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  • 26/12/2023
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.


Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




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Transcription
00:00 Vous vous souvenez de Lucille, cette jeune femme, celle influenceuse, qui était venue nous voir sur notre bateau
00:04 pour témoigner de l'harcèlement qu'elle subissait depuis deux ans.
00:07 Un homme la harcèle, la suit, la menace même de la tuer.
00:11 Malgré plusieurs plaintes, l'homme se trouvait toujours en liberté.
00:14 Mercredi soir, Lucille a été agressée au couteau alors qu'elle était avec un ami.
00:17 La peur au ventre, c'est elle qui va devoir encore déménager.
00:20 Petit récap' et Lucille et Armigno, proche de Lucille, qui a été blessée le soir de l'agression,
00:25 seront avec nous pour nous raconter encore cette histoire complètement rocambolesque.
00:28 Merci.
00:30 Dès 2021, Lucille, une jeune influenceuse d'une vingtaine d'années,
00:36 se retrouve harcelée et menacée de mort sur les réseaux sociaux par un individu.
00:39 Je vais tout faire pour te retrouver, d'accord ?
00:41 Donc fais pas d'ac*****.
00:42 Excédée et s'estimant laissée pour compte, la jeune femme qui vivait alors un véritable calvaire
00:46 était venue il y a quelques mois sur notre plateau crier son désarroi.
00:50 J'ai l'impression d'être tout le temps en cavale, alors que c'est pas à moi de fuir,
00:53 c'est pas à moi de changer de pays.
00:55 Mais alors que Lucille avait été contrainte de déménager plus d'une fois pour se mettre à l'abri,
00:58 elle vient de partager une terrible nouvelle sur les réseaux sociaux,
01:01 affirmant avoir été agressée au couteau avec son amie et déclare désormais vivre dans la peur.
01:05 Je ne me sens vraiment plus en sécurité et déménager ne change plus rien.
01:08 Alors harcelée et poursuivie depuis plus de deux ans, Lucille a été attaquée au couteau.
01:12 Elle témoigne avec son amie blessée ce soir dans TPMP.
01:16 Merci Lucille, merci Armineau d'être avec nous.
01:20 Merci beaucoup.
01:21 On va vous dire ce qui s'est passé il y a un instant avec Armineau.
01:24 Merci en tout cas d'être là.
01:26 Tu es harcelée, suivie, tu reçois des messages de menaces,
01:29 pourtant rien ne se passe depuis deux ans.
01:31 Lucille, c'est un truc de ouf qui t'arrive.
01:34 Cette semaine, tu as échappé au pire puisqu'un homme t'a agressé, toi et ton amie,
01:37 chez toi dans tes escaliers. Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:40 De base, j'étais chez moi, j'étais avec un ami et mon ami est descendu pour...
01:45 C'est Armineau ?
01:46 Non, j'étais avec un autre ami aussi en fait, qui est parti, qui partait.
01:50 Donc il prend son Uber et il me dit, il y a un livreur en bas qui m'a dit
01:54 qu'il avait une commande Uber Eats pour toi, sauf que j'avais rien commandé.
01:56 Donc je lui dis, c'est bizarre, j'ai rien commandé.
01:58 Je lui demande de me faire une description.
01:59 Et là, il me fait la description et ça ressemble à quelqu'un que je connais.
02:04 Donc je lui demande de revenir et d'essayer de parler avec la personne
02:07 ou de prendre en photo la personne pour que je puisse avoir des preuves
02:09 que cette personne est venue chez moi.
02:12 Il revient, il parle avec et je lui dis qu'il est sûrement armé.
02:16 Et donc ensuite, je les entends parler dans mes escaliers.
02:18 Donc cette personne a réussi à rentrer dans mon immeuble,
02:22 donc avec le code, etc.
02:23 connaissait ma porte et en fait, quand il est venu,
02:26 quand mon ami est revenu, cette personne m'attendait dans les escaliers.
02:28 Donc dans les escaliers, il attendait que je sorte de chez moi
02:31 pour pouvoir peut-être m'agresser.
02:34 Et ensuite, du coup, ils sont descendus par aller en bas.
02:38 Et là, Armigno est arrivé et du coup...
02:41 - Il s'est passé quoi ?
02:42 - Alors moi, je suis arrivé et j'ai vu l'ami de Lucide
02:45 qui était tout seul en bas dans l'entrée du hall,
02:47 parce que avant de rentrer dans son bâtiment, il y a un...
02:51 Comment ça s'appelle ? - Un sas.
