- 28/12/2023
L’ancien directeur de la police nationale et élu Les Républicains du Conseil de Paris, Frédéric Péchenard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Yoann Usaï dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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NewsTranscription
00:00 Bonjour Frédéric Pechnard.
00:01 Bonjour.
00:02 Soyez le bienvenu sur CNews et sur Europe 1.
00:04 Vous êtes ancien directeur général de la police nationale.
00:06 C'est donc l'occasion de dresser avec vous un bilan de cette année
00:09 marquée par des drames à répétition en France et par l'augmentation de la sécurité.
00:14 Avant d'en venir aux réponses à apporter,
00:15 est-ce que la ligne défendue par le gouvernement est, selon vous, claire à ce sujet ?
00:19 On a d'un côté Elisabeth Borne qui parle d'un sentiment d'insécurité
00:23 et de l'autre Gérald Darmanin qui parle d'ensauvagement de la société,
00:27 difficile de s'y retrouver.
00:29 Ce qui est certain, c'est que les chiffres de la délinquance
00:32 ne sont pas bons aujourd'hui sur l'ensemble de la France.
00:36 C'est quelque chose que tout le monde peut voir.
00:37 Il suffit d'aller sur le site du ministère intérieur.
00:40 Vous allez sur le site Interstat, qui est le site du service statistique du ministère intérieur
00:46 et qui, année après année, montre une augmentation de la délinquance,
00:50 notamment depuis 2017.
00:52 Alors on va les citer ces chiffres.
00:53 Plus 9% de victimes de micides en 2022,
00:55 plus 15% de victimes de coups et blessures volontaires
00:59 ou encore plus 12% de victimes de viols et tentatives de viols.
01:04 Effectivement, vous avez raison de dire que les chiffres, eux, ne mentent pas.
01:07 C'est donc Gérald Darmanin qui a raison.
01:09 Vous partagez cette expression "ensauvagement de la société" ?
01:13 Non, je ne partage pas.
01:15 Je dis qu'il y a une augmentation des violences qui est incontestable.
01:18 Le mot "ensauvagement", ce n'est pas un mot qui est dans mon vocabulaire,
01:20 mais je partage globalement ce que pense Gérald Darmanin sur ce sujet.
01:25 Vous savez, il faut y faire attention aux chiffres.
01:27 Il y a des chiffres qui sont très importants,
01:29 par exemple le nombre des homicides volontaires.
01:31 Parce qu'il n'y a pas de chiffre noir.
01:32 La police et la gendarmerie connaissent l'ensemble des affaires de domicile volontaire.
01:37 Or, ce chiffre de domicile volontaire,
01:39 il avait diminué en France de moitié entre 1990 et 2012.
01:43 Donc on avait une tendance sur des années et des années de baisse.
01:46 Or, un pays qui tue moins, c'est un pays qui n'est pas plus violent.
01:50 Et malheureusement, depuis 2015, et donc maintenant ça fait presque 10 ans,
01:54 chaque année le nombre de homicides est reparti à la hausse.
01:57 Ce qui est donc un marqueur intéressant et bien sûr très inquiétant
02:01 dans le détail de notre société.
02:01 Comment est-ce que vous l'expliquez précisément,
02:03 cette augmentation quand même assez exponentielle des crimes ?
02:06 Alors, sur l'augmentation, et là aussi il faut réfléchir un tout petit peu,
02:11 une augmentation du nombre de plaintes n'est pas forcément toujours une mauvaise nouvelle.
02:16 Parallèlement aux chiffres statistiques,
02:19 vous avez également des enquêtes de victimation.
02:21 L'INSEE fait une enquête de victimation sur la France par an.
02:24 À la région Île-de-France, nous faisons une enquête de victimation tous les deux ans.
02:27 Pour vous donner une idée, un sondage c'est 1000 personnes sur l'ensemble de la France.
02:31 L'enquête de victimation que nous faisons à la région Île-de-France,
02:34 c'est 16 000 personnes juste sur l'Île-de-France.
02:37 Et là, ces déclaratifs, ça nous permet de savoir exactement,
02:40 de manière beaucoup plus fine, qui a été victime de quoi.
02:43 On s'aperçoit donc que, par exemple dans les violences sexuelles,
02:47 vous avez un taux de plainte qui est très faible, de l'ordre de 10%.
02:50 Ce qui signifie que quand vous avez une augmentation des plaintes de violences sexuelles,
02:54 ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle.
