- 18/12/2023
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
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TVTranscription
00:00 Vas-y, ça y est.
00:02 *Cris*
00:04 Reparle-toi de mon frère !
00:10 Reparle encore !
00:12 Je suis désolée, je suis désolée !
00:14 Reparle encore !
00:16 Je suis désolée, je suis désolée !
00:18 Je suis désolée de ***** !
00:20 Je te fais de l'argent, mais on m'a dit que tu pouvais me le faire !
00:24 Je suis désolée !
00:28 Je suis désolée !
00:30 Il vous a fait de l'argent, mais on m'a dit que tu pouvais me le faire !
00:36 Je suis désolée !
00:38 Je ne supporte pas.
00:40 Vraiment, c'est inadmissible, bien entendu.
00:42 C'est insoutenable de regarder ça.
00:44 Merci à Maury Bucco, journaliste polyjustice.
00:48 Qu'est-ce qui s'est passé, en fait ?
00:50 C'est quoi l'histoire ?
00:52 Cette vidéo a été tournée le 10 octobre dernier.
00:54 Elle remonte à deux mois.
00:56 Très bien.
00:58 Elle n'est sortie que très récemment sur les réseaux sociaux, ces derniers jours.
01:00 C'est pour ça que la procédure judiciaire a été accélérée.
01:02 Le 10 octobre, c'est une collégienne qui a 13 ans, la victime.
01:08 Je ne peux pas donner son prénom parce qu'elle est mineure.
01:10 Elle est protégée par la loi, mais on va l'appeler Lola.
01:12 Elle est au collège.
01:14 Ce jour-là, elle a un peu un mauvais pressentiment.
01:16 Elle sent quelque chose se trame, probablement par les réseaux sociaux.
01:18 D'ailleurs, c'est ce qu'elle indique dans sa plainte.
01:20 Elle en parle à la directrice de l'école.
01:22 Elle sort des cours un peu avant 17h.
01:24 Il y a sa mère à la sortie de l'école qui l'attend pour venir la chercher.
01:26 Et elle a une pseudo-amie qui l'attend aussi, qui lui dit "non viens avec moi, on va aller en ville, ça va être sympa" et tout ça.
01:34 Elle demande à sa mère, qui finalement accepte.
01:36 Donc elle part avec sa copine.
01:38 Elle prend le bus.
01:40 Elle voit que son ami échange beaucoup avec des personnes sur son téléphone.
01:42 Ça lui paraît bizarre, mais pas plus que ça.
01:44 Et finalement, son ami prétexte de devoir recharger sa cigarette électronique "peuf" pour l'emmener dans une espèce de cave, un sous-sol.
01:52 Et en fait, qui se transforme en guet-apens.
01:54 C'est-à-dire que là, c'est une véritable expédition punitive.
01:58 Vous voyez les images, elle se fait violenter de manière extraordinaire.
02:00 Alors pourquoi elle se fait violenter ce jour-là ?
02:04 Ça, évidemment, les policiers, quand elle a porté plainte, deux jours plus tard, lui ont posé la question.
02:08 Et elle, ce qu'elle dit, c'est qu'en fait, elle aurait été agressée sexuellement dans un bus par un certain Yacine, un jeune.
02:16 Et elle n'aurait pas voulu porter plainte, mais son père a dit "il faut porter plainte".
02:22 Et donc, en fait, l'une de ces agresseurs qu'on voit sur la vidéo est la sœur de ce garçon.
02:26 Et on l'entend d'ailleurs, elle dit "parle plus jamais de mon frère", etc.
02:30 Et finalement, on lui reproche d'avoir probablement terni la réputation de son frère.
02:34 Alors qu'est-ce qui se passe ?
02:36 En fait, à la fin de cette scène extrêmement violente, les agresseurs, les filles sont parties.
02:40 Elles sont quatre. Il y en a une qui lui vole son téléphone, deux qui la frappent et une qui filme.
02:44 Elles s'en vont et là, cette jeune fille, Lola, elle est emmenée par sa mère à l'hôpital à Bron, aux urgences pédiatriques.
02:52 Et ce n'est, bizarrement, que deux jours plus tard.
02:55 C'est-à-dire que sa mère n'a pas porté plainte, mais c'est son père, ses parents se sont séparés.
02:58 C'est son père qui, deux jours plus tard, l'emmène au commissariat pour porter plainte.