02:52 - Oui, un sorte de sas. - Oui, un sas.
02:54 - Et du coup, je suis rentré dans le sas et je vois l'ami de Lucide
02:57 et je lui dis "Qu'est-ce que tu fais là tout seul ?"
02:59 Et ensuite, je regarde à gauche et puis là, je vois un profil...
03:02 - Ouais, t'étais tout seul, toi ?
03:03 - Oui, j'étais tout seul.
03:04 Donc je vois un profil que j'ai reconnu et je lui ai demandé
03:07 "Qu'est-ce que tu fais là ?"
03:09 Et l'ami de Lucide, il a directement commencé à dire
03:13 "Il a un couteau, il a un couteau."
03:14 Donc ça veut dire qu'il a commencé à chercher son couteau.
03:15 Et de là, je l'ai attrapé, je lui ai fait une soumission.
03:19 Et il a réussi à sortir son couteau pendant la soumission
03:22 et du coup, il a commencé à me mettre des coups de couteau, coups de couteau
03:24 et du coup, ça me faisait mal, donc j'ai commencé à reculer.
03:26 Et pendant que je reculais, il essayait de me planter, planter, planter.
03:29 Donc ça veut dire qu'il a essayé de me poignarder à plusieurs reprises.
03:31 Et je ne me suis pas rendu compte, mais à un moment donné,
03:33 il a réussi à me mettre...
03:34 Bah du coup, il a réussi à me poignarder sur le bras.
03:36 Et ensuite, j'ai appelé des gens et j'ai fini par crier
03:41 parce que j'allais arriver à une sorte d'impasse.
03:43 Donc ça veut dire que ça allait être le moment où soit j'allais mourir
03:46 ou je ne sais pas.
03:47 – Alors, ce que je voudrais savoir, et on se pose tous la question,
03:51 c'est que depuis...
03:52 Tu es victime de harcèlement depuis plusieurs années
03:54 puisque tu as porté plainte contre un homme qui est allé en prison,
03:58 qui est ressorti, si longtemps, rappelez l'histoire.
03:59 – Oui, c'est un homme qui a harcelé Lucille,
04:01 qui a été condamné plusieurs fois.
04:03 Et la dernière fois où on en a parlé, ça nous avait sidéré,
04:06 c'est qu'il a été relaxé en mai 2023 par le tribunal de Pontoise
04:10 parce qu'on n'avait pas pu lui attribuer la paternité
04:12 des messages d'insultes qu'il vous envoyait.
04:14 Et depuis, on n'avait plus de nouvelles.
04:16 Et là, vous êtes sûre, vous avez reconnu cet homme,
04:20 vous, vous êtes certain que c'est lui de nouveau qui est venu vous agresser ?
04:25 – C'est ça qu'on voudrait savoir.
04:25 Est-ce que c'est lui ou c'est pas lui ?
04:27 – Comment on peut savoir que c'est lui ?
04:29 – Je n'ai pas trop le droit d'en parler.
04:33 – Pourquoi ?
04:33 – Parce que je suis en procès avec lui.
04:36 Mais...
04:39 – Moi, je l'ai reconnu, quoi.
04:40 – C'est sans doute lui ?
04:42 – C'était sans doute lui.
04:43 – C'est ce qu'on a plutôt compris.
04:46 – C'est vraisemblable ?
04:47 – Non mais ce serait fou.
04:47 Ça veut dire que le mec, il a été condamné combien de fois par rapport à lui ?
04:51 – Au moins deux fois.
04:53 Et une fois relaxé pour le troisième procès que vous avez intenté.
04:55 – Et donc, il continue, il va chez elle.
04:57 – Incroyable.
04:57 – En déguisé en chauffeur Uber.
05:01 Non, en Deliveroo, Uber Eats.
05:04 Et derrière, il se passe quoi ?
05:10 – Il continue, il n'a pas compris.
05:11 C'est-à-dire qu'il avait été miraculeusement relaxé, il continue.
05:14 Alors, je ne sais pas si depuis mai 2023,
05:16 parce qu'il avait interdiction de prendre contact avec vous,
05:19 est-ce qu'il vous avait envoyé de nouveau des messages ou des menaces ?
05:22 – Non, il n'est pas rentré en contact avec moi.
05:23 Il avait déjà été condamné deux fois par rapport à moi.
05:25 Il avait déjà été condamné aussi par rapport à mon ami,
05:27 qu'il avait déjà attrapé dans la rue et qu'il avait menacé avec un couteau
05:31 parce qu'il pensait que j'allais arriver.
