C'est mon boulot - comédien

  • il y a 8 mois
Comédien - Aurélien LABRUYÈRE

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00:00 Comme chaque matin, on découvre des métiers mal connus ou méconnus ou bourrés d'a priori aussi.
00:05 C'est dans "C'est mon boulot", chaque jour avec vous, Emilie Mendoza.
00:07 Bonjour Emilie !
00:08 Bonjour !
00:09 Emilie, votre invitée ce matin est comédien.
00:11 Bon, ben un peu comme nous finalement quoi.
00:13 Oui, vous le connaissez peut-être si vous écoutez France Inter.
00:15 On l'entend parfois dans "Affaires Sensibles".
00:18 On le voit en touraine sur les scènes de théâtre, notamment théâtre d'improvisation avec des matchs, des catchs.
00:23 Dans quelques mois, avec votre propre projet, Aurélien Labrouillère en Amazonie.
00:27 Aurélien Labrouillère, bonjour !
00:29 Bonjour !
00:30 Alors, comédien...
00:30 C'est une voix qu'on connaît !
00:31 [Rires]
00:33 Comédien, c'est un métier qui fait rêver souvent.
00:36 Comment on passe du rêve à la réalité ?
00:38 Et je travaille comme comédien.
00:40 Quelles étapes on doit suivre ?
00:41 En tout cas, pour moi, ça a été...
00:45 J'ai commencé le théâtre petit dans les associations du village où j'ai grandi.
00:49 Et puis après, c'est la pratique continue.
00:53 Et puis à 18 ans, avec le théâtre de Lente ici à Tours et la ligue d'improvisation de Touraine.
00:58 Donc, c'est à partir de ce moment-là que je me suis professionnalisé.
01:01 Et puis après, j'ai suivi une formation au conservatoire et puis dans une école nationale en Belgique.
01:07 Et vos parents n'ont rien dit ?
01:08 N'ont pas dit "Passe ton bac d'abord parce que comédien, on ne sait pas trop ce que ça donne" ?
01:12 Non, non, non.
01:13 J'ai eu des parents plutôt très soutenants qui, au contraire, m'ont accompagné dans ce mouvement.
01:18 Puisqu'ils voyaient que j'adorais ça.
01:20 Après, il fallait que j'apporte des gages de sérieux à ma passion.
01:25 Et donc, ces étapes de travail concret, de travail de jouer,
01:30 et puis surtout de faire une formation, les a rapidement rassurés.
01:34 Et on peut facilement vivre du métier de comédien ?
01:37 Facilement, pas forcément.
01:40 Mais en tout cas, ce n'est pas plus dangereux que finalement d'autres métiers de notre époque.
01:46 Je trouve que si c'est quelque chose qui nous anime, il faut le faire et suivre sa quête.
01:52 Alors nous, on vous voit sur scène ou on vous écoute à la radio,
01:55 c'est la face émergée de l'iceberg.
01:57 Qu'est-ce qu'il y a d'autre dans le métier de comédien comme tâche, comme mission à accomplir ?
02:02 D'abord et avant tout, quand on nous propose un projet, un texte ou quoi que ce soit,
02:07 tout le travail en amont, c'est d'essayer de découvrir le texte,
02:11 déjà de l'apprendre et puis d'essayer de trouver quelle est la source de la parole qu'on va défendre,
02:17 la source du personnage, son moteur, pourquoi parle-t-il, pourquoi bouge-t-il,
02:21 quelles sont ses motivations.
02:23 Avant de monter sur la scène, il y a tout ce travail de répétition dans lequel il faut trouver ça.
02:28 Et quel type de personnage vous aimez vous vraiment incarner ?
02:31 On dit toujours "j'aime bien incarner des gentils ou des méchants", etc.
02:35 C'est quoi votre personnage préféré ?
02:38 Je dirais que je n'ai pas de personnage préféré en soi.
02:41 Ceux qu'on aime bien frapper, qu'on a envie de tuer ?
02:44 Non, ceux que j'aime le plus, c'est ceux qui ont des trajectoires complexes,
02:47 c'est-à-dire qui, peut-être parfois d'apparence, peuvent avoir l'air méchant ou pas,
02:51 mais en tout cas, en général, on est tout être humain fait de paradoxes.
02:56 En fait, ceux qui m'intéressent le plus, c'est ceux qui ont les paradoxes les plus saillants
03:01 et ceux avec lesquels on peut le plus jouer.
03:03 On a l'image des comédiens de la série 10% qui ont des agents,
03:07 on sait aussi qu'au début, il faut passer des castings.
03:10 C'est une réalité pour vous d'aller se vendre un petit peu, d'aller chercher des contrats ?
03:16 Ça a pu arriver, ça arrive encore parfois que je passe des auditions,
03:20 mais en tout cas, la manière dont ça a fonctionné, pour moi, c'était surtout de...
03:24 Il y a comme une logique dans le métier où plus vous faites, plus vous représentez,
03:28 vous présentez des spectacles, et c'est souvent à partir de ça que le travail se propose.
03:33 On se fait un CV finalement qui est...
03:35 C'est ça, on vous a vu jouer, du coup, peut-être c'est inspirant pour une personne
03:39 et puis on vous invite à venir jouer ailleurs, autre chose...
03:42 Et faut monter à Paris pour réussir ?
03:44 Oh pas nécessairement, pas nécessairement, en tout cas, moi je trouve que c'est important de faire du plateau.
03:50 C'est pour ça que ça a été très formateur, moi, la ligue d'improvisation ici,
03:54 et puis le théâtre de Lent qui tourne dans l'Indre-et-Loire,
03:57 parce que c'est de se confronter au public, il faut travailler des textes, des textes,
04:01 le plus souvent possible, et c'est ça qui amène à se former.
04:06 En forgeant qu'on devient forgeron, c'est en jouant.
04:08 C'est ça, on peut le faire partout, il n'y a pas qu'à Paris, même si c'est super aussi là-bas.
04:12 Très bien, en tout cas on vous retrouve dans quelques mois avec votre propre projet en Amazonie,
04:17 on en reparlera peut-être Nicolas.
04:19 J'espère, j'espère !
04:20 Merci beaucoup Aurélien Labrouillère d'être venu nous parler du métier de comédien.
04:23 Merci à Nicolas et à Aurélien Labrouillère pour leur témoignage.
04:25 Merci à Aurélien Labrouillère pour son témoignage.
04:27 Merci à Aurélien Labrouillère pour son témoignage.
04:32 [SILENCE]

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