03:02 Pendant deux mois, il ne se passe rien, puisque finalement, cette affaire, on n'avait pas entendu parler.
03:06 La justice n'avance pas.
03:08 Et c'est, j'allais dire, grâce à la diffusion quand même de ces images sur les réseaux sociaux,
03:12 que finalement, en 24 heures, tout a bougé.
03:15 Les quatre personnes, les quatre filles mises en cause ont été placées en garde-à-vue, sont actuellement entendues par la police.
03:20 Et moi, j'ai parlé au père ce matin au téléphone.
03:23 Alors forcément, lui, quand il me voit ces images, il me dit "mais pour un père, c'est horrible de voir sa fille".
03:28 "J'en dors plus", etc.
03:30 Donc, s'il vous plaît, il y a l'effet pervers et en même temps bénéfique de ces images.
03:33 C'est à la fois, elles ont permis, ces images, de faire avancer l'enquête et d'attraper les mises en cause
03:39 et de les remettre aux mains de la police. Et en même temps, elles sont très dures pour cette fille, pour toute sa famille.
03:44 Alors, elle va comment aujourd'hui, la jeune fille ?
03:46 Ça, je ne sais pas. Alors, moi, j'ai parlé à son père.
03:49 Je sais qu'elle s'est exprimée hier soir avec l'influenceur Bassem.
03:52 Et elle a l'air de lui dire qu'elle est très blasée.
03:56 Enfin, on la sent un peu dépitée.
03:58 Cette histoire, elle remonte à deux mois. Donc, en fait, elle a dû la digérer.
04:01 Physiquement, elle n'a pas de séquelles ?
04:03 Alors, elle a eu un jour d'ITT, ce qui n'est pas beaucoup.
04:06 C'est les UMJ, les unités médico-judiciaires, si vous voulez, qui évaluent le préjudice corporel.
04:10 Mais il faut savoir qu'elle a porté tête en plainte deux jours après
04:14 et qu'elle n'est pas allée tout de suite voir les unités médico-judiciaires.
04:18 Donc, en fait, ce un jour d'ITT n'est peut-être pas forcément en adéquation avec les coups qu'elle a reçus le jour même.
04:24 Donc, en fait, là, il y a deux plaintes.
04:26 Il y a la plainte, déjà, pour agression sexuelle par le frère d'une des présumées des adolescentes suspectées.
04:33 Et plus, derrière, donc, la plainte pour…
04:37 – Alors, il y a même une troisième plainte, en fait.
04:39 – Ah, d'accord.
04:40 – Puisque, quand cette vidéo est sortie sur les réseaux sociaux, ces derniers jours,
04:43 et bien, l'une des filles qui est mise en cause dans l'affaire,
04:47 celle qui est d'ailleurs allée la chercher à la sortie de l'école,
04:50 est allée avec sa mère au commissariat hier soir et a dit,
04:53 "ben voilà, depuis la publication de cette vidéo,
04:56 je suis victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux".
04:58 Et donc, elle s'est présentée en tant que victime.
05:01 En faisant ça, forcément, la police s'est dit, "bon ben, on tient une des suspectes".
05:04 Et donc, le lendemain, elle a été reconvoquée et placée en garde à vue.
05:07 – D'accord.
05:08 Alors, on espère qu'il va y avoir quand même une sanction très, très importante
05:12 pour ces quatre jeunes filles.
05:13 – Oui.
05:14 – Ça serait Gilles…
05:15 – Oui, alors, avec les mineurs, on en parle toujours, il y a l'excuse de minorité.
05:18 C'est normalement la moitié de la peine.
05:20 Mais là, effectivement, vu la violence, et la vidéo est terrible
05:23 parce qu'on voit la jeune victime supplier, "laissez-moi,
05:27 je vous donne de l'argent pour que vous me laissiez", c'est terrible.
05:30 Ces mots sont terribles, ça a créé la stupeur.
05:33 Donc, on espère une peine exemplaire absolument.
05:35 – Mais ça veut dire quoi, une peine exemplaire, en fait ?
05:37 Au pire, elles vont avoir quoi, en fait ?
05:39 – Ben, c'est ça.
05:40 – Elles vont avoir rien, non ?
05:41 – Ça dépend de plusieurs choses.
05:42 Ça dépend de leur casier judiciaire.
05:43 Est-ce que c'est la première fois qu'elles frappent quelqu'un ?
05:46 Vous voyez, leurs antécédents.