02:55 Ça peut vouloir dire aussi qu'il y a plus de gens qui vont porter plainte.
02:59 Par contre, dans des affaires d'homicide,
03:01 ça c'est un chiffre qui est intéressant parce qu'il est certain.
03:06 Donc si on prend ce marqueur ou d'autres marqueurs,
03:09 vous apercevez qu'il y a une augmentation des crimes et des délits,
03:11 et notamment des crimes et des délits de violence,
03:14 et ça sur une période relativement longue.
03:16 Alors nous n'avons pas encore les chiffres de 2023,
03:18 ils ne sortiront qu'en début d'année.
03:21 Mais tout porte à croire qu'à l'exception de Paris et des transports parisiens,
03:27 globalement la situation ne s'est pas améliorée.
03:29 Alors cette année aura aussi été marquée par les émeutes
03:31 qui ont suivi la mort de Naël au mois de juin dernier.
03:34 Un plan anti-émeute a été présenté par le gouvernement,
03:37 parmi les mesures annoncées, la responsabilité financière des parents de mineurs,
03:41 ou encore l'encadrement des jeunes délinquants par les militaires.
03:44 Est-ce que ces mesures vous paraissent suffisantes
03:46 pour éviter de nouvelles émeutes à l'avenir,
03:48 ou est-ce qu'on est très très loin de ce qu'il faudrait faire ?
03:51 Vous savez, ce n'est pas des choses qui sont faciles.
03:53 Et quand vous êtes élu, et notamment élu d'opposition comme moi,
03:58 il ne faut pas tomber dans la facilité de dire,
04:00 il faudrait, il n'y a qu'à, il faut qu'on.
04:02 Moi j'ai été policier pendant 30 ans,
04:03 j'ai dirigé la police nationale pendant 5 ans,
04:05 je sais que ce sont des choses qui sont difficiles.
04:06 D'abord je voudrais rendre hommage à l'action de la police et de la gendarmerie,
04:11 puisque on a eu des émeutes qui ont été extrêmement dures,
04:14 extrêmement violentes, avec des gens qui s'en prenaient directement aux forces de l'ordre,
04:18 qui ont pillé, qui ont brûlé, et à l'arrivée le bilan humain,
04:22 il est toujours trop lourd naturellement,
04:24 mais globalement la police et la gendarmerie ont réussi à rétablir l'ordre
04:28 sans trop de casse, si j'ose dire.
04:32 Mais est-ce que des choses ont été faites pour éviter que ces émeutes ne se renouvellent ?
04:37 Non, franchement il n'y a pas grand-chose qui a été faite, sérieusement.
04:41 La responsabilité financière des parents de mineurs, c'est une bonne idée,
04:45 financière, parce qu'on a entendu aussi ici et là,
04:48 on a dit qu'il faut condamner les parents à la travail d'intérêt général.
04:51 Encore faut-il qu'il soit solvable, ce qui n'est pas souvent le cas.
04:54 Oui, mais surtout on ne peut pas condamner quelqu'un
04:56 pour quelque chose qu'il n'a pas fait personnellement,
04:57 on est dans un état de droit, c'est comme ça que ça se passe.
04:59 Par contre, on peut imaginer des sanctions financières, une réparation civile.
05:04 Votre fils a brûlé une voiture, vous payez la voiture.
05:07 Mais effectivement encore faut-il que les gens soient solvables,
05:10 donc c'est un peu la fausse bonne idée qui n'apporte pas grand-chose.
05:13 Alors cette fin d'année aura aussi été marquée par l'adoption de la loi immigration.
05:18 Le RN se félicite d'une victoire idéologique,
05:21 les LR parlent d'une victoire historique.
05:24 Dans les faits, est-ce que vous pensez que cette loi va permettre de changer les choses ?
05:27 C'est une bonne loi.
05:28 Et d'abord il faut rendre à César ce qui est à César.
05:31 Le Ration national n'a rien fait pour cette loi.
05:33 Par contre, c'est une loi qui au départ émane du Sénat,
05:36 qui a été votée conjointement par la majorité du Sénat,
05:39 c'est-à-dire LR et avec nos amis centristes,
05:42 et globalement elle a été reprise par l'Assemblée nationale
05:44 à la suite du travail qui a été fait par la Commission mixte paritaire.
