hectolitres de vin qu'on n'arrive pas à vendre chaque année,
01:49:28 de vin français, on importe 4 millions d'hectolitres de vin espagnol.
01:49:33 C'est peut-être un peu caricatural, mais c'est aussi ça.
01:49:36 Et ça, là on a besoin de plus d'Europe.
01:49:40 On a besoin d'une Europe qui dise,
01:49:42 les produits interdits dans un endroit, ils sont interdits ailleurs.
01:49:45 - Et vous demandez, l'Europe, quel numéro ?
01:49:47 Comme disait Kissinger, quel numéro ?
01:49:49 - Oui, que l'Europe, quel numéro ?
01:49:51 - Qui parle aujourd'hui sur la scène européenne
01:49:53 alors que le mouvement est parti d'Allemagne, de Pologne, d'Espagne ?
01:49:56 - Vous les voyez, vous avez envie même de discuter avec eux.
01:50:01 Vous avez le sentiment qu'ils vont partager vos sentiments,
01:50:04 qu'ils vont partager votre vision du monde, qu'ils vont partager votre vie.
01:50:07 - L'Europe de Mme Van der Leyen n'est pas sensible...
01:50:09 - Vous la trouvez sexy ?
01:50:10 - Vous voulez dire politiquement, Robert ?
01:50:13 - Non, mais bien sûr, je voulais dire politique.
01:50:15 Sexy au sens où tu dirais...
01:50:17 Moi, je suis profondément européen.
01:50:19 - Vous pensez qu'elle n'est pas du tout sensible à ces sujets-là,
01:50:21 comme une Europe supranationale ?
01:50:23 - J'en sais rien, c'est comme un abord.
01:50:24 Tu ne te disais pas, tu as envie de quelqu'un qui ait de l'empathie,
01:50:28 de la sympathie, qui comprenne...
01:50:30 C'est une classe politique dont tu te dis,
01:50:32 mais c'est des ovnis par rapport à ce que les gens vivent.
01:50:35 Mais en même temps, un certain nombre...
01:50:38 Je veux préciser parce que sinon c'est de la démagogie.
01:50:40 Un certain nombre de gens qui leur tapent dessus
01:50:42 et qui rêvent que de prendre leur place,
01:50:44 attendez, ça va être mieux, on va voir.
01:50:46 - Et tout cela arrive dans un contexte particulier
01:50:48 où il y a eu ce drame terrible, terrible.
01:50:51 C'est une immense tristesse après la mort
01:50:53 de deux membres d'une même famille d'agriculteurs,
01:50:55 une maman et sa fillette, sur un point de barrage.
01:50:58 On a appris aussi, Robert Menard,
01:51:00 que les occupants de cette voiture qui les a fauchés
01:51:02 sont sous le coup d'une OQTF.
01:51:04 Qu'est-ce que ça vous inspire,
01:51:06 d'une obligation de quitter le territoire français ?
01:51:08 - Je cherche... Je me scandalise, c'est pas...
01:51:13 Je suis sidéré.
01:51:14 En plus, on a appris, j'ai lu dans Mindy Libre ce matin,
01:51:17 le journal de chez moi, que cette voiture en question,
01:51:20 une Mercedes qu'il conduisait,
01:51:22 il l'avait déjà repérée la police
01:51:24 parce qu'elle faisait des allers-retours
01:51:25 entre l'Andorre et Toulouse,
01:51:27 parce qu'il ne vous a pas échappé
01:51:28 qu'en Andorre, le tabac est moins cher.
01:51:30 C'est du trafic, comment vous voulez que j'appelle ça ?
01:51:33 Comment vous vous dites ?
01:51:35 Une OQTF, il ne faut plus dire ça,
01:51:37 il faudrait dire ce que vous avez dit,
01:51:39 une obligation de quitter le territoire.
01:51:40 Pour insister, souligner, c'est une obligation, madame.
01:51:43 C'est une obligation.
01:51:45 Les obligations, on n'en fait jamais aussi peu.
01:51:47 Moins de 7% des obligations.
01:51:49 - Et vous connaissez le sujet,
01:51:50 parce que je vous rappelle que vous allez devoir vous expliquer,
01:51:53 quand même, on va préciser cela à nos téléspectateurs de CNews,
01:51:56 à nos auditeurs d'Europe 1.
01:51:58 Vous allez, vous, Robert Ménard, monsieur le maire,
01:52:00 devoir vous expliquer devant la police judiciaire
01:52:03 pour avoir annulé un mariage à Bézier,
01:52:06 mariage d'un Algérien sous OQTF, connu de la police.
01:52:09 Qu'est-ce qu'on vous reproche ?
01:52:10 Vous allez devoir être auditionné ?
01:52:12 - Oui, bien sûr, je l'ai appris par la presse.
01:52:14 Élégance au moins, de dire,
01:52:16 personne n'a pris la peine de m'appeler pour me le dire.
01:52:18 Enfin, passons sur ce détail.
01:52:19 Attendez, ce garçon, qu'il soit Algérien, Chinois,
01:52:24 ou je ne sais pas quoi...