05:47 En fait, la justice des mineurs, d'abord, elles vont passer devant un juge
05:50 qui va dire, oui ou non, elles sont compables.
05:53 Bon, ça va être assez facile de déterminer leur culpabilité.
05:55 En revanche, ce qui va se passer, après, il y aura une espèce de période probatoire.
05:58 On va observer leur comportement.
06:00 Si elles se comportent bien, à la fin, il y aura une audience de sanctions.
06:04 Et là, la sanction va être adaptée à leur comportement entre les deux.
06:06 Donc, si elles se comportent bien pendant la période probatoire,
06:09 la sanction peut être assez légère.
06:10 Mais elles sont quand même poursuivies, je le dis,
06:12 pour violences aggravées et menaces de mort réitérées.
06:14 C'est quand même des chefs d'accusation assez graves.
06:15 – Mais dans ce cas-là, il n'y a pas de centre éducatif fermé, par exemple ?
06:17 – Si, ça pourrait, là.
06:18 – C'est le suicide, bien sûr.
06:19 – Oui, ça pourrait se substituer à la prison.
06:21 Parce qu'effectivement, 13-14 ans, il est très, très improbable,
06:24 de manière réaliste, qu'elles aillent en prison.
06:26 Mais un centre éducatif fermé pourrait être une sanction,
06:28 adaptée à un moment où tu disais…
06:30 – Il faut trouver une solution.
06:31 Il faut arrêter de me faire croire que maintenant, c'est 18 ans la majorité.
06:33 Il faut arrêter avec cette majorité à 18 ans.
06:35 Un môme de 16 ans, ce n'est pas un môme de 16 ans des années 50.
06:38 Maintenant, il y a le téléphone, il y a la violence,
06:40 qui est encore plus barbare qu'avant.
06:42 On parle d'une jeune fille qui s'est fait tabasser
06:44 parce qu'elle a subi une agression sexuelle.
06:46 Tu te rends compte ? Le cheminement.
06:47 Et ils viennent, ils la tabassent tous.
06:48 Moi, j'aimerais bien qu'à un moment donné, on se penche sur les parents à 13 ans,
06:51 qu'on arrête de dire comment ça se fait qu'à 13 ans…
06:53 Moi, je ne vois pas mes enfants à 13 ans aller tabasser quelqu'un
06:56 quand ils avaient 13 ans.
06:57 On va parler d'éducation, à un moment donné, s'il faut taper sur les parents,
06:59 il faut dire à vos parents, aux parents, élevez vos enfants.
07:01 Et il faut arrêter de dire, ah baf, c'est des mineurs,
07:04 qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?
07:05 Eh bien, c'est des mineurs, là, ils ont des parents.
07:07 Donc, à un moment donné, il faut aller chercher les parents.
07:08 Élevez vos enfants.
07:09 Et ce passage à tabac, là, juste parce qu'elle a subi une agression sexuelle,
07:13 c'est insupportable.
07:14 À la base, elle se fait taper pour ça, en fait.
07:16 Donc, c'est insupportable.
07:17 Et moi, j'en ai marre d'entendre, ils ont 14 ans, ils n'auront rien.
07:19 Les mômes de 15-16 ans, ce ne sont pas les mômes des années 50, je me répète.
07:23 Ce ne sont pas les mêmes personnes.
07:24 Il faut attendre 18 ans pour la majorité.
07:25 Non, mais attends.
07:26 Et puis, le message, en fait, ça va être, finalement…
07:28 Tu peux le faire, t'es mineur.
07:29 Quand quelqu'un porte plainte contre vous, vous pouvez la faire taire.
07:32 Regardez, en fait, il suffit de tabasser quelqu'un.
07:35 Au pire, qu'est-ce qui va vous arriver si vous êtes un peu sages ?
07:37 En gros, c'est ça.
07:38 Si elles font profil bas pendant quelque temps,
07:41 elles vont être tranquilles et là, rien ne va leur arriver.
07:44 Et le pire, je dirais, c'est plutôt que pendant deux mois,
07:46 avant la publication de cette vidéo sur les réseaux sociaux,
07:48 il ne s'est rien passé.
07:49 Il n'y a pas eu d'enquête, il n'y a pas eu de garde à vue.
07:51 L'enquête était au point mort.
07:53 Est-ce que vous imaginez le nombre d'histoires similaires
07:58 qui ne sont pas filmées ?