05:48 Donc oui, c'est une bonne loi,
05:49 c'est une bonne loi parce qu'elle permettra de maîtriser un peu mieux l'immigration,
05:53 et qu'elle permettra de renvoyer un peu plus facilement,
05:55 notamment les étrangers qu'on ne souhaite pas garder en France,
05:58 je pense à ceux qui sortent de prison par exemple.
06:01 Mais elle est insuffisante puisque le président Eric Ciotti,
06:04 le président des LR, Eric Ciotti l'a dit à de nombreuses reprises,
06:07 il y a une hiérarchie des normes judiciaires et administratives,
06:12 et la loi est inférieure aux traités.
06:14 Donc à partir du moment où les traités sont supérieurs à la loi,
06:17 eh bien il y a un risque, notamment les juges européens,
06:21 désavouent cette loi.
06:23 Vous dites qu'il faudrait que les lois françaises
06:25 priment sur les règlements et les lois européennes.
06:27 Alors pas forcément, parce que ce qui prime c'est la Constitution,
06:30 donc il faut probablement, c'est ce qu'on souhaite aux Républicains,
06:33 et c'est le sens de tout ce qu'a dit Eric Ciotti depuis plusieurs mois,
06:37 il faut changer la Constitution, parce que dans la norme,
06:39 la Constitution c'est ce qu'il y a de plus élevé.
06:41 Donc si on change la Constitution là-dessus,
06:43 on arrivera à être probablement plus efficaces.
06:45 Donc cette loi est une bonne loi,
06:47 je crains malheureusement qu'elle ne soit pas extrêmement efficace.
06:49 Oui, vous dites qu'elle permettra d'expulser un peu mieux.
06:52 Néanmoins, ce qui est très inquiétant, c'est le taux extrêmement faible
06:56 des OQTF, les obligations de quitter le territoire français,
07:01 6,9% de taux d'exécution de ces OQTF.
07:05 C'est ridicule.
07:05 Ça c'est ridicule et ça vous inquiète ?
07:07 Bien sûr, c'est ridicule.
07:09 On ne peut pas être contre l'immigration,
07:11 l'immigration c'est quelque chose qui est naturel,
07:12 quelque chose dont d'ailleurs la France a besoin.
07:14 On a toujours été un pays d'immigration,
07:16 on a été un pays de liberté, les gens viennent, les gens repartent,
07:19 c'est parfaitement normal.
07:20 Par contre, il y a un certain nombre de personnes qui ne respectent pas nos règles
07:24 et qu'on veut pouvoir renvoyer chez eux.
07:26 C'est pour ça qu'on leur donne une obligation de quitter le territoire français.
07:31 Les mots ont un sens, obligation.
07:32 Et cette obligation, dans 93% des cas, elle n'est pas mise à exécution.
07:37 On voit bien que ça, on marche un petit peu sur la tête,
07:40 ce n'est pas quelque chose qui est normal.
07:41 On doit pouvoir faire repartir chez eux des étrangers,
07:44 à partir du moment où, bien sûr, ils ne sont pas réfugiés politiques
07:47 et ne risquent pas leur vie dans leur pays.
07:49 Mais c'est le cas de l'immense majorité des étrangers qu'on souhaite voir repartir,
07:53 et notamment les étrangers délinquants.
07:54 Frédéric Pechtner, après tout ce que nous venons d'évoquer,
07:58 il y a les risques d'attentats également qui sont importants en France.
08:02 Serons-nous prêts à accueillir les Jeux olympiques dans sept mois ?
08:05 D'abord, on n'a pas le choix.
08:06 Les Jeux olympiques viendront en France dans sept mois,
08:08 donc il faut y faire face, et le mieux possible.
08:11 Après, dire qu'il y a un risque, ce n'est pas faire peur inutilement,
08:16 c'est faire prendre conscience que oui, il y a un risque terroriste.
08:19 Je pense d'ailleurs que les services de l'État en ont parfaitement conscience.
08:22 Ce risque, il est augmenté depuis le 7 octobre,
08:25 depuis l'attaque du Hamas contre Israël,
08:29 puisqu'on s'aperçoit, si vous prenez les 40 dernières années,
08:32 le terrorisme djihadiste a frappé la France,
08:35 toujours en miroir avec ce qui se passait à l'international.
08:39 Tensions avec l'Iran, l'ESBOLA met des bombes à Paris,
08:43 notamment rue Drenne, vous vous souvenez des affaires en 86.