01:52:26 - Ou Arménien, comme dans le cas de ces autres coups d'aventure.
01:52:28 - En l'occurrence, ce n'est pas mon problème.
01:52:29 Mon problème, c'est qu'on me demande de marier quelqu'un
01:52:32 qui est connu par les services de police.
01:52:35 Quand on dit ça, vous avez bien compris que c'est vol avec violence,
01:52:38 pour parler clairement.
01:52:39 Vol avec violence.
01:52:41 Il est cherché, ça s'appelle ça une obligation,
01:52:45 il est recherché par la police pour être expulsé de France.
01:52:49 Et on me demande tranquillement de le marier.
01:52:52 C'est-à-dire, je suis représentant de la loi,
01:52:55 de le recevoir et je le marie.
01:52:57 Enfin, attendez, on peut m'expliquer ce qu'on veut.
01:53:00 Le bon sens, je l'ai vu dans les réactions.
01:53:03 Mais vous mariez-vous quelqu'un que la police devrait venir prendre
01:53:06 et amener au moins dans un centre de rétention administrative ?
01:53:10 En l'occurrence, ils l'ont arrêté et renvoyé chez lui.
01:53:13 Et moi, je vais le marier.
01:53:15 Non, mais vous présentez, je ne le ferai pas.
01:53:18 C'est ce que vous leur direz.
01:53:19 Mais ce que je leur ai dit, ils ont entendu.
01:53:22 Ça ne sert à rien.
01:53:24 Je ne reviendrai pas sur ça.
01:53:26 Ils vont me condamner pour ça.
01:53:28 Vous risquez une condamnation ?
01:53:29 Mais bien sûr.
01:53:30 Vous avez le soutien de le maire de Cannes, David Dissner,
01:53:33 à réagir en dénonçant l'absurdité ?
01:53:35 Vous savez ce que je risque ?
01:53:37 Cinq ans de prison.
01:53:39 75 000 euros d'amende.
01:53:41 Et je risque de me voir retirer mon mandat de maire.
01:53:43 Mais vous rigolez.
01:53:44 Et vous persistez ?
01:53:45 Bien sûr que je ne le ferai pas.
01:53:47 Vous le feriez.
01:53:48 Enfin, attendez, tu ne peux pas à la fois expliquer qu'il faut être sévère,
01:53:52 même pas qu'il faut appliquer les lois françaises.
01:53:55 Attendez, tout à l'heure, on parlait des OQTF,
01:53:58 les Arméniens en question.
01:54:00 On en fait moins de 7 %.
01:54:02 Je vous rappelle, je pense que c'était en 2019.
01:54:04 Qu'est-ce qu'il a dit le chef de l'État ?
01:54:06 100 %.
01:54:07 Ils sont où les 100 %, ?
01:54:08 Il en fait moins.
01:54:09 Vous êtes pas très en colère sur ce sujet ?
01:54:11 Enfin, attendez, mais je suis scandalisé.
01:54:13 Comment vous réagissez ?
01:54:14 Ces gens-là qui conduisaient cette voiture
01:54:17 et qui ont tué cette maman et sa fille,
01:54:20 ils ne devraient pas être en France.
01:54:22 C'est aussi bête que ça.
01:54:24 Je ne dis pas qu'ils l'ont fait volontairement.
01:54:26 Évidemment pas.
01:54:27 Ils ne devraient pas être en France.
01:54:29 Ils le sont parce qu'on n'applique pas la loi française.
01:54:32 Moi, je ne demande pas qu'on fasse la révolution.
01:54:34 Vous savez, si déjà, on arrêtait de faire des lois,
01:54:37 on appliquait les lois.
01:54:38 Tout à l'heure, je parlais du code rural qui explose.
01:54:41 Madame, il faut juste appliquer.
01:54:43 Ce sont des mesures de bon sens.
01:54:44 Quelqu'un qui doit quitter le territoire,
01:54:46 on se donne les moyens qu'il quitte le territoire
01:54:48 et comme ça, il ne se passe pas ce qui s'est passé.
01:54:50 Une question globale pour conclure.
01:54:52 Robert Ménard, tout à l'heure,
01:54:53 on connaîtra l'avis du Conseil constitutionnel
01:54:56 sur la loi immigration.
01:54:58 Peut-être que certaines mesures seront jugées inconstitutionnelles.
01:55:01 Est-ce que les Français se sentiront dépossédés de quelque chose
01:55:04 si cette loi était vidée de sa substance ?
01:55:06 Je parle de dépossession parce que c'est un mot
01:55:08 qui a un trait d'union avec aussi la crise des agriculteurs.
01:55:11 Les agriculteurs se sentent dépossédés.
01:55:13 Les pêcheurs également, après la décision du Conseil d'État.
01:55:15 Comment, pour finir avec cette question qui rejoint la première,
01:55:18 comment on parle à cette France de dépossédés aujourd'hui ?
01:55:21 Les mots que vous, le maire de Béziers, vous utiliseriez.
01:55:24 Qu'est-ce que vous leur diriez ce matin
01:55:25 à ceux qui nous regardent et nous écoutent ?