08:00 Et donc, des jeunes filles et des jeunes garçons qui se font tabasser
08:04 et qui n'ont pas de preuves.
08:06 Mais c'est à vomir.
08:07 Parce que là, c'est des abrutis qui filment eux-mêmes.
08:09 C'est les agresseurs, c'est eux qui se filment eux-mêmes.
08:11 Mais c'est rarissime que ça soit filmé.
08:13 C'est eux-mêmes qui se sont filmés.
08:14 Si la vidéo n'était pas sortie, on n'aurait jamais entendu parler.
08:17 Pendant deux mois, la justice, elle n'a rien fait.
08:18 Et là, maman, elle attend deux jours.
08:20 Qui l'a sortie, cette vidéo ?
08:21 Moi, ce que je pense, c'est qu'elle a dû circuler dans des boucles,
08:24 et il y a quelqu'un qui a dû la voir, ou non,
08:27 qui a été quand même choqué et qui s'est dit que ce n'était pas normal.
08:29 Elle a dû circuler dans les boucles, ils ont dû faire les malignes.
08:31 C'est des abrutis.
08:32 C'est le bon mot, les malignes.
08:33 Le problème qu'il y a, je vais vous dire, c'est ça.
08:37 Et après, c'est ça qui fait qu'il y a des dérives.
08:41 C'est qu'à un moment, il ne va rien se passer pour elles.
08:44 Et il y a un père, je vais vous dire la vérité,
08:47 tu vois ça, le truc, en vrai, il y a plein de pères qui vont...
08:52 Il ne faut pas penser comme ça.
08:53 On va se faire justice eux-mêmes.
08:55 Et on va attraper les équipes et ça va mal se terminer.
08:59 Et c'est ça qui va se passer.
09:00 Et on le sait très bien.
09:01 – Et c'est pour ça qu'il faut des sanctions fermes.
09:03 – Bien sûr, c'est pour ça qu'il faut des sanctions fermes.
09:05 Ça va être des règlements de compte.
09:07 – Les coordonnées, les noms, les visages,
09:08 commencent déjà à tourner sur les réseaux sociaux.
09:10 Et s'il n'y a pas de sanctions fermes, malheureusement,
09:12 et ce n'est pas souhaitable, mais il va y avoir des dérives,
09:14 et des gens qui vont se faire justice eux-mêmes,
09:15 ça commence déjà à se dire sur la réseau.
09:16 – C'est grave de dire ça.
09:17 Mais regardez, tous les gens là, il y a beaucoup de téléspectateurs
09:20 qui me disent "Cyril, je ne peux pas regarder ça, j'ai envie de les taper".
09:22 – Bien sûr.
09:23 – Alors que ce n'est pas leur fils, vous vous rendez compte ou pas ?
09:25 Et c'est un écolat, tous, quand on voit ça là, on a eu une envie.
09:27 – Il y a une injustice, c'est terrible.
09:29 – Bien sûr.
09:30 – C'est des petites merdeuses, puisque quand elle ne se fait pas harceler
09:31 sur les réseaux, elle pleure à la police,
09:32 et des mois et des mois, je suis menacé de mort.
09:34 En plus de ça, c'est des petites merdeuses.
09:36 Donc à un moment donné, on s'en prend à qui ?
09:38 – Ça veut dire aussi qu'elle n'a pas pris conscience de ce qu'elle a fait.
09:40 – Elle n'a pas pris conscience de quoi ?
09:41 – Elle emmène une jeune fille dans un guet-aport.
09:43 – Ecoute-moi au lieu de hurler.
09:45 – Au lieu de gueuler.
09:46 – Ce que je te dis, c'est qu'elle n'a visiblement pas pris conscience,
09:49 parce que l'une d'entre elles qui a participé au forfait,
09:52 elle va le lendemain dire à la police "Regardez, je suis moi victime".
09:56 Ça veut dire qu'elle n'a pas compris qu'elle était, elle, un bourreau.
09:59 – Comment on peut espérer que des filles comme ça comprennent ?
10:02 – C'est des abrutis, c'est que des mythos.
10:05 Et je peux te dire, elles disent maintenant qu'elles ont compris
10:07 parce qu'elles se sont faites convoquer et que la vidéo est sortie.
10:09 Sinon elles n'auraient rien compris du tout,
10:10 elles auraient continué leur vie normale et elles auraient continué à faire ça.