05:33 Et aussi, en mai 2023, je crois, il avait essayé de rentrer chez moi,
05:38 chez mes parents, et là, il avait eu un rappel à la loi.
05:42 Et c'est ça que je ne comprends pas, en fait.
05:43 C'est pourquoi il faut attendre qu'il ait attaqué mon ami avec un couteau
05:46 alors que tout le monde savait que ça allait arriver dans tous les cas.
05:49 Et c'est ça qu'il faut attendre pour que maintenant, peut-être, il ait un jugement
05:51 et que peut-être il soit condamné alors qu'il a déjà montré
05:53 tous les signes qu'il allait agir.
05:54 – Et ce qui est fou, c'est qu'il faut rappeler quand même
05:56 que c'est un monsieur que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam.
05:58 C'est-à-dire qu'il vous a vus sur les réseaux, il fait une fixette sur vous
06:01 et vous ne l'avez jamais rencontré, dialogué ou échangé ?
06:04 – À l'heure actuelle, je ne l'ai encore jamais vue.
06:06 C'est ça qui est fou.
06:07 – Il est obsédé par vous, en fait.
06:08 Il a développé une obsession de vous
06:10 qui va jusqu'à agresser à coups de couteau vos amis.
06:12 C'est ça qui est incroyable.
06:13 – Il vous avait déjà, d'ailleurs, menacé avec un couteau.
06:15 Regardez, on a des vidéos et des audios sur les réseaux sociaux.
06:19 Regardez.
06:20 – Je me sautais, tu as mon adresse apparemment.
06:22 Eh ben, tu sais quoi ? Regarde.
06:24 Regarde, 50 kilos.
06:25 Mais moi, je ne me bats pas.
06:27 Viens juste.
06:28 Première question de me sauter, c'est simple.
06:30 Je le plante à sa grand-mère, la reine de *****.
06:32 Maintenant, attends juste, juste que tu reviennes de Corse.
06:35 On va voir.
06:36 J'ai peur de personne.
06:37 Va, balance mon adresse.
06:39 Celle de mes parents, même, si tu veux.
06:40 Viens.
06:41 Je vous *****.
06:42 Ose venir.
06:43 Mais ose venir, je t'attends.
06:45 Mais je t'attends avec un plaisir.
06:47 Déjà, rien qu'aujourd'hui aussi, je *****.
06:50 Mais viens maintenant, tu sais où j'habite.
06:52 Viens.
06:53 Alors, il vous a aussi déjà envoyé des vidéos de lui rodant dans la ville
06:56 dans laquelle vous habitez à l'époque.
06:57 Regardez.
06:59 Je suis à la mairie de *****.
07:01 Je sais que tu habites ici.
07:03 Mais si tu n'habites pas *****, dans une autre ville du *****,
07:06 moi, je viendrai, je vais venir.
07:08 Je t'assure que je vais venir.
07:09 Ne t'inquiète pas, regarde bien, regarde bien.
07:12 Je suis la *****, je sais que tu habites à *****.
07:13 Je vais tout faire pour te retrouver, d'accord ?
07:16 Donc, ne fais pas de *****, moi, je te le conseille.
07:18 Et ne porte pas de plainte, ça, c'est un conseil.
07:20 Et c'est même un ordre que je te dis, d'accord ?
07:23 Alors, il vous a laissé aussi des DM.
07:25 Moi, je m'emballe avec, si je mets le feu à ta fac ou ta maison,
07:27 on va tous finir asphyxiés, toi, tu vas perdre.
07:29 Tout, tu verras.
07:30 C'est moi, je vais gagner à la fin.
07:31 Chaque jour, je vais aller à sa sortie jusqu'à ce que je te l'attrape.
07:34 Toi, tu crois que tu changes de pays, ça te protège ?
07:36 Je vais m'attaquer à ton ref cette fois.
07:39 Peu importe, t'es où, je...
07:40 Bon, voilà.
07:41 Si tu continues à m'ignorer, je rentre dans ta fac ou je rentre chez toi.
07:45 C'est juste parce que vous l'avez ignoré à la base ?
07:47 - Là, c'est parce que je l'ignore.
07:49 J'ai plus de nouvelles de lui et toutes les...
07:51 Il ne m'envoyait plus de messages parce qu'il savait que, sinon,
07:53 il allait directement en prison.
07:54 Donc, je savais que la prochaine étape, c'était qu'il vienne chez moi.
07:55 Mais je ne sais pas comment il a eu mon adresse.
07:57 Étant donné que mon adresse, je ne la mets sur aucun papier
08:00 quand je vais porter plainte.