08:45 Tensions avec l'Algérie, guerre civile en Algérie,
08:48 le GIA algérien frappe la France en 95-96,
08:51 notamment d'ailleurs dans le métro et le RER.
08:54 Tensions dans la zone irakosyrienne avec Daech,
08:57 Daech frappe la France avec le Bataclan, Charlie, etc.
08:59 Donc là, on est dans une période de tensions extrêmes au Moyen-Orient.
09:05 Il est donc vraisemblable, on a déjà eu d'ailleurs deux attentats depuis,
09:09 qui a coûté la vie à deux personnes.
09:11 Il est vraisemblable qu'on puisse avoir d'autres attentats.
09:14 Ce n'est pas certain, mais c'est vraisemblable.
09:15 Et évidemment, les services de sécurité en sont parfaitement conscients.
09:18 Donc les Jeux olympiques seront un risque,
09:22 mais un risque auquel il faut se préparer
09:24 et faire face de manière la plus soudée possible.
09:27 Le risque le plus important, il concerne la cérémonie d'ouverture
09:30 qui doit se dérouler sur la scène.
09:32 On apprend qu'il y a un plan B.
09:34 Au cas où effectivement ce risque soit trop important,
09:37 cette cérémonie ne serait pas organisée sur la scène.
09:39 C'est responsable de prévoir un plan B ?
09:41 Et quel pourrait être ce plan B selon vous ?
09:44 Bien sûr, c'est responsable de prévoir un plan B
09:45 puisqu'on ne sait pas ce qui va se passer.
09:47 Cette cérémonie d'ouverture, elle est à risque,
09:49 mais le risque va durer pendant les 15 jours des Jeux olympiques
09:53 et notamment dans les transports en commun.
09:56 La région Île-de-France a fait d'ailleurs beaucoup de choses
09:57 en partenariat avec l'État pour améliorer la sécurité
10:00 dans les transports en commun et améliorer d'ailleurs
10:03 la prise en charge des forces de sécurité.
10:05 Vous savez, il faut loger les forces de sécurité.
10:08 La région est compétente sur les lycées,
10:13 donc on a ouvert 4500 places d'internats pour les forces de sécurité.
10:17 On va donner un pass Navigo à 45 000 forces de sécurité
10:20 pour qu'ils puissent circuler librement dans le métro.
10:22 Et puis plus ils prennent le métro, plus il y a d'agents de sécurité
10:25 dans le métro, meilleure est la sécurité.
10:27 Frédéric Peshtar, que se passerait-il s'il y avait un attentat
10:29 pendant les Jeux olympiques ?
10:31 C'est déjà arrivé.
10:32 Je vous rappelle qu'en 1972, Munich...
10:36 Des athlètes israéliens pris pour cible.
10:38 Ils ont été pris pour cible, ils ont été pris en otage et puis exécutés.
10:41 Donc, ce n'est pas quelque chose qui est impossible à revoir.
10:44 Là, il faudra surveiller particulièrement les athlètes israéliens
10:46 compte tenu de la situation ?
10:48 Bien sûr, les athlètes israéliens, les athlètes américains,
10:50 les athlètes français aussi, enfin tous ceux qui sont identifiés
10:54 comme étant des cibles par les terroristes islamiques.
10:56 Mais est-ce qu'il y a un risque que les athlètes israéliens
10:58 ne puissent pas défiler sur la scène, par exemple ?
11:00 Ça, c'est quelque chose qu'il faudra voir avec les Israéliens.
11:05 J'imagine que la communauté d'organisation des Jeux olympiques
11:08 est en contact, notamment avec les Israéliens,
11:10 pour savoir s'ils accepteront ou pas de prendre un certain nombre de risques
11:13 et notamment peut-être pendant la cérémonie d'ouverture.
11:15 Mais ça se décidera au dernier moment, ça ?
11:17 Oui, bien sûr.
11:18 Parce qu'aujourd'hui, il faut prévoir un plan B,
11:20 le président de la République a raison,
11:22 parce qu'on ne sait pas ce qui peut se passer.
11:24 Quand j'entendais dire "il n'y a pas de plan B, il n'y a pas de plan B",
11:26 je me disais "ce n'est pas raisonnable".
11:28 Il faut toujours envisager un plan B.
11:30 Parce que le plan A, il est clair,
11:33 on veut avoir quelque chose de magnifique sur la scène.
11:35 Normalement, ça devrait se passer, en tout cas je le souhaite, évidemment.