10:12 Mais le problème qu'il y a, je vous le dis, là le papa,
10:14 il a eu une très bonne réaction et bravo à lui.
10:16 – Oui, d'avoir eu le courage parce qu'aussi la peur des reprises a aussi appris.
10:19 – Moi, et ce n'est pas bien de dire ça, moi ça m'arrive,
10:22 je sais que ça va être une autre affaire.
10:25 Et voilà, je suis sûr qu'ici…
10:26 – Et le fait que certains…
10:27 – Voilà, il ne faut pas, mais on le sait très bien, on le sait.
10:30 Raymond le connaît, c'est pareil que moi.
10:33 – Et le fait que certains aient envie de les taper témoignent de la molesse de la justice
10:36 parce qu'ils savent qu'il ne va rien se passer.
10:38 Si on savait qu'il y avait des sanctions fermes et qu'elles allaient en prison,
10:40 personne ne ferait rien, mais là on sait déjà qu'il ne va rien se passer.
10:42 – Et la bonne attitude c'est la peur de Lola qu'il a eue.
10:44 – Oui, bravo à lui.
10:45 – Mais il y a aussi un vrai problème d'éducation,
10:47 je ne sais plus qui est-ce qui disait ça tout à l'heure,
10:49 clairement c'est évident que les parents des agresseuses,
10:52 c'est des parents qui ont mal fait leur boulot,
10:54 parce que je veux bien que parfois des adolescents fassent des erreurs.
10:56 Non mais je veux bien que parfois…
10:57 Non mais non, il y a quand même une hiérarchie,
10:59 non je suis désolé, il y a une hiérarchie dans la gravité de ce qu'on fait.
11:02 Quand tes gamins ils font ça, c'est qu'il y a un problème les adultes.
11:05 – Il a raison, tu n'as pas peur de tes parents Gilles, je suis désolé.
11:07 – Il a raison, tu n'as pas peur de tes parents.
11:09 – Si j'avais été agressé à 13 ans des gens, j'aurais pensé à mon fils.
11:12 – T'as une fille, t'as ses cheveux dans les mains,
11:14 elle est en train de te supplier d'arrêter.
11:16 – Tu ne penses pas à tes parents, tu ne respectes pas tes parents
11:18 quand tu fais l'erreur.
11:19 – Je vais vous rappeler l'histoire, est-ce que vous vous rappelez du papa
11:22 qui s'était vengé parce que sa fille avait été violée ?
11:26 – Oui.
11:27 – Aujourd'hui c'est lui qui a été poursuivi aussi.
11:30 Donc voilà, à un moment, aujourd'hui tu n'as pas de solution.
11:36 – Au revoir la majorité.
11:37 – Alors juste, on ne sait pas l'âge des agresseurs finalement,
11:40 on sait que la victime elle a 13 ans, on ne sait pas l'âge des agresseurs,
11:43 elles sont mineures évidemment,
11:45 mais moi j'allais dire sur la responsabilité des parents, ça dépend.
11:48 D'ailleurs c'est comme ça que la justice le considère,
11:51 quelqu'un qui est en dessous de 13 ans en général,
11:53 il n'a pas de responsabilité pénale parce qu'on estime finalement qu'il est trop jeune,
11:56 mais donc ça veut dire quand même que là les parents ont plus d'influence
11:59 sur cette personne, en revanche plus vous vous approchez de la majorité,
12:02 en général plus vous avez un libre arbitre qui est grand,
12:04 et j'allais dire moins vos parents sont responsables
12:06 et plus c'est des choix personnels et vous êtes responsable.
12:08 – On en fait quoi de ces personnes ? On en fait quoi ? Je suis désolé.
12:11 – Il faut un centre éducatif.
12:12 – C'est fermé.
12:13 – Non, non, non, c'est rééducatif.
12:14 – Il faut les mettre.
12:15 – Il faut les mettre.
12:16 – Est-ce que ça sert à quelque chose ?
12:17 – Vous avez quand même des travailleurs sociaux qui peuvent entre guillemets
12:20 rééduquer des jeunes en extrême difficulté ou des jeunes violents, bien sûr.
12:24 Centre éducatif fermé, c'est presque, c'est pas une prison pour mineurs,
12:28 attention, mais il y a beaucoup de contraintes.
12:30 – Donc il les rééduque à la place des parents.
12:32 – Oui, c'est une sanction.
