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  • 19/01/2024
INVITEE : Aurélie Texeira, responsable RH de l'ADMR Haute-Garonne

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Transcription
00:00 C'est le quart d'heure Toulousain, le moment de prendre votre téléphone pour nous parler de l'aide à domicile.
00:04 Mathieu, vous connaissez le numéro 05 34 43 31 31.
00:07 Dites-nous par exemple si vous êtes plutôt maison de retraite ou aide à domicile.
00:10 Dites-nous d'ailleurs si vous avez choisi d'avoir quelqu'un à la maison pour s'occuper de vos parents.
00:14 Comment ça se passe ? On attend vos témoignages ce matin.
00:17 Et on en parle ce matin avec Aurélie Texera. Bonjour.
00:19 Bonjour.
00:20 Merci d'être avec nous en studio ce matin.
00:21 Vous êtes responsable RH de l'ADMR Haute-Garonne.
00:24 L'ADMR c'est l'aide à domicile en milieu rural, on l'a bien précisé ce matin.
00:30 Et on a déjà un appel au standard.
00:32 Oui, 05 34 43 31 31. On est au Caenville. Bonjour Nicole.
00:36 Bonjour.
00:37 Bienvenue en direct. Vous aviez un avis, mais plutôt sur les maisons de retraite, c'est ça ?
00:42 Oui, j'ai gardé ma mère pendant des années.
00:47 Je n'ai pas par MDMR, c'est par ce qu'on appelle le gré à gré.
00:52 Oui. C'est-à-dire que j'avais trouvé quelqu'un pour s'occuper de ma mère.
00:58 À un moment, ce n'est plus possible.
01:00 Elle tombe. Elle ne peut plus rester quand je vais travailler toute seule à la maison.
01:04 Et je choisis une maison de retraite. Et là, c'est la catastrophe.
01:09 Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
01:11 Tout simplement parce qu'on ne s'en occupe pas comme nous à la maison.
01:17 Ils sont obligés de manger dans des grandes salles alors qu'ils veulent manger dans leur chambre.
01:24 On veut à tout prix à 95 ans les sociabiliser.
01:29 Alors qu'il y a des gens qui n'ont pas forcément envie de vivre en collectivité.
01:32 Ça veut dire, Nicole, que par exemple, vous trouviez que c'était mieux avec une aide à domicile
01:36 parce que c'était plus humain peut-être ?
01:38 Bien sûr, bien sûr. Et puis dans les maisons de retraite, vous savez, il y a très peu de CDI.
01:45 Il y a beaucoup, beaucoup de travail intérimaire.
01:50 Donc, ils ne sont pas au courant.
01:53 Ils arrivent, ils ne savent pas ce qu'il faut faire à la maman.
01:57 Non, rien. Aucun suivi. Et je pense, et pourtant très, très cher, 3 500 euros par mois.
02:05 Merci de ce témoignage, Nicole. Merci à vous.
02:08 Bon courage et bonne journée. Je sais que vous partez au boulot. On est là, on vous accompagne.
02:11 Bonne journée.
02:12 Aurélie Texera, quand on entend Nicole, qui nous appelle de camp-ville, qui parle de l'humanité, de l'aide à domicile,
02:17 c'est ça le fond du métier, en fait ?
02:19 Oui, c'est certain. La plupart de nos salariés, ce qu'elles aiment dans le domicile, c'est qu'elles prennent le temps avec leurs bénéficiaires.
02:27 Il n'y a pas d'intervention de moins d'une heure. C'est un minimum.
02:30 Et elles prennent le temps pour les accompagner tout au long de leur journée.
02:33 Et puis, certaines personnes, c'est les seules personnes qu'elles voient.
02:36 Mais elle a vraiment le temps de prendre le temps quand on est à la domicile ?
02:40 C'est compliqué parce qu'on voit peut-être plusieurs personnes aussi dans la journée, non ?
02:44 Oui, bien sûr. Elle peut voir plusieurs personnes.
02:47 On peut avoir quatre jusqu'à cinq personnes.
02:51 En effet, après, c'est des interventions minimum d'une heure qui peuvent être de deux heures ou trois heures.
02:55 Des fois, toute une matinée, ça dépend de la vulnérabilité de la personne aidée.
02:58 Ça veut dire qu'on a quand même en petit c'est une relation, quand même ?
03:00 Bien sûr. Des relations qui vont quand même jusqu'à l'accompagnement de vie.
03:05 On peut aller jusqu'au là.
03:07 05 34 43 31 31 avec Delphine de Castanet-Tolozan. Bonjour Delphine.
03:12 Oui, bonjour à tous.
03:14 Vous avez un avis, Delphine ? Un témoignage, peut-être ?
