COVID longue : apprendre à vivre avec le syndrome

CIMT-CHAU

Une patiente de la Baie-des-Chaleurs, atteinte du syndrome de la Covid longue, dénonce le manque de ressources dédiées à la maladie, notamment dans la région. La plus proche clinique spécialisée est située à Rimouski, et aucun médecin n’y travaille.

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00:00 - Sonia Landry a 37 ans.

00:01 Elle est atteinte du syndrome de la COVID longue depuis deux

00:05 ans. Le virus habite en elle et il se nourrit de son énergie.

00:08 Elle dort au total 19 heures par jour.

00:12 - Aujourd'hui, presque deux ans plus tard, j'ai une batterie

00:15 de 30 minutes. Ça fait que dans ma journée, je fais beaucoup

00:19 de petites siestes. Puis je fais des nuits de 13-14 heures.

00:23 Donc il me reste à peu près cinq heures d'activité où je

00:26 dois manger, prendre ma douche, m'occuper de moi, m'occuper

00:30 de mon chien.

00:31 - Le virus s'attaque à différentes cellules du corps.

00:34 Les symptômes ne sont donc jamais les mêmes. Sonia Landry

00:38 doit faire affaire avec une clinique de Rimouski pour avoir

00:41 un suivi médical.

00:42 - Une fois qu'ils arrivent à nous, ils ont déjà passé

00:45 à travers tout un processus de... pas de dépistage, mais

00:48 de diagnostic, de diagnostic différentiel, s'assurer que

00:51 c'est pas autre chose parce que c'est des symptômes qui sont

00:54 un peu spécifiques, qui peuvent se retrouver dans plein d'autres

00:57 difficultés de santé, de santé mentale aussi.

01:00 - Selon Sonia Landry, les ressources sont insuffisantes.

01:04 Les patients ne sont pas dirigés vers un traitement. On leur

01:07 apprend plutôt à vivre avec le syndrome. Ce qui veut aussi

01:10 dire qu'après un an de symptômes, il n'y aurait aucun

01:13 retour à une possible qualité de vie.

01:16 - Ce que je déplore le plus, c'est que dans le fond, c'est

01:19 qu'on n'ait pas accès à un médecin. Bien que moi, j'ai eu

01:22 des contacts avec des médecins, mais ce n'est pas pour les

01:25 milliers de Québécois qui sont aux prises avec la COVID-longue,

01:28 c'est que c'est pas suffisant.

01:30 - Il y a très peu de connaissances concrètes sur la

01:33 COVID-longue, puisque son existence est toute récente.

01:36 Ce qui peut surprendre, c'est qu'elle puisse s'attaquer,

01:39 même à ceux qui, comme Sonia Landry, sont jeunes et en

01:42 santé.

01:43 - Les gens ont vécu ça maintenant, c'est presque un

01:46 syndrome post-traumatique. On ne veut plus entendre parler de

01:49 la COVID-longue, c'est bien réel et beaucoup mieux connu qu'au

01:52 départ.

01:54 - Même si plusieurs études sont en cours dans le monde, il n'y a

01:57 à ce jour aucun remède médical.

01:58 Ce que les spécialistes constatent toutefois, c'est que

02:02 le virus a appris à habiter dans le corps de son hôte et que

02:05 plus on attrape la COVID, plus on risque de développer

02:08 la COVID-longue.

02:09 Félix Côté-CHU-TVA, à Carleton-sur-Mer.

02:12 - Oui, mais il y a un petit peu... - Ouais.

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