12:34 – Pour les rééduquer, ce que les parents auraient dû faire dès le départ.
12:37 – Il les émet, bien sûr.
12:38 – Il a raison Raymond, il a raison.
12:40 – Vous prenez le problème, on va prendre des gens,
12:42 on va les mettre dans un centre.
12:44 – Arrête de lui parler Raymond, toi tu m'étonnes.
12:46 – C'est bien ce qu'il dit, mais lui c'est encore la loi.
12:48 – Il est insupportable.
12:49 – C'est la loi, on les prend, on les met dans un centre avec d'autres débiles comme eux,
12:53 ils restent entre débiles, entre gens qui foutent le bordel,
12:56 après quand ils ressortent, c'est toujours pareil.
12:58 À un moment donné tu dis aux parents, t'as fait un enfant, il a 10 ans, il a 12 ans,
13:02 il a foutu le feu à une poubelle, il a tapé sur des pompiers,
13:05 il a tapé sur des policiers, il a agressé,
13:07 maintenant c'est toi qui va aller devant le tribunal.
13:09 – Ah non, il n'est pas là.
13:11 – Ah si, ça devrait exister.
13:13 – Il me gonfle le verre d'aile.
13:14 – On ne fait pas des enfants pour les laisser faire n'importe quoi après.
13:16 – Il me gonfle tout le monde.
13:17 – Cyril, si je peux me permettre, moi ce que je pense le plus grave pour l'avenir,
13:20 c'est que, je ne sais pas si vous voyez comment fonctionne le harcèlement scolaire,
13:23 mais en général, les enfants, c'est le problème de cet engrenage,
13:27 c'est que quand un enfant est agressé comme ça et devient une tête de tueur,
13:31 au lieu d'intérer la sympathie ou l'empathie des autres élèves,
13:34 ça peut devenir au contraire quelqu'un qui est encore plus attaqué, agressé,
13:39 encore plus ciblé et une cruauté comme ça qui se développe parfois dans le…
13:43 – Il fait une meute.
13:44 – Exactement, et c'est ça le problème, c'est de voir qu'est-ce que va devenir cette Lola,
13:47 est-ce que dans son collège, elle va pouvoir avoir une scolarité normale,
13:50 enfin comment ça va se passer pour la suite pour elle ?
13:52 – Après l'agression de cette jeune fille-là par ces 4 barbares,
13:54 il y en a qui disent qu'il y avait aussi les frères de ces jeunes filles qui l'attendaient.
13:58 – Alors effectivement, ce qu'elle raconte Lola dans sa plainte,
14:01 c'est qu'il y a un groupe de garçons, d'ailleurs elle cite un des prénoms,
14:06 mais ce n'est pas celui qui l'aura agressé sexuellement,
14:08 mais un groupe de garçons qui les ont suivis jusque dans le sous-sol,
14:13 quand ça s'est passé, elle est sortie du sous-sol, les garçons étaient là à la sortie
14:17 et par contre ils sont allés récupérer son téléphone portable effectivement.
14:20 – Pour le nettoyer, pour vérifier s'il n'y avait pas des choses.
14:22 – Ça je ne sais pas, mais en tout cas je sais qu'ils ont fait entre guillemets
14:24 cette démarche d'aller chercher le téléphone.
14:26 – Yves, qu'est-ce que tu en penses toi de ça ?
14:28 – Que la justice ne fait pas trop son relan. Je suis d'accord avec…
14:32 – Raymond ? – C'est pas très vide.
14:34 – Pas avec Gilles non, tu ne peux pas être d'accord avec Gilles.
14:36 – Non, pas Gilles. – Comment ça pas du tout ?
14:38 – Raymond. – Raymond, parce que c'est vrai qu'il faut sanctionner,
14:42 moi-même j'ai un garçon qui est adolescent, si ça arrive,
14:45 je pense qu'on a envie de faire justice à soi-même.
14:48 – C'est ça, ce n'est pas ce qu'il faut faire.
14:50 – Ce n'est pas ce qu'il faut faire, mais en fait…
14:52 – Arrête de faire ça. – Ah non, ce n'est pas ce qu'il faut faire.
14:54 – Arrête de faire ça. – Ce n'est pas ce qu'il faut faire, Cyril.
14:56 – Ce n'est pas ce qu'il faut faire, mais arrête de faire ça.
14:58 – On ne peut pas plaider. – Non mais c'est ce qu'on a dit.