01:55:27 L'immigration, c'est ce qui réunit la lutte
01:55:29 contre l'immigration massive qu'on n'arrive pas à intégrer.
01:55:32 Ça réunit une immense majorité des Français.
01:55:36 C'est ça la folie.
01:55:37 C'est que les gens, il y a 70%, 75% qui pensent
01:55:41 qu'il faut qu'ils disent pas et on va foutre les immigrés dehors.
01:55:44 C'est une connerie.
01:55:45 Personne ne pense ça.
01:55:46 Qui dit juste peut-être que 400, 450 000,
01:55:49 on n'arrive pas à les intégrer, les assimiler.
01:55:52 Et t'as une classe politique qui, je ne sais pas où elle vit,
01:55:56 qui se déchire sur cette question
01:55:58 alors qu'on pourrait enfin, enfin se mettre tous d'accord.
01:56:02 Parce qu'écoutez les gens sur le Conseil constitutionnel,
01:56:06 j'en sais rien, ce qu'il va décider, on ne le sait ni vous ni moi.
01:56:08 Mais quand même, Macron, il fait voter une loi
01:56:13 et après il vous dit comme ça,
01:56:16 "Oh mais finalement je ne suis pas d'accord avec une partie de sa loi
01:56:19 que ses députés ont voté dans l'immense majorité.
01:56:21 Je me retourne vers leur Conseil constitutionnel
01:56:23 et je lui demande de faire quoi ?
01:56:24 Le sale boulot qu'il n'a pas été capable de faire ?
01:56:26 Bonjour le courage !
01:56:28 On verra, ce sera tout à l'heure.
01:56:29 Merci Robert Ménard.
01:56:30 Merci.
01:56:31 C'était votre grande interview ce matin sur CNews et Europe 1.
01:56:33 CNews il est 8h30, merci à vous Sonia Mabrouk et à votre invité Robert Ménard.
01:56:42 L'équipe de la matinale est là, on est avec Chana Lusso,
01:56:45 on est avec Gauthier Lebret, Alexandra Blanc est avec nous,
01:56:47 le Mic Guillaume et on accueille Elie Korchia.
01:56:50 Bonjour.
01:56:51 Bonjour, merci beaucoup d'être là.
01:56:53 Vous êtes le président du Consistoire israélite de France
01:56:57 et on va parler de ces chiffres dramatiques,
01:57:00 augmentations, que dis-je, explosions du nombre d'actes antisémites en France
01:57:05 et particulièrement après le 7 octobre.
01:57:08 On verra ça dans un instant avec vous Elie Korchia.
01:57:10 Les agriculteurs en colère, ils se dirigent vers la capitale,
01:57:14 ils se dirigent vers Paris, on est en direct des principaux points de blocage.
01:57:17 On va rejoindre dans un instant Augustin Donat-Dieu dans l'Oise.
01:57:21 C'est au nord-ouest de Paris.
01:57:23 A tout de suite Augustin.
01:57:24 La FNSE a demande des aides immédiates
01:57:27 et a fait un paquet de propositions au gouvernement.
01:57:30 La question centrale est celle des revenus.
01:57:33 En France, les agriculteurs, en général, touchent 9 milliards d'euros chaque année de la PAC.
01:57:39 Comment est distribuée cette aide ?
01:57:41 La France touche 9 milliards mais on verse combien à l'Europe ?
01:57:43 On va vous donner tous ces chiffres, ça sera le Mic Guillaume qui sera avec nous.
01:57:47 Et puis donc, après les attaques meurtrières du 7 octobre perpétrées par le Ramas,
01:57:52 les actes antisémites ont bondi en France de 1000%
01:57:56 aidant près de 6 cas sur 10 sur l'année 2023.
01:57:59 Il s'agit d'atteinte aux personnes.
01:58:01 Elie Korchia, président du Consistoire central de France, avec nous en plateau.
01:58:06 La colère des agriculteurs, elle se propage donc partout dans le pays.
01:58:10 Jusqu'ici épargnée, la capitale et plus largement l'île de France
01:58:13 pourraient bientôt être retouchées.
01:58:15 Il y a déjà des actions en île de France, notamment sur la National 12 à l'ouest.
01:58:19 Sur les routes, regardons ensemble, déjà c'est des images, des images en direct
01:58:24 qui nous parviennent de l'autoroute A9 au niveau de Nîmes.
01:58:28 Des images fournies par l'Orpara.
01:58:30 Voilà, les principaux axes français sont touchés par des actions d'agriculteurs.
01:58:37 Le sud-ouest bloqué, la 61, la 62, la 63, paralysé.
01:58:44 C'est également le cas de l'Asset au niveau de Lyon.
01:58:47 C'est simple, d'ici à demain, 85 départements devraient être touchés selon la FNSEA.
01:58:51 Voilà la carte de France.
01:58:53 On va se concentrer maintenant sur l'île de France au sens large, Chana.
01:58:57 On va aller dans l'Oise, sur l'autoroute A16
01:58:59 où les agriculteurs se rapprochent petit à petit de la capitale.
