00:00 [Musique]
00:16 Ça tourne. Joël Moron, bonjour.
00:19 Bonjour.
00:20 Aujourd'hui, encore manifestation pour la précarité des chômeurs.
00:24 Tous les ans, ça se renouvelle, cette manifestation.
00:28 Quelle avancée il y a eu pour les chômeurs ?
00:31 Avec Macron, il n'y a aucune avancée du tout.
00:34 Je ne vois pas où sont les avancées. Au contraire, c'est régression plus régression.
00:38 Il a commencé son premier mandat en supprimant 5 euros sur l'allocation au logement des plus faibles.
00:46 Il a poursuivi avec une loi sur les squats et ceux qui occupent des immeubles illégalement
00:51 où il a criminalisé les gens qui se mettent à l'abri du froid.
00:55 Maintenant, on peut faire de la prison pour ça.
00:57 Il a imposé deux réformes d'assurance chômage très régressives en 2019 et 2021,
01:05 très régressives pour les droits des chômeurs.
01:07 Et maintenant, c'est la loi plein emploi où il va, en disant qu'on a aussi des devoirs,
01:16 mais les devoirs, c'est inhérent à la personne et les droits, c'est la loi.
01:21 Donc, ce n'est pas M. Macron qui doit imposer des devoirs aux gens.
01:25 Donc, en disant que c'est pour des devoirs, il va imposer une loi plein emploi où il y a deux choses.
01:33 Il y a la création de France Travail avec derrière la privatisation, le flicage,
01:38 les radiations et la répression contre les demandeurs d'emploi.
01:41 Et le RSA conditionné qui va imposer 15 à 20 heures d'activité.
01:47 Vraisemblablement, en fonction des départements, il y aura des départements
01:51 qui orienteront ces gens-là vers des entreprises qui auront là une main d'œuvre gratuite
01:55 puisque ces gens-là ne seront pas payés.
01:57 Or, quand on travaille, même 15 ou 20 heures, on doit être payé.
02:00 Le RSA, je suis désolée, ce n'est pas suffisant. Ce n'est qu'un revenu.
02:03 Donc, on va de régression en régression.
02:07 Déjà, Pôle emploi, vous avez vu les derniers chiffres de l'Adares, 56 000 radiations.
02:16 C'est énorme, 56 000 radiations. Il y a toujours 5,8 millions de demandeurs d'emploi,
02:21 toutes catégories confondues.
02:23 On est à 14 % de pauvreté sur l'ensemble de la population.
02:28 Ça ne fait qu'augmenter.
02:30 Il y a 1,9 million de personnes qui sont au RSA, plus de 700 000 personnes en ISS,
02:36 j'en passe, et des meilleurs, plus plein de gens qui ont des coupures de fluides,
02:41 électricité ou qui ne peuvent pas payer leur loyer.
02:44 Il y a de plus en plus de gens qui se suicident, parce que ça, c'est une réalité.
02:48 Il y a toujours 750 morts à la rue tous les ans. C'est le bilan.
02:53 Donc, le bilan Macron, c'est pin-up, c'est zéro.
02:56 C'est même très grave, parce que là, franchement, il y a la volonté de continuer
03:02 à laisser se détériorer la situation en culpabilisant les gens.
03:07 C'est-à-dire que c'est les gens qui sont responsables de leur crise permanente.
03:11 Sauf que c'est la crise permanente de leur système capitalo-libéral.
03:15 Donc, les gens ne sont pas responsables de ça.
03:17 C'est très grave, et c'est pour ça qu'on appelle les gens à se mobiliser.
03:21 En Gironde et à Bordeaux, on a créé le coéquipe des Fauchés Solidaires.
03:25 On a avec les gens à venir, parce que le problème, c'est que la mise en place
03:29 de la loi de plein emploi, le risque, on ne le sait pas encore,
03:33 mais le risque, ce sera une coupure du RSA.
03:36 C'est-à-dire que le dernier revenu qui permet à peine de survivre
03:40 va aussi être coupé.
03:42 Donc on appelle tout le monde à venir, les SDF, les gens précaires qui vivent
03:47 avec le RSA, et tout du moins venir nous le dire s'il y a un problème.
03:52 Parce que ce coéquipe sera fait pour sauver les gens.
03:56 On va y aller.
03:58 Entendu, merci Joël, c'est gentil à toi.
04:00 - Je vais y aller. - Je vais y aller.
04:01 [SILENCE]