08:01 Je me domicile toujours chez mon avocat.
08:03 Je ne la donne à personne.
08:03 Je fais super attention sur les réseaux sociaux.
08:05 Je ne montre jamais...
08:06 Quand je suis dans ma ville, je ne montre jamais rien.
08:09 Je ne montre rien du tout.
08:10 Donc, je me demande comment il a eu mon adresse.
08:11 Et peut-être même qu'il a le code de chez moi,
08:13 étant donné qu'il a réussi à rentrer dans l'immeuble
08:14 et monter en une minute, le temps que mon ami parte.
08:18 Donc, ça aussi, je me pose la question.
08:20 - Oui, j'ai un doute.
08:21 - Je comprends votre panique et votre angoisse quand il a réapparu,
08:24 donc, visiblement.
08:25 Mais est-ce que vous avez appelé la police ?
08:26 Parce que vous dites que vous avez rappelé votre copain
08:28 pour qu'il vienne voir si, éventuellement, c'était lui
08:30 ou pour qu'il discute et tout.
08:31 Votre premier réflexe, ça n'a pas été d'appeler la police ?
08:33 - Si, si.
08:34 Mais je n'étais pas sûre que c'était lui.
08:35 En fait, pour moi, je me disais que ce n'était pas possible
08:37 qu'il ait retrouvé mon adresse et du coup, mon ami est revenu.
08:39 Et en fait, pendant qu'il parlait dans les escaliers,
08:40 je ne voulais pas appeler la police directement
08:42 parce que je n'avais pas envie qu'il m'entende parler
08:44 vu qu'il était derrière ma porte
08:45 et qu'il mette un coup de couteau à mon ami ou quoi.
08:48 Donc, j'ai envoyé des messages à ma mère, etc.
08:49 Je lui ai demandé d'appeler la police pour moi.
08:51 J'ai envoyé des messages à mes amis.
08:52 Après, dès qu'ils sont descendus en blague,
08:55 j'ai appelé la police directement.
08:56 - Alors, il avait déjà agressé l'un de tes amis.
08:59 À la suite de cette agression, il avait enfin été condamné.
09:01 Il a pris huit mois ferme, mais il n'a fait que trois mois.
09:03 Et une fois le libéré, il a recommencé à te harceler.
09:06 - Oui, c'est ça.
09:08 - Alors, tu as déménagé combien de fois ?
09:10 - J'ai déménagé deux fois.
09:11 - Deux fois et là, il croit que même fois.
09:12 - Et donc là, je vais redéménager,
09:13 mais je ne pense plus rester en France parce que ça ne sert à rien.
09:18 - Oui, il a toutes les caractéristiques d'un psychopathe.
09:21 Quand je lis les messages
09:22 et quand je vois les messages qu'il vous a envoyés,
09:24 vous savez à quoi ça m'a fait penser ?
09:26 Ça m'a fait penser aux messages sur Telegram
09:28 que le tueur de Prague a envoyé.
09:30 Ça a les mêmes caractéristiques psychologiques.
09:33 Je ne dis pas du tout ça pour vous faire peur,
09:35 mais je me dis comment est-ce que c'est possible
09:38 qu'avec de tels indices sur une folie,
09:40 qui peut être une folie meurtrière,
09:42 personne ne fasse rien.
09:43 Ça me paraît complètement fou.
09:44 - La première fois qu'il a eu la prison
09:46 et qu'il a fait de la prison ferme,
09:47 il n'y avait pas d'injonction de soins avec,
09:49 qui étaient assorties avec sa peine ?
09:51 - Il y en avait, mais je ne suis pas sûre qu'il les fasse.
09:53 - Il ne les a pas fait.
09:54 - Mais il y en a eu.
09:55 - Visiblement, ça ne va pas mieux du coup.
09:56 - J'ai vu une psychologue qui m'a dit ça.
09:58 J'ai vu une psychologue qui m'a dit que pour elle,
10:00 c'était un psychopathe et qu'il n'allait pas arrêter
10:01 tant qu'il n'avait pas tué quelqu'un.
10:02 - Alors, la question que se posent les spectateurs,
10:05 ils se disent après ça, il est où là actuellement ?
10:09 Après l'agression de la prison ?
10:11 - Vous avez de nouveau porté plainte ?
10:12 - Oui.
10:13 - Donc il va sûrement être de nouveau entendu.
10:15 À chaque fois, on va le dire très franchement,
10:18 il est entendu, parfois même il a été poursuivi.
10:20 Les sanctions sont ou inexistantes ou clémentes.
