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  • 28/11/2023
En juin 1973, une équipe d'astrophysiciens avait organisé une mission scientifique à bord de l'avion supersonique français pour suivre le parcours d’une éclipse solaire. La mission « Eclipse 1973 » avait filmé et photographié le spectacle durant 74 minutes, en restant dans l’ombre de la Lune. La télévision avait largement couvert l’événement.

Quelques mois plus tard, trois des membres français de l’expérience dévoilaient dans le journal télévisé de 20h00 une information extraordinaire : durant la poursuite du soleil, ils avaient capturé l’image d’un ovni. Une image prise au-dessus du Tchad qu’ils n’avaient découverte qu’avec le développement des milliers de clichés pris pour l’expérience, et que le présentateur du journal montrait aux téléspectateurs.
Transcription
00:00 Nous avons excité votre curiosité au cours du journal de 13 heures
00:03 en vous parlant de cette photo énigmatique prise à bord de Concorde au-dessus de l'Afrique.
00:07 Selon la formule consacrée, nous avons signalé la présence d'un objet volant non identifié,
00:12 un OVNI comme l'on dit en raccourci, sur un des clichés rapportés par la mission scientifique française.
00:18 Et bien ce document, nous pouvons vous le présenter.
00:21 Regardez.
00:22 Vous pouvez distinguer un point lumineux qui se transforme en disque après de longues séances d'agrandissement.
00:29 Voici le disque.
00:31 Les techniciens de l'Institut français de l'astrophysique ont pris leur temps, et ils ont eu raison,
00:36 avant de rendre publique cette étonnante photographie.
00:39 C'est en juin que Concorde a survolé le Tchad, vous vous en souvenez certainement,
00:43 pour observer une éclipse solaire.
00:45 Installés à bord de l'appareil supersonique,
00:47 les scientifiques ont pris plus d'un millier de photos comme cela, un peu au hasard,
00:51 et puis à leur retour, en développant les clichés,
00:53 ils se sont arrêtés, très intrigués, sur cette tâche lumineuse insolite.
00:57 Alors, pendant sept mois, depuis le mois de juin,
00:59 les spécialistes ont envisagé toutes les hypothèses,
01:02 de l'illusion d'optique à la foudre en boule, et pourquoi pas, à la soucoupe volante.
01:06 C'est ce qu'on appelle prudemment, pudiquement, à l'état actuel des connaissances, un OVNI.
01:11 En vérité, à l'Institut de l'astrophysique à Paris, là où on a travaillé sur ce cliché,
01:15 on se garde bien d'accorder, au bénéfice du doute, une quelconque valeur scientifique à ce document.
01:20 Mais il n'en reste pas moins vrai que la photo témoin existe, vous l'avez vu,
01:24 et que le hasard a été souvent à l'origine de grandes découvertes.
01:28 Et puis, rappelez-vous, pendant la guerre du Kipour,
01:30 parmi les photos prises par la mission américaine Skylab 2, au-dessus du Proche-Orient,
01:35 on avait également découvert ce qu'il est convenu d'appeler un OVNI.
01:39 En tout cas, sur la photo mystère de Concorde,
01:42 Michel Chevalet a pu recueillir, dès cet après-midi, quelques avis autorisés.
01:45 Ce cliché a été fait après l'éclipse, proprement dit.
01:49 Tout était terminé pour nous, le soleil commençait à déborder,
01:53 et nous avons fait, nous avons pris quelques photos, à travers les hublots de l'appareil, en direction du sud.
01:59 Le but, c'était de photographier la haute atmosphère, l'horizon, l'ombre de la Lune, vous voyez.
02:06 Vous n'avez rien vu d'anormal, vous ?
02:08 Ah non, je n'ai rien vu d'anormal dans le viseur de l'appareil. Ça, je peux le confirmer.
02:12 Bon, et ce n'est qu'au retour au sol, en somme, que...
02:17 en développant, vous avez étudié les clichés, c'est comme ça ?
02:20 C'est ça. C'est qu'après développement, que je me suis aperçu que sur cette photo, il y avait quelque chose d'insolite.
02:24 Sur ce cliché, j'ai d'abord essayé de l'authentifier, de l'expertiser,
02:28 et bon, assez rapidement, je me suis rendu compte qu'il s'agissait bien d'une image, sur le cliché, dans l'émulsion,
02:36 qu'on pouvait raisonnablement, très raisonnablement, exclure toutes sortes d'effets optiques, photographiques, d'origine accidentelle.
02:47 Ça correspond assez bien à un objet qui serait situé à 10-20 km de... un objet immobile, situé à 10-20 km de l'appareil Concorde,
02:59 de dimension, dont la dimension serait de l'ordre de quelques centaines de mètres,
03:02 qui obligatoirement est situé dans la stratosphère, c'est-à-dire à une altitude légèrement supérieure à celle de l'avion Concorde.
03:10 Oui, mais alors ce qui me gêne, M. Pecker, c'est le mot "objet". Vous dites... on dit "c'est un objet".
03:15 Oui, c'est... disons que c'est une image. M. Kouchmi a dit "c'est une image". Une image qui peut représenter l'image d'un objet.
03:23 Bon, moi aussi, ça me gêne, bien sûr, "objet". En fait, nous ne savons pas ce que c'est. Nous avons un élément unique, un cliché unique.
03:30 Ce n'est pas un défaut du cliché, ça, on est sûr. Ce n'est probablement pas un reflet. Ceci dit, on ne sait rien d'autre.
03:37 Disons que l'interprétation la plus rapide, hélas, qu'on est donné, c'est de dire "il s'agit des fameuses soucoupes volantes".
03:45 Oui, bien sûr. Je ne dis pas que ça n'est pas, je dis que c'est très improbable. Je dis que c'est beaucoup moins...
03:51 c'est beaucoup plus probable de penser à un phénomène stratosphérique qui rentre dans la catégorie de phénomènes connus et classés.
03:56 Vous, vous ne croyez pas aux extraterrestres.
03:58 Je pense que la vie extraterrestre est très probable, mais la communication avec la vie extraterrestre me paraît très improbable.
04:07 C'est deux choses très différentes.
04:09 merci à bientôt

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