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  • 26/12/2023

Aujourd'hui dans "Punchline", Mickael Dorian et ses invités reviennent sur le meurtre d'une famille de cinq personnes à Meaux dont le suspect serait le père de famille.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 Bienvenue dans "Punchline", sur CNews et sur Europe 1,
00:03 avec Nathan Devers, Jean-Christophe Couville,
00:05 avec Amine Elbaïe et avec aussi Hector Larjaoui.
00:09 On va bien sûr parler à présent de l'horreur et de la stupéfaction
00:13 après la découverte la nuit dernière de cinq cadavres
00:16 dans un appartement de Meaux, en Seine-et-Marne.
00:19 Un père de famille de 33 ans a été placé en garde à vue et hospitalisé.
00:23 Il est soupçonné d'avoir tué sa femme et ses quatre enfants.
00:26 On va tout de suite retrouver nos envoyés spéciaux.
00:29 Barbara Durand et Olivier Gangloff.
00:31 Bonjour, Barbara.
00:32 Vous êtes actuellement devant le domicile de cette famille,
00:36 le lieu où s'est déroulé ce terrible drame à Meaux,
00:40 où les habitants du quartier sont encore sous le choc.
00:43 Barbara.
00:45 L'émotion, la sidération, voici les sentiments qui règnent ici, à Meaux,
00:50 après la découverte de cinq cadavres par la police.
00:54 Nous avons pu recueillir le témoignage de certains habitants,
00:58 de certains voisins, certains les larment aux yeux,
01:01 ils n'en reviennent toujours pas.
01:03 Comment un acte aussi horrible a pu se produire juste à côté de chez nous ?
01:07 Je vous propose de les écouter.
01:08 C'est atroce.
01:09 C'est atroce et horrible.
01:12 Il n'y a pas de mots pour décrire ce qui s'est passé.
01:15 J'ai pensé à tout sauf ça, donc je ne trouve pas le mot.
01:19 Je reste traumatisée, quand même.
01:22 Elle souriait tout le temps, elle n'avait pas l'air triste,
01:25 elle parlait avec tout le monde.
01:27 Elle avait ses copines dans le square en face, ici,
01:29 on l'entendait parler.
01:31 Jamais, franchement, jamais j'aurais supposé
01:33 qu'il puisse arriver une chose pareille.
01:35 Ils étaient heureux, ils étaient gentils,
01:38 ils ne parlaient pas trop.
01:40 Vous venez d'entendre l'émotion extrêmement forte chez ces habitants.
01:44 Nous avons également vu, tout au long de la journée,
01:46 des riverains, des habitants du quartier,
01:48 mais également de quartiers alentours,
01:50 venir se recueillir tout au long de la journée, ici,
01:53 devant l'appartement familial, déposer des fleurs,
01:56 allumer des bougies, certains pleuraient.
01:59 On vous le rappelle que le père de famille,
02:01 le principal suspect dans cette affaire,
02:04 est toujours hospitalisé sous le régime de sa garde à vue,
02:07 et ce, en attendant d'être entendu par les enquêteurs.
02:10 Sandra Buisson nous a rejoint du service police-justice de CNews.
02:15 Bonsoir, Sandra.
02:16 Le procureur de la République de Meaux s'est exprimé,
02:18 tout à l'heure, on en sait plus, sur le profil de cet homme,
02:21 ce père de famille de 33 ans,
02:23 qui aurait donc tué sa femme et ses quatre enfants.
02:26 Oui, alors cet homme, on sait qu'il n'a jamais été condamné
02:30 pour des faits délictuels ou criminels,
02:32 il n'a pas de casier judiciaire.
02:34 En revanche, il a un profil psychiatrique
02:36 qui pose question sur la prise en charge
02:39 qui a pu être mise en place.
02:40 C'est un homme qui a été interné en psychiatrie en 2017.
02:44 Les policiers ont trouvé chez lui une ordonnance
02:46 pour des tranquillisants,
02:47 mais on ne sait pas de quand datent ces ordonnances,
02:49 donc on ne sait pas s'il était suivi ces derniers temps
02:52 et s'il prenait un traitement,
02:53 ni même s'il avait besoin d'un traitement.