15:01 C'est le même principe pour les squatteurs, etc.
15:03 On a envie de faire justice à soi-même, puisque le boule a la justice.
15:05 – Il ne faut pas faire à Jean-Michel, on ne peut pas…
15:07 – Il n'a pas dit qu'il fallait le faire.
15:09 – Il dit que tu es de plus en plus implacable.
15:11 – Vous savez, l'explosion des refus d'obtempérer aujourd'hui en France,
15:13 il y en a plus de 25 000, en fait, c'est juste incroyable.
15:15 Mais en fait, c'est parce qu'à la fin, ils ne risquent rien.
15:17 Mais en fait, c'est pour ça qu'il y a refus d'obtempérer.
15:19 Si on risquait quelque chose après avoir fait un refus d'obtempérer,
15:21 peut-être qu'il y en aurait beaucoup moins.
15:23 – Le problème, c'est ce laxisme-là, c'est plus possible.
15:25 – Plus possible.
15:27 – J'ai une question pour Raymond, je peux lui poser une question ?
15:29 – Oui, tu peux me poser une question.
15:31 – C'est quoi ta question ? On n'en peut plus là, Mélenchon.
15:33 – Mais c'est pas du tout ça.
15:35 – On n'en peut plus.
15:37 – Raymond, il dit…
15:39 – Ne nous motive pas, nous, on pose ta question.
15:41 – Raymond, il disait, il faut attraper les parents.
15:43 – Il a raison.
15:45 – Il faut responsabiliser les parents.
15:47 – Qu'est-ce que tu veux nous poser ?
15:49 – Ah, c'est différent.
15:51 – On voulait que les parents aillent en prison, là.
15:53 – Non, non, non.
15:55 – Tu veux quoi, toi ?
15:57 – Tu vois bien que tu n'as jamais les solutions à rien, toi.
15:59 Tu vois bien que ta France, elle est morte.
16:01 Tu vois bien que tout ce que tu dis, c'est des trucs d'il y a 20 ans.
16:03 Tu vois bien que tu es dans l'échec.
16:05 Tu vois bien que tu es dans la spirale de l'échec.
16:07 Tu le vois bien, ça.
16:09 – Mais là, je vous pose une question.
16:11 – Mais non, vous me posez une question.
16:13 – Mais il respecte la loi, en tout cas.
16:15 – Oui, bien sûr, mais tu le vois que tu es dans la spirale de l'échec, ou pas ?
16:17 – Non, je ne le vois pas.
16:19 – Moi, j'en ai marre d'entendre "13 ans, il va aller en centre de rétention".
16:23 – Bien sûr.
16:25 – Je veux faire quoi ? Je veux convoquer les parents.
16:27 Et je veux mettre les parents devant la justice.
16:29 Même si c'est pour un rappel à la loi.
16:31 Même si c'est pour prendre une peine de prison à exsurcis
16:33 qui ne vont pas en prison.
16:35 Les parents, même si c'est trois mois de prison à exsurcis,
16:37 les parents, quand ils rentrent le soir,
16:39 ils regardent leur fils ou leur fille dans les yeux.
16:41 "Tu t'as vu ? Tu m'as emmené au tribunal."
16:43 – Exactement.
16:45 – Pense aux gens qui travaillent.
16:47 Qui travaillent normalement, qui se bagarrent.
16:49 Les mamans toutes seules, isolées, qui élèvent leurs enfants,
16:53 qui se battent pour que leurs enfants soient droits.
16:55 – On est tous contre la France de la vérité.
16:57 – Qui se battent pour punir leurs enfants quand ils font des choses pas bien.
16:59 Ils voient ça, ils se disent "moi, en fait, je me casse le cul.
17:01 Je vais bosser le matin pour élever mes gosses tout seul.
17:03 Pour faire des gens bien."
17:05 – Bravo Raymond.
17:07 [Applaudissements]
17:09 – Bravo Raymond.
17:11 – Merci.
17:13 – C'est à deux vitesses ton truc.
17:15 – Va tirer sur les agresseurs avec des pistolets à eau comme Mélenchon.
17:17 – Non mais sauf que parfois…
17:19 – Elle va acheter des pistolets à eau là.
17:21 – Non mais sauf que parfois ça peut être la double peine, Raymond,
17:23 quand tu dis ça parce que t'as des parents
17:25 qui sont simplement dépassés par les événements
17:27 et donc tu leur rajoutes un truc en plus.