01:59:02 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial sur place,
01:59:04 Augustin Donadieu avec Pierre-François Altermat.
01:59:07 Augustin, hier les agriculteurs ont parcouru une vingtaine de kilomètres.
01:59:11 Est-ce qu'ils vont continuer d'avancer vers Paris aujourd'hui ?
01:59:14 Oui, sauf si le gouvernement leur apporte des solutions concrètes à leurs problématiques.
01:59:20 Et je peux vous dire que ce n'est pas cette pluie fine qui actuellement s'abat sur l'Oise
01:59:23 qui va entacher leur détermination.
01:59:25 Ces agriculteurs, vous l'avez dit, nous étions avec eux hier dans la matinale de CNews.
01:59:28 A Beauvais, hier après-midi, ils ont parcouru une vingtaine de kilomètres
01:59:32 sur cette autoroute A16 sur laquelle nous nous trouvons,
01:59:35 en direction de la capitale, pour mettre la pression sur le gouvernement.
01:59:40 Et cet après-midi, même chose, ils vont rallumer les tracteurs
01:59:43 et se diriger étape par étape, encore une nouvelle fois,
01:59:46 pour faire une vingtaine de kilomètres en direction de la capitale.
01:59:49 Ces agriculteurs, ils attendent des solutions concrètes de la part du gouvernement
01:59:53 pour mettre fin, par exemple, à des normes incohérentes,
01:59:56 des normes qui se superposent, et également résoudre la problématique financière de ces agriculteurs.
02:00:01 Regardez par exemple cette brique de lait.
02:00:03 Nous étions avec une agricultrice aux alentours de 7h dans la matinale de CNews.
02:00:06 Cette brique de lait, ce litre de lait, cette agricultrice le vend à sa coopérative 41 centimes.
02:00:12 Or, ce litre de lait lui coûte à produire aux alentours des 50 centimes.
02:00:17 Le compte n'y est pas, elle ne s'en sort pas.
02:00:19 Et avec Pierre-François Altermat derrière la caméra,
02:00:21 nous avons acheté cette brique de lait au supermarché 1,08 euros.
02:00:25 Les agriculteurs n'en peuvent plus, ils sont déterminés.
02:00:28 Les normes incohérentes dont je vous parlais, c'est par exemple l'obligation de Bruxelles
02:00:32 de mettre en jachère 4% de leurs terres, de leurs surfaces agricoles,
02:00:37 les mettre en jachère, alors que dans le même temps,
02:00:39 l'Europe importe des céréales ukrainiennes détaxées à hauteur de plus de 99%.
02:00:44 Autre incohérence que dénoncent ces agriculteurs,
02:00:48 c'est par exemple l'interdiction d'utilisation de produits phytosanitaires
02:00:52 qui améliorent la productivité de ces agriculteurs,
02:00:55 alors que dans le même temps, la France importe des produits de pays étrangers
02:01:00 qui, par ailleurs, n'ont pas d'interdiction de produits phytosanitaires.
02:01:03 Voilà toutes ces incohérences, tous ces problèmes financiers.
02:01:06 Les agriculteurs attendent des réponses concrètes de la part du gouvernement.
02:01:09 Ils comptent sur la réunion à 8h30 entre Gabriel Attal et les ministres concernés,
02:01:13 mais cet après-midi, à coup sûr, ils prendront la direction de la capitale sur l'autoroute A16.
02:01:17 Merci beaucoup Augustin Donadieu.
02:01:19 On comprend tout avec l'histoire de la brique de lait d'Augustin.
02:01:23 41 centimes, ça c'est le prix payé au producteur de lait pour son litre de lait,
02:01:33 et puis ça lui coûte plus cher, donc il perd de l'argent en vendant son lait.
02:01:36 Le gouvernement attendu de pied ferme par les agriculteurs,
02:01:39 Gabriel Attal devrait faire des annonces demain pendant un déplacement.
02:01:42 Il va recevoir les ministres de l'Agriculture, de la Transition écologique et de l'Économie
02:01:47 dans la journée d'aujourd'hui.
02:01:48 Il y a également une réunion prévue à Bruxelles.
02:01:50 Donc réunion à Matignon, réunion à Bruxelles.
02:01:52 Alors en attendant ces réunions, on va faire le point sur les revendications de la FNSEA
02:01:56 et des jeunes agriculteurs avec Adrien Spiteri.
02:01:58 Du nord au sud-ouest de la France, les agriculteurs se mobilisent sur les routes
02:02:05 et leurs revendications sont nombreuses.
02:02:08 La FNSEA et les jeunes agriculteurs ont publié hier une synthèse de leurs demandes.
02:02:13 Elles reposent sur trois axes prioritaires.
02:02:16 Retrouver une certaine dignité par rapport au métier, une certaine attente.
02:02:19 Ensuite il y a toute une partie bien sûr de la juste rémunération du prix
02:02:24 et puis la nécessité d'avoir les moyens de pouvoir faire vivre son exploitation et de la développer.