10:23 Et pour retrouver Lucille,
10:24 il faut savoir qu'à un moment,
10:25 il avait créé 40 comptes pour la harceler.
10:27 Et pour retrouver Lucille aujourd'hui,
10:29 qui est protégée, et c'est tout à fait normal et c'est bien,
10:31 c'est que sans doute, il a des contacts très haut placés
10:34 à un certain niveau pour avoir des adrènes, des cordes.
10:36 - Il n'y avait pas une histoire comme ça.
10:38 - On avait évoqué une protection.
10:39 - Oui, c'est ça. C'est quoi l'histoire ?
10:40 - Alors, on avait évoqué le fait que pour avoir
10:46 des sanctions aussi faibles, sans doute que dans sa famille,
10:49 il y avait un lien avec une autorité judiciaire.
10:51 - C'était quoi l'histoire ? On avait dit...
10:53 - Oui, on avait dit...
10:54 Voilà, on avait dit que quelqu'un de sa famille était...
10:56 - Son père, non ?
10:57 - Un policier ou gendarme.
10:58 - Oui, c'est ça. Son père était policier ou gendarme.
10:59 - Voilà. Après, on nous a demandé de rester vague aussi
11:02 par rapport aux enquêtes qui sont menées.
11:05 Voilà. Cette personne, on ne la nomme jamais.
11:08 Et c'est tout à fait normal.
11:09 C'est aussi à la demande de Lucille.
11:11 On ne donne pas son nom.
11:12 Voilà. À la fin, Cyril, moi, je vais le dire,
11:15 c'est impossible que quelque part,
11:17 cette personne ne soit pas protégée.
11:19 Voilà. Il faut le dire.
11:20 Ici, on dit tout.
11:21 - Comment ça ? Parce que c'est incroyable de dire ça.
11:23 - Cyril, les sanctions sont inexistantes.
11:25 Il a du sursis probatoire. Il recommence.
11:28 Elle déménage. Il la retrouve.
11:30 - Non, mais... Non, mais la protéger, c'est...
11:33 - Oui, mais les sanctions sont inexistantes.
11:35 Quand il a été relaxé, donc...
11:36 Voilà, c'est tout à fait incroyable.
11:38 - Oui, mais il n'y a pas de lien entre la police et les tribunaux.
11:41 - Ce que je dis n'engage que moi,
11:44 mais il échappe à tellement de sanctions qu'à un moment,
11:46 on se dit pourquoi cette personne est encore en liberté aujourd'hui.
11:50 - Le laxisme.
11:51 - Voilà. Moi, je vous pose la question très claire.
11:53 - Non, mais c'est fou.
11:54 - Je vais te dire, demain, n'importe qui...
11:56 - Fait ça ?
11:57 - Fait ça. Demain, Gérard Darmanin, qui est ministre de l'Intérieur,
11:59 c'est ministre de l'Intérieur, il sera pas protégé, je te le dis.
12:02 - Bien sûr.
12:03 - Donc voilà, je vois pas pourquoi lui, il...
12:04 Et voilà, il connaît qui ?
12:06 - J'en sais rien, mais à chaque fois, il échappe à tout, Cyril.
12:09 Il récidive à chaque fois. Il brave.
12:11 Dès qu'il est relaxé ou condamné faiblement,
12:14 il fait des messages pour braver la justice et pour dire
12:16 "je vais revenir, je vais te trouver, je vais recommencer",
12:19 et il la retrouve, il recommence.
12:20 Donc à un moment, ça suffit.
12:21 - Il est un avocat, j'imagine ? - Oui.
12:23 - Il doit avoir un bon avocat.
12:24 - Non, non, mais sérieux.
12:25 - Non, mais c'est horrible à dire, mais il y a des avocats qui se battent
12:28 pour qu'il y ait des gens comme ça qui sortent.
12:30 - Non, mais là, il y a une tentative mine de rien d'homicide sur...
12:32 - Oui, je suis d'accord.
12:33 - Monsieur disait qu'à un moment...
12:35 - Oui, ça a été requalifié en violence volontaire.
12:38 - Non. Ah ouais ?
12:39 Ça a été requalifié en violence volontaire avec un couteau ?
12:41 - Oui, oui. Alors que la question que je me pose, c'est aussi...
12:45 - Il y a un problème, les gars.
12:45 - Pourquoi ?
12:46 - Non, mais il y a un problème.
12:47 - Surtout si j'étais pas là.
12:48 - Ouais, s'il était pas ici avec...