02:56 Il y avait eu une alerte assez sérieuse en novembre 2019,
02:59 puisqu'il a donné un coup de couteau à sa femme
03:01 qui l'a blessée à l'épaule.
03:03 Alors, ce jour-là, sa femme a expliqué aux policiers
03:06 qu'il était déprimé depuis une semaine,
03:08 qu'il a pris les clés de l'appartement
03:09 pour que personne ne sorte.
03:11 Sa compagne est donc entrée dans la chambre.
03:14 Là, elle l'a trouvée, il avait un couteau à la main.
03:16 Elle a tourné le dos pour partir.
03:18 À ce moment-là, elle était enceinte de sept mois et demi.
03:20 Et quand elle a tourné le dos,
03:22 il l'a frappée avec ce coup de couteau
03:24 qui lui a occasionné cinq jours d'ITT.
03:27 À ce moment-là, elle n'a pas voulu porter plainte.
03:29 Elle a dit qu'il était dépressif,
03:30 qu'il avait arrêté son traitement depuis quelque temps.
03:34 C'est un homme avec qui elle était en couple depuis 14 ans.
03:37 Alors, il a été placé en garde à vue.
03:39 À ce moment-là, il a dû être hospitalisé en psychiatrie.
03:41 Il n'en est sorti que 12 mois plus tard.
03:43 Là, la garde à vue a repris.
03:45 Un nouvel examen psychiatrique a conclu
03:47 à des troubles psychotiques et des troubles dépressifs
03:50 pour lesquels il était suivi depuis 2017.
03:53 Et l'expert psychiatre a conclu qu'au moment
03:55 où il a donné ce coup de couteau à sa compagne,
03:57 eh bien, il y avait une abolition de son discernement.
04:01 La procédure judiciaire a donc été classée sans suite
04:04 pour état mental déficient.
04:06 Mais on ne sait pas, depuis cette date,
04:08 quel a été son suivi psychiatrique,
04:10 ni s'il devait ou s'il prenait un traitement.
04:12 Hector Lajoigny, il était donc suivi, en tous les cas,
04:15 pour des troubles dépressifs et psychotiques.
04:18 L'objectif, maintenant, va être d'établir,
04:21 de savoir s'il y a eu altération ou abolition du discernement.
04:25 Oui, tout à fait.
04:27 La personne suspecte va rencontrer
04:28 ce que l'on appelle un expert psychiatre,
04:30 voire plusieurs psychiatres, qui vont déterminer
04:33 si, au moment des faits qu'ils sont reprochés,
04:36 son discernement a été soit altéré,
04:38 auquel cas, ça va diminuer l'éventuelle peine
04:40 qui sera prononcée contre lui,
04:42 ou soit aboli.
04:44 Ça veut dire qu'il n'était pas en mesure de raisonner,
04:46 de discerner, et dans ces cas-là,
04:48 il ne pourra pas faire l'objet d'un jugement
04:51 ou d'une condamnation, tout simplement.
04:52 Jean-Christophe Couville, on imagine aussi le choc
04:55 des policiers qui ont découvert, cette nuit,
04:58 ces cinq cadavres dans cette maison à Meaux.
05:02 Oui, parce que, imaginez, vous arrivez,
05:05 vous avez des traces de sang, vous imaginez souvent le pire,
05:08 et vous dites, "Ça tombe sur moi, mais tant pis, il faut y aller."
05:11 Et puis vous ouvrez le rideau, vous rentrez,
05:13 et là, vous découvrez des scènes d'horreur.
05:16 J'ai écouté aussi ce que disait, tout à l'heure,
05:19 le procureur de la République.
05:20 D'ailleurs, il n'a pas voulu trop en parler,
05:22 notamment sur les traces de sang,
05:24 parce qu'on imagine bien que vous découvrez cinq personnes,
05:28 surtout des enfants,
05:30 et c'est très choquant dans notre métier quand on voit les enfants.