02:02:29 A court terme, les deux syndicats veulent notamment un respect absolu des lois EGalim.
02:02:35 Son but, protéger les revenus des agriculteurs face aux industriels de l'agroalimentaire,
02:02:40 pas toujours respecté.
02:02:42 Autre demande, le paiement de toutes les aides de politiques agricoles communes européennes
02:02:47 qui tardent à arriver.
02:02:48 Des aides aussi pour les secteurs les plus en crise comme la viticulture et l'agriculture biologique.
02:02:54 Mais aussi une accélération des projets de stockage de l'eau.
02:02:58 Les professionnels du secteur pointent également du doigt le Green Deal ou pacte vert européen
02:03:03 dont l'objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
02:03:07 Enfin, ils réclament un choc de simplification.
02:03:10 Il faut des normes qui soient adaptées au métier de l'agriculteur, à ses contraintes
02:03:14 et pas des normes qui le mettent en difficulté dans son métier.
02:03:17 Si ces mesures ne sont pas appliquées, les syndicats assurent que le mouvement de contestation
02:03:22 pourrait s'inscrire dans la durée.
02:03:24 Jean-Luc Thomas en direct avec nous.
02:03:28 Jean-Luc Thomas en direct depuis Castelnaudary.
02:03:30 De nouvelles informations Jean-Luc, dites-nous.
02:03:32 Oui, effectivement, puisqu'on vient d'apprendre que cette nuit aux environs de 2h15 du matin,
02:03:41 sur l'autoroute A20 au nord de Montauvent,
02:03:45 encore une fois, il y avait un barrage et il y a une voiture qui est foncée dans un ballon de paille.
02:03:53 Alors, heureusement, il n'y a pas d'agriculteurs qui ont été blessés.
02:03:58 Seulement les deux passagers de cette voiture, puisqu'il y avait trois personnes dans la voiture,
02:04:03 ont été légèrement blessés.
02:04:06 Mais l'on voit que ça devient finalement relativement dangereux
02:04:11 quand les personnes prennent les voies qui sont pourtant matérialisées,
02:04:18 comme quoi il ne faut pas circuler.
02:04:20 Et on a effectivement évité une nouvelle fois un drame cette nuit à Montauvent,
02:04:26 comme il y a eu la semaine d'après, il y a quelques jours à Pamier,
02:04:31 là où malheureusement il y avait eu deux morts.
02:04:35 Il faut vraiment dire aux automobilistes de ne pas utiliser les voies qui sont marquées "route barrée"
02:04:43 ou quand il y a des plots de sécurité.
02:04:46 On a réellement évité un nouveau drame cette nuit à Montauvent.
02:04:51 Merci beaucoup Jean-Luc Thomas pour ces toutes dernières informations.
02:04:54 Je vous pose la question depuis le début de la matinale.
02:04:56 Est-ce que le gouvernement doit réagir vite, j'allais dire massivement, faire des annonces fortes ?
02:05:02 Et puis est-ce que le gouvernement, et Paris en général, il faut dire les choses, connaît assez le monde agricole ?
02:05:07 Est-ce que le gouvernement n'est pas déconnecté du monde agricole ?
02:05:12 Je vous pose la question ce matin, vous avez flashé le QR code, vous avez enregistré vos réponses.
02:05:15 Les voici.
02:05:17 Oui, déconnexion totale de l'Europe, totale.
02:05:21 Ces gens-là, assis sur la chaise de leur bureau, ne voient que la théorie.
02:05:28 Et la théorie en nature ne peut pas suivre, c'est impossible.
02:05:33 Oui, les hommes politiques sont totalement déconnectés du monde agricole et de leur territoire d'une manière générale.
02:05:39 Puisqu'il faut bien comprendre que tant que les hommes politiques resteront les politiciens de carrière et non d'engagement,
02:05:46 le problème restera entier en France.
02:05:48 Ils ne sont pas déconnectés, ils sont simplement sur la feuille de route de Bruxelles,
02:05:53 c'est un président qui a prêté allégeance à l'Union Européenne.
02:05:59 Ils sont simplement aux ordres et respectent ce qu'on leur a demandé.
02:06:03 Ce qui fait que de toute façon, on va dans le mur, puisqu'ils n'ont pas les solutions,
02:06:07 ils ne veulent pas donner les solutions aux agriculteurs et aux autres d'ailleurs.
02:06:11 Bien sûr que le gouvernement est totalement déconnecté.
02:06:14 Quand on entend nos agriculteurs qui sont en train de nous dire jour après jour qu'ils sont en train de crever
02:06:20 et que le ministre de l'Agriculture ne trouve rien de mieux que de répondre qu'il va les accompagner pour la transition écologique,
02:06:28 si ça, ça ne s'appelle pas être totalement déconnecté.
02:06:31 Oui, ils sont déconnectés, ils s'engraissent sur notre compte depuis des décennies.
02:06:35 Ils transpirent l'inefficacité et l'incompétence, ces gens.
02:06:39 Moi je me lève, j'ai des salariés, tous les matins je vais au taf pour qu'il ne me reste rien à la fin.
