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00:00 La COP s'ouvre demain à Dubaï.
00:02 Les Emirats, c'est un pays qui affiche un bilan dramatique en matière de droits humains.
00:06 Oui, les Emirats, c'est un état qui est très répressif.
00:08 Et donc, par exemple, on voit qu'il n'y a pas de société civile aujourd'hui aux Emirats Arabes Unis.
00:11 Toutes les personnes qui ont osé être tant soit peu critiques
00:14 sont soit en prison, soit à l'étranger.
00:16 Donc on a un contexte très répressif dans l'échelle de tout le pays.
00:19 Quels sont les motifs qui sont utilisés pour mettre ces défenseurs des droits humains en prison ?
00:22 En général, les procès qui sont organisés sont très expéditifs, ils sont très courts.
00:26 Et en fait, on parle de menaces à l'État, de menaces à la cohésion nationale,
00:30 ce genre de motifs qui semblent très vagues et injustifiés.
00:33 Et souvent, les gens restent en prison après la fin de leur peine.
00:35 Donc on les garde en prison alors que leur peine est terminée.
00:37 Ce qui montre à quel point l'État est vraiment très répressif aux Emirats.
00:40 Est-ce que vous espérez que la Belgique, qui va participer à cette COP,
00:43 puisse faire entendre cette voix à l'occasion de ce sommet ?
00:46 La Belgique a un rôle à jouer.
00:48 La Belgique porte souvent un message pour les droits humains au niveau mondial.
00:51 On espère que sur place, le Premier ministre et les autres personnes qui sont sur place pour la Belgique
00:55 oseront porter un message fort pour les droits humains aux Emirats arabes unis.
00:58 Ahmed Mansour, c'était un défenseur des droits humains aux Emirats arabes unis
01:01 qui était en fait très connu, qui était assez, même imminent, on peut le dire,
01:04 qui a collaboré avec beaucoup de grandes ONG, donc c'est vraiment une figure reconnue internationalement.
01:08 Et il a continué à critiquer, finalement, l'éclivage des droits humains aux Emirats arabes unis.
01:14 Et ça l'a emmené en prison.
01:15 Donc c'est quelqu'un qui était pacifique, qui n'a jamais commis d'actes violents,
01:18 qui n'a jamais appelé la violence, qui faisait juste un respect des droits humains.
01:21 Et pour cette raison, il est en prison depuis des années maintenant.
01:24 C'est vraiment le cas emblématique d'une personne qui est en prison injustement aux Emirats arabes unis.
01:28 C'est le dernier défenseur des droits humains aux Emirats qui osait s'exprimer librement.
01:32 Il est en prison depuis plusieurs années maintenant, dans des conditions très difficiles.
01:34 Donc ça montre très bien à quel point un défenseur des droits humains pacifique
01:38 est mis en prison, finalement, juste parce qu'il a osé s'exprimer un moment.
01:41 Nous avons une pétition que nous avons lancée il y a plusieurs semaines à l'approche de la COP.
01:44 L'idée étant de se dire que comme la COP est un enjeu de droits humains aussi,
01:47 le climat est un enjeu de droits humains, c'est le moment aussi d'attirer l'attention
01:51 sur la situation des droits humains aux Emirats arabes unis.
01:54 Donc de demander la libération de ces personnes qui sont en prison, finalement sans bonne raison.
01:57 Ce qu'elles ont fait, c'est être un petit peu critique par rapport à l'État.
02:00 Elles n'ont jamais appelé la violence et donc il faut absolument les libérer au plus vite.
02:03 On espère que les États qui iront sur place, les gouvernements,
02:06 demanderont aussi à leurs homologues des Emirats de libérer ces personnes.
02:10 Organiser la COP pour un régime répressif comme les Emirats,
02:13 c'est aussi une manière de se présenter sous un bon jour devant la communauté internationale ?
02:17 C'est sûr que les Emirats, comme d'autres États, ont des grands moyens pour leur image.
02:20 En Dubaï, il y a une image globale qui est très positive, que beaucoup de gens voient positivement.
02:24 C'est sûr que la COP peut servir à ça, à une image globale qui est positive, qui est moderne,
02:29 alors que derrière cette image globale, derrière ce vernis, il y a beaucoup de choses à voir qui sont beaucoup moins positives.