L’adjudant-chef, Ibrahima Guèye Bibi : "L'apprentissage du Karaté, ce n'est pas seulement les coups mais..."
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00:00 On est resté très longtemps sans faire d'examen, sans faire correctement aussi le karaté à cause de la crise Covid
00:08 et en plus après à cause des événements qui se sont passés dans le pays.
00:15 Parce que notre club de karaté se trouve dans la gendarmerie nationale, la caserne Samba Djeridjalo,
00:23 qui dit caserne Samba Djeridjalo, dit sécurité. On nous avait octroyé une salle, la salle de spectacle,
00:33 parce qu'il y avait des réparations à faire dans le complexe.
00:39 Alors, dès qu'on a commencé, quelques temps après il y a eu les événements dans le pays,
00:45 ils ont logé les renforts qui viennent pour les événements.
00:55 Là on n'avait plus de place. C'est après que je suis venu voir le responsable du complexe
01:02 pour squatter un peu la salle de gym aérobique.
01:07 Il nous a accepté ça et nous avons commencé à travailler.
01:14 Depuis lors, j'étais en train de tout faire pour évaluer les enfants.
01:21 Parce que vous savez bien, je n'étais pas là, j'ai fait 5 ans au Niger.
01:25 C'est à mon retour que j'ai commencé à mettre de l'or.
01:30 Alors, quand j'ai fini de mettre de l'or, on a fait les examens.
01:36 Maintenant on est en perfectionnement.
01:38 Normalement les enfants s'entraînent les mercredis et les samedis.
01:44 Mon jour de repos du dimanche, j'ai offert ça gracieusement aux enfants.
01:50 Le dimanche, à 15h je suis là avec eux jusqu'à 17h encore, depuis que je suis arrivé.
01:57 C'est comme ça que j'ai dit qu'il fallait récompenser ces enfants qui ont beaucoup attendu ce genre de soirée.
02:06 J'ai évalué les élèves modèles, j'ai évalué les entraîneurs, j'ai évalué les enfants,
02:17 jusqu'à finalement donner la ceinture à Kiduroua.
02:22 En plus, j'ai récompensé les parents qui ont eu confiance en nous pour nous laisser leurs enfants.
02:32 Parce que comme je dis tout le temps, l'apprentissage du karaté, ce n'est pas seulement les coups de pied et les coups de poing.
02:40 Non, le karaté bien enseigné, tu vois bien que c'est une école de la vie.
02:47 Là où on forme les citoyens modèles de demain.
02:51 Si un parent a confiance en toi, il te donne son petit bout de chaud.
02:58 Ils sont très fragiles, fragiles dans la tête, fragiles dans le corps.
03:03 Donc il faut savoir les gérer.
03:08 Heureusement que je suis éducateur sportif en chef, j'ai eu mon diplôme en Tunisie.
03:15 C'est pour ça que je sais comment gérer les enfants.
03:18 Et en plus, je suis entraîneur diplômé d'état de premier degré,
03:23 bien qu'il y a des troisième degré maintenant au Sénégal.
03:26 C'est parce que je n'étais pas là.
03:29 J'étais tout le temps en train de voyager, voyager depuis ma retraite.
03:33 Alors, j'ai fait la soirée et ça s'est bien passé, franchement.
03:40 Ça s'est bien passé, le président de la fédération était là.
03:44 Le général Moussa Fall était invité, son adjoint était invité.
03:50 Il y a eu beaucoup d'autorités qui étaient là et puis les parents aussi étaient là.
03:55 On a fait une belle fête, une très belle fête.
03:59 Les enfants en ont profité même pour chanter pour moi mon anniversaire
04:03 qui est passé depuis le 28 novembre.
04:09 - Pour vous, c'était quoi l'objectif de chercher ?
04:12 - L'objectif de chercher, c'est pour que les enfants aient confiance d'abord en eux
04:19 et qu'ils aient confiance en leurs professeurs.
04:25 Et puis mettre un peu de baume dans leur cœur.
04:30 Moi, j'aime trop les enfants. J'aime trop les enfants.
04:33 Tant qu'ils sont contents, je suis content.
04:35 - On a vu de belles démonstrations, on a vu des gestes de secours.
04:39 C'est quoi le fondement de vos enseignements ?
04:42 - Très bien. On a même diminué les démonstrations.
04:48 Les enfants allaient vous montrer, allaient vous apprendre c'est quoi l'incendie.
04:55 Quels sont les trois éléments réunis qui font qu'il y ait incendie.
05:01 Les enfants allaient vous le dire.
05:03 Les enfants allaient vous dire aussi comment, quand tu rentres dans ta maison
05:07 et que le gaz sent fortement, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ?
05:11 Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:14 Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:17 Les enfants connaissent tout ça.
05:19 - Donc vous ne vous soumets pas à la technique de combat ?
05:21 - Ah non, non, non, non, non, non, non.
05:23 Ici, c'est une école de la vie. C'est une école de la vie.
05:27 Je leur parle comment se comporter, même quand tu marches dans la rue,
05:31 tu vois un adulte qui est vieux, qui veut traverser.
05:34 Essaye d'arrêter la circulation et de le guider.
05:37 Il traverse, après tu prends ton chemin.
05:39 Je leur apprends tout. Franchement, je leur apprends tout.
05:43 Voilà. Et puis c'est des enfants que j'aime bien et qui m'aiment bien aussi.
05:47 Vraiment. Voyez. Et puis j'aime le karaté.