03:17 J'ai un témoignage et un avis.
03:19 Mon premier avis, c'est qu'il ne faut pas confondre auxiliaire de vie et aide-ménagère.
03:24 Parce que beaucoup, même des structures qui embauchent des auxiliaires de vie, en fait, les filles ne sont pas formées.
03:30 Les filles ou les hommes ne sont pas formés pour.
03:32 Moi, je suis aide-ménagère, je ne suis pas auxiliaire de vie.
03:35 Même si je le fais chez une mamie, chez qui je travaille, je ne suis pas formée pour.
03:39 Alors, mon expérience, c'est que mon papa avait un AVC en 86.
03:43 Et c'est ma mère qui s'occupait de lui.
03:45 Son état se dégradait de plus en plus.
03:47 On a fait appel à une auxiliaire de vie,
03:50 qui en fait n'avait pas du tout des compétences d'une auxiliaire de vie.
03:54 Quand il fallait lui donner à manger, elle lui disait "c'est l'assiette, elle partait".
03:57 Donc bref, du coup, l'état de mon papa s'est dégradé.
04:01 Il a fini en maison de retraite, il a fini ses jours là-bas.
04:04 Et là, je suis en recherche, j'étais en recherche d'une aide à domicile,
04:08 juste pour du ménage, de la compagnie, des balades, pour ma maman.
04:11 On en a trois qui sont passées.
04:14 Et en fait, être aide à domicile chez une personne âgée,
04:16 pour beaucoup, hélas, c'est venir discuter, s'asseoir sur le fauteuil,
04:21 se balader, regarder la télé.
04:23 - Prendre le petit café quoi.
04:25 - Du coup, c'est moi l'aide à domicile de ma maman, depuis mercredi officiellement.
04:29 On est passé en gré en gré, comme disait la personne juste avant,
04:32 le témoignage qu'on a entendu.
04:34 Et voilà. Maintenant, dans les structures qui ne confondent pas auxiliaire de vie
04:39 et aide à domicile.
04:41 L'aide à domicile, oui, ça fait de tout, mais ça ne fait pas des toilettes,
04:43 ça ne fait pas des levées, ça ne fait pas des couchers.
04:46 L'aide à domicile, ça ne fait pas tout ça. Il faut une formation.
04:49 Moi, la mamie chez qui je suis depuis 20 ans, j'ai commencé comme aide-ménagère.
04:53 Là, elle m'appelle son assistante de vie.
04:55 Parce que c'est vrai que maintenant, je l'aide à se coucher,
04:58 mais je n'ai pas les gestes qu'il faut.
05:00 Ça va qu'elle est encore assez valide, elle peut le faire toute seule,
05:03 je suis là en présence.
05:04 Mais il y a des gestes à avoir.
05:06 Il y a des gestes qu'on apprend.
05:08 - Merci Delphine.
05:10 A Castelette, Toulousain, 05 34 43 31 31,
05:13 c'est le quart d'heure Toulousain, vous aussi, vous pouvez témoigner.
05:15 En réalité, c'est aide à domicile, ça ne s'improvise pas ?
05:17 - Non, c'est certain.
05:19 Simplement, je vais faire une précision en effet.
05:22 Il n'y a plus d'aide-ménagère non plus aujourd'hui,
05:24 c'est aide à domicile et auxiliaire de vie sociale.
05:26 L'auxiliaire de vie sociale, aide à domicile, on peut venir,
05:29 on n'a pas d'expérience, pas de diplôme, pas d'ancienneté.
05:32 On forme bien évidemment même les aides à domicile,
05:35 et on forme également les auxiliaires de vie sociale.
05:38 Pour auxiliaire de vie sociale, il faut avoir le diplôme,
05:40 il n'y a pas de glissementage, c'est le diplôme d'Etat,
05:42 accompagnant, indicatif et social,
05:44 que l'on permet également d'obtenir dans le réseau ADMR.
05:46 Nous les accompagnons, nous le finançons.
05:48 Les missions sont bien précises,
05:50 et il y a également des contrôles.
05:52 Nous avons un label AFNOR,
05:55 nous contrôlons de manière aussi inopinée chez les bénéficiaires,
05:58 les missions qui peuvent être faites.
06:00 Et dès qu'il y a un appel, quelconque réclamation,
06:02 nous intervenons immédiatement.
06:04 - Pour tous ces métiers d'aide à la personne, vous manquez de bras ?
06:06 Vous recrutez ?
06:08 En Haute-Garonne précisément ?
06:10 - Bien sûr, on recrute des aides à domicile et auxiliaires de vie sociale,
06:12 également des aides-tournants qu'il peut y avoir.
06:14 Mais bien évidemment, on recrute...
