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  • 28/11/2023
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Transcription
00:00 Vous avez des craintes sur le front avec le Liban, ce serait alors un second front conséquent pour Israël avec le Hezbollah.
00:06 Nous avons des militaires sur place. Quel est le rôle alors que les tensions restent vives et qu'on n'en parle pas assez ?
00:11 C'est une mission qui est trop méconnue des Français. Pourtant, c'est la plus ancienne.
00:14 C'est la dernière grande mission de casque bleu qui revient à un contingent français.
00:18 On a 700 militaires français à la frontière entre le Liban et Israël sur deux camps, Derkifa et Nakoura.
00:24 En fait, c'est une mission des Nations Unies dont la France retient la plume au Conseil de sécurité chaque année,
00:29 qui est là pour faire de l'observation, de la déconfliction entre la partie libanaise d'un côté.
00:34 C'est des escalades ?
00:35 Ce n'est pas une force d'interposition. C'est pour ça que je dis déconfliction.
00:38 Dans la grammaire onusienne, vous avez deux crans si vous voulez.
00:41 Et sur le terrain, qu'est-ce qu'ils font concrètement ?
00:43 De l'observation, du renseignement, de la dissuasion.
00:46 Tout voit-il alors, Monsieur le ministre ? Est-ce qu'il voit que les choses peuvent s'en venir ?
00:49 Oui, vous avez effectivement, depuis maintenant le début du conflit à Gaza,
00:54 une montée en pression, lente, progressive, mais malheureusement certaine,
00:58 même si on a eu une petite accalmie en fin de semaine dernière,
01:01 de tirs d'Hezbollah vers Israël qui entraînent des ripostes en légitime défense d'Israël,
01:06 mais qui sont des ripostes particulièrement importantes,
01:08 et qui donc d'ailleurs peuvent parfois menacer la sécurité de nos emprises et de nos soldats français.
01:14 Donc la question de ce second front éventuel, de la maîtrise de l'escalade avec cette frontière avec le Liban,
01:20 est un sujet clé. On connaît notre histoire, on se rappelle de la guerre de 2006,
01:23 on se rappelle aussi évidemment du rôle que le Hezbollah et que l'ensemble des proxys iraniens peuvent jouer dans la région.
01:29 Et donc la France a un attachement particulier pour le Liban, un lien particulier,
01:33 une diplomatie particulièrement efficace, c'est encore une des plus grosses ambassades que nous pouvons avoir à Beyrouth,
01:37 et donc il est vrai que nous nous déployons énormément.
01:40 On a du mal à comprendre. Je vous pose la question directement,
01:42 demain matin on peut se réveiller avec un nouveau front ?
01:44 Oui, et une escalade régionale qui serait absolument épouvantable.
01:48 Je crois qu'il faut dire aussi la vérité à nos concitoyens et concitoyennes,
01:51 au Proche et au Moyen-Orient, on danse sur un volcan.
01:54 Et donc les trêves humanitaires qui sont aussi demandées,
01:56 la manière dont nous demandons à nos amis israéliens de prendre en compte les populations civiles à Gaza,
02:02 tout ça forme un tout. On défend nos valeurs, mais on cherche aussi à maîtriser toute forme d'escalade
02:08 qui serait absolument épouvantable, y compris pour notre sécurité.
02:11 J'entends, vous venez de dire, nos amis israéliens, de la manière dont ils prennent en compte les civils palestiniens à Gaza.
02:17 Comment prennent-ils en compte ? Parce que si je regarde les termes de l'ONU,
02:21 l'ONU est mise en garde contre un nettoyage ethnique.
02:23 Non, mais moi je regarde les choses sur le terrain purement militaire de là où je suis.
02:27 Il est clair que les populations civiles doivent être épargnées.
02:30 Et pour cela, il y a des précautions à prendre.
02:33 Le sont-elles ?
02:34 Il y a des précautions à prendre et surtout à prendre davantage.
02:37 C'est important, vous avez toutes les informations.
02:39 Non, pas toutes justement. Cette zone de Gaza, elle est très dense.
02:44 Vous n'avez par définition pas de moyens militaires français d'observation immédiate.
02:49 Vous avez donc du renseignement de deuxième niveau.
02:52 Enfin, je ne rentrerai pas dans tous les détails.
02:53 Tout ça pour dire que c'est absolument clé dans la maîtrise de l'escalade.
02:57 Il faut le redire, il en va aussi de nos valeurs mais aussi de nos intérêts.

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