05:32 C'est un truc vraiment qui nous colle toute une vie,
05:35 et on a besoin aussi d'assistance psy derrière,
05:37 parce qu'il faut expulser ça.
05:39 C'est des images très marquantes,
05:41 parce qu'on peut faire des transferts avec nos propres familles.
05:44 Donc, quand on arrive là et qu'on constate,
05:46 effectivement, on fait les premières constatations,
05:48 c'est une course contre la montre.
05:50 Il faut vite retrouver l'auteur de ces faits.
05:52 Et puis après, ce qu'on a fait,
05:54 une enquête de voisinage très rapide.
05:57 On regarde aussi les bandes vidéo, s'il y a des vidéos,
06:00 et puis on voit qu'il y a un individu qui part, on l'a reconnu.
06:02 On sait que c'est lui, il prend sa voiture personnelle.
06:04 Et puis après, avis de recherche
06:06 sur toutes les patrouilles de police d'Île-de-France
06:08 pour retrouver cet individu avec le descriptif de la voiture.
06:11 Et on l'a retrouvé, donc, à Sevran, dans le 93,
06:14 grâce à une patrouille de police-secours.
06:16 Pour le moment, il est hospitalisé sous le régime de la garde à vue.
06:19 Sandra, est-ce qu'on sait quand son hospitalisation va se terminer ?
06:23 Ou...
06:25 Ce qu'on sait, c'est qu'il est hospitalisé,
06:26 non pas pour ses troubles psychiatriques,
06:28 mais parce que dans sa fuite,
06:29 il s'est sectionné deux tendons à la main.
06:31 Donc, il est hospitalisé pour soigner cette blessure.
06:33 Il est sous le régime de la garde à vue.
06:35 Donc, dès que ce sera possible, il va être entendu.
06:37 Et effectivement, si son état est compatible,
06:40 psychiatriquement aussi, avec le régime de la garde à vue.
06:43 On sait qu'il n'a pas été auditionné par les policiers,
06:46 mais les policiers qui lui ont signifié son placement en garde à vue
06:49 ont recueilli quelques paroles.
06:50 Il leur a parlé de sa propre initiative.
06:54 Il a dit qu'il savait pourquoi il était là,
06:56 pourquoi on le mettait en garde à vue.
06:57 Il a dit que c'est parce qu'il avait fait du mal à sa famille
07:00 et qu'il s'en était pris à sa famille.
07:01 Et à ce moment-là, il a évoqué son mal-être et sa dépression.
07:05 Donc, ça, c'est le premier mot qu'il a livré,
07:07 mais pas dans le cadre d'une audition formelle.
07:09 Donc, il va falloir voir comment il se positionne ensuite
07:13 vis-à-vis des faits, s'il peut être entendu.
07:15 Et ensuite, il faudra déterminer son degré d'état psychique.
07:20 Est-ce qu'il était en pleine possession de ses moyens psychiques ?
07:23 Si c'est le cas,
07:24 s'il était en pleine possession de ses moyens psychiques
07:26 au moment des faits, il risque la prison à perpétuité.
07:29 Si son discernement était altéré,
07:31 c'est-à-dire en partie touché par son affection psychiatrique,
07:37 il risque 30 ans de prison.
07:38 Si son discernement était aboli,
07:40 alors là, ce seraient éventuellement des mesures de sûreté
07:43 qui seraient prises avec le suivi psychiatrique nécessaire
07:46 le concernant.
07:47 Merci beaucoup, Sandra. Vous allez rester avec nous.
07:49 On va parler dans un instant de cet homme
07:51 qui a été tué hier dans le 15e arrondissement de Marseille
07:55 sur fond de trafic de drogue.
07:56 On a appris l'identité de la victime,
07:59 qui était à la tête d'un réseau de drogue
08:01 dans le quartier de la Castellane.
08:03 On en parle dans un instant sur CNews et sur Europe 1
08:05 pour la suite de Punchline.
08:06 Restez avec nous, à tout de suite.
08:08 Europe 1, 18h-19h.
08:12 Punchline. Michael Dorian.

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