02:06:44 Pour les agriculteurs c'est pareil, mais pour tous les Français c'est pareil en fait.
02:06:48 Voilà, ce qui est très intéressant et ce que je retiens dans ce que vous dites et dans ce qu'on entend dans ces vidéos,
02:06:55 c'est qu'il ne faut pas que la main tremble de la part du gouvernement.
02:06:58 Il faut des annonces très concrètes aujourd'hui ou demain.
02:07:01 Ça sera probablement demain Gauthier.
02:07:03 Probablement demain avec un déplacement sur le terrain du Premier ministre pour une première salve d'annonces.
02:07:07 Il devrait en faire une deuxième salve.
02:07:09 Faut-il attendre jusqu'au discours de politique générale franchement, mardi prochain ?
02:07:12 Le temps presse et plus le temps passe, plus le temps joue contre le gouvernement,
02:07:16 plus le mouvement se radicalise et la radicalisation du mouvement évidemment ne sert personne,
02:07:20 y compris les agriculteurs parce que les violences seront évidemment à condamner.
02:07:25 Mais on est vraiment en train de vivre ce qu'on a vécu au début des Gilets jaunes,
02:07:29 ce mouvement de colère légitime d'une France silencieuse.
02:07:32 Évidemment il faudra faire attention aux violences contre les préfectures.
02:07:35 Il y a une préfecture qui a été prise pour cible hier.
02:07:37 Mais oui, au moment des Gilets jaunes, le gouvernement avait mis du temps,
02:07:40 beaucoup de temps à répondre, Emmanuel Macron, beaucoup de temps à prendre la parole.
02:07:43 Alors il n'est pas en France le chef de l'État, il est dans une séquence internationale.
02:07:46 C'est son premier ministre qui est aux manettes, le ministre de l'Agriculture aussi.
02:07:49 Et puis après il sera ce week-end, il va partir ensuite en Suède,
02:07:52 donc il est dans une séquence internationale.
02:07:54 Mais il faut évidemment des réponses rapides face à la détresse de ces agriculteurs
02:07:57 qui ne peuvent même pas vivre de leur cinquantaine d'heures de travail par semaine.
02:08:01 Emmanuel Macron en Inde, puis en Suède.
02:08:03 Absolument.
02:08:04 La PAC, merci Gauthier, la politique agricole commune.
02:08:08 Ce sont 9,5 milliards d'euros par an versés par l'Europe aux agriculteurs français.
02:08:15 On a besoin d'en savoir plus.
02:08:17 Le Myc, Guillaume, déjà où vont exactement ces aides ?
02:08:20 Alors je vais vous donner tous les chiffres, peut-être d'où elles viennent aussi,
02:08:22 pour répondre à une question récurrente.
02:08:24 La France verse 28 milliards d'euros par an au budget de l'Europe.
02:08:27 On récupère 9 milliards, or la PAC c'est un tiers du budget européen.
02:08:31 Donc en gros, on récupère le tiers que l'on a versé.
02:08:35 On récupère exactement la même chose.
02:08:37 Vous allez dire pourquoi verser à l'Europe pour récupérer ?
02:08:39 Parce qu'il y a d'autres mécanismes qui font que 88 euros de coût par habitant en France pour l'Europe
02:08:44 rapportent à peu près 400 en retombée.
02:08:46 Donc voilà, il y a tout un tas de mécanismes qui fait que ce n'est pas si simple.
02:08:49 Mais effectivement, on récupère de l'Europe l'équivalent de ce qu'on lui verse.
02:08:52 Pour rentrer dans le détail, il y a en France 450 000 bénéficiaires de la PAC.
02:08:56 Ça fait donc une aide moyenne de 21 000 euros par agriculteur et par an.
02:09:00 On verse en moyenne 50 euros par hectare.
02:09:02 93 si cet hectare est cultivé en bio.
02:09:05 Un agriculteur va aussi toucher entre 60 et 110 euros par vache
02:09:09 ou encore 19 euros d'aide pour un mouton.
02:09:12 Il y a également des aides pour les jeunes agriculteurs à hauteur de 4 300 euros les cinq premières années.
02:09:17 Alors le problème en réalité, c'est que l'argent de la PAC ruisselle surtout vers les plus gros.
02:09:21 En effet, c'est calculé, je vous le disais souvent, à l'hectare ou au nombre de têtes.
02:09:25 Et donc plus l'exploitation est grosse, plus l'agriculteur va toucher.
02:09:28 Au niveau européen, les 20 % les plus gros touchent 80 % des aides à eux seuls.
02:09:34 C'est vraiment un système assez inégalitaire.
02:09:37 Et puis surtout pour toucher ces aides, c'est beaucoup de déclarations à faire,
02:09:40 beaucoup de paperas, beaucoup de contrôles, de normes à respecter,
02:09:44 des normes sanitaires, des normes sociales, des normes environnementales.
02:09:49 Et sur ces normes environnementales, depuis quelques années,
02:09:52 les aides sont conditionnées à un verdissement de l'agriculture,
02:09:57 un verdissement que certains agriculteurs jugent excessif.
