TPMP : Gilles Verdez se lâche sur Tintin au Congo.

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Transcript

00:00 - C'est le minimum, mais il fallait aller plus loin.

00:02 - Qui vous a donné la parole ?

00:03 - Vos yeux !

00:04 Bravo Gilles !

00:06 C'est le minimum, mais il fallait aller plus loin, il fallait brûler cette bande dessinée.

00:10 Et regardez la couverture, on enlève le noir, alors c'est très bien d'enlever l'enfant noir

00:15 avec le stéréotype du noir, les grosses lèvres, etc.

00:18 Et à la place, on met un lion.

00:19 Et je trouve que c'est terrible parce qu'on le rend invisible le noir, parce qu'on n'ose pas.

00:24 Donc c'est hypocrite.

00:25 Regardez, on met un lion, vous voyez, comme si on le gommait.

00:28 On le gomme de l'histoire.

00:30 - Comment on peut représenter un noir dans une BD sans être caricaturel ou discriminant ?

00:33 - On ne doit pas la représenter, on doit la mettre au feu, cette bande dessinée.

00:36 Elle est raciste, elle est colonialiste, c'est terrible.

00:38 - Si tu fais ça, tu mets la moitié des bouquins au feu à ce moment-là,

00:42 tu mets la moitié des films au feu, tu mets la moitié des livres au feu,

00:45 tu districtes comme n'importe quoi.

00:46 - C'est pas en effaçant l'histoire qu'on va effacer le passé colonialiste, le racisme.

00:53 - Arrête Gilles, putain !

00:54 - Dans les nouveaux écrits, oui, tu as raison.

00:56 Dans les nouveaux écrits, oui, mais le passé, c'est le passé.

00:58 - Non mais j'ai une question.

00:59 - Les œuvres, elles ont été écrites.

01:00 - Le passé, c'est le passé, c'est de Yann.

01:01 - J'ai une question.

01:02 - Le passé, c'est le passé, mais il n'y a qu'à toi que je peux me confier.