06:16 - Combien vous recrutez ?
06:18 - Au minimum une vingtaine de personnes.
06:20 - Pour cette année 2024 ?
06:22 - Oui.
06:24 - Ça veut dire qu'il y a vraiment des manques, des familles qui vous appellent,
06:26 et vous ne savez pas la répondre ?
06:28 - Il y a des listes d'attente.
06:30 - Elles sont longues, les listes d'attente ?
06:32 - Oui, en fonction des structures, des secteurs, des territoires,
06:34 comme Luchon, il y a beaucoup de demandes.
06:36 Il y en a de plus en plus.
06:38 - Qu'est-ce que vous dites aux personnes qui nous écoutent,
06:40 qui sont sans emploi, qui se disent
06:42 "peut-être que l'aide à domicile, je ne sais pas trop si j'y vais,
06:44 parce que ça a l'air quand même un peu compliqué comme métier,
06:46 c'est pas forcément gratifiant".
06:48 Qu'est-ce que vous leur dites ?
06:50 - C'est évident que c'est un métier qui n'est pas évident,
06:52 c'est un métier qui demande quand même de l'autonomie,
06:54 et c'est un métier...
06:56 Mais c'est un métier,
06:58 comme vous disiez également, de vocation.
07:00 Quand on aime les personnes,
07:02 on veut les aider, on peut co-s'épanouir dans ce métier.
07:04 Et nous, notre rôle, c'est quoi ?
07:06 C'est d'améliorer, d'apporter de bonnes conditions de travail,
07:08 le seul levier sur lequel on peut travailler.
07:10 C'est ce que l'on fait aujourd'hui.
07:12 - Qu'est-ce que vous proposez par exemple ?
07:14 - Notamment des évolutions dans la carrière,
07:16 avec l'obtention du diplôme,
07:18 il y a des évolutions avec une prise en compte d'ancienneté,
07:20 il y a un accompagnement qui peut être fait
07:22 par une psychologue,
07:24 on propose également, pour l'intégration,
07:26 il y a un tutorat qui est fait,
07:28 on ne commence pas tout seul, on ne passe pas notre première journée,
07:30 notre deuxième, même des fois une semaine,
07:32 on est accompagné par une personne qui a plus d'ancienneté,
07:34 on a également,
07:36 on met en place
07:38 des projets, il faut avoir des projets tous les ans.
07:40 Là, pour cette année, l'année dernière,
07:42 on a commencé des journées
07:44 bien-être, parce qu'elles prennent soin
07:46 chaque jour des bénéficiaires,
07:48 on a décidé de prendre soin d'eux
07:50 sur toute une journée,
07:52 qui a eu beaucoup de succès,
07:54 donc cette année on va en faire beaucoup plus,
07:56 et on crée également des équipes solidaires,
07:58 pour lutter un peu contre
08:00 cette solitude qu'elles peuvent avoir,
08:02 pour échanger, créer du lien,
08:04 et surtout de la reconnaissance.
08:06 - On a souvent dit qu'il fallait avoir sa voiture,
08:08 que les frais kilométriques n'étaient pas forcément payés,
08:10 est-ce que c'est toujours le cas ?
08:12 - C'est pas vrai !
08:14 Donc là on fait le nécessaire, il faut répondre
08:16 à des appels à projets pour essayer d'obtenir des véhicules,
08:18 c'est ce que l'on fait, par rapport aux déplacements,
08:20 l'ensemble des déplacements sont indemnisés,
08:22 considérés comme du temps de travail effectif.
08:24 - D'accord.
08:26 - Donc on peut se réveiller quand on conduit pour aller chez le bénéficiaire.
08:28 - Bien sûr.
08:30 - Ça fait partie du temps de travail.
08:32 Dites-nous s'il y a des gens qui nous écoutent ce matin,
08:34 comment on fait pour candidater,
08:36 si on a envie de bosser à l'ADMR ?
08:38 - Alors...
08:40 - L'objectif est de zoom.
08:42 - Vous pouvez simplement
08:44 contacter la Fédération ADMR de Lodgaronne,
08:46 ou bien faire un mail
08:48 à recrutement@fede31.admr.org
08:50 - Précis, bien !
08:52 Isabelle, on va mettre un lien,
08:54 Isabelle, sur la page Facebook,
08:56 nous dit "ce métier est un métier passion,
08:58 c'est ton métier Albi,
09:00 je ne changerai pas".
09:02 - Ah, exactement.
09:04 - Et vous l'avez compris, il y a du boulot dans l'aide à domicile,
09:06 particulièrement à l'ADMR, en milieu rural.
09:08 Merci Aurélie Teixeira d'être venue en studio ce matin.
09:10 - Merci à vous.

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