02:10:01 Il y a trop de normes, ça conduit à une déproduction,
02:10:04 c'est-à-dire l'inverse de la surproduction.
02:10:06 Et ça pourrait même remettre en question notre souveraineté alimentaire.
02:10:09 Très clair. Merci beaucoup. Merci beaucoup Lomiguillot.
02:10:13 Voilà ce qu'on peut dire sur la situation de l'agriculture
02:10:16 et de la colère des agriculteurs avec des agriculteurs qui,
02:10:20 autour de l'île de France et maintenant dans l'île de France,
02:10:23 convergent, se dirigent, j'allais dire lentement, mais certainement vers Paris.
02:10:30 On va parler à présent de cette information tombée hier soir,
02:10:35 les chiffres de l'antisémitisme en France en 2023.
02:10:38 On est avec vous, Élie Corchia. Bonjour Élie Corchia.
02:10:40 Bonjour. Merci d'être avec nous.
02:10:41 Vous êtes président du Consistoire central de France.
02:10:44 1 676 actes antisémites en France en 2023, l'année dernière,
02:10:49 contre 436 en 2022. Dans 60% des cas, ce sont des atteintes aux personnes,
02:10:54 donc des violences.
02:10:56 Déjà, comment est-ce que vous avez réagi quand vous avez vu ces chiffres hier soir ?
02:11:01 Je m'y attendais un petit peu puisque ce travail de recoupage,
02:11:04 de vérification des chiffres du service de protection de la communauté juive
02:11:08 que nous avons créé après l'attentat de la rue Copernic en 1980,
02:11:13 fait ce travail donc chaque année.
02:11:15 Et au cours des dernières semaines, avec le ministère de l'Intérieur,
02:11:17 tous les chiffres étaient recoupés.
02:11:18 Et nous savions bien que nous allions arriver sans doute à ces chiffres
02:11:21 qui sont vertigineux. Vous l'avez rappelé.
02:11:23 Mais s'il y a les deux premiers chiffres qu'il faut rappeler,
02:11:26 effectivement, vous l'avez dit, d'abord, 1000% d'augmentation sur les trois mois,
02:11:31 octobre, novembre, décembre 2023, 1000% d'augmentation par rapport à l'an dernier,
02:11:35 c'est ahurissant. Et le deuxième chiffre, c'est sur l'année 2023 tout entière,
02:11:40 on a quand même plus de 300% d'augmentation sur les années précédentes.
02:11:44 Et un dernier chiffre que je vous donne quand même,
02:11:46 sur les trois mois dont on parle après le 7 octobre,
02:11:49 alors qu'on aurait pu se dire, c'est après la riposte d'Israël,
02:11:53 attaquée sur son pays par les actes terroristes du Hamas,
02:11:56 lorsqu'il y a eu l'attaque à Gaza ou la contre-attaque, on va dire,
02:11:59 sur la bande de Gaza, qu'il y a eu plus d'actes antisémites.
02:12:01 En France, pas du tout. Dès le 7 octobre, dès que des Juifs ont été tués en Israël,
02:12:07 ce plus grand massacre en Israël depuis plus de 50 ans,
02:12:10 c'est le jour même quasiment que nous avons vu,
02:12:13 et les chiffres maintenant sont précis, que nous avons vu l'augmentation des actes antisémites.
02:12:17 Et ça, c'est la première chose qu'il faut se dire,
02:12:19 c'est qu'en trois mois, on a eu quasiment le même nombre d'actes antisémites
02:12:23 que sur les trois dernières années.
02:12:25 Et le deuxième chiffre, vous l'avez rappelé,
02:12:27 c'est que 60% de ces actes correspondent à des attaques aux personnes.
02:12:32 Donc ce sont des insultes, ce sont des menaces,
02:12:34 parfois même des menaces de mort, et évidemment des violences.
02:12:37 Le 7 octobre, les Israéliens, donc des Juifs, sont victimes d'actes terroristes.
02:12:43 Généralement, la nature humaine fait qu'on est du côté des victimes.
02:12:47 Et là non, c'est ce que vous nous dites,
02:12:50 explosion du nombre d'actes antisémites à partir du 7 octobre.
02:12:53 Est-ce que ce n'est pas là la quintessence de l'antisémitisme ?
02:12:56 C'est une des raisons, il y a d'autres facteurs, mais c'est une des raisons.
02:13:00 Et je la mets en perspective avec ce qui s'est passé depuis 10 ans,
02:13:03 je vous donne là aussi les chiffres.
02:13:05 Après l'attentat terroriste dans notre pays,
02:13:08 dans l'école aux Zahra Tora de Toulouse, en mars 2012,
02:13:11 on avait eu dans les jours qui suivaient une augmentation
02:13:14 de 200% des actes antisémites dans notre pays.
02:13:17 Et en 2015, après l'attentat de Liber Kachère,
02:13:20 c'est près de 300% d'actes antisémites qu'on avait eu à déplorer dans notre pays.