11:39 Mais si les choses devaient dégénérer,
11:41 je dis bien si, il faudra évidemment penser à autre chose.
11:44 Alors, ça serait probablement,
11:46 enfin en tout cas, je n'ai pas d'informations précises là-dessus,
11:49 mais ça serait évidemment une enceinte fermée,
11:51 genre Stade de France.
11:52 Type Stade de France.
11:53 Je ne vois pas comment ça pourrait être autrement.
11:54 Alors, les actes antisémites justement,
11:56 ont explosé en France depuis le 7 octobre dernier.
11:58 Est-ce que vous considérez que la France insoumise,
12:00 compte tenu des propos qui ont été les siens,
12:04 a une responsabilité concernant la mise en danger de nos compatriotes juifs ?
12:07 Bien sûr, bien sûr.
12:08 Mais la France insoumise a cette responsabilité,
12:10 mais il n'y en a pas que celle-là.
12:12 Moi, je suis toujours scandalisé,
12:14 quand j'entends les responsables de la France insoumise
12:18 mettre en cause l'action de la police nationale,
12:21 en expliquant que la police est violente,
12:23 la police est raciste.
12:25 C'est injuste, c'est indigne, c'est une absurdité.
12:29 La police, c'est 150 000 hommes et femmes de tout âge,
12:33 de tous niveaux sociaux, issus de la diversité,
12:36 et essayer de faire des amalgames en permanence,
12:39 comme le font la France insoumise,
12:41 ne fait que jeter de l'huile sur le feu,
12:43 et notamment l'antisémitisme.
12:46 Aujourd'hui, c'est un antisémitisme d'extrême-gauche,
12:49 et on voit bien qu'il est quand même alimenté
12:52 par les déclarations des gens d'Elefi.
12:55 Est-ce que vous diriez que Jean-Luc Mélenchon
12:57 met en danger nos compatriotes juifs ?
12:59 Je trouve que ces déclarations,
13:02 qui sont souvent provocatrices et intempestives,
13:06 que ce soit d'ailleurs dans le domaine
13:07 de ce qui se passe aujourd'hui en Israël,
13:09 ou sur la sécurité, ou sur tout autre sujet,
13:12 ne font qu'hystériser le débat et alimenter la violence.
13:18 Donc oui, ces propos sont dangereux,
13:20 et il devrait mieux tourner cette fois sa langue dans sa bouche
13:25 avant de prononcer ce qu'il prononce régulièrement.
13:27 Une dernière question, Frédéric Pechnard.
13:29 Les forces de l'ordre sont sursollicitées depuis des mois,
13:31 notamment depuis cette dernière année.
13:33 Il va y avoir les Jeux olympiques,
13:35 ils vont encore être extrêmement mobilisés.
13:38 Ils sont à bout.
13:39 Est-ce qu'il y a un risque de fronde
13:40 au sein de la police nationale, notamment ?
13:42 Je ne crois pas, mais la situation est effectivement assez inquiétante.
13:46 On le voit d'ailleurs, on a énormément de blessés,
13:48 des morts, des suicides.
13:51 On a également beaucoup de démissions
13:52 de la police et de la gendarmerie,
13:53 ce qui n'est pas du tout un bon signe.
13:55 Et il est vrai que cette année a été très dure pour les policiers.
13:58 Elle le sera l'année prochaine,
13:59 parce qu'avec notamment l'absence de vacances
14:01 pendant les Jeux olympiques.
14:02 Mais rappelons que depuis quelques années,
14:04 les policiers et les gendarmes ont été sursollicités.
14:07 On a eu les attentats de 2015-2016.
14:09 On a eu les Gilets jaunes, qui ont été une crise sociale majeure.
14:12 Moi, je n'avais jamais vécu quelque chose qui ressemblait à ça.
14:16 Par les violences, bien sûr,
14:17 et les violences contre les forces de l'ordre,
14:18 mais également par la longueur de la crise.
14:22 Donc, ça fait plusieurs années que la police est sursollicitée.
14:25 2023 a été très dur.
14:27 Et effectivement, il y a un moment où il faut incontestablement
14:30 les encourager et les citer,
14:32 plutôt que de leur cracher dessus, comme fait l'Effi.
14:35 Merci beaucoup, Frédéric Péchenard, d'être venu ce matin
14:37 en direct sur CNews et sur Europe 1.
14:39 Passez une très belle journée.
14:42 (Générique)
14:46 [SILENCE]
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