12:50 - Non, mais au-delà de ça, même toi, quand il t'a planté,
12:52 il savait pas où il te plantait.
12:53 Ils auraient pu te tuer, ils auraient pu toucher un organe vital.
12:57 Voilà. Pour moi, c'est tentative d'homicide, je suis désolé.
12:59 Là, ça a été requalifié en violence volontaire.
13:02 - La conspiration, quand même.
13:03 - Non, mais les mecs, il y a un problème.
13:04 T'as raison, Gilles. Il y a un énorme problème.
13:07 - Quand il était entré chez Lucille,
13:10 il avait réussi à être exonéré de sanctions parce qu'il était alcoolisé.
13:14 - Oui.
13:15 - Alors voilà, normalement, quand on est alcoolisé,
13:18 c'est une circonstance aggravante.
13:19 - Une circonstance aggravante.
13:20 - Et lui, comme il était alcoolisé, alors voilà, oui, j'ai bu trop d'alcool,
13:25 j'aurais pas dû faire ça.
13:26 Pas de sanctions.
13:27 À chaque fois, c'est ça.
13:28 - Non, c'est fou.
13:29 Moi, j'hallucine avec toute ton histoire.
13:31 - Bah oui, en plus, la question que je me pose, c'est si il avait pas mes amis,
13:33 qu'est-ce qui me serait arrivé aussi ?
13:34 Parce qu'il était dans mes escaliers, il m'attendait.
13:37 Il m'attendait à droite de ma porte, j'avais juste à ouvrir ma porte
13:39 et puis c'était fini.
13:41 - Et même, il aurait pu tuer, enfin, il aurait pu tuer Armigno ?
13:43 - Armigno, bah oui, c'est ça que je pense aussi, Armigno.
13:46 Mine de rien, il...
13:47 T'as pris combien de coups de couteau ?
13:48 - Ouais, j'en ai pris, je pense, une dizaine, mais en fait,
13:52 je faisais que de les esquiver, donc ça veut dire qu'il me touchait,
13:54 mais il m'effleurait.
13:56 Il y en a qu'un seul qui m'a touché et je me suis pas rendu compte.
13:58 - C'est dans le bras, ouais.
13:58 - Ouais.
13:59 - Ouais, d'accord, mais bon, quand même, en vrai, s'il avait pu te planter,
14:03 il l'aurait fait.
14:03 - C'est une tentative.
14:04 - C'est parce que j'ai crié, je pense, à partir du moment où je me suis dit
14:06 "là, ça va être la mort", je me suis mis à crier et il y a du monde qui est arrivé.
14:09 - Moi, ce que je comprends pas, Lucille, ils disent quoi, tes avocats ?
14:13 Parce qu'en vrai, on hallucine tous ici de ce qui se passe.
14:16 C'est passé une fois, deux fois, trois fois, le mec.
14:19 - Attends, quoi, alors ?
14:19 - On se dit "mais il y a un problème, il y a un problème".
14:23 - Là, maintenant, j'ai un nouvel avocat.
14:24 Après, j'ai pas souhaité assister au jugement parce que j'ai pas envie d'y aller
14:28 et de le voir, je sais pas ce qu'il peut penser dans sa tête non plus.
14:32 Mais vraiment, la question que je me pose, c'est pourquoi il a pas été condamné avant ?
14:34 En fait, c'est bien, même si maintenant, oui, c'est bien, il va être jugé,
14:37 c'est bien, il a été arrêté, etc. Mais ça aurait dû être fait avant.
14:39 - Il est où, là ?
14:40 - Il est en garde à vue.
14:42 - Il est en garde à vue, là ?
14:43 Ah, il est en garde à vue, d'accord.
14:44 - Mais là, c'est une tentative d'assassinat.
14:46 Vous avez porté plainte, monsieur, juste à la fois.
14:48 - Ça a arrivé quand, Lucille ?
14:49 - Ça a arrivé avant-hier.
14:51 - Avant-hier, d'accord.
14:52 Et là, il est en garde à vue, là ?
14:54 - Oui, après, il va être jugé.
14:56 - D'accord.
14:57 - Et oui, la question que je me pose, c'est pourquoi rien n'a été fait avant,
15:00 alors qu'il y a toutes les caractéristiques ?
15:01 On savait tous que ça allait arriver et ça aurait pu être pire.
15:05 - Ah oui ?
15:05 - On le savait tous, il y avait tous les trucs.
15:06 Il a essayé de venir chez moi, il a bravé une interdiction de rentrer en contact avec moi.
15:11 Il est venu chez moi, il n'a pas respecté ses obligations.
15:14 Il a une obligation de travailler ou j'en sais rien.
15:16 Il ne le fait pas, il a des obligations de soins, il ne les fait pas.
15:19 Donc, je ne comprends pas, en fait, qu'est-ce qui a été attendu ?
15:21 Parce que là, c'est bien, il va sûrement être condamné,
15:25 vu qu'il a quand même attaqué avec un couteau,
15:26 mais je ne pense pas non plus que ce sera une sanction qui sera énorme.
15:30 - Tentative d'assassinat, c'est beaucoup.
15:31 - Non, c'est une violence.
15:33 - Non, non, non, violence volontaire.
15:35 - Non, mais ça fait appel avec ça.
15:36 - Non, non, mais je t'explique, violence volontaire, ça va sortir vite.
15:40 - Son attendant, il est en panique.
15:42 - Il ne va même pas rentrer, là, non.
15:43 Violence volontaire, c'est même pas sûr qu'il rentre.
15:45 Non, mais c'est incroyable.
15:46 - C'est incroyable.
15:47 - Non, mais je ne comprends pas cette histoire.
15:48 - T'as essayé, t'en as parlé, alors t'en as parlé ici,
15:51 ça a médiatisé l'affaire, on en est heureux,
15:53 mais ils te disent quoi, même, les autorités, les trucs ?
15:57 - Bah, ils me disent que...
16:00 Enfin, ils ne disent pas grand-chose, en fait.
16:02 - Ils te disent de continuer à porter plainte ?
16:03 - Oui, de continuer à porter plainte et d'attendre que la justice fasse son travail,
16:08 mais moi, je suis désolée, mais...
16:10 - La police fait le boulot, c'est la justice qui a un sang.
16:12 - La police, ils l'ont arrêtée, etc.
16:13 C'est la justice qui le relâche à chaque fois,
16:15 alors qu'il y a toutes les preuves.
16:17 Il a fallu attendre que quelqu'un se fasse planter
16:19 et ça aurait pu être pire, on aurait pu mourir.
16:21 - Et puis, il dit à chaque fois qu'il va reprendre ses opérations.
16:25 - Et lui-même, au début, il le disait, moi, la justice, je m'en fiche,
16:28 peu importe ce que je fais, je suis dehors, j'ai déjà été condamnée.
16:30 - Dès qu'il sort, il remenace avec fierté, il dit de toute façon,
16:33 il va rien m'arriver, je n'en ai rien à faire.
16:34 - Et même dans ses auditions, il ne regrette pas du tout à chaque fois, non ?
16:39 - Il brave, il fanfaronne, il se targue de ne pas être condamné,
16:44 il provoque, il revient, il fait preuve d'une arrogance
16:48 qui sidère tout le monde et à chaque fois, ça passe.
16:50 Voilà, donc cette affaire est incroyable.
16:52 Est-ce que c'était vous déjà qu'il avait menacé ?
16:54 - Oui, c'était moi. - Ah, c'est vous déjà ?
16:56 - Ah, c'est vous. - Il avait menacé avec le couteau en 2021,
16:58 c'était vous déjà ? - C'était moi, oui.
17:00 - Là, il vous avait juste, si je puis dire, juste menacé ou déjà frappé ?
17:03 - Non, il m'avait juste menacé avec le couteau
17:04 et du coup, à ce moment-là, je n'avais rien fait.
17:06 - C'est pour ça que vous l'avez reconnu vraiment, là ?
17:08 - C'est ça. - OK, d'accord.
17:09 - Non mais c'est... - Voilà, c'est toujours lui.
17:11 - Alors, aujourd'hui, elle fait quoi ?
17:12 - Pardon ? - Elle fait quoi ?
17:14 - Elle déménage. - Elle a déjà déménagé deux fois,
17:16 elle va porter plainte à chaque fois, elle fait tout, si je puis dire, bien.
17:19 Voilà, elle, elle ne répond jamais aux provocations, aux menaces.
17:23 Elle est exemplaire dans sa défense, mais ça ne suffit pas
17:26 et elle est de nouveau menacée.
17:28 - Elle a raison de médiatiser.
17:29 Elle a raison de médiatiser parce que ça peut peut-être faire bien les choses.
17:32 - Et vous êtes protégée ou pas ? Vous avez demandé une protection ?
17:34 - Non, j'en ai pas.
17:35 - Et pourquoi vous demandez pas une protection policière ?
17:37 - À ce niveau-là, vous pouvez.
17:38 - Non mais tu vois, c'est ça qui est fou dans ton entretien de ment.