02:13:24 Mais là, effectivement, on n'a jamais connu un tel embrasement
02:13:28 après le 7 octobre, dans les jours, les semaines qui suivent,
02:13:31 1000% d'augmentation.
02:13:32 Ça veut dire que quand il y a un acte antisémite,
02:13:34 vous évoquiez l'horreur de l'école aux Zahra Tora de Toulouse,
02:13:37 quand il y a un acte antisémite, les antisémites se réveillent.
02:13:40 Ça excite.
02:13:41 On a l'impression qu'il y a une désinhibition de l'acte antisémite,
02:13:45 de la parole antisémite, de la menace antisémite,
02:13:48 voire des violences antisémites, lorsque malheureusement,
02:13:50 il y a des actes de la sorte.
02:13:52 Qui sont les auteurs ?
02:13:53 Le problème, c'est que les profils sont très divers.
02:13:57 Toutes classes sociales confondues, tous âges confondus.
02:14:01 Et c'est ça ce qui nous inquiète.
02:14:02 On a même vu dans le rapport, et je tiens à le souligner ici,
02:14:05 une augmentation inquiétante dans le milieu de l'école,
02:14:08 dans le milieu scolaire.
02:14:09 Je parle d'école primaire, avec des enfants plus ou moins bas âge,
02:14:12 jusqu'au collège et au lycée.
02:14:13 Et ça, même dans le sanctuaire de l'école républicaine,
02:14:18 on voit une augmentation inquiétante des actes.
02:14:21 C'est-à-dire qu'il faut faire un travail de répression,
02:14:24 et ça, il y a un travail qui est mené par le ministère de l'Intérieur,
02:14:26 je pense qu'il doit être encore renforcé,
02:14:28 au niveau de la justice, parce qu'il faut voir aussi
02:14:30 quel est le suivi judiciaire.
02:14:31 Parce que s'il n'y a pas...
02:14:32 Si la justice, si les peines et si les décisions
02:14:34 ne sont pas à la hauteur de l'enjeu du fléau,
02:14:36 eh bien ça ne pourra pas évoluer favorablement.
02:14:39 Et puis il y a un travail à faire dans la prévention,
02:14:41 notamment pour notre jeunesse,
02:14:42 parce qu'on voit quand même que cette parole
02:14:44 et ces actes antisémites sont trop acceptés encore,
02:14:47 et c'est une prise de conscience collective qu'on doit avoir.
02:14:50 Est-ce que vous vous sentez assez soutenu
02:14:53 par les Français, par le gouvernement ?
02:14:55 Alors, je pense qu'au niveau des élus politiques,
02:14:57 je mets de côté une partie de l'extrême gauche
02:15:00 qui a soufflé sur les braises, d'une façon, à mon sens,
02:15:03 inconséquente et inconsciente depuis le 7 octobre.
02:15:06 Et je le dis ici à votre antenne,
02:15:08 parce que lorsqu'on fait des déclarations
02:15:10 nourries d'un antisionisme virulent,
02:15:13 on ne se rend pas compte qu'on nourrit l'antisémitisme.
02:15:16 Sous couvert de critiques d'Israël, on s'attaque aux Juifs.
02:15:18 Qu'on soit dans le débat politique,
02:15:19 qu'on soit dans le débat critique,
02:15:21 voire même par rapport au Proche-Orient.
02:15:22 Sauf qu'ils avancent masqués.
02:15:23 Sauf que, quand on est dans cet antisionisme
02:15:26 virulent, excessif, outrancier,
02:15:29 on nourrit l'antisémitisme,
02:15:30 et ça peut être aussi une des motivations
02:15:32 qui fait qu'aujourd'hui, en dehors du complotisme,
02:15:35 en dehors du djihadisme ou de l'islamisme,
02:15:37 il y a effectivement cet antisionisme
02:15:39 qui est manipulé par certains
02:15:41 et qui nourrit gravement l'antisémitisme.
02:15:43 Tant qu'on croira que l'antisémitisme,
02:15:45 c'est surtout l'affaire des Juifs en France,
02:15:47 on n'aura pas compris que le fléau,
02:15:48 c'est celui de notre génération
02:15:51 et que tous les citoyens français que nous sommes,
02:15:53 nous devons nous élever face à ce qui fait
02:15:55 qu'aujourd'hui la France est malheureusement
02:15:57 un pays qui n'est pas antisémite.
02:15:58 Mais il y a beaucoup trop d'antisémitisme en France.
02:16:00 Ça sera la conclusion.
02:16:02 Merci beaucoup Elie Korchiad d'être venu ce matin
02:16:04 sur le plateau de la matinale,
02:16:05 président du Consistoire central de France.
02:16:07 Merci à vous.
02:16:09 On se retrouve demain matin dès 5h55
02:16:11 avec toute l'équipe,
02:16:12 Chanel Ousto, Gautier Lebret, Alexandra Blanc,
02:16:14 Lomid Guillaume.
02:16:15 On embrasse le docteur Brigitte Millot.
02:16:16 Dans un instant, c'est l'heure des pros.
02:16:18 Avec Pascal Praud et tous ses invités.
02:16:19 À demain.
02:16:20 !