17:29 – La plupart du temps ils sont pas dépassés par les événements.
17:31 Vous prenez des cas, les juges ils sont pas bêtes.
17:33 Quand ils auront des parents en face d'eux,
17:35 ils vont voir qu'il y a un maman isolée, qui galère,
17:37 mais qu'il y a quatre gosses.
17:39 Mais oui, mais ça n'existera jamais si on fait rien.
17:41 – Si tu vois quelqu'un dans ta famille qui se fait tabasser,
17:43 tu verras comment ça fait bizarre.
17:45 – Mais Raymond, le seul problème dans ce que tu dis,
17:47 c'est que les enfants ils vont continuer.
17:49 C'est pas parce qu'on va punir les parents que les enfants vont continuer.
17:51 Moi je pense que les parents sont responsables,
17:53 mais ce qu'il faut faire c'est punir les enfants.
17:55 – Tu sais ce que j'ai fait moi une fois ?
17:57 J'ai volé la coopérative à l'école, au lycée.
17:59 Ils ont appelé mon père au travail.
18:01 Je me suis fait taper au lycée devant tout le monde par mon père.
18:03 Il m'a tabassé devant tout le monde mon père.
18:05 J'ai jamais recommencé.
18:07 J'ai jamais recommencé Hugo.
18:09 J'avais 12 ans.
18:11 – Je vais t'expliquer, peut-être que ça ne marchera pas à 100%,
18:13 mais je t'explique, ça va marcher à 80%.
18:15 Crois-moi.
18:17 Parce que tous ces gars-là, ils ont quand même peur de leurs parents.
18:19 8 sur 10 ils ont peur de leurs parents.
18:21 – Mais leurs parents ils seront en taule.
18:23 – Non ils ne seront pas en taule.
18:25 – Si les parents ne seront pas en taule,
18:27 si tu mets une sanction aux parents et que tu vas taper
18:29 dans le portefeuille des parents, tu vas voir mon gars.
18:31 Tu vas voir, tu vas voir.
18:33 [Applaudissements]
18:35 – Même si c'est des petits sons.
18:37 – Quand ton père il va dire ta connerie elle m'a coûté 1000 boules,
18:41 tu vas voir la clé qu'il va se rendre à la maison.
18:43 – 200 euros, même 200 euros, même 100 000.
18:45 – Plus que 200.
18:47 – Tu disais en prison.
18:49 – Non je n'ai pas dit en prison, c'est faux.
18:51 Le mot en prison, il n'est jamais sorti de ma bouche.
18:53 Regarde le replay. Le mot prison n'est jamais sorti de ma bouche.
18:55 – Tu parlais d'amende.
18:57 – J'ai dit tribunal, responsabilisé et 3 mois de prison avec sursis.
18:59 Je n'ai jamais parlé de prison.
19:01 – Excuse-moi, mais amende ça a du sens.
19:03 – Tu ne vas pas en prison avec prison.
19:05 – Non, non, amende ça a du sens.
19:07 – Il faut une grosse amende, là pour les 4 là moi, je mets 1000 euros d'amende.
19:09 – Même si tu ne prends pas d'amende, même si tu vas faire au lieu de travail.
19:11 – Les parents sont là.
19:13 – Mais une amende ça a du sens Raymond.
19:15 – Le rappel à la loi ça a du sens.
19:17 – Arrête un peu, le rappel à la loi.
19:19 – Déjà le pacte de santé, au civil.
19:21 – La plus grosse plaisanterie c'est le rappel à la loi.
19:23 Tu fais qu'est-ce qu'on a à rappeler à la loi,
19:25 tu fais fuck, qu'est-ce qu'on a à foutre de rappeler à la loi.
19:27 On s'en fout.
19:29 – Moi je te dis, le père de famille il est au boulot,
19:31 la police elle arrive sur son lieu de travail,
19:33 tu dis "Venez on vient vous interroger parce que votre fils,
19:35 il a tabassé une petite fille dans une cave,
19:37 tu vas chercher le père à son travail,
19:39 tu vas voir si quand il rentre le soir il ne déroule pas son fils.
19:41 Tu m'as foutu la honte devant tous mes collègues,
19:43 les flics ils sont venus te chercher, tu vas voir ce qu'on va faire.
19:45 Il a 13 ans, il n'a rien fait.
19:47 [Musique]
19:49 ♪ ♪ ♪
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