17:40 C'est vrai que c'est normal, ce que tu dis.
17:43 - On va payer... - On va payer quelqu'un qui la protège,
17:45 d'un abruti qu'on ne sait même pas pourquoi il attaque.
17:47 - Le temps de l'instruction ?
17:48 - Oui, ça fait déjà... Il y a eu trois, quatre instructions.
17:51 Donc on va mettre des policiers qui ont sûrement autre chose à foutre.
17:53 - Ça fait deux ans. - Une demoiselle qui se fait menacer
17:56 depuis deux ans, on laisse sortir le mec, qu'on requalifie
17:58 une agression, une tentative de meurtre.
18:01 Parce que s'il bouge, il prend peut-être le coup de couteau dans le cœur,
18:03 s'il bouge. Là, il prend dans le bras, mais s'il se déplace.
18:05 Et toi, tu veux mettre des flics derrière.
18:07 Mais non, c'est là que ça ne va pas.
18:08 Et tu as raison, mais ça ne va pas du tout, en fait.
18:10 Moi, ça ne va pas du tout. Pour moi, il n'a rien à...
18:11 On ne sait même pas ce qu'il veut ou qu'est-ce qu'il te veut, en fait.
18:13 On ne sait même pas qu'est-ce qu'il te veut.
18:14 - Une obsession.
18:15 - Là, je pense que maintenant, il est énervé parce qu'il est allé en prison.
18:18 - Ah, donc c'est sans fin, en fait. - Oui, c'est sans fin.
18:20 - Donc dans cinq ans, il sort de prison, il est encore énervé.
18:22 - Je lui dis, je te donne l'ordre de mettre mon copain.
18:34 - C'est un fou. - C'est un fou, oui, mais il est très organisé.
18:35 - C'est ça. - Il fait des filatures pas possibles,
18:36 des repérages. - Il doit avoir des informations
18:37 pour la trouver à chaque fois. - Mais c'est ça, j'en suis sûr.
18:38 Il a des contacts quelque part pour vous retrouver alors que vous vous cachez.
18:40 Il y a quelque chose.
18:42 Il a, je ne dis pas des complicités, mais il obtient des informations
18:45 qu'il ne devrait jamais obtenir. Voilà.
18:47 Ça, vous êtes d'accord avec ça ?
18:48 Il y a quelque chose qu'il a fait qu'il peut vous menacer
18:51 en toute impunité ? - Je ne sais pas comment il fait
18:53 pour trouver mon adresse en sachant que je ne l'ai mis sur aucun papier
18:56 et que je fais super attention à tout ce que je montre sur les réseaux sociaux.
18:58 Je ne montre jamais où j'habitais, même les alentours ou quoi,
19:00 je ne montre jamais. - Et vous ne connaissez pas
19:02 que vous n'avez jamais vu ? - Y compris les procédures judiciaires, etc.
19:05 Ils ont bien gommé votre adresse, etc.
19:09 Il n'y a plus rien. - Oui, il n'y en a aucune.
19:10 Mon adresse, je ne la donne même pas à la police.
19:12 Je ne l'ai donnée nulle part.
19:13 Je me domicile toujours chez mon avocat ou alors au commissariat.
19:17 - Il suffit qu'il y ait l'appel chez l'opérateur, chez qui vous êtes,
19:20 il peut savoir où vous êtes exactement à 10 mètres près.
19:23 - Il n'a pas mon numéro non plus, normalement.
19:26 - Mais l'opérateur... - Lucie, vous allez faire quoi ?
19:27 Vous allez redéménager ? - Moi, je pense que je vais quitter la France
19:30 parce que ça ne sert à rien.
19:31 À chaque fois, je déménage, je déménage, je déménage.
19:33 Et là, je sais que je vais déménager.
19:34 Même s'il est condamné, il va sortir, je ne sais pas, peut-être dans 2, 3, 4 ans.
19:38 Ce sera la même chose. Il va revenir, il va retrouver mon adresse
19:40 et c'est sans fin jusqu'à ce qu'en fait, je meure.
19:43 Ça ne sert à rien que je reste ici maintenant.
19:44 Moi, je n'ai plus confiance.
19:46 Je préfère partir et faire ma vie.
19:49 - Là, si on ne fait rien, c'est non assistance à personne en danger.
19:51 - Bien sûr, mais c'est une histoire de fou.
19:52 Merci, Arminio. Merci, j'espère que tu vas aller mieux.
19:54 Arminio, merci. Lucille Deschérines, c'est la dernière...
